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Afghanistan – «Chaos tragique» : Biden sous le feu des critiques aux Etats-Unis

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Alors que la situation en Afghanistan se détériore rapidement et que l’on craint la chute prochaine de Kaboul, les critiques de l’opposition et des médias fusent contre Joe Biden, accusé d’avoir mal géré le retrait américain entamé par Donald Trump.

Joe Biden arrive dans le Delaware et salue des marines à sa descente de son hélicoptère le 12 août 2021 © KEVIN LAMARQUE Source: Reuters

Désastre prévisible», «chaos tragique» : Joe Biden affronte l’une des plus grandes épreuves de son début de mandat avec la débâcle en Afghanistan, alors que les Taliban avancent vers Kaboul. Comme le rappelle l’AFP, la semaine avait pourtant bien commencé à la Maison Blanche, où l’on célébrait le large soutien du Sénat au plan Biden, prévoyant des investissements «historiques» dans les infrastructures. Elle s’achève sous une avalanche de critiques pendant qu’en Afghanistan, les Taliban sont pratiquement aux portes de Kaboul et que Washington prévoit l’évacuation en catastrophe de ses diplomates, protégée par le déploiement de 3 000 militaires américains. L’administration Biden a «livré, comme c’était prévisible, un pays entier aux terroristes», a tonné ce 13 août le chef des républicains à la Chambre des représentants Kevin McCarthy. Même s’il reconnaît à demi-mot que le retrait avait été lancé par Donald Trump après vingt ans de guerre, ouverte en réponse aux attentats du 11-Septembre, ce dernier accuse le président démocrate d’avoir précipité la crise en «bâclant» cette opération.

La veille, son homologue au Sénat Mitch McConnell avait lui aussi fustigé un «désastre prévisible», en appelant Joe Biden à soutenir l’armée afghane face aux Taliban avec, en premier lieu, un appui aérien. Donald Trump s’est lui fendu d’un communiqué pour dénoncer «un chaos tragique». Signe de l’ampleur de la crise : si les voix les plus féroces viennent du camp républicain, les critiques pleuvent aussi du côté de médias généralistes d’ordinaire bienveillants avec Joe Biden.

Fortes critiques des médias également

«La probabilité que les Taliban prennent complètement le contrôle et dirigent le pays en entier est très faible» : sur CNN, les images de cette déclaration présidentielle datant de début juillet tournent en boucle.

Un désengagement encore soutenu par les Américains

«Les vies afghanes détruites ou perdues resteront inscrites dans l’héritage» politique du démocrate, a asséné le Washington Post dans un éditorial le 12 août. Andrew Wilder, un expert sur l’Afghanistan membre du centre de réflexion US Institute of Peace, confiait à des journalistes le 13 août avoir été, comme beaucoup, «surpris par la vitesse à laquelle la situation a changé» dans ce pays, en déplorant un retrait qui ne serait ni «structuré ou responsable». L’analyste commente sévèrement en ces termes : «Il est difficile de ne pas conclure que ce n’est pas le retrait américain mais plutôt la façon dont nous nous sommes retirés, qui a joué un rôle crucial dans tout cela.» C’est sous Donald Trump que les Etats-Unis avaient, le 29 février 2020, signé un accord avec les Taliban dans lequel Washington s’engageait à retirer l’ensemble des forces américaines d’Afghanistan avant le 1er mai 2021. En avril, Joe Biden avait confirmé le retrait militaire total, en repoussant initialement la date au 11 septembre, puis au 31 août.

