Comece

Mgr Auza nommé nouveau nonce près l’Union européenne

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Mgr Bernardito Auza en 2019 aux Nations unies à New York

Le Pape François a nommé nonce près l’Union européenne Mgr Bernardito Auza qui succède ainsi à Mgr Noël Treanor, décédé le 11 août 2024. Mgr Auza, déjà représentant du Saint-Siège à l’ONU à New York, était jusqu’à présent nonce apostolique en Espagne et en Andorre.

Vatican News

Le Saint-Père a nommé nonce apostolique près l’Union européenne Mgr Bernardito Auza, archevêque titulaire de Suacia, jusqu’à présent représentant du Saint-Siège en Espagne et en Andorre. Le diplomate philippin de 65 ans succède à Mgr Treanor, décédé d’une crise cardiaque le 11 août dernier. Le poste était vacant depuis lors.

Mgr Auza, avant d’être en Espagne, était le représentant permanent du Saint-Siège à New York près le Conseil de sécurité et de l’ONU. Il occupa ce poste de 2014 à 2019 avant de partir pour l’Espagne. Il occupa aussi les fonctions de nonce en Haïti de 2008 à 2014.

Entré dans le service diplomatique du Saint-Siège en 1990, Mgr Auza travailla aussi en début de carrière à Madagascar et dans le sud de l’océan Indien de 1990 à 1993, en Bulgarie de 1993 à 1996, puis en Albanie en 1997 et 1998 avant de rentrer au Vatican et de travailler au sein de la section pour les Relations avec les États de 1999 à 2006. Il rejoignit la mission du Saint-Siège près l’ONU, en 2006 et y resta jusqu’en 2008 avant de devenir nonce apostolique. Il fut ordonné évêque en 2008 par le cardinal Bertone, alors Secrétaire d’État du Saint-Siège.

La Comece s’attend à une collaboration fructueuse et efficace

Le président de la Comece, la Conférence des évêques de l’Union européenne, Mgr Mariano Crociata a exprimé sa «joie» et a salué cette prochaine arrivée à Bruxelles. «Mgr Auza apporte avec lui un héritage remarquable d’engagement diplomatique et de service ecclésial. Pendant des décennies, il a joué un rôle central au sein du service diplomatique du Saint-Siège, faisant preuve d’un engagement et d’une vision profonds», a-t-il écrit dans un communiqué. La Comece est ainsi convaincue que la collaboration avec le nouveau nonce «sera à la fois fructueuse et efficace pour faire avancer le bien commun au sein de l’Union européenne».

(source: vaticannews.va/fr)

Les évêques de l’UE exhortent les États européens à soutenir l’Ukraine

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Quelques membres du comité permanent de la COMECE. Au milieu, le président, Mgr Mario Crociata.

Alors que les États-Unis viennent d’annoncer la suspension de l’aide à l’Ukraine, les évêques de l’Union européenne appellent les États membres à continuer à aider financièrement Kiev. Dans un communiqué publié ce mardi 4 mars, la Commission des épiscopats de l’Union européenne souhaite un accord de paix respectant le droit international, appuyé sur des garanties de sécurité, et impliquant «la victime de l’agression: l’Ukraine».

Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican

Quelques jours après l’altercation entre Volodymr Zelensky et Donald Trump dans bureau ovale de la Maison Blanche, l’administration américaine annonce ce mardi 4 mars la suspension de l’aide militaire à Kiev. Le dialogue semble ainsi rompu entre Kiev et Washington alors que les États-Unis sont le premier fournisseur d’aide au pays en guerre, et aurait apporté en l’espace de trois ans 64,1 milliards d’euros d’aide militaire à l’Ukraine selon l’institut Kiel pour l’économie mondiale. Dans ce contexte, les évêques de l’Union européenne ont publié un communiqué appelant l’Union et les États membres à poursuivre leur aide à l’Ukraine, face à «l’invasion massive et injustifiable de la Russie».

«Une issue décisive pour le monde libre»

La Commission des épiscopats de l’Union européenne (COMECE) souligne le soutien «humanitaire, politique, économique, financier et militaire», apporté par les «décideurs de l’Union européenne» ainsi que les nombreuses organisations de la société civile par des «gestes concrets de solidarité».

