synode Vatican 2023
Synode: Les femmes, éléments dynamiques de la mission
La présence des femmes dans l’Église et leur coresponsabilité ont été le thème de la réflexion spirituelle proposée ce vendredi matin à l’assemblée dans la salle Paul VI par Mère Maria Ignazia Angelini, du monastère de Viboldone.
Paolo Ondarza – Cité du Vatican
Il ne s’agit pas d’une question de reconnaissance et de promotion au sens mondain, mais du bien-être de l’Église. Il ne s’agit pas de droits, mais de dons reçus. Voilà ce que signifie comprendre et promouvoir la mission des femmes au sein de la communauté ecclésiale, selon Mère Angelini, la moniale bénédictine qui accompagne la réflexion spirituelle du Synode sur la synodalité en cours au Vatican. Dans son introduction, la religieuse a souligné la force du témoignage de la confrontation synodale à un moment où «l’horreur de la spirale de la violence fait rage».
Jésus et les femmes
«La femme est une présence qui – dans les passages critiques, brisants, déstabilisants – pressent le mouvement de la vie, tisse de nouvelles relations improbables, porte et dissout patiemment les conflits ». « Jésus, observe la bénédictine, a innové, créé un style, dans sa manière d’entrer en relation avec les femmes, et le Concile Vatican II a inauguré un mouvement de réforme qui avait été interrompu. C’est précisément la contribution des femmes qui « alimente sans cesse le dynamisme spirituel de la réforme».
Le cri des femmes
C’est précisément pour cette raison que Mère Angelini présente aux participants du Synode quelques exemples de figures féminines du Nouveau Testament qui ont animé un véritable parcours synodal. L’Évangile de Luc raconte que de la foule s’éleva une voix : «Béni soit le sein qui t’a porté et la mamelle dont tu as pris le lait». C’est le cri d’une «femme anonyme, touchée par la révélation de Jésus », explique la moniale, « qui sent le mystère originel de la génération qui se révèle en Jésus ». Un cri qui rappelle celui de Marie aux noces de Cana, de la Samaritaine, de la Cananéenne ou de Marie de Magdala. Des cris qui exorcisent « les verbalismes et les procéduralismes » et illuminent ainsi « la rencontre interrogative de ce Synode».
Pas seulement des figurantes