Connu pour son empathie, le septuagénaire montre sur ce volet une distance remarquée. Le 10 août, il avait affirmé ne pas regretter sa décision, en rappelant le coût de cette longue guerre : plus de 1 000 milliards de dollars en vingt ans et près de 2 500 militaires américains morts. Les Afghans «doivent avoir la volonté de se battre» pour eux-mêmes, avait-il martelé. Lui qui dit garder avec lui en permanence une feuille où est inscrit le nombre de militaires américains morts en Afghanistan et en Irak aime aussi à rappeler qu’il est le «premier président depuis 40 ans à savoir ce que c’est d’avoir un enfant qui sert en zone de guerre». Son fils Beau Biden, décédé d’un cancer en 2015, avait été envoyé en Irak. En multipliant encore ce 13 août les messages sur ses projets titanesques d’investissements, la Maison Blanche semble faire le pari, risqué, que les Américains continueront à soutenir ce retrait, populaire jusqu’ici dans les sondages.

(source: russia today)

Taliban See Ghani as ‘Obstacle’ to Afghan Peace

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FILE – Afghan President Ashraf Ghani speaks during a joint news conference with Pakistan Prime Minister Imran Khan at the Presidential Palace in Kabul, Afghanistan, Nov. 19, 2020.

ISLAMABAD – The Taliban warned Saturday that Afghan President Ashraf Ghani’s resolve to remain in office until the completion of his tenure was detrimental to peace talks aimed at finding a negotiated end to four decades of war in Afghanistan.

The insurgent group’s warning came on a day when its leaders held fresh discussions in Qatar with representatives of the Ghani government on developing “a joint agenda” for what are officially known as intra-Afghan negotiations.

The talks between the two Afghan warring sides have led to media speculation that Ghani might have to relinquish power to allow for an interim government to oversee the peace process.

But the Afghan president in an apparent rebuttal repeatedly vowed this week that he was legally bound to transfer power to his “elected successor.”

“This [presidency] is not mine. This seat belongs to the nation of Afghanistan. This system has dignity. You all voted for me,” Ghani told a public gathering in eastern Nangarhar province Wednesday.

“My basic goal is to be able to hand power, through the will of the people, to my elected successor,” he told CNN in an interview broadcast Friday.

‘Nothing but poverty, misery’

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Afghanistan: les pourparlers de paix vont pouvoir débuter

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La libération de détenus talibans a débloqué la situation, sept mois après la signature d’un accord entre le groupe armé et les États-Unis.

Photo fournie par la présidence afghane de la grande assemblée (Loya Jirga), dimanche, à Kaboul. HANDOUT/AFP

C’est désormais – à nouveau – officiel: sept mois après la signature d’un accord entre les talibans et les États-Unis, et cinq mois après la date à laquelle ils auraient dû avoir lieu, des pourparlers de paix sont censés se tenir en Afghanistan entre le groupe armé et des représentants gouvernementaux et de la société civile.

Les négociations, prévues le 10 mars, n’ont cessé d’être reportées. En cause, notamment: des dissensions sur la libération de quelque 5000 talibans détenus dans des geôles gouvernementales. Cette clause était prévue dans l’accord entre le groupe armé et le gouvernement américain signé en février, sans consultation avec l’exécutif afghan.

(Le Figaro)

Afghanistan political foes Ghani and Abdullah agree to share power

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In a key political development in Afghanistan, President Ashraf Ghani and his rival Abdullah Abdullah have ended months of crisis by agreeing to share power. Abdullah had refused to accept Ghani’s victory in last September’s presidential election. Observers feared their failure to resolve their standoff was endangering plans for a peace deal with theTaliban.

Mr Ghani will stay on as president while both men will choose an equal number of ministers.

Dr Abdullah will lead peace talks with the Taliban, should they get under way.

It is hoped the deal in the capital Kabul will help to maintain the balance of power that existed before last year’s disputed presidential election.

Mr Ghani and Dr Abdullah – who both claimed victory in last September’s election – last month held rival inauguration ceremonies.

The Afghan electoral commission says incumbent Ashraf Ghani narrowly won the vote, but Mr Abdullah has alleged the result is fraudulent.

The deal comes days after a militant attack on a maternity ward in the capital, Kabul, left 24 people dead. Mothers, newborn babies and nurses were among the victims.


