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Autoroute Antananarivo-Toamasina : La société civile demande la « suspension » du projet

Les organisations de la société civile souhaitent que la transparence financière, l’analyse des risques sociaux et environnementaux ainsi que la consultation soient respectées dans le cadre de la mise en œuvre du projet autoroute.
Plusieurs organisations de la société civile, entre autres, notamment WWF, Conservation International, Fanamby et Transparency International, ont exigé la « suspension » du projet actuel de construction d’une autoroute reliant Antananarivo à Toamasina. Dans un communiqué publié hier, ces organisations ont mis en avant des « problèmes » substantiels associés à ce projet présidentiel et ont réclamé une « alternative viable ».
Hectares de rizières. Les organisations ont proposé plusieurs solutions alternatives telles que « la modernisation en profondeur des routes nationales existantes » et le « développement massif du ferroviaire ». Elles ont également suggéré l’exploration « d’autres tracés possibles ». Car dans sa conception actuelle, le projet d’autoroute, selon la société civile, contredit les objectifs nationaux d’autosuffisance agricole et pourrait exacerber la pauvreté, l’insécurité alimentaire et les inégalités sociales déjà préoccupantes. En effet, le tracé envisagé menace de détruire 195 hectares de rizières et de terres cultivées, 559 hectares d’agroforesterie et 69 cours d’eau.
10% des forêts. En outre, selon toujours le communiqué des organisations de la société civile, le tracé projeté met directement en danger la nouvelle Aire protégée d’Anjozorobe-Angavo et la réserve de ressources naturelles du corridor Ankeniheny-Zahamena. Ces deux zones protégées abritent plus de 10% des forêts primaires de Madagascar. La construction de l’autoroute pourrait entraîner la destruction de kilomètres de forêts, estiment les organisations de la société civile, « compromettant ainsi l’image du pays sur la scène internationale ».
736 millions USD. Les organisations de la société civile ont également dénoncé le manque de transparence concernant le financement du projet. Selon les informations disponibles, affirment-elles dans le communiqué, le budget