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La Commission européenne dévoile une ambitieuse stratégie pour l’industrie de défense

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La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, au Parlement européen, à Strasbourg, le 28 février 2024. JEAN-FRANCOIS BADIAS / AP

Bruxelles propose de cofinancer les acquisitions communes d’armes des Etats membres et la modernisation des usines du secteur, ainsi que de nouveaux outils pour renforcer les entreprises face à leurs concurrentes américaines.

Après deux ans de guerre en Ukraine, Bruxelles doit dévoiler, mardi 5 mars, sa stratégie de défense, afin d’accélérer les achats conjoints d’équipements militaires en faveur de l’Ukraine ou pour regarnir les arsenaux vides des Etats membres. « Il faut booster notre capacité industrielle de défense au cours des cinq prochaines années », a insisté Ursula von der Leyen, présidente de la Commission et candidate à sa succession, le 28 février, devant les parlementaires européens, alors que la guerre en Ukraine a rappelé les lacunes de la défense européenne.

Ce programme, que Bruxelles souhaite élargir d’emblée à l’industrie de défense de Kiev, doit également permettre de remettre à niveau les capacités de production, réduites après trente ans de sous-investissements, et de donner les moyens aux entreprises européennes de rivaliser avec leurs concurrentes américaines.

Depuis l’invasion russe de l’Ukraine, les Européens ont repris leurs investissements, augmentant de 6 % leur budget pour la seule année 2022. Mais l’essentiel des achats est réalisé hors du continent. « Depuis 2022, 75 % des achats d’équipements militaires sont allés à des firmes non européennes, rappelle une source à Bruxelles. Et 68 % à des entreprises américaines. L’objectif de l’Europe n’est pas d’arrêter les achats outre-Atlantique, mais d’augmenter la part des achats sur le Vieux Continent, en visant une part de marché de 50 %. »

Avant d’y arriver, il faudra néanmoins résister au lobby américain, dont certains représentants accusent déjà Bruxelles, et Thierry Breton, le commissaire européen chargé du dossier, en particulier, de vouloir mettre en place un « protectionnisme européen » sur les équipements militaires. Face à ces accusations, l’atlantiste Ursula von der Leyen a rappelé que « la souveraineté européenne rendra nos partenariats plus puissants. Elle ne rognera jamais l’importance et la nécessité de notre alliance avec l’OTAN ».

Quadrupler les capacités de production d’obus

Afin de faire davantage pour l’industrie de la défense, la Commission propose un programme européen industriel de défense qui joue à la fois sur l’offre et la demande d’équipements militaires. Côté offre, elle entend capitaliser le Fonds européen de défense (8 milliards d’euros, lancé en 2021), qui finance les recherches et les développements menés en consortium par les entreprises européennes. De même, elle veut approfondir et enrichir son fonds

(suite dans: lemonde.fr)

Nomination de Fiona Scott Morton à Bruxelles : la Commission européenne refuse de « reconsidérer » son choix de l’experte américaine

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La nouvelle économiste en chef à la direction générale de la concurrence a conseillé, par le passé, Amazon, Apple et Microsoft, de quoi faire craindre à certains qu’elle défende mal les intérêts européens. La France avait demandé à Bruxelles de revenir sur ce choix.

Fiona Scott Morton, en 2023. WIKIMEDIA COMMONS

La Commission européenne « ne voit pas de raison de reconsidérer » le recrutement controversé de l’Américaine Fiona Scott Morton, ex-lobbyiste et ancienne cadre de l’administration Obama, à un poste-clé pour la régulation des géants de la tech. C’est ce qu’a annoncé vendredi 14 juillet la porte-parole de la Commission, Dana Spinant, lors du point de presse quotidien. Le gouvernement français avait demandé jeudi à l’exécutif européen de revenir sur ce choix, une requête reprise vendredi par les chefs des quatre principaux groupes politiques au Parlement européen qui dénoncent les risques de conflit d’intérêts et d’ingérence de Washington.

L’exécutif européen, présidé par Ursula von der Leyen, avait annoncé mardi que Fiona Scott Morton, professeure d’économie à l’université de Yale, avait été choisie comme nouvelle économiste en chef à la direction générale de la concurrence. La nomination a provoqué des réactions indignées. Des élus de tous horizons politiques ont relevé ses anciennes fonctions de responsable de l’analyse économique à la division antitrust du ministère américain de la justice, entre mai 2011 et décembre 2012, ou de consultante pour des grands groupes de la Silicon Valley comme Amazon, Apple et Microsoft.

