En l’absence du DUP, l’Assemblée et le gouvernement régional ne pouvaient siéger, les pouvoirs législatif et exécutif nord-irlandais devant être partagés à égalité entre les partis unionistes et nationalistes (favorables à la réunification irlandaise). Le nouvel accord, dit « Windsor Framework », décroché par le premier ministre britannique, Rishi Sunak, auprès de la Commission européenne, début 2023, n’a rien fait, dans un premier temps, pour amadouer les unionistes. Pourtant, il prévoit un allégement significatif des contrôles douaniers pour les biens provenant de Grande-Bretagne et à destination du marché nord-irlandais.
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Erasmus : le Royaume-Uni revient sur cette mesure phare du Brexit et les étudiants vont en profiter
Londres va réintégrer dès 2027 le programme européen d’échanges universitaires qu’il avait quitté en 2020 après le Brexit et sous l’impulsion de Boris Johnson.

Une petite révolution cinq ans après le Brexit. Le gouvernement britannique a trouvé un accord avec Bruxelles pour réintégrer dès 2027 le programme européen d’échanges universitaires Erasmus, une mesure emblématique d’une volonté de rapprochement avec l’Union européenne. Les Britanniques avaient quitté ce programme en décembre 2020, au moment de la sortie de leur pays de l’UE.
« L’adhésion à Erasmus est une victoire majeure pour nos jeunes, en levant les obstacles et en élargissant les horizons afin que chacun, quelle que soit son origine, ait la possibilité d’étudier et de se former à l’étranger », a déclaré le ministre britannique des relations avec l’Union européenne, Nick Thomas-Symonds, dans un communiqué publié ce mercredi 17 décembre.
Ce retour « ouvre la voie à de nouvelles expériences partagées et à des amitiés durables » à tous les étudiants qui pourront bénéficier de cette extension du programme, a souligné sur X la présidente de l’exécutif européen Ursula von der Leyen, tandis que le commissaire au Commerce, Maros Sefcovic, a salué « un grand pas en avant » pour les relations entre l’UE et le Royaume-Uni.
L’accord s’inscrit dans le cadre de la relance des relations avec l’UE entreprise par le Premier ministre travailliste Keir Starmer depuis son arrivée au pouvoir en juillet 2024, après des années de tensions entre les 27 et les précédents gouvernements conservateurs liées au Brexit. En mai, Londres et Bruxelles avaient conclu un « nouveau partenariat stratégique » pour resserrer les liens, lors d’un sommet inédit, mais la question des échanges universitaires. En mai, Londres et Bruxelles avaient conclu un « nouveau partenariat stratégique » pour resserrer les liens, lors d’un sommet inédit, mais la question du programme Erasmus restait à élucider.
Londres se félicite de son « nouveau partenariat » avec l’UE
Outre Erasmus, le Royaume-Uni et la Commission européenne ont annoncé dans un communiqué conjoint des négociations sur la participation britannique au marché européen de l’électricité. « Les accords conclus aujourd’hui démontrent que notre nouveau partenariat avec l’UE fonctionne », s’est félicité le ministre britannique. Lire la suite »
Les maîtres du monde : l’Europe face aux géants du numérique
Bruxelles, mai 2018. Mark Zuckerberg fait face aux parlementaires européens qui fustigent le rôle joué par Facebook dans le référendum perdu sur le Brexit. Sûr de son impunité, le puissant patron du réseau social leur lance un « I’m sorry » faussement contrit, avant de quitter la salle précipitamment pour éviter de répondre aux questions embarrassantes.
Furieux, les eurodéputés jurent de mettre fin au Far West du numérique dans lequel les géants de la Tech ont le pouvoir de faire basculer des élections et où leurs monopoles dictent les règles de l’économie. Pour la première fois, des projets de loi vont empêcher les tout-puissants patrons de la Silicon Valley de dormir sur leurs deux oreilles.
Pendant 18 mois, de Bruxelles à San Francisco, la caméra de Yann-Antony Noghès a suivi les législateurs européens, y compris lors de leurs échanges avec les lobbies qui dépensent des centaines de millions d’euros pour tenter d’influencer la loi.
Une immersion exclusive dans la fabrique de la loi et dans les coulisses d’une négociation historique, riche en rebondissements.