Afghanistan : le président et son rival ont signé un accord de partage du pouvoir

Signature d’un accord historique entre les Etats-Unis et les talibans après 18 ans de guerre

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Le texte prévoit le retrait progressif des troupes américaines en Afghanistan et l’ouverture de négociations de paix avec le gouvernement afghan.

L’envoyé spécial des Etats-Unis Zalmay Khalilzad et le cofondateur des talibans, le mollah Abdul Ghani Baradar, se serrent la main, samedi 29 février, après avoir signé un accord qui doit mettre fin à dix-huit ans de conflit en Afghanistan. GIUSEPPE CACACE / AFP

Les Etats-Unis et les talibans ont signé, samedi 29 février à Doha, au Qatar, un accord historique qui doit permettre le retrait sous quatorze mois des troupes américaines d’Afghanistan après dix-huit ans de présence — la plus longue guerre des Etats-Unis — et l’ouverture de négociations de paix avec le gouvernement afghan. Il a été signé après une semaine de « réduction de violence » en Afghanistan, préalable à la signature de l’accord.

Le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, a confirmé, peu avant la signature de l’accord, un retrait graduel et immédiat des troupes américaines. Mais les Etats-Unis « n’hésiteront pas à annuler l’accord » si les talibans l’enfreignent, a affirmé à Doha Mark Esper, le secrétaire à la défense américain. Les négociations entre les talibans et le gouvernement de Kaboul doivent, elles, s’ouvrir le 10 mars, a précisé Mike Pompeo.

Peu avant la signature de l’accord, les talibans ont ordonné la suspension de toutes leurs opérations militaires en Afghanistan. Il s’agit de la deuxième interruption complète des attaques talibanes depuis le début du conflit à la fin de 2001, après un cessez-le-feu de trois jours en 2018.

Les deux parties se sont également accordées pour échanger des prisonniers. « Plus de 5 000 prisonniers talibans et plus de 1 000 prisonniers (des forces afghanes soutenues par Washington) seront libérés d’ici le 10 mars », expose l’accord.

L’accord doit mettre fin à la plus longue guerre de l’histoire des Etats-Unis. L’invasion de l’Afghanistan, décidé par Georges W. Bush à la suite des attentats du 11 septembre 2001, avait chassé les talibans du pouvoir central, mais sans jamais réussir à unifier le pays. Les Etats-Unis ont dépensé plus de 750 milliards de dollars (680 milliards d’euros) dans cette guerre dont près de 2 000 GI ne sont jamais revenus.

(Le Monde)

Afghanistan: Trump reveals peace talks with Taliban have resumed

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President Trump is flying back to the U.S. after making a secret trip to Afghanistan to visit troops.

While there, the president revealed the U.S. and Taliban have been engaged in peace talks aimed at ending America’s longest war. The trip comes the same week Mr. Trump accused some members of the Pentagon of being part of the resistance against him.

Afghanistan: reprise des négociations de paix entre Washington et les talibans

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Un nouveau cycle de pourparlers entre les Etats-Unis et les talibans a débuté samedi à Doha, selon les talibans, en vue d’un accord pour permettre le retrait des troupes américaines en Afghanistan après 18 ans d’intervention. «Les négociations ont commencé», a indiqué à l’AFP le porte-parole des talibans à Doha, Suhail Shaheen.

Un soldat américain surveille un entraînement de troupes afghanes à Lashkar Gah, en Afghanistan, le 27 août 2017. Wakil Kohsar, AFP

Washington met les bouchées doubles afin d’arracher un accord politique avec les talibans avant l’élection présidentielle afghane, prévue le 1er septembre. «Nous avons fait beaucoup de progrès. Nous parlons», a assuré vendredi Trump aux journalistes.

En échange d’un désengagement militaire, les Etats-Unis exigent des talibans qu’ils s’engagent à un cessez-le-feu et coupent tout lien avec le groupe djihadiste Al-Qaïda.

Le 7 octobre 2001, moins d’un mois après les attentats du 11-Septembre aux Etats-Unis ayant fait près de 3.000 morts, Washington et ses alliés de l’Otan ont lancé une vaste opération militaire en Afghanistan.

