travail forcé

Londres sanctionne la «barbarie» de Pékin contre les Ouïgours

Publié le Mis à jour le

Boris Johnson a décidé mardi d’interdire les biens fabriqués dans les camps par la minorité musulmane de Chine.

Un policier devant la route menant à ce que Pékin nomme un camp d’éducation dans la province du Xinjiang THOMAS PETER / REUTERS

À la différence d’autres dirigeants européens, Boris Johnson n’a pas peur de fâcher Pékin. Dénonçant la répression chinoise envers les Ouïgours, Londres a dévoilé mardi des mesures visant à interdire les biens liés au travail forcé de cette minorité musulmane du Xinjiang, dans le grand nord-ouest chinois.

En faisant cette annonce, le chef de la diplomatie britannique n’a pas mâché ses mots. C’est une « barbarie que l’on espérait reléguée dans le passé qui est pratiquée aujourd’hui », a déclaré Dominic Raab devant les députés, évoquant « la détention arbitraire, la rééducation politique, le travail forcé, la torture et la stérilisation forcée » des Ouïgours. Le tout pratiqué « à une échelle industrielle ». Face à ces « violations inacceptables des droits humains », le Royaume-Uni avait le « devoir moral » de réagir, a poursuivi le ministre.

Un «appel à agir» de 300 ONG

De nombreux experts internationaux estiment qu’au moins un million de Ouïgours sont détenus dans des camps d’internement et de rééducation politique. Pékin nie et rétorque qu’il s’agit de centres de formation professionnelle destinés à éloigner les habitants de la région de la tentation de l’islamisme, du séparatisme et du terrorisme. Dominic Raab a appelé la Chine à autoriser une enquête indépendante.

Les mesures adoptées par Londres visent à interdire les importations et exportations liées au travail forcé des Ouïgours.

Lire la suite »