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Lancement de l’« e-Ariary » – Le virage numérique de la Banque centrale se concrétise

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(©laverite.mg)

En marche. La Banque centrale de Madagascar ou BFM (« Banky Foiben’ny Madagasikara ») s’apprête à secouer doucement les habitudes monétaires du pays avec le lancement de l’expérimentation de l’« e-Ariary », une version numérique de la monnaie nationale. Annoncé par le gouverneur Aivo Handriatiana Andrianarivelo, ce projet pilote durera 10 mois et vise à renforcer l’inclusion financière, tout en réduisant les coûts liés à l’usage du cash. Loin de vouloir détrôner les services de « Mobile Money » déjà largement adoptés dans les milieux urbains comme ruraux, l’« e-Ariary entend plutôt jouer la carte de la complémentarité.

« L’idée n’est pas de remplacer les opérateurs privés, mais de proposer un cadre plus sûr, plus commun, qui servira à tout le monde », a martelé le gouverneur. Le constat est d’ailleurs sans appel : imprimer les billets coûte cher, et leur durée de vie dépasse rarement six mois. « Le billet de 100 ariary ne vaut même pas son prix d’impression. Et comme Madagascar n’imprime pas ses propres billets, on paye encore plus cher », souligne le gouverneur de la BFM, Aivo Andrianarivelo, qui voit dans ce virage digital une logique imparable, ne serait-ce que pour soulager le budget de l’Etat.

Réticence

Sur le terrain, les réactions oscillent entre prudence et espoir. Dans le centre-ville d’Analakely, Fara, une commerçante de 43 ans, reste sceptique : « On nous parle encore de trucs numériques alors que l’électricité est coupée tous les jours. Comment on va faire ? ».

Plus au sud, à Itaosy, Solofo, jeune développeur dans une start-up locale, y voit au contraire « une avancée historique si c’est bien fait, surtout pour ceux qui n’ont pas accès aux banques classiques ». Cependant, les enjeux sont multiples pour rassurer les utilisateurs, collaborer avec les opérateurs mobiles, sécuriser les transactions, mais aussi convaincre les plus réticents. Car malgré l’élan affiché, certains économistes craignent une fracture encore plus grande entre les zones connectées et les autres. « Si la BFM veut vraiment réussir, elle devra accompagner l’ »e-Ariary » d’un grand plan d’éducation numérique, sinon cela restera un gadget pour les grandes villes », explique un opérateur dans le domaine du paiement électronique, venu assister à la présentation d’hier soir. Reste aussi à savoir si le public fera confiance à une monnaie qui n’a pas de forme palpable. Bref, la révolution est peut-être en marche, mais elle n’est pas encore dans toutes les poches.

(source: laverite.mg)

La démission de Henri Rabarijohn confirmée, son remplaçant nommé

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Annoncée depuis quelques semaines, notamment avant la fête de la Nativité, la démission du gouverneur de la Banque centrale, Henri Rabarijohn, a finalement été confirmée en conseil des ministres. Cette démission qu’Africa Intelligence affirme avoir été refusée par le président de la République aurait finalement été acceptée. Aivo Handriatiana Andrianarivelo est nommé à ce poste de plus grande responsabilité.

Dans son rapport, le conseil des ministres précise que le gouverneur Henri Rabarijohn est « contraint de quitter ses fonctions pour des raisons de santé ». Son remplacement dans l’immédiat fait alors suite à la demande du conseil d’administration de la Banque centrale. Selon le communiqué de la présidence, ce poste est « stratégique » et ne peut être laissé vacant d’où la nomination de Aivo Handriatiana Andrianarivelo.

Le nouveau gouverneur de la Banque centrale est un ancien du Fonds monétaire international (FMI). Avant sa nomination, il était membre du conseil d’administration du FMI, représentant 23 pays africains. Ce spécialiste des finances, ayant effectué ses études à l’université de Barikadimy, Toamasina, a côtoyé le monde professionnel, en tant que stagiaire à la Banque centrale. Après ses études, il a travaillé dans des institutions financières de renom.

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La Banque centrale met en place une réserve nationale de l’or

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Enfin une mesure des plus sensées !

La Banque centrale de Madagascar (BFM) veut mettre en place une réserve nationale d’or dans le but « d’améliorer les recettes en devises issues des exportations sur la balance de paiement ». Pour ce faire, elle a lancé un appel à manifestation d’intérêt à l’endroit des partenaires professionnels privés, des exploitants à substance aurifère et des comptoirs commerciaux agrées de l’or. Ils sont appelés à « vendre tout ou une partie de leur or collecté ou extrait » sur le sol malgache.

La BFM précise que cet appel s’adresse aux « Comptoirs commerciaux agrées de l’or » et « aux titulaires de permis miniers d’exploitation et des permis réservés aux petits exploitants » malgaches ayant rempli certaines conditions.

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