Livraison d’armes à Israël : Plus de 100 parlementaires de gauche demandent à Macron d’y mettre un terme

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Pour les signataires de cet appel, la France se trouve « en contradiction avec les traités internationaux » en continuant de livrer du matériel militaire à Israël.

LUDOVIC MARIN / AFP Les groupes de gauche photographiés dans l’hémicycle en décembre (illustration).

POLITIQUE – Les dénégations du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, n’ont pas suffi. Dans un courrier rendu public ce vendredi 5 avril, 115 parlementaires de gauche, parmi lesquels des députés LFI, communistes et écologistes ou encore des sénateurs, « demandent expressément au président de la République de stopper immédiatement la vente d’armes à Israël ».

Une missive qui s’appuie sur les révélations des sites Disclose et Marsactu, qui affirment que la France a fourni des composants de munitions utilisés par l’armée israélienne à Gaza. Ce que Paris dément, affirmant que les matériels ont été vendus sous licence de réexportation. Ce qui signifie que ces composants servent à fabriquer des équipements que Tel Aviv doit ensuite vendre à l’étranger. Cette licence « ne donne pas droit à l’armée israélienne d’utiliser ces composants », a encore clamé Sébastien Lecornu.

Canada, Pays-Bas, Espagne…

Des explications qui peinent à convaincre les signataires. « Monsieur le président de la République, nous sommes obligés de vous croire sur parole, aucune preuve n’ayant été transmise à ce jour », déplorent les élus, qui estiment que « la France est en contradiction avec les traités internationaux qu’elle a signés » en poursuivant ce commerce avec l’État hébreu. « Il semble important de rappeler que des mesures similaires ont déjà été prises par d’autres pays, comme le Canada, les Pays-Bas et l’Espagne », insiste encore le courrier signé par la présidente du groupe LFI à l’Assemblée, Mathilde Panot, et son homologue écologiste Cyrielle Chatelain.

Hasard du calendrier, le Conseil des droits de l’homme, l’instance de l’ONU en charge de ces questions, a exigé ce vendredi l’arrêt de toute vente d’armes à Israël, dans une résolution évoquant les craintes de « génocide » contre les Palestiniens.

C’est la toute première fois que cette institution onusienne, qui ne dispose pas de moyens de contrainte, s’exprime depuis l’attaque terroriste commise par le Hamas le 7 octobre dernier. Ce projet de résolution a été soumis par le Pakistan au nom de 55 des 56 États membres de l’ONU au sein de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), à l’exception de l’Albanie. La demande était appuyée par la Bolivie, Cuba et l’Autorité palestinienne.

(source: huffingtonpost.fr)

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