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Nucléaire: les sanctions de l’ONU contre l’Iran rétablies après dix ans

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Le président iranien Masoud Pezeshkian à l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) à l’ONU à New York, États-Unis, le 24 septembre 2025.. Jeenah Moon / REUTERS

De lourdes sanctions, allant d’un embargo sur les armes à des mesures économiques, sont entré en vigueur. Mais Européens et Américains ont immédiatement assuré que cela ne marquait pas la fin de la diplomatie.

Les sanctions de l’ONU contre l’Iran ont été rétablies samedi soir après l’échec de négociations sur son programme nucléaire avec les Occidentaux, qui ont toutefois immédiatement appelé à reprendre le chemin de la diplomatie. Après le feu vert du Conseil de sécurité de l’ONU, de lourdes sanctions, allant d’un embargo sur les armes à des mesures économiques, sont à nouveau en vigueur depuis samedi 20H00 heure de New York (dimanche 00H00 GMT), dix ans après leur levée.

Mais Européens et Américains ont immédiatement assuré que cela ne marquait pas la fin de la diplomatie. Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a appelé Téhéran à «accepter des discussions directes, en toute bonne foi», tout en demandant à tous les États d’appliquer «immédiatement» les sanctions pour faire «pression» sur l’Iran.

Les ministres Affaires étrangères britannique, français et allemand ont eux assuré dans un communiqué commun qu’ils continueraient à chercher «une nouvelle solution diplomatique garantissant que l’Iran ne se dote jamais de l’arme nucléaire». En attendant, ils ont appelé Téhéran «à s’abstenir de toute action escalatoire».

Environ 440 kilos d’uranium enrichi à 60%

Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran est le seul pays non doté de l’arme nucléaire à enrichir l’uranium à un niveau élevé (60%), proche du seuil technique de 90% nécessaire à la fabrication de la bombe atomique. Téhéran se défend d’avoir de telles ambitions sur le plan militaire mais insiste sur son droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour produire de l’électricité. L’accord sur le nucléaire (JCPOA) conclu en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances plafonnait ce taux à 3,67%.

D’après l’AIEA, l’Iran dispose d’environ 440 kilos d’uranium enrichi à 60%, un stock qui, s’il était enrichi jusqu’au niveau de 90%, permettrait au pays de se doter de huit à dix bombes nucléaires, selon des experts européens.

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