défense Europe
Trump et l’Europe : la rupture ?
Donald Trump a affirmé hier que les pays européens allaient être soumis à des droits de douane : « seul moyen » pour les Etats-Unis » d’être traités « correctement ». Aujourd’hui, Emmanuel Macron et Olaf Scholz se sont exprimés après une réunion à l’Elysée : « La présidence Trump sera « un défi » pour l’Europe », a estimé le chancelier allemand tandis que le Président Français appelle la France et l’Allemagne à jouer « tout leur rôle » pour une Europe « forte » et « unie ».
«L’Europe de la défense» est-elle une chimère ?

Qu’il s’agisse de la défaite des occidentaux et leur départ en ordre dispersé de Kaboul, ou de la relative indifférence des alliés européens de Paris dans le dossier des sous-marins à destination de l’Australie, l’Europe semble peiner à trouver sa place face aux deux superpuissances que sont les États-Unis et la Chine. Comment expliquer ces difficultés ? À quoi peut correspondre concrètement une Europe de la défense ? L’éclairage d’Arnaud Danjean, député européen, spécialiste des questions de défense et stratégie.
On a le sentiment que lorsqu’éclate une grande crise internationale, l’Europe est aux abonnés absents en matière de défense, ou à la traîne derrière les autres puissances comment l’expliquez-vous?
C’est le cas que l’on fait depuis plusieurs années, à chaque fois on a un «wake-up call», un appel à se réveiller, on l’a vu avec l’Ukraine, avec la Syrie, avec Kaboul récemment aussi, comme avec beaucoup de sorties intempestives de Donald Trump. A chaque fois les Européens sont en ordre dispersés et redécouvrent qu’il serait peut-être utile d’avoir une approche commune pour faire face aux imprévisibilités des crises internationales. On a du mal à avancer mais il faut être parfaitement conscient que l’Europe c’est 27 États, avec des préoccupations et des priorités très différentes dès lors que l’on parle de politique internationale et des capacités très différentes d’appréhender cette actualité. Vous ne pouvez pas demander à un pays comme la Lituanie, naturellement obsédée par ce qui se passe à l’Est de chez elle d’avoir la même perception de l’ordre international que le Portugal, la France ou la Grèce. Voilà cette hétérogénéité européenne qui peut se révéler un handicap.
Pourquoi l’Europe a-t-elle besoin de l’OTAN ?
Qui peut défendre le territoire européen ? Aujourd’hui, c’est la mission de l’organisation du traité de l’Atlantique Nord. Les armées des pays européens sont engagées dans plusieurs missions au sein de cette organisation, qui est dirigée à parts égales par les Américains et les Européens.
L’OTAN est-elle la seule entité à même de défendre l’Europe ? Quels problèmes de souveraineté pose-elle ? On fait le point.
Emmanuel Macron juge l’OTAN obsolète
Après les critiques de Macron, von der Leyen défend l’Otan, une « institution remarquable »

La présidente désignée de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a qualifié ce vendredi 8 novembre l’Otan de “remarquable” institution, au lendemain des critiques du président français Emmanuel Macron qui a parlé d’une Alliance atlantique en état de “mort cérébrale”.
“En dépit de tous les remous des dernières semaines, je trouve que l’Otan s’est montrée remarquable en tant qu’écran protecteur de la liberté”, a affirmé l’Allemande dans un discours à Berlin à la veille des célébrations du 30e anniversaire de la chute du Mur de Berlin.
“L’Histoire de l’Europe ne peut pas être racontée sans celle de l’Otan”, a-t-elle ajouté, insistant sur le fait qu’il s’agissait de “la plus puissante alliance de défense dans le monde”
Le président français Emmanuel Macron avait jugé jeudi que l’Alliance atlantique était en état de “mort cérébrale”, déplorant le manque de coordination entre les Etats-Unis et l’Europe et le comportement unilatéral de la Turquie, membre de l’Alliance atlantique, en Syrie.
« Remettre à plat l’espace Schengen », renforcer la défense : la vision de l’Europe de Macron

Remise à plat de Schengen, « bouclier social », banque pour le climat… A l’approche des élections européennes prévues le 26 mai, le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, a décliné une batterie de propositions pour l’Union européenne (UE), dans une tribune diffusée dans les 28 pays membres et adressée aux citoyens du continent.
Ce n’est pas encore une entrée en campagne mais une « impulsion » ou une façon de « planter le décor » avant le scrutin, assure-t-on à l’Elysée. Néanmoins, en publiant un texte aux allures de programme, Emmanuel Macron, dont le parti La République en marche est au coude-à-coude avec le Rassemblement national dans les intentions de vote, entre de plain-pied dans la bataille électorale européenne. Tour d’horizon de ses propositions.