«Nous visons un accord de paix, non pas un accord de retrait (des troupes): un accord de paix qui permettent le retrait», a rappelé vendredi sur Twitter Zalmay Khalilzad, l’émissaire américain pour l’Afghanistan, à son arrivée à Doha.

(france24 avec AFP)

Afghanistan: les pourparlers de paix Etats-Unis/talibans progressent

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Les États-Unis et les talibans ont fait état samedi de « progrès importants » au bout d’une semaine de pourparlers de paix pour mettre fin à 17 années de guerre en Afghanistan, même s’ils butent toujours sur certains obstacles majeurs.

Zalmay Khalilzad, parle au Mayflower Hotel à Washington, le 27 avril 2016 ((c) Afp)

Le représentant spécial des États-Unis pour la réconciliation en Afghanistan, Zalmay Khalilzad, s’est dit satisfait après six jours de dialogue au Qatar. « Les rencontres ici ont été plus productives qu’elles ne l’avaient été par le passé. Nous avons fait des progrès importants sur des enjeux cruciaux », a-t-il tweeté.

Interrogé par l’AFP, un haut gradé des talibans basé au Pakistan a partagé cet optimisme, assurant que les deux camps étaient « tombés d’accord sur des points majeurs ». « Nous avançons et nous avons déjà fait beaucoup de progrès », a-t-il ajouté.

Le ministre des Affaires étrangères du Qatar, cheikh Mohamed ben Abdulrahman Al-Thani, a également fait part de progrès accomplis: « Ces progrès sont une étape importante dans l’histoire de la paix et de la réconciliation en Afghanistan », a-t-il tweeté.

« Nouvelles encourageantes », a commenté le secrétaire d’État américain Mike Pompeo sur Twitter. « Les États-Unis s’impliquent pour trouver la paix, en empêchant l’Afghanistan d’être encore un refuge du terrorisme international et en ramenant nos soldats à la maison ».

(…->> lire l’intégralité de l’article de Nouvel Obs)

A. Lamballe: Géopolitique de l’Inde, du Pakistan et de l’Afghanistan

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Géopolitologue spécialiste de l’Asie du Sud, le général de brigade (cr) Alain Lamballe pointe les grandes idées à retenir au sujet de l’Inde, du Pakistan et de l’Afghanistan. Il aborde notamment les conséquences possibles des élections de l’été 2018 au Pakistan. Il répond aux questions de Pierre Verluise, docteur en géopolitique, fondateur du Diploweb.com.

QUESTIONS : . Quelles sont les principales idées fausses à propos de l’Inde ? . L’Inde est-elle un pays émergent ou une puissance mondiale ? . Dans les prochains mois quels sont les signaux faibles à surveiller ? . Qui sont les Pachtouns, à cheval sur l’Afghanistan et le Pakistan ?

Tashkent: Légitimisation des Talibans?

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L’Ouzbékistan propose d’organiser des pourparlers entre le gouvernement afghan et les Talibans

Le Président de l’Afghanistan Ashraf Ghani

L’Ouzbékistan a offert d’accueillir des pourparlers de paix entre le gouvernement afghan et les Talibans – ce qui pourrait faire de Tachkent un acteur dans la résolution du conflit qui dure depuis des décennies dans le pays voisin.

Le président Shavkat Mirziyoyev a déclaré lors d’une conférence à Tachkent, en présence du président afghan Ashraf Ghani, qu’ils étaient prêts à créer toutes les conditions nécessaires pour organiser des pourparlers directs entre le gouvernement afghan et les Talibans.

Federica Mogherini, chef des affaires étrangères de l’Union Européenne, et un certain nombre de ministres des affaires étrangères, y compris ceux de Russie et de Turquie, ont également assisté à la conférence, mais aucun représentant des Taliban n’était présent.

Le mois dernier, M. Ghani a offert la reconnaissance des Talibans en tant que groupe politique légitime dans le cadre d’un processus politique proposé.

(airworldservice)