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Communiqué: Pour la démocratie, avant la proclamation officielle des législatives

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POUR LA DEMOCRATIE, AVANT LA PROCLAMATION OFFICIELLE DES LEGISLATIVES, LE PEUPLE MALAGASY ASPIRE À CE QUE LES INSTITUTIONS ELECTORALES, LA JUSTICE, LES FORCES DE L’ORDRE NE SOIENT PAS UN INSTRUMENT DE PENCHANT POLITIQUE

La société civile en général reste attentive à l’évolution des affaires publiques et politiques à Madagascar. Après l’élection présidentielle controversée de novembre 2023 boycottée par 10 candidats, notamment les principaux partis de l’opposition, les élections législatives du 29 Mai 2024 se présentaient comme l’opportunité pour apaiser le climat politique dans le pays. Malheureusement, plusieurs cas d’irrégularités et de transgression de l’Etat de droit ont été constatés par les acteurs en charge de suivre le processus électoral à Madagascar, à savoir :

  • Violation du principe de la neutralité de l’Administration prévu par les articles 60 et 62 de la loi organique 2018-008 relative au régime général des élections. La plus remarquée est la tournée présidentielle pour faire des inaugurations masquées en déplacements en régions et pour soutenir des candidats ;
  • Usage des prérogatives de puissance publique, des autorités locales, en proférant des menaces, des pressions et intimidations de toutes sortes, envers les candidats et ses partisans, les institutions électorales, les agents de l’Etat, les observateurs électoraux, et même les simples citoyens qui veulent montrer leur soutien ou participer à des meetings ;
  • Usage par des candidats des ressources publiques, des biens administratifs dont des véhicules (les véhicules font partie des biens publics) durant la campagne électorale,
  • Violation de l’article 59 de la loi organique 2018-008 relative au régime général des élections sur le respect du jour de silence électoral ;
  • Violation des droits des parties prenantes comme les délégués des candidats et les observateurs à exercer leurs attributions, notamment au niveau de quelques Section de Recensement des Matériels des Votes où les résultats issus des Bureaux de vote sont traités et compilés.
  • Des mesures administratives arbitraires troublant le bon déroulement des élections.
  • Restriction des candidatures à cause de la caution électorale élevée.

Après le scrutin, la déclaration publique par les forces de l’ordre sous forme d’avertissement mettant en garde contre toute « perturbation » semble vouloir poursuivre leurs pratiques répressives durant les élections présidentielles en niant le droit de manifester, au détriment de la population qui réclame les libertés et le respect de l’état de droit.

Tous ces faits/pratiques qui semblent être commis sciemment et de manière déterminée rendent encore plus précaire la conjoncture politique à Madagascar en générant une situation potentiellement explosive fondée sur la frustration populaire. Ces dysfonctionnements mettent en péril la cohésion sociale, la démocratie, l’Etat de droit et auront des conséquences désastreuses sur le développement du pays.

La société civile recommande le strict respect de la démocratie par l’application impartiale des lois en vigueur, de la part des autorités notamment la HCC, afin de protéger le choix et la volonté du peuple malagasy et protéger le pays des dérives dictatoriales que peuvent exercer une personne ou un groupe quelconque.

Ainsi, nous, signataires du présent communiqué, issus des organisations de la société civile, des syndicats, des étudiants universitaires…, demandons à la HCC et aux juridictions compétentes de procéder à :

  • L’annulation des voix des candidats ayant perpétré des infractions durant la campagne électorale, le jour de silence et le jour de scrutin,
  • La sanction des candidats ayant délibérément violé les lois et principes en vigueur,
  • La sanction exemplaire à l’égard des auteurs et commanditaires des fraudes et modifications des résultats de vote affectant l’intégrité des élections

La Haute Cour Constitutionnelle a une grande responsabilité pour traiter, avec diligence, impartialité et dignité, les requêtes et plaintes des parties prenantes afin de protéger les choix et la volonté du peuple malgache. Elle a une grande responsabilité de ne pas être une source de conflits et de désordre. Nous osons espérer qu’elle jouera pleinement son rôle pour faire respecter l’état de droit et consolider la démocratie à Madagascar.

Nous demandons aux forces de l’ordre de faire preuve de baïonnette intelligente et de faire régner l’ordre en exécutant le rôle qui lui est dévolu avec l’argent du contribuable, de manière impartiale. Elles contribueront à diminuer la terreur, la peur actuelle, la violence réelle et la violence sourde.

Que la vraie paix s’installe à Madagascar et remplace un calme apparent superficiel !