Irlande du Nord : les unionistes acceptent de revenir au pouvoir avec le Sinn Fein
La décision du parti majoritaire chez les protestants met fin à deux années de paralysie institutionnelle à Belfast, consécutive aux contrôles douaniers avec la Grande-Bretagne, conséquence du Brexit. Les unionistes devront gouverner avec les nationalistes irlandais du Sinn Fein, vainqueurs des élections régionales de 2022.

Après deux années de paralysie politique, l’Irlande du Nord devrait enfin pouvoir aller de l’avant. Dans la nuit du lundi 29 au mardi 30 janvier, Jeffrey Donaldson, le chef du Parti unioniste démocrate (DUP), est parvenu à convaincre une majorité de ses membres qu’ils devaient se résoudre à participer de nouveau à l’Assemblée régionale nord-irlandaise (au palais de Stormont) et à accepter les termes d’un accord péniblement négocié avec le gouvernement britannique. Il s’agit d’une bonne nouvelle pour les institutions démocratiques de la province, complexes et toujours fragiles, vingt-cinq ans après le traité de paix du Vendredi saint, qui a mis fin à des décennies de guerre civile entre la communauté protestante et unioniste (en faveur du maintien dans le Royaume-Uni) et la communauté catholique, majoritairement en faveur d’une réunification de l’Irlande.
En février 2022, le DUP avait claqué la porte de Stormont, refusant d’endosser le nouveau statut de l’Irlande du Nord issu du Brexit négocié en 2019 entre le premier ministre, Boris Johnson, et Bruxelles. Contrairement au reste du Royaume-Uni, la province restait partie du marché intérieur européen pour la circulation des biens, aussi un contrôle douanier en mer d’Irlande (avec la Grande-Bretagne) devait-il dès lors être institué. Cette nouvelle frontière était considérée comme une atteinte à leur identité britannique, donc inacceptable, par les unionistes du DUP (mais aussi par ceux du Parti unioniste de l’Ulster – UUP, un parti plus modéré – et les membres du Traditional Unionist Voice – TUV, des unionistes ultras).
Brexit : une marche pour que le Royaume-Uni réintègre l’UE organisée ce samedi à Londres

Sept ans après le référendum qui a conduit à la sortie du Royaume-Uni de l’UE, des milliers de Britanniques sont attendus dans les rues de Londres pour manifester leur volonté de réintégration dans l’Union européenne.
«Il ne suffit plus de rester chez soi à se lamenter sur ce qui arrive à notre pays, il faut agir». Tel est le message véhiculé par le comité d’organisation de la «National March For Rejoin» qui se tient ce samedi 23 septembre à Londres.
En octobre 2022, des milliers de Britanniques étaient descendus dans les rues de la capitale, brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire «We want our star back» (Nous voulons retrouver, notre étoile, ndlr), pour faire entendre leur volonté de revenir au sein de l’Union européenne. «Il faudra du temps mais nous continuerons à nous battre jusqu’à ce que nous obtenions des résultats», nous explique Richard Wilson, vice-président du Mouvement européen au Royaume-Uni et membre du comité d’organisation de la «National Rejoin March» (NRM).
Samedi, en début d’après midi, les participants à la National Rejoin March se réuniront à Park Lane, en plein cœur de Londres, et longeront l’emblématique Hyde Park. De nombreux intervenants ponctueront la manifestation, notamment des députés européens tels que le Belge Guy Verhofstadt ou l’Allemande Terry Reintke.
La jeunesse britannique favorable au retour dans l’UE
Sept ans après le référendum qui a conduit au Brexit, les militants pro-européens ne perdent pas espoir. «Il est devenu évident pour la majorité des gens que le Brexit est un échec», estime l’organisateur de la manifestation. Il souligne également que si un nouveau référendum sur l’adhésion était organisé aujourd’hui, «86% des personnes âgées de 18 à 25 ans voteraient en faveur d’un retour dans l’Union européenne». C’est ce que montre un sondage réalisé en mai dernier par la chaîne de télévision anglaise ITV nommé «ITV Youth Tracker» auprès d’un échantillon de 1023 personnes.
Une tendance que confirme Philippe Chassaigne, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Bordeaux et spécialiste de la civilisation britannique, qui pointe le «réel désenchantement» qu’ont connu les Britanniques qui avaient voté pour le Brexit. «En effet, le Brexit a été très mauvais pour l’économie du pays», ajoute-t-il.
