Les démocrates ont bloqué le Budget américain: des menaces qui pèsent !
Nicole Bacharan est historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste à Ouest-France. Elle publie avec Dominique Simonnet « Requiem pour le monde libre », aux éditions de l’Observatoire.
Dans nos démocraties, les opinions se polarisent, si bien que la vérité vacille. C’est le constat que font Nicole Bacharan et Dominique Simonnet dans « Requiem pour le monde libre », publié aux éditions de l’Observatoire. Le « monde libre » a-t-il encore un sens, à l’heure où un « populisme totalitaire venu d’Amérique » et un « fanatisme islamiste » prennent en tenaille nos vieilles démocraties ? C’est le propos développé dans cet ouvrage, qui questionne l’universalisme face aux extrêmes.
Nicole Bacharan, historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, publie avec Dominique Simonnet « Requiem pour le monde libre », aux éditions de l’Observatoire. Elle reviendra avec nous sur l’actualité du jour, le « shutdown » aux États-Unis, qui paralyse le pays pour la première fois depuis 2018. Elle nous livrera également son analyse sur l’état du « monde libre », et sur les démocraties. L’Amérique de Trump est-elle le symptôme d’un bouleversement global de l’équilibre issu de la fin de la Seconde Guerre mondiale ?
Quelle que soit son appartenance politique, pour le citoyen lambda, les valeurs des vertus, aussi bien humaines que spirituelles, sont menacées sur la planète Terre.
Jacques Attali, essayiste, romancier et ancien conseiller d’État, était l’invité du Face à Face ce jeudi 7 novembre sur BFMTV et RMC. Il a notamment évoqué les conséquences de l’élection de Donald Trump sur l’Europe, la fragilité de l’Allemagne et de fait de l’Europe.
Venu ce dimanche 7 juillet dans la capitale de du Frioul-Vénétie Julienne pour clore les 50 èmes Semaines sociales organisées par l’Église catholique italienne, le souverain pontife a insisté sur «la contribution décisive des catholiques» à la démocratie dans la péninsule, et a développé une longue réflexion sur la fragilisation de la démocratie dans de nombreuses sociétés. «Chacun doit se sentir partie prenante d’un projet communautaire» a-t-il expliqué.
Olivier Bonnel-Cité du Vatican
Parti tôt du Vatican en hélicoptère, le Pape François a atterri à Trieste un peu avant 8 heures du matin pour se rendre directement au centre des congrès de la ville. C’est là que, devant des milliers de participants il a prononcé un discours très attendu en clôture de les 50 èmes Semaines Sociales des catholiques italiens. Cette année, la ville du nord-est de l’Italie, située non loin de la frontière slovène était le théâtre de ces rencontres, articulées autour du thème « Au cœur de la démocratie. Participer entre histoire et avenir« . À son arrivée, François a été salué par le cardinal Matteo Zuppi, archevêque de Bologne et président d ela conférence des évêques italiens ainsi que Mgr Luigi Renna, archevêque de Catane et président du comité d’organisation des Semaines sociales.
Dans son discours, François a d’abord cité l’économiste et sociologue Giuseppe Toniolo (1845-1918) qui fut l’un des pionniers de l’Action catholique italienne et qui lança en 1907la première édition des Semaines Sociales. Celui -ci définissait la démocratie comme «cet ordre civil dans lequel toutes les forces sociales, juridiques et économiques, dans la plénitude de leur développement hiérarchique, coopèrent proportionnellement au bien commun». Fort de cette définition, «il est évident que la démocratie n’est pas en bonne santé dans le monde d’aujourd’hui» a constaté le Pape. A ce titre, il est sorti de son texte pour afficher sa préoccupation devant l’abstention : «Je suis préoccupé par le peu de gens qui vont voter. Qu’est-ce que cela signifie ?» s’est-il interrogé devant l’auditoire.
Depuis plus d’un siècle, l’Église catholique italienne n’a cessé d’accompagner l’idée de démocratie. François a notamment salué «la contribution décisive des catholiques» dans le processus de maturation de l’ordre démocratique après la Seconde guerre mondiale. Les évêques de la Péninsule ont poursuivi au fil des ans leur réflexion sur le sens d’une démocratie vertueuse, en particulier dans leur note pastorale en 1988, année au cours de laquelle les Semaines Sociales reprirent après 17 ans d’interruption: «donner un sens à l’engagement de chacun dans la transformation de la société ; prêter attention aux personnes qui restent en dehors ou en marge des processus et des mécanismes économiques gagnants ; donner de l’espace à la solidarité sociale sous toutes ses formes».
La crise de la démocratie: un « cœur blessé »
Cette vision, enracinée dans la Doctrine Sociale de l’Église, va bien au-delà du contexte italien a poursuivi François, qui a tenu à développer sa réflexion autour de deux axes: « la crise de la démocratie comme un cœur blessé », et « l’encouragement à la participation, pour que la démocratie ressemble à un cœur guéri ».
La démocratie est un modèle en crise et les raisons sont mutiples a expliqué l’évêque de Rome, elles ne se limitent pas à la corruption mais se voient aussi à travers les différentes formes d’exclusion sociale. «Chaque fois qu’une personne est marginalisée, c’est l’ensemble du corps social qui souffre. La culture du rejet dessine une ville où il n’y a pas de place pour les pauvres, les enfants à naître, les personnes fragiles, les malades, les enfants, les femmes, les jeunes» a t-il souligné.
Le Pape François dans le palais des congrès de Trieste
François a cité l’ancien Président du Conseil italien chrétien-démocrate Aldo Moro, assassiné en 1978 par les Bragades rouges et qui rappelait rappelait «qu’un État n’est pas vraiment démocratique s’il n’est pas au service de l’homme, s’il n’a pas pour but suprême la dignité, la liberté et l’autonomie de la personne humaine, s’il n’est pas respectueux des formations sociales dans lesquelles la personne humaine se développe librement et dans lesquelles elle intègre sa propre personnalité».
La démocratie ne se limite pas seulement au droit de vote du peuple, a poursuivi le Pape, mais exige que soient créées les conditions de l’expression et de la participation de tous. Une participation «qui ne s’improvise pas, a précisé François: elle s’apprend dès l’enfance, dès la jeunesse, doit être « préparée », y compris au sens critique face aux tentations idéologiques et populistes».
“La démocratie n’est pas une boîte vide, mais elle est liée aux valeurs de la personne, de la fraternité et de l’écologie intégrale.”