Antananarivo, le 17 juin 2024

Les 52 organisations signataires, composées d’association, ONGs, Plateforme, Plate-forme régionale, Fédération, Mouvement :

- Association CEDII
- Association Gny To Tsy mba Zainy
- AVG ;
- Avotra RFF
- CCOC ;
- CEDII
- Coalition Nationale des OSC pour la pêche et l’économie Bleu des 23 régions
- Collectif OSC Jeunes COJEAA
- Consortium des Jeunes Mahery Melaky
- Consortium des Jeunes Vonona (CJV)
- CRADES Ambanja
- Dinika sy Rindran’ny Vehivavy (DRV)
- FAFED Toamasina
- FARM (Femmes en Actions rurales de Madagascar)
- Federasionina ny Vehivavy Tantsaha Mpamokatra (FVTM),13000 mpikambana
- Fedération FIVOI Menabe
- Fikambanan’ny Tanora Mandala ny Fahamarinana (FTMF)
- Firaisamben’ny Mponina Miaro ny Zon’ny Mpanjifa (FIMPA)
- Groupe MANOVA Itasy
- Jeune Actif Interrégional (JAI)
- Jeune Pair Educateur Alaotra
- Mouvement pour l’Education pour tous (MonEPT)
- Mouvement ROHY
- Move On Androy
- MSIS-Tatao
- Observatoire de la Jeunesse
- ONDH Madagascar
- ONG Fiantso Madagascar
- ONG HITSY
- ONG Rano sy Vary Sud (RVM)
- ONG Ravintsara
- Organisation pour le Développement Harmonieux de Melaky (ODHM)
- OSCAR
- PFED Mandresy Diana
- Plate-Forme de la Société Civile SAVA (PSC-SAVA)
- Plateforme Nationale des Organisations de la Société Civile de Madagascar (PFNOSCM /VOIFIRAISANA)
- Plate-forme Régionale des Organisations de la Société Civile Analamanga (PFRA/VOIFIRAISANA)
- Plate-forme Régionale des Organisations de la Société Civile Ihorombe (RROSCI) Régionale des Organisations de la Société Civile Bongolava
- Plate-forme Régionale des Organisations de la Société Civile PFROSC Atsimo Atsinanana
- Plate-forme Régionale des Organisations de la Société Civile PFROSC Anosy
- Plate-forme Régionale des Organisations de la Société Civile PFROSC Boeny
- RAFIA (Plate-forme Régionale des OSC Melaky)
- Réseau Malgache du Handicap
- SAF/FJKM
- SEHATRA IOMBONANA HO AN’NY FANANAN-TANY (SIF)
- TAFITA Ambohimanambola
- Tambazotran’ny fokonolona miaro ny harena voajanahary eto Madagascar (Tafo Mihaavo)
- Tambazotran’ny Vehivavy Mpitarika Faritra Anosy (TVMA)
- Tanora Mitambatra ho an’ny Tanindrazana (TMT)
- Taiza Tanora iray Zara
- Vehivavy Mazoto (VEMA)
- YMCA Madagascar

(source: madagascar-tribune.com)

 

Différend pré-electoral: la société civile appelle à la mise en berne du drapeau national pour dénoncer la situation politique

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Une nouvelle fois, les organisations de la société civile appellent à une mobilisation pacifique en mettant le drapeau national en berne pendant 5 jours à partir du 26 octobre. Dans leur communiqué qui devrait être publié dans la journée de ce mardi, elles expliquent que le pays est en danger. Si aucune mesure n’est prise au cours de ces cinq jours, Madagascar pourrait être confronté à de nouvelles difficultés et à la pauvreté, entraînant ainsi un deuil national au cours des cinq prochaines années (2024-2028).

Parallèlement à cette action, elles prévoient de mobiliser les citoyens pour émettre des signaux d’alarme bruyants, en raison de l’augmentation du principal ennemi qu’est l’égoïsme et le pouvoir excessif au sein de la communauté et de la société. À cette fin, les citoyens sont invités à faire sonner des cloches, siffler, klaxonner et faire du bruit en tapant sur des couvercles de marmites à midi le vendredi 27 octobre, pendant une durée de 5 minutes.

Le manque de neutralité et d’impartialité des instances chargées de l’organisation et de la supervision des élections a été dénoncé à plusieurs reprise par la société civile. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) et la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) sont pointés du doigt pour favoriser le candidat n° 3, Andry Rajoelina, candidat à sa propre succession. De nombreux acteurs politiques, et de nombreux citoyens ont ainsi perdu confiance en ces instances.

La double nationalité de Andry Rajoelina, en tant que président de la république, demeure un sujet de controverse.

Les organisations de la société civile demandent qu’Andry Rajoelina renonce à sa nationalité française s’il se représente. Une nationalité longtemps cachée et dévoilée en juin dernier.

Cependant, pour résoudre cette crise politique imminente, la société civile appelle tous les acteurs politiques à un retour sur la table des négociations.