«Avec ce gouvernement, c’est cause perdue!»
S’il attend de voir combien de Britanniques descendront dans la rue, Philippe Chassaigne assure qu’à court terme «l’impact politique de cette marche est nul», rappelant que «seul le scrutin fait foi». L’actuel premier ministre, Rishi Sunak, était d’ailleurs lui-même un partisan du Brexit, même s’il est de ceux qui souhaitent «entretenir des liens amicaux» avec l’Europe, contrairement à Boris Johnson à l’époque. En l’état, les pro-européens ne se font donc pas d’illusions. «Avec ce gouvernement, c’est cause perdue!», déplore Richard Wilson, qui avec cette manifestation dit «viser tous les partis et notamment les travaillistes», en vue des prochaines élections générales qui se tiendront d’ici janvier 2025.
Les pro-européens parient sur une victoire du parti travailliste aux prochaines élections, dans l’espoir qu’il organise un nouveau référendum. Une issue toutefois «peu crédible», estime Philippe Chassaigne. Le cheminement vers un tel vote serait en effet rendu «très compliqué» par le fort ancrage des courants eurosceptiques au Royaume-Uni et la réticence de l’Union européenne à faire machine arrière.
(source: lefigaro.fr)
French and German tourists turn their back on Brexit Britain
Industry leaders fear new entry restrictions and the UK’s tarnished image among some Europeans have caused a decline in EU visitors

French and German tourists are beginning to avoid the UK, tourism leaders fear, because of post-Brexit restrictions on travelling with identity cards.
Since anti-Covid measures ended across Europe last year, tourism has started to recover, but there are growing signs that significant numbers of French and Germans – two of the largest markets for UK tourism – are staying away.
Since October 2021, EU citizens have needed a passport to enter the UK. Previously they could use ID cards, but less than half the population of France and Germany hold a valid passport. People who run tourist attractions and businesses in the UK say that although Americans have returned in large numbers, the French and Germans have not.
Jersey’s government is so concerned that last month it announced a pilot project allowing French citizens to show their ID cards on day trips to the island. This year, walking tours in Oxfordshire, a significant part of the tourist trail for foreign visitors, are seeing bookings from France and Germany at half their 2019 levels.
The number of passenger vehicles transported by Le Shuttle through the Channel tunnel in the first two months of 2023 dropped to 251,175, compared with 314,497 in 2019. Brittany Ferries said in December that it had 155,000 arrivals in 2022 compared with 338,000 in 2019.
The decline is not just down to the issue of passports – Brexit has also battered the perception of Britain as a welcoming nation for tourists. Data from Visit Britain and the Anholt Ipsos Nation Brand Index shows a decline in how French and German people view the UK’s standing compared with other countries.
Brexit : Londres et Bruxelles parviennent à un accord sur l’Irlande du Nord

Le premier ministre britannique, Rishi Sunak, a salué l’ouverture d’un «nouveau chapitre» , suite à la signature d’un accord pour mettre fin à un différend sur les dispositions post-Brexit en Irlande du Nord.
Le premier ministre britannique Rishi Sunak s’est félicité lundi, lors d’une conférence de presse avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, de l’ouverture d’«un nouveau chapitre» dans la relation entre Londres et l’Union européenne grâce à la conclusion d’un accord pour modifier les arrangements post-Brexit pour l’Irlande du Nord après des mois de tensions. «Le Royaume-Uni et l’Union européenne ont peut-être eu des différends dans le passé, mais nous sommes des alliés, des partenaires commerciaux et des amis et nous l’avons clairement constaté l’année dernière lorsque nous nous sommes unis avec d’autres pour soutenir l’Ukraine», a-t-il insisté.
«Garanties solides»
«Je pense que ce sur quoi nous nous sommes mis d’accord aujourd’hui est historique», a renchéri Ursula von der Leyen, évoquant également «un nouveau chapitre». Signé en 2020, le protocole nord-irlandais réglemente la circulation des biens entre le reste du Royaume-Uni et l’Irlande du Nord, qui dispose de la seule frontière terrestre avec l’Union européenne. Ce protocole voulait éviter une frontière terrestre entre l’Irlande et l’Irlande du Nord qui risquerait de fragiliser la paix conclue en 1998 après trois décennies sanglantes, tout en protégeant le marché unique européen.
