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Le prince Andrew traité de « vieux pervers » pendant la procession funéraire de la reine à Édimbourg

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Lors de la procession funéraire de la reine Elizabeth II à Édimbourg, un homme a été arrêté par la police.

via Associated Press Le prince Andrew, ici devant la Chapelle royale de tous les saints à Windsor Great Park, en Grande-Bretagne, le 11 avril 2021.

ROYAUME-UNI – « Andrew, tu es un vieux pervers ! » Le prince Andrew a été chahuté, ce lundi 12 septembre, par un Écossais venu suivre le cortège funèraire de la reine Elizabeth II jusqu’à la cathédrale Saint-Gilles d’Édimbourg. Une altercation en lien avec les accusations d’agressions sexuelles qui pèsent sur le duc de York.

L’homme a été rapidement interpellé par la police après avoir crié sur le prince. Ce qui n’a pas arrêté le manifestant, qui a continué de lancer des invectives : « Dégoûtant ! » a-t-il encore clamé. Selon des informations de la BBC, la police écossaise a fini par l’arrêter (voir la vidéo ci-dessous).

Prénommé Rory, le jeune homme âgé de 22 ans aurait aussi déclaré à un journaliste de Holyrood Magazine que « les hommes puissants ne devraient pas être autorisés à commettre des crimes sexuels et à s’en sortir ».

Interdit d’uniforme militaire

Le deuxième fils de la reine défunte est en effet mêlé au scandale d’abus sexuels lié au réseau du milliardaire Jeffrey Epstein. En août 2021, une femme américaine, Virgine Giuffre, l’a accusé d’agressions sexuelles alors qu’elle n’avait que 17 ans. Dès la révélation de ce témoignage, l’affaire avait choqué au Royaume-Uni et de nombreux Britanniques réclament depuis sa mise à l’écart de la famille royale.

La reine Elizabeth II avait décidé en janvier 2022 de lui retirer ses titres royaux et ses affiliations militaires. C’est d’ailleurs pour cela que le duc de York était habillé de manière différente lors de la procession. Il n’a en effet pas été autorisé à porter un uniforme militaire, optant pour un costume noir.

Le prince devra se présenter en civil à tous les autres événements publics organisés pour le deuil de sa mère, même si une exception sera faite en signe de respect pour la reine lors de la veillée finale à Westminster Hall.

(source: huffingtonpost.fr)

La reine Elizabeth, Israël et les Juifs britanniques

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La communauté lui a été loyale. Elle a accueilli des dirigeants juifs et israéliens, mais elle ne s’est jamais rendue en Israël, au grand désarroi d’une partie de la communauté.

Britain’s Queen Elizabeth II, right, is shown the Codex Valmadonna I book by Jewish guests, from left, President of Board of Deputies of British Jews Vivian Wineman, Chairman of Ostro Minerals Schweiz AG Maurice Ostro and Chief Rabbi of the United Hebrew Congregations of the Commonwealth Jonathan Sacks as they attend a multi-faith reception to mark the Diamond Jubilee of the Queen’s Accession at Lambeth Palace in London, Wednesday, Feb. 15, 2012. (AP Photo/Matt Dunham, Pool)

La reine Elizabeth II, qui a régné durant 70 ans jusqu’à sa mort, hier jeudi, a entretenu une relation longue et chaleureuse avec la communauté juive britannique depuis le début de son règne, en 1952, jusqu’à ces toutes dernières années.

En mai 1952, quelques mois seulement après la mort de son père, le roi George VI, la reine rencontre le grand rabbin britannique et les dirigeants de la communauté juive britannique. Un mois plus tard, de hauts dignitaires juifs – ainsi que l’ambassadeur d’Israël – assistent à son couronnement dans l’abbaye de Westminster.

À l’occasion de son jubilé de platine en juin dernier, Marie van der Zyl, présidente du Board of Deputies of British Jews, écrivait que la reine Elizabeth avait « été un roc pour la nation » et s’était montrée « très impliquée vis-à-vis de la communauté juive ».

À la même occasion, le grand rabbin britannique Ephraim Mirvis saluait les « 70 glorieuses années de règne » de la reine, louant « son humilité, son sens du devoir, le service rendu à la nation [et] son altruisme ».

Durant toutes ces années à la tête de l’État britannique, la reine Elizabeth a entretenu des relations amicales avec des personnalités de la communauté juive et des relations cordiales avec les dirigeants israéliens. Mais bien qu’elle ait effectué des visites officielles dans des dizaines de pays tout au long de son règne, elle ne s’est jamais rendue en Israël.

En fait, aucun membre de la famille royale ne s’est jamais rendu en Israël à titre officiel avant 2018, date à laquelle le prince William a effectué une visite officielle sans précédent, levant une sorte de boycott officieux.

Le prince Philip s’était rendu en Israël, en 1994, à titre privé, pour honorer sa mère, la princesse Alice de Grèce, inhumée au mont des Oliviers à Jérusalem. Le prince Charles s’était, pour sa part, rendu en Israël en 1995 et en 2016 pour assister aux funérailles d’Yitzhak Rabin et de Shimon Peres. Ces séjours n’étaient cependant pas des visites royales officielles. Il a aussi assisté au 75 ans de la libération d’Auschwitz, commémorée à Jérusalem lors d’un forum sur la Shoah où il avait prononcé un discours à Yad Vashem.

La reine Elizabeth II d’Angleterre assiste à la cérémonie du dimanche du Souvenir, au cénotaphe de Londres, le 11 novembre 2018. (Crédit : Alastair Grant/AP)

Le long refus de la famille royale d’entreprendre une quelconque visite officielle en Israël a irrité de nombreux politiciens israéliens et membres de la communauté juive britannique, la famille royale n’ayant pas eu ce genre de préventions avant de se rendre dans des monarchies autoritaires telles que l’Arabie saoudite ou le Qatar. Lire la suite »