Fanja Andriamanantena

Festival : Lancement officiel vibrant de Madajazzcar 2021

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Quoi qu’il advienne, la musique reprend toujours le dessus. Malgré les pertes connues par le festival international Madajazzcar 2021, le concert de lancement a eu lieu à l’IFM Analakely vendredi soir. Ils et elles étaient quatre bassistes, un batteur et un pianiste à cette soirée de lancement intitulée « Autour de la basse ». L’instrument de prédilection de Désiré Razafindrazaka, président en exercice du comité d’organisation de l’évènement décédé en avril de cette année.

Avant les sets musicaux, Fanja Andriamanantena a rendu un hommage presque intimiste  en musique et en mots au défunt. « Au nom de tous ceux qui comme moi sont là depuis quelques années, et qui sans Madajazzcar n’aurait pas entièrement pu partager leur passion, notre passion… Au nom de cette musique si particulière qu’est le jazz et qui a certainement parmi ses racines, l’âme malgache… Au nom de ce public que nous aimons… Monsieur Désiré Razafindrazaka, je te dis merci, merci, merci ».

L’hommage de Jackie Ranarison, l’actuel président du comité d’organisation a rappelé une musique et un homme « fédérateurs ». Tandis que le directeur de l’IFM, François Maugrenier, n’a pas manqué de se souvenir de l’individu chaleureux qu’il était. Après tout cela, place à la musique. Les Manou Radonason, Vatsiahy Ravaloson, Tsanta Randriamihajasoa et compagnie ont donné un récital, dans une salle conquise et en communion.

Le lendemain, Madajazzcar s’est déplacé devant la gare de Soarano, à Analakely pour l’un des évènements majeurs du week-end. Jaojoby, Tence Mena, rayonnante, et Weaver Trio ont apporté un moment de pur plaisir face à un public fourni. Entre le salegy et le jazz, il y a un pont que ce combo a réussi à créer. Instinctif et enrichi, festif à souhait, il serait fort probable qu’il puisse un jour mettre les pieds dans de grands festivals à l’étranger. L’âme malgache du jazz, comme l’a mentionné Fanja Andriamanantena.

Pendant que les lumières s’éteignaient sur la scène à Analakely, Solo Andrianasolo Quartet a été programmé au Chick’n Art à Ankorondrano à 20h. Un moment d’évasion avec la subtilité du jeu de ce guitar hero. Les deux premiers jours ont été conclus par Sandrine Rajaofetra Quartet à l’hôtel Ibis, hier en fin de matinée. Le concert de clôture aura lieu le 16 octobre avec plusieurs artistes au théâtre de verdure d’Analamaitso à Analamahitsy.

Maminirina Rado – Midi M/kara

Fetin’ny Reny 2019: Fanja Andriamanantena

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Fandaharana COULISSES ON TV du 26 Mai 2019

En 1964, le Centre Albert Camus, inaugurant ses nouveaux locaux sur l’avenue de l’Indépendance, étend ses activités et s’intéresse au jazz dont les instrumentistes malgaches deviennent de plus en plus nombreux et performants. Il organise alors, en septembre de cette année, un concours du « Meilleur chanteur de Blues » auquel Fanja Andriamanantena, participe et en devient la lauréate. Elle commence alors sa carrière dans la musique.

De 1964 à 1966, elle enregistre quelques compositions dont le style est de plus en plus jazzy. Elle fait la première partie de plusieurs jazzmen ou groupes de jazz internationaux que le Centre Albert Camus invite lors des différents festivals de jazz qu’il organise. Entretemps, elle occupe les scènes d’Antananarivo.

Elle poursuit ses études à Marseille en France à l’École Supérieure de Commerce et effectue quelques stages et emplois temporaires avant de rentrer à Madagascar (1966-1972).

De 1972 à 1998, de retour à Madagascar, elle choisit de prioriser ses activités familiales et professionnelles. Trois garçons, issus de son mariage en 1970, des emplois de haut cadre dans le secteur privé, spécialisée dans la finance, les ressources humaines, le marketing, le négoce international, représentante de sociétés étrangères, ne l’empêchent cependant pas de continuer la composition de musique, l’écriture et de rares apparitions scéniques, se limitant alors à deux ou trois chansons dans les quelques concerts auxquels elle prend part ainsi que des « one-woman-show » en 1981 (Esca), 1987 (Esca), 1992 (Hilton), 1997 (Esca), 2000 (Hilton) à l’occasion de la sortie de son premier album.

« Tiako raha ianao »

Ainsi en 1999-2000, elle décide d’enregistrer son premier album en voulant graver définitivement certaines des chansons de ses débuts, composées par son premier pianiste (celui qui l’a le plus incitée à « faire de la chanson ») Ranaivo Harimisa, et aussi par le compositeur Masindranto Tsileondahy et par elle-même. Elle choisit Samy Andriamanoro pour arranger onze chansons figurant sur cet album et Solofo Nomenjanahary pour trois autres.

Discographie

  • 2000, elle auto-produit son premier opus intitulé Ravin-Dohataona et décide de revenir à la scène.
  • 2001, elle produit le premier disque de Lalie : Mozika Tiako.
  • 2003, elle coproduit une compilation de titres malgaches bien connus, avec Voahirana, Noro (de Vola sy Noro), Faramalala, Clarisse de Voanio : Tokotany Hafa.
  • 2005, membre du Malagasy Jazz Social Club, elle figure dans le projet Mada in Blue.
  • 2005, elle produit un double album intitulé Isika no miaraka, Mozika tsotraizao comprenant trente morceaux composés par elle et interprétés par vingt-deux chanteurs et huit musiciens.
  • 2009, elle auto-produit son second opus qu’elle intitule Soa fa Tia.

Reconnaissances

  • 1964 : Lauréate du concours de chant organisé par le Centre Albert Camus d’Antananarivo
  • 1968 : Médaille de bronze au concours de chant, lors du Festival Mondial de la Jeunesse et des Étudiants à Sofia (Bulgarie) qui a vu la participation d’une centaine de pays.
  • 2012 : Elle est élevée au rang de Commandeur des Arts et Lettres de la République de Madagascar.

(source: Wikipedia)