L’accord de Windsor va en particulier considérablement réduire les contrôles douaniers nécessaires sur les marchandises de Grande-Bretagne arrivant en Irlande du Nord. Il va aussi réduire l’application de réglementations de l’UE dans la province britannique. «Nous nous sommes mis d’accord sur des garanties solides (…) qui vont protéger l’intégrité du marché unique européen», a insisté Ursula von der Leyen. «Et le plus important, c’est qu’il protège la paix durement obtenue grâce à l’accord du Vendredi saint» qui a mis fin au conflit entre unionistes surtout protestants et républicains en majorité catholiques et dont le 25e anniversaire sera célébré en avril, a-t-elle ajouté.
Saluant l’accord, Michelle O’Neill, la cheffe du parti républicain Sinn Fein, majoritaire au Parlement nord-irlandais, a appelé les unionistes du DUP, qui boycottent depuis un an les institutions locales, à «rejoindre les autres partis et faire fonctionner» les institutions politiques en Irlande du Nord. Selon les unionistes, des «sujets d’inquiétude» persistent cependant. «Des progrès importants ont clairement été obtenus sur de nombreux sujets, dans le même temps il faut reconnaître qu’il reste des sujets d’inquiétudes majeurs», a déclaré Jeffrey Donaldson, Le chef du parti unioniste démocrate, dans un communiqué, ajoutant que son parti allait désormais se pencher sur «les détails» de l’accord avant de décider de mettre fin ou non à son boycott des institutions locales.
(source; lefigaro.fr)
Boris Johnson face aux conséquences du Brexit
Le parti conservateur a subi un sérieux revers lors des élections locales britanniques du 5 mai. Le premier ministre paye là le mécontentent lié à la sortie du Royaume-Uni de l’UE. La situation pourrait devenir très tendue en Irlande du Nord si les résultats définitifs confirment une victoire du Sinn Fein.
Ni la popularité du premier ministre Boris Johnson ni celle du Brexit n’étaient au centre des élections locales britanniques qui ont eu lieu jeudi 5 mai. Mais, six ans après le référendum qui a décidé du divorce avec l’Union européenne (UE), leurs résultats reflètent à la fois un certain désamour des Britanniques à l’égard de leur bouillant dirigeant et le mécontentement lié aux conséquences économiques néfastes de la sortie de l’UE. Le Parti conservateur de M. Johnson a perdu des centaines de sièges dans les assemblées locales, un certain nombre de ses électeurs ayant préféré les travaillistes ou les libéraux-démocrates.

A Londres, dont M. Johnson fut un maire populaire, plusieurs « boroughs » lui ont tourné le dos tandis que, dans le sud de l’Angleterre, les lib-dem, pro-européens, ont séduit d’anciens électeurs conservateurs. Les déboires des tories sont moins nets dans les régions ouvrières du nord de l’Angleterre converties au Brexit par M. Johnson, qui ne retournent que très partiellement au Labour.
Les sondages, comme le porte-à-porte électoral, confirment que les mécontentements liés à la vertigineuse hausse des prix – dont le Brexit est jugé partiellement responsable – et au fonctionnement du système de santé – qui souffre, en dépit des promesses des brexiters – ont nourri la défection des électeurs tories. S’y ajoute la colère alimentée par le scandale des fêtes arrosées de Downing Street pendant le confinement.
Séisme
Mais ce revers électoral serait peu de chose sans le séisme que risque de déclencher la victoire annoncée des nationalistes du Sinn Fein aux élections de l’Assemblée locale d’Irlande du Nord.
Depuis minuit du 31 Janv’20, le Royaume-Uni ne fait plus partie de l’Union européenne
« Bye bye » l’Union européenne… À minuit vendredi, heure de Bruxelles, le Royaume-Uni a tourné officiellement la page d’une union vieille de 47 ans. À cette occasion, France 24 se met à l’heure londonienne pour vous faire vivre ce moment historique.
UK gets final Brexit approval from EU, an emotional session of the European Parliament
The historic moment when Brexit became law.
After a long, drawn out fight, the United Kingdom will formally withdraw from the European Union. MEPs concluded the European Parliament’s Brexit vote by singing « Auld Lang Syne, » which was written by Scottish poet Robert Burns in 1788.