commission mixte îles éparses
Iles Eparses : Silence coupable des occidentaux (1ère partie)

Les discussions entre Madagascar et la France au sujet des Iles Eparses reprendront en septembre prochain.
Sauf rebondissement, chaque partie devrait camper sur ses positions et marteler, preuves à l’appui, son droit de propriété sur les Iles Eparses. La France, qui conteste haut et fort l’invasion de la Russie par l’Ukraine, devrait avoir honte de son annexion des Iles Eparses qui appartiennent incontestablement à Madagascar. Pour dissimuler ses propres travers, la France critique la Russie mais personne n’est dupe. La France ne peut pas, d’un côté, dénoncer l’impérialisme colonial de la Russie et d’un autre côté, persister elle-même dans son entreprise néocolonialiste.
Le Président Emmanuel Macron se garde de questionner le passé colonial de la France et son présent néocolonialiste mais les panafricanistes n’ont pas peur de sortir les griffes. Le Président Andry Rajoelina pourrait rappeler, à juste titre au Président Emmanuel Macron, ce verset biblique : « Pourquoi vois-tu la paille dans l’œil de ton frère et ne vois-tu la poutre dans ton propre œil ? (Matthieu 7 :3). Plusieurs pays occidentaux jouent le jeu de la France et la carte de la complicité. Ils ferment les yeux sur le refus obstiné de la France d’appliquer les résolutions des Nations Unies sur la restitution des Iles Eparses à Madagascar. Ils font la sourde oreille aux revendications fondées et continues de l’Etat Malgache sur les Iles Eparses. Ces mêmes pays occidentaux ont été pourtant si prompts à condamner l’invasion par les forces russes d’une partie du territoire ukrainien.
Rétrocession des îles éparses – Reprise des négociations après la présidentielle française

La deuxième manche de la réunion de la commission mixte sur les Îles Éparses devrait se tenir en juin. La partie française a demandé à ce que ce deuxième round se tienne après la présidentielle de ce mois d’avril.
Rendez-vous en juin… si tout se passe bien. Une deuxième réunion de la commission mixte sur les îles éparses devrait enfin se tenir. Cette deuxième manche entre les négociateurs malgaches et français devrait se tenir à Paris, en juin.
L’information est sortie durant un entretien avec Richard Randriamandrato, ministre des Affaires étrangères, lundi. Selon ses explications, la partie française a demandé à ce que le prochain face-à-face se tienne après son élection présidentielle et la formation de son nouveau gouvernement qui s’ensuivra. Le premier tour se tiendra, dimanche, et le second tour, le 24 mai. L’entrée en fonction du Président nouvellement élu, la formation de son gouvernement, tout ce processus devrait accaparer tout le mois de mai.
Le premier grand rendez-vous diplomatique entre Madagascar et la France, pour le quinquennat du Président qui sortira vainqueur des deux tours de vote de ce mois d’avril, devrait donc se tenir quelques semaines après son élection. Selon le ministre Randriamandrato, la partie française a assuré que les négociations au sujet des îles éparses continueront, qu’importe celui ou celle qui sera élu. Si le mois de juin est indiqué, la date exacte de la prochaine réunion de la commission mixte n’est, toutefois, pas encore connue.
La relance des négociations au sujet des îles éparses au sein d’une commission mixte a été décidé par Andry Rajoelina, président de la République, et son homologue français, Emmanuel Macron, lors de leur rencontre à Paris, fin mai 2019. Il avait, également, été convenu que les deux parties trouvent une “solution commune”, avant le soixantième anniversaire de l’indépendance de Madagascar, le 26 juin 2020.
Une première réunion de la commission mixte sur les îles éparses s’est ainsi tenue au palais d’Andafiavaratra, Antananarivo, le 18 novembre 2019. Les deux parties se sont, ensuite, accordées à ce que le prochain rendez-vous se tienne dès le mois de décembre de la même année à Paris. Cela ne s’est pas fait, cependant. Le premier trimestre de l’année 2020 a, ensuite, été indiqué. Seulement, la pandémie causée par le coronavirus a tout bouleversé. Les priorités ont donc été orientées dans la lutte contre la Covid-19 et atténuer le choc de la crise sanitaire.
Différend sur la souveraineté