À quelques jours d’un sommet spécial de l’Union européenne sur la défense prévu le 6 mars pour discuter des «garanties de sécurité» en faveur de l’Ukraine, la COMECE estime que l’issue de la guerre en Ukraine ne concerne pas le seul avenir de ce pays d’Europe de l’est, mais qu’elle sera «décisive pour le sort de l’ensemble du continent européen et d’un monde libre et démocratique». Car, rappellent-ils, «l’invasion de l’Ukraine par la Russie est une violation flagrante du droit international». Lire la suite »

Le Pape invite la Comece à protéger la vie, «une des grandes faiblesses de l’Europe»

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Le Pape François avec les membres de la présidence de la Commission des épiscopats de l’Union européenne (COMECE). (VATICAN MEDIA Divisione Foto)

Les membres de la présidence de la Commission des épiscopats de l’Union européenne (COMECE) ont été reçus par le Pape François ce samedi 22 juin, deux semaines après les élections communautaires. Vice-président de la COMECE et évêque de l’île portugaise de Madère, Mgr Nuno Brás da Silva Martins a assuré que le Pape soutenait l’union des peuples européens et a insisté sur l’importance de la protection de la vie humaine et la place des religions et de Dieu en Europe.

Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican

Réunis à Rome depuis ce mercredi 19 juin pour différentes rencontres, la présidence de la Commission des épiscopats de l’Union européenne (COMECE) a conclu cette session de travail par une audience avec le Pape François ce samedi 22 juin.

Entretien avec Mgr Nuno Brás da Silva Martins, évêque de Funchal.

Vers plus d’Europe

«Son cœur est avec l’Europe» témoigne Mgr Nuno Brás da Silva Martins, à l’issue de cette rencontre. Si le vote des Européens a maintenu une majorité d’élus pro-européens à Strasbourg lors des élections du 6 au 9 juin 2024, les évêques de la COMECE ont également évoqué les faiblesses de l’Union européenne avec le Saint-Père.

« Les élections européennes ont dit « oui » à l’Europe. La majorité des Européens veut une Europe plus forte, une Europe qui soit un sujet dans la vie internationale.”

Pour l’évêque portugais, la faiblesse la plus fragrante est l’échec de la paix. «L’Europe n’a pas réussi à éviter la guerre, mais elle doit jouer un rôle dans la construction de la paix», a-t-il assuré, ajoutant que le Pape les a encouragés à «trouver des ponts avec les gens».

Ne pas lier sécurité et immigration

Interrogé sur le déclin des écologistes et le renforcement des partis de droite, Mgr Nuno Brás a estimé que pour les Européens, «le sujet principal serait la sécurité», un sujet qui a été très présent lors de la campagne électorale portugaise. Toutefois, il insiste pour éviter l’amalgame entre insécurité et immigration.

“Il faut absolument ne pas lier la sécurité et l’immigration. L’Europe a besoin des migrants. Nous, à Madère, les migrants sont nécessaires pour les travaux dans le tourisme.”

Lors de la colonisation de cet archipel au large du Maroc par les Portugais, l’île était déserte. Lire la suite »

Le cardinal Hollerich exhorte Kirill à appeler à la fin de la guerre en Ukraine

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Hôpital pédiatrique de Marioupol en Ukraine, bombardé par l’armée russe.

Le président de la Comece a écrit au patriarche de Moscou et de toute les Russies pour qu’il apporte de l’espoir et demande aux autorités russes de cesser les hostilités, en recherchant une solution diplomatique et en encourageant l’ouverture de couloirs humanitaires.

Le cardinal Jean-Claude Hollerich, président de la Comece, la Commission des épiscopats catholiques de l’Union européenne, implore le patriarche Kirill «dans un esprit de fraternité» de lancer «un appel urgent aux autorités russes pour qu’elles cessent immédiatement les hostilités contre le peuple ukrainien et fassent preuve de bonne volonté pour rechercher une solution diplomatique au conflit, fondée sur le dialogue, le bon sens et le respect du droit international, permettant la mise en place de couloirs humanitaires sûrs et un accès illimité à l’aide humanitaire».

De sombres moments pour l’humanité

Le cardinal Hollerich, «le cœur brisé», évoque les conséquences dramatiques de la «folie de la guerre en Ukraine». «Des milliers de personnes, soldats et civils, ont déjà perdu la vie et plus d’un million de personnes – déclare le président de la Comece – ont été déplacées ou ont fui leur pays ; la plupart d’entre elles sont des femmes et des enfants vulnérables». Face à des efforts diplomatiques «infructueux», à des attaques violentes, «on ne peut exclure – lit-on dans la lettre – la possibilité d’un conflit européen, voire mondial, aux conséquences catastrophiques». «En ces moments sombres pour l’humanité, accompagnés d’intenses sentiments de désespoir et de peur, explique le cardinal, beaucoup se tournent vers vous, Votre Sainteté, comme vers quelqu’un qui pourrait apporter un signe d’espoir pour une solution pacifique à ce conflit».