« Examen minutieux »

« La régulation du numérique est un enjeu capital pour la France et pour l’Europe. Cette nomination mérite d’être reconsidérée par la Commission », avait réagi jeudi soir la ministre des affaires étrangères française, Catherine Colonna.

Au Parlement européen, les chefs des groupes PPE (droite), l’Allemand Manfred Weber, S&D (sociaux-démocrates), l’Espagnole Iratxe Garcia Perez, Renew (centristes et libéraux), le Français Stéphane Séjourné, et Verts, le Belge Philippe Lamberts, ont également écrit à la Commission pour lui demander « d’annuler cette décision ». Lire la suite »

« Qatargate » : la Commission européenne éclaboussée

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Un haut fonctionnaire bruxellois s’est vu offrir des voyages vers Doha alors que ses services négociaient avec l’émirat.

Henrik Hololei, directeur général de la mobilité et des transports à la Commission européenne, lors du sommet ferroviaire européen à Saint-Denis, près de Paris, le 21 février 2022. BENOIT TESSIER / REUTERS

Alors que les vagues du « Qatargate » et du « Marocgate » éclaboussent toujours le Parlement européen, c’est désormais un haut fonctionnaire de la Commission, Henrik Hololei, numéro un de la direction générale MOVE (mobilité et transports), qui est montré du doigt. Le directeur général estonien a accepté neuf voyages gratuits, en classe affaires, sur la compagnie Qatar Airways, entre 2015 et 2021, alors que ses collaborateurs négociaient avec Doha un accord « ciel ouvert » devant permettre à la compagnie qatarie d’accéder librement au marché européen et à ses 450 millions de citoyens. Ce texte, négocié depuis juin 2016 et entériné par la Commission en octobre 2021, doit encore être validé par les eurodéputés.

Dans leur lettre, les élus s’étonnent, par ailleurs, que M. Hololei n’ait pas mentionné la liste de ses rencontres lors de ses séjours au Qatar – une dizaine de jours au total –, alors qu’il y aurait notamment eu des discussions avec l’Arab Air Carriers Organisation, une alliance de compagnies fondée en 1965 par la Ligue arabe.

Autoévaluation

Emily O’Reilly, la médiatrice européenne chargée du contrôle de l’administration européenne, a, elle aussi, réclamé des explications, lundi. Prônant « une vraie transparence » et « des règles éthiques solides », la responsable irlandaise estime que l’affaire pose « des questions légitimes quant à une éventuelle influence indue » sur le processus de décision de la Commission.

(source: lemonde.fr)

 

Guerre en Ukraine : Bruxelles recommande la création d’un tribunal spécial pour poursuivre Vladimir Poutine

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La Commission européenne estime que la Cour pénale internationale de La Haye n’est pas compétente pour juger les dirigeants russes pour « crime d’agression » contre l’Ukraine.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à Berlin, le 25 octobre 2022. JOHN MACDOUGALL / AFP

Faut-il créer un tribunal spécial pour juger le crime d’agression commis par les dirigeants Russes en Ukraine ? Depuis le 24 février et le début de l’invasion russe, le débat est lancé entre capitales et chez les juristes. Mercredi 30 novembre, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a officiellement arrêté la position de l’exécutif bruxellois et proposé la création d’un tel tribunal.

La Cour pénale internationale (CPI), elle, continuerait d’enquêter et de poursuivre les auteurs de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis sur le territoire ukrainien, comme elle le fait depuis le 2 mars, à la demande de Kiev. Elle pourrait même lancer, d’ici à la fin de l’année, ses premiers mandats d’arrêt dans le pays en partie occupé.

« Tout en continuant à soutenir la Cour pénale internationale, nous proposons de mettre en place un tribunal spécial soutenu par les Nations unies pour enquêter et poursuivre en justice les crimes d’agression de la Russie » contre l’Ukraine, a déclaré, mercredi, sur Twitter, Mme von der Leyen. Réagissant à l’horreur des crimes de Boutcha, début avril, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait réclamé la création d’un tel tribunal parallèlement à un mécanisme de réparations. En Ukraine, Andriy Yermak, son chef de cabinet, a d’ailleurs salué dès mercredi la décision sur Telegram. « La Russie paiera pour ses crimes et les destructions, c’est inévitable », a-t-il affirmé. Depuis plusieurs mois, les Ukraniens mènent une intense campagne pour convaincre les gouvernements.

