UE – Madagascar

Table ronde économique – Les acteurs privés veulent prendre part à la refondation

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Le secteur privé malgache et l’Union européenne s’unissent pour relancer l’économie. La 8e Table Ronde Économique souligne le rôle des entreprises dans l’emploi, l’innovation et l’investissement.

La 8ᵉ Table Ronde Économique au Radisson Blu Ambodivona.

Le secteur privé malgache et l’Union européenne affichent une volonté commune de soutenir la relance économique. La 8e Table ronde économique (TRE), organisée mardi à Ambodivona, a réuni représentants du gouvernement, entreprises et partenaires internationaux autour des questions de compétitivité et d’amélioration du climat des affaires.

Selon Priscilla Andrianarivo, secrétaire générale du ministère de l’Industrialisation et du Développement du secteur privé, le poids économique des entreprises demeure déterminant, mais celles-ci « restent confrontées à des défis structurels ». Le ministère dit travailler à des solutions conjointes avec les acteurs concernés.

Le secteur privé représente aujourd’hui plus de 80 % du PIB, 90 % des emplois formels et informels ainsi que 85 % des recettes fiscales, faisant de lui un pilier de la création de richesses et de l’investissement, notamment dans les secteurs innovants et ceux liés à la transition écologique.

Pour le président du Fivmpama, la phase de refondation politique et économique engagée à Madagascar devrait s’accompagner d’un environnement d’affaires plus favorable.

Un partenaire de premier plan

Les difficultés, essentiellement structurelles, nécessitent selon lui une analyse globale, du financement à l’entrepreneuriat.

L’Union européenne a réaffirmé son rôle dans le soutien au tissu privé malgache. L’ambassadeur de l’UE, Roland Kobia, a rappelé que les entreprises européennes ont généré 117 000 emplois directs en 2024 et représentent 40 % des investissements directs étrangers à Madagascar. L’Union dit accompagner le pays pour stimuler la croissance, encourager la création d’emplois et favoriser une économie plus compétitive et responsable.

Les échanges menés lors de cette TRE ont mis en avant plusieurs initiatives liées à la responsabilité sociale et environnementale, à l’innovation ou encore à la formation professionnelle. Les propositions issues des débats seront intégrées au Dialogue public-privé et contribueront à la création d’un Observatoire du secteur privé chargé de suivre les performances économiques et sociales des entreprises.

Par ailleurs, l’accord de partenariat économique entre Madagascar et l’Union européenne est en voie d’achèvement. Il devrait élargir le champ des échanges au-delà des biens de consommation, en incluant les services, les investissements ou les règles d’origine, afin de renforcer les flux commerciaux. L’Europe, qui absorbe plus d’un tiers des exportations malgaches, demeure ainsi un partenaire stratégique pour Antananarivo.

(source: Irina Tsimijaly – lexpress.mg)

Lire entre les lignes avec le langage diplomatique

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Revenons sur le dialogue politique UE-Madagascar, qui s’est tenu à Antananarivo, le 14 août 2020, où la diplomatie a joué, une fois de plus, son rôle de garant de la stabilité dans les relations internationales. Rôle qu’elle exerce, par définition, dans le but de convaincre de façon durable, sur fond d’incertitude, surtout avec cette crise de la Covid-19. Mais il n’y a pas que le dialogue politique…

(lakroa.mg)

La 8ème session du dialogue politique UE-Madagascar s’est tenue le vendredi 14 août 2020 au Palais d’Etat d’Iavoloha. La partie malagasy était représentée par le président Andry Rajoelina accompagné du premier ministre Ntsay Christian et des membres du Gouvernement ainsi que de hauts cadres de l’État. L’ambassadeur de l’Union européenne, Giovanni Di Girolamo, les ambassadeurs d’Allemagne et de France, Michael Derus et ‎Christophe Bouchard ont pour leur part, représenté la partie européenne. Les ambassadeurs de Belgique, d’Espagne, des Pays-Bas, de Pologne, ainsi que le chargé d’affaires de Grèce, la chef de mission adjoint d’Italie et la représentante de la Suède, à l’extérieur du pays ont, quant à eux, participé par visioconférence.

« Les deux parties ont souligné l’importance du dialogue politique pour le renforcement du partenariat entre Madagascar et l’Union européenne, l’opportunité de faciliter la définition de priorités et de principes communs et le renforcement des liens d’amitié et de coopération entre l’UE et Madagascar.

Les grands programmes de reformes initiés par l’État Malagasy ont été abordés, à l’instar de la gouvernance, la sécurité, les droits de l’Homme, la situation économique et l’état de la coopération UE-Madagascar ». C’est ce qu’on peut lire en introduction dans le communiqué de l’UE à l’issue de la rencontre.

Lire entre les lignes

En parcourant le communiqué, on serait tenté de croire que tout va pour le mieux du monde dans ces relations et que chaque partie a bien rempli sa part de responsabilité ou du moins, ce que l’une a attendu de l’autre.

La lecture du paragraphe : « L’Union européenne a informé qu’elle souhaiterait effectuer une mission de suivi après la mission d’observation électorale qu’elle a déployée lors des élections présidentielles de 2018 et les recommandations de cette mission pour la consolidation des acquis et l’amélioration de la gouvernance électorale à Madagascar » invite toutefois à une certaine réflexion sur cette « bonne entente » apparente.

(… lire l’intégralité)