(source: madagascar-tribune.com)

Hetsiky ny olom-pirenena « Saina misaona » 5 andro

Randrianarison Hony Radert: Secrétaire général du CCOC

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Collectif des Citoyens et des Organisations civiles malagasy, vahinin’i Jerry Edouard. ny Sekreterea Jeneralin’ny Vondron’ny Firaisamonim-pirenena Randrianarison Hony Radert

Présidentielle à Madagascar : les femmes sonnent le réveil citoyen

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Madagascar, un nouveau départ ? Corruption, élections, dépense publique… Des militantes se battent pour que le pays revienne aux normes de bonne gouvernance.

De gauche à droite : Hony Radert, secrétaire générale du Collectif des citoyens et des organisations citoyennes, Ketakandriana Rafitoson, directrice de Transparency Madagascar, Faraniaina Ramarosaona, coordinatrice du mouvement Rohy pour les élections, et Mbolatiana Raveloarimisa, fondatrice de Wake up Madagascar. LAURENCE CARAMEL

Il est difficile d’imaginer ce qui pourrait faire reculer Ketakandriana Rafitoson. Alors que Madagascar s’apprête à élire son président lors d’une élection dont le premier tour a lieu mercredi 7 novembre, la jeune directrice de Transparency Madagascar interpelle, invective, dénonce toutes les pratiques de corruption qui privent la Grande Ile d’un avenir meilleur. Personne n’est épargné. A commencer par les trois principaux candidats et ex-présidents, Hery Rajaonarimampianina, Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana, qu’elle met dans le même sac lorsqu’il s’agit de remonter la chaîne des responsabilités du vaste trafic de bois de rose à destination de la Chine.

Madagascar se situe au 155e rang sur 180 dans le dernier classement sur la perception de la corruption publié en janvier par Transparency International. Elle a reculé de 20 places en quatre ans. Policiers véreux qui rackettent les chauffeurs de taxi-brousse, juges qui relaxent des coupables en échange de petites fortunes, diplômes et postes de fonctionnaires qui s’achètent, tarification parallèle des consultations médicales… L’argent est partout, pour échapper aux règles ou faire valoir ses droits.

Juriste promise à une brillante carrière, Ketakandriana Rafitoson a jeté l’éponge à la fin de son stage à la direction du contentieux de la primature. « Ça m’a dégoûtée, je suis partie, se justifie-t-elle. Etre juge ouvre la porte à tous les privilèges. C’est un nid à corruption. » En rejoignant l’organe de régulation de l’électricité, elle croyait trouver un endroit où satisfaire son ambition de servir l’intérêt général. Déception là encore, quand elle constata – et écrivit – que derrière les discours sur la transition énergétique, la part des énergies fossiles continuait d’augmenter dans le mix énergétique. Sa hiérarchie apprécia peu sa liberté de ton et elle partit. A Transparency, qu’elle a intégré en août, son travail « rejoint pour la première fois [ses] convictions ». Sous des dehors sages et une voix posée, Ke, comme on l’appelle, défend sa méthode : « La lutte anti-corruption doit être agressive, le fléau est tellement grand. »

« Nous avons du mal à mobiliser »

A l’image de Ke, ce sont souvent des femmes qui sont en première ligne du discours citoyen qui émerge pour dénoncer la défaillance des élites politiques et économiques malgaches.

(… un article de 2018 du « Monde », toujours d’actualité)

Gestion de la pandémie : La société civile réclame des poursuites…

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Hony RADERT, Secrétaire générale du CCOC (Collectif des citoyens et des Organisations citoyennes)

La société civile a réagi suite à la publication du rapport de la Cour des comptes sur la gestion de la pandémie de Covid-19 en 2020.
Hony Radert secrétaire générale du Collectif des citoyens et des organisations citoyennes (CCOC) a indiqué hier qu’un suivi strict s’impose afin de faire la lumière sur les résultats de ce rapport.

D’après elle, en interne au sein de l’administration publique, le Conseil de discipline devrait sanctionner les auteurs d’actes délictueux, sources des violations de procédures évoquées par la Cour des comptes. Elle souhaite également la saisine du bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) pour établir les faits irréguliers en matière de gestion de fonds publics.

La Cour des comptes a en effet dénoncé une violation des procédures de gestion des fonds publics dans son rapport d’audit, publié le 17 février dernier. D’après Hony Radert, ce rapport ne constitue que la première phase d’un volet de 4 audits. D’autres rapports sont attendus notamment sur l’utilisation des ressources propres de l’Etat. Elle a rappelé que ce premier volet ne concerne que la contribution des bailleurs de fonds internationaux.

La SG de la CCOC a annoncé que la société civile compte s’exprimer officiellement cette semaine.

Marc A. – gazety Malaza


Adihevitra Politikà-2: Hony Radert (CCOC) sy Fetra Rakotondrasoa (Député Freedom / IRD)

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Famakafakana ny antsasa-dàlan’ny fe-potoana itondran’ny Filoha Andry Rajoelina