L’Église, une force de paix

On se souvient qu’en 2016, le Pape François et Kirill avaient tous deux déploré, dans une déclaration commune, les hostilités en Ukraine, qui avaient fait des victimes, infligé des blessures à la population et provoqué une grave crise économique et humanitaire. Tous deux ont appelé à «une action visant à construire la paix et la solidarité sociale». Se rappelant le poids de ces paroles et dans le sillage des sentiments d’angoisse, le cardinal Hollerich a rappelé les mots que Kirill a adressé au nonce en Fédération de Russie : «l’Église peut être une force de paix», surtout en ce temps de Carême, où nous prions «le Dieu de la paix et non de la guerre». «Faisons de notre mieux pour contribuer à mettre un terme à cette guerre insensée, afin que – conclut le président de la Comece – la réconciliation et la paix puissent à nouveau habiter le continent européen».

Benedetta Capelli – Cité du Vatican

La Comece salue l’arrivée de Roberta Metsola au Parlement européen

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Troisième femme à accéder à la fonction de présidente du parlement européen, l’eurodéputé maltaise Roberta Metsola incarne «des valeurs fondamentales très importantes pour l’Europe» selon Mgr Joseph Galea-Curmi.

Roberta Metsola, nouvelle présidente du Parlement européen, le 18 janvier 2022 à Strasbourg (AFP or licensors)

Face aux nombreux défis que l’Europe doit relever, «Roberta Metsola peut donner une importante impulsion pour redonner de l’espoir à tous les Européens» estime l’évêque auxiliaire de Malte, délégué à la Comece. Il salue l’élection à la majorité absolue, dès le premier tour du scrutin, de la chrétienne démocrate à la présidence du parlement européen ce mardi.

Les eurodéputés étaient réunis en séance plénière pour désigner le successeur de l’Italien David Sassoli, décédé le 11 janvier dernier, quelques jours avant la fin de son mandat qui s’achevait cette semaine.

Eurodéputée depuis 2013, la maltaise Roberta Metsola dirigera l’institution jusqu’aux prochaines élections européennes, à l’été 2024.

Revenir aux pères fondateurs

Au cours de sa présidence, la jeune femme qui fête ces 43 ans ce mardi a annoncé vouloir défendre «les principes des pères fondateurs de l’Europe» contre «les fausses solutions que sont le nationalisme, l’autoritarisme ou l’isolationnisme». Elle a pour ambition de faire de l’Europe le «premier continent décarboné», misant sur le Pacte vert pour «réinventer» l’économie.

«Je pense qu’elle représente les valeurs fondamentales très importantes pour l’Europe, comme la dignité humaine, la démocratie représentative, l’égalité, le respect de la diversité, le respect des droits de l’homme et des minorités» affirme Mgr Joseph Galea-Curmi.

L’évêque auxiliaire de Malte et délégué à la Comece souhaite que les pays européens profitent de sa présidence pour «faire un pas en avant important afin de mieux gérer la question des migrations ; point sur lequel insiste continuellement le Pape François».

Engagée pour le droit à la vie

L’eurodéputée maltaise, mère de quatre enfants, est pleinement engagée dans la défense du droit à la vie. Si elle défend à titre personnel l’interdiction de l’avortement, elle a cependant exprimé, dès sa première prise de parole, son intention d’«aller plus loin pour plus d’égalité homme-femme, pour garantir et défendre les droits des femmes, tous nos droits». Elle assurait d’ailleurs avant le vote que son devoir serait «de représenter la position du Parlement», y compris sur les droits sexuels et reproductifs.

Roberta Metsola est la troisième femme à accéder à la fonction après les Françaises Simone Veil (1979-1982) et Nicole Fontaine (1999-2002). «Je sais que je me tiens sur l’épaule de géantes», déclarait-elle ce matin, espérant ne pas devoir attendre «deux décennies pour qu’une femme» parvienne de nouveau à ce poste.

Selon le règlement du Parlement, le président dispose d’un certain nombre de pouvoirs, notamment celui de statuer sur la recevabilité des textes et amendements soumis au vote de l’assemblée, en plus de la conduite des débats. Il représente aussi l’institution lors des sommets européens des Vingt-Sept.

Entretien réalisé par Fausta Speranza avec AFP – Cité du Vatican