« La question des immunités personnelles »

Dans une étude juridique très attendue à Kiev et adressée mercredi aux Etats membres, les juristes de la Commission rappellent que la CPI ne peut juger les dirigeants russes pour le crime d’agression. Il y a plus de dix ans, les Etats ont drastiquement limité les pouvoirs de cette Cour sur ce crime en particulier, en imposant de nombreuses conditions pour que son procureur puisse s’en saisir. Dans son avis, dont les Vingt-Sept doivent maintenant débattre, la Commission souligne d’ailleurs « la nature hautement politique » du crime d’agression, qui criminalise l’usage de la force. Londres, Paris et Washington, qui estiment que certaines guerres seraient « justes », s’opposent de longue date à un projet de tribunal spécial, par crainte de créer un précédent.

Selon l’avis de la Commission, la CPI ne pourrait pas davantage poursuivre Vladimir Poutine pour les crimes de guerre ou contre l’humanité sur lesquels elle enquête. Parce que Moscou n’a pas adhéré à la Cour, le chef de l’Etat russe et certains de ses ministres restent couverts par leur immunité. Mais, parmi les juristes, la question fait débat…

(source: lemonde.fr)

«Noël», «Maria»… La Commission européenne déconseille l’usage de certains mots et crée la polémique

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Afin que ses membres communiquent de manière «plus inclusive», la Commission européenne a publié en octobre différentes recommandations, notamment celle d’éviter l’usage de mots comme «Noël», «mesdames et messieurs» ou encore le prénom «Marie». Face à la polémique, ce document a été retiré ce mardi.

Selon la commissaire européenne à l’Egalité, la Maltaise Helena Dalli, ce document «visait à (…) illustrer la diversité de la culture européenne». [FREDERICK FLORIN / POOL / AFP]
Selon la commissaire européenne à l’Egalité, Helena Dalli, ce document «visait à atteindre un objectif important : illustrer la diversité de la culture européenne et mettre en valeur la nature inclusive de la Commission européenne envers tous les milieux et toutes les convictions des citoyens européens.»

Cependant, certaines des recommandations ont provoqué un tollé. Ce guide préconisait notamment d’abandonner la formule «période de Noël» au profit de «période de vacances», soulignant que de nombreux européens, n’étant pas chrétiens, ne célèbrent pas Noël.

La Commission invitait également ses membres à délaisser l’expression «Mesdames et messieurs» au profit de «chers collègues», pour ne pas présumer du genre des personnes présentes et pour ne pas offenser les personnes qui ne sont ni homme ni femme.

Comme le rapporte Figaro, le document de la Commission indiquait également : «Dans les histoires, ne choisissez pas de prénoms typiques d’une religion», et citant comme exemple «Maria et John» qui pourraient être remplacés par «Malika et Julio».

Des recommandations mais pas d’obligation

Des recommandations qui n’ont pas manqué de faire réagir la sphère politique et médiatique. «Au nom de l’inclusivité, la Commission européenne va jusqu’à annuler Noël», s’indignait dimanche le quotidien italien Il Giornale (droite).

En France, la candidate du Rassemblement national à l’élection présidentielle, Marine Le Pen, a également tweeté : «La Commission européenne veut bannir les mots « fêtes de Noël » ou même « Mesdames et Messieurs » car elle les juge « discriminatoires ». Ces technocrates montrent leur vrai visage : celui de l’ennemi de nos identités, de nos racines, de nos traditions.»

Face à la polémique, la Commission a donc retiré ce guide, la commissaire Helena Dalli a indiqué qu’il allait être retravaillé. Interrogé sur ce retrait et sur le caractère contraignant de ces instructions, le porte-parole de la Commission, Eric Mamer, a précisé que «ce n’était pas du tout un document qui aurait eu une quelconque valeur obligatoire (mais) des recommandations en matière de communication».

(source:  cnews.fr)

Climat: Fioul domestique, voiture essence, avion… L’UE dévoile son projet « big bang »

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La Commission a présenté 12 mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, et qui prévoient notamment de taxer le kérosène pour les vols au sein de l’UE.

JOHN THYS via AFP Ursula von del Leyen en conférence de presse le 14 juillet 2021

CLIMAT – Fin des voitures à essence, taxe kérosène dans l’aérien, taxation des importations, réforme du marché du carbone au risque de renchérir le prix des carburants… Bruxelles a dévoilé ce mercredi 14 juillet son projet de “big bang” législatif pour atteindre les objectifs climatiques de l’UE.

La Commission européenne a présenté douze textes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre du continent de 55% à l’horizon 2030 par rapport à 1990, mesures qui feront l’objet pendant au moins un an d’âpres discussions entre eurodéputés et Etats membres.

“L’Europe est le tout premier continent à présenter une architecture verte complète: nous avons l’objectif, et désormais la feuille de route pour l’atteindre”, a déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission, lors d’une conférence de presse.

Fin des voitures à essence à partir de 2035

Si les conséquences sociales de certaines propositions inquiètent après le mouvement des “gilets jaunes” en France, elle s’est attachée à rassurer: “Notre plan combine la réduction d’émissions carbone avec des mesures pour préserver la nature et placer l’emploi et l’équité sociale au coeur de cette transformation” verte, a souligné la cheffe de l’exécutif européen.

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La Commission européenne propose un plan de relance de 750 milliards, empruntés en commun

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Il s’agit là d’une véritable révolution dans l’histoire communautaire : face à l’opposition radicale de l’Europe du Nord, jamais la Commission n’avait proposé l’émission d’une dette mutualisée européenne de grande ampleur. Mais la négociation s’annonce difficile.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à Bruxelles, le 23 avril. POOL NEW / REUTERS

Emission d’un grand emprunt européen, augmentation sans précédent des transferts au sein du budget communautaire, mise en place de ressources propres qui permettraient à la Commission de se financer indépendamment des Etats membres… Le plan de relance qu’a présenté, mercredi 27 mai, Ursula von der Leyen, la présidente de l’exécutif communautaire, pour aider l’Europe à surmonter les ravages de la pandémie de Covid-19, fait tomber des dogmes qui ont jusqu’ici empêché l’Union d’aller vers plus d’intégration. « Pour l’instant, ces mécanismes sont ciblés sur la gestion de la crise. Mais oui, ce plan pose les jalons d’une nouvelle manière de fonctionner », reconnaît un diplomate.

Mme von der Leyen a annoncé que la Commission emprunterait 750 milliards d’euros pour aider le continent à sortir d’une récession sans précédent. Pour prendre la mesure de l’effort annoncé, il faut rappeler que le budget européen en cours de discussion, avant le plan de relance, représentait un total de 1 100 milliards d’euros sur la période 2021-2027.

Avant de se lancer, l’ex-ministre d’Angela Merkel a beaucoup consulté, souvent tergiversé. Plusieurs fois, elle a repoussé ses annonces, ne voyant pas quelle martingale constituerait une base de négociations acceptable pour les Vingt-Sept. Entre une Europe du Nord opposée à toute mutualisation de la dette et très soucieuse de ses deniers et une Europe du Sud demandant plus de solidarité à ses partenaires, l’équation semblait impossible.

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Communauté internationale: plus de 7 milliards d’euros pour un vaccin contre le coronavirus

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Ces promesses financières viennent du monde entier et vont servir un triple effort. ces fonds permettront la recherche et le développement :

  • de vaccins (4 milliards d’euros)
  • de traitements (2 milliards d’euros)
  • de tests (1,5 milliard d’euros)

C’est une course internationale mais sans compétiteur. En deux heures, à l’initiative de la Commission européenne, la communauté internationale a promis 7,4 milliards d’euros afin de trouver et produire un vaccin contre le covid-19.

Mais ces annonces ne sont qu’une première étape insiste la présidente de la Commission. « Le deuxième objectif est de réunir sous le même toit toutes les organisations de santé afin de travailler sur des initiatives pour lutter contre la pandémie« , précise Ursula von der Leyen.

De nombreux essais mais peu d’élus

Des centaines de laboratoires à travers le monde travaillent sur un vaccin. Mais seuls les dossiers les plus solides pourront bénéficier de cette aide financière. Il n’est pas possible de déposer des centaines de vaccins en phase de test, puis de les envoyer en production explique le directeur de Gavi, l’Alliance du vaccin. Seth Berkley précise que c’est à la communauté internationale de fixer une limite.

Dans un second temps « ces vaccins devront ensuite être produits en très grande quantité, probablement pas uniquement par la même entreprise, il faudra sûrement transférer cette technologie à d’autres sociétés pour en produire un maximum« , précise-t-il.

(euronews)

l’OMS salue une expression de « la solidarité mondiale »