Giovanni Di Girolamo
Célébration de la « Semaine de l’Europe » du 02 au 09 Mai: les jeunes mis à l’honneur
Forum des Jeunes au Sénat: « Faire connaitre aux malgaches la raison d’être de l’Union européenne et laisser un message d’espoir à la majorité de la population », dixit l’ambassadeur de l’Union européenne à Madagascar, Mr Giovanni Girolamo.
Accord de pêche – Des négociations « complexes » entre Madagascar et l’Europe
Une marge de négociation complexe. C’est ainsi que Giovanni Di Girolamo, ambassadeur de la délégation de l’Union européenne (UE), résume la situation des pourparlers pour le renouvellement de l’accord de pêche entre Madagascar et l’UE.

Datant de 2014 et arrivant à échéance en 2018, les négociations pour le renouvellement de l’accord de pêche entre l’Europe et la Grande île sont au point mort depuis le début de l’année 2020. Questionné sur le sujet durant une conférence de presse, hier, le diplomate européen a indiqué qu’un nouvel accord était sur le point d’être signé, cette année-là. Seulement, ajoute-t-il, «des réflexions additionnelles», par la partie malgache ont redistribué les cartes et compliqué la donne.
Madagascar veut, notamment, une hausse des compensations allouées par l’UE, ainsi que la possibilité qu’elles puissent être réévaluées, à la hausse donc, chaque année. Des desiderata refusés par l’Europe. L’UE table sur le format selon lequel les compensations doivent dépendre du volume de pêche. Une formule appliquée dans l’accord de 2014 à 2018, mais également, dans d’autres accords de pêche entre l’UE et d’autres pays.
Interpellation
«La perception de Madagascar est qu’il aimerait avoir des contributions basées sur des critères différents et plus substantiels. Ce qui rend les marges de négociation complexes», déclare Giovanni Di Girolamo. En réponse à la question d’un journaliste sur la situation des négociations actuellement, il répond, «si vous m’aviez posé la question il y a deux ans, j’aurais été plus optimiste. Maintenant, nous continuons à négocier, mais il est vrai que la distance est encore un peu trop grande pour parvenir à un accord dans un temps très court».
Le diplomate européen affirme, pourtant, que l’UE a fait des offres «les plus généreuses possibles». Il évoque des plans de coopération et de subventions axées sur l’économie bleue, notamment, en plus des compensations. Il souligne, du reste, qu’en l’absence d’accord, il n’y a pas de compensation versée dans la trésorerie de la Grande île. Il n’y a pas non plus de balise pour les pêches illicites dans les eaux malgaches. L’accord prévoit, en effet, que les navires européens signalent toute activité anormale dans les mers malgaches.
L’ambassadeur Di Girolamo regrette, du reste, qu’en attente d’un nouvel accord entre l’UE et Madagascar, d’autres flottes sous d’autres pavillons continuent à pêcher. Des pêches sans contrôle, de prime abord. Des rapports d’organisations non gouvernementales rapportent, cependant, que des bateaux européens s’adonnent, également, à des pêches illicites dans les eaux malgaches. À la tribune du «One ocean summit», à Brest, vendredi, Patrick Rajoelina, ministre des Affaires étrangères, a fustigé les pays du Nord sur ce sujet.
Le chef de la diplomatie malgache «a interpellé les dirigeants des pays de l’hémisphère Nord par rapport au pillage des océans et plus précisément le pillage halieutique des zones côtières dans l’hémisphère Sud», rapporte une communication du ministère. Il a également, fustigé les difficultés accrues pour les pays en développement de parvenir à «des accords de pêche équitables avec les grandes puissances de l’hémisphère Nord».
(source: lexpress.mg)
Lire entre les lignes avec le langage diplomatique
Revenons sur le dialogue politique UE-Madagascar, qui s’est tenu à Antananarivo, le 14 août 2020, où la diplomatie a joué, une fois de plus, son rôle de garant de la stabilité dans les relations internationales. Rôle qu’elle exerce, par définition, dans le but de convaincre de façon durable, sur fond d’incertitude, surtout avec cette crise de la Covid-19. Mais il n’y a pas que le dialogue politique…
La 8ème session du dialogue politique UE-Madagascar s’est tenue le vendredi 14 août 2020 au Palais d’Etat d’Iavoloha. La partie malagasy était représentée par le président Andry Rajoelina accompagné du premier ministre Ntsay Christian et des membres du Gouvernement ainsi que de hauts cadres de l’État. L’ambassadeur de l’Union européenne, Giovanni Di Girolamo, les ambassadeurs d’Allemagne et de France, Michael Derus et Christophe Bouchard ont pour leur part, représenté la partie européenne. Les ambassadeurs de Belgique, d’Espagne, des Pays-Bas, de Pologne, ainsi que le chargé d’affaires de Grèce, la chef de mission adjoint d’Italie et la représentante de la Suède, à l’extérieur du pays ont, quant à eux, participé par visioconférence.
« Les deux parties ont souligné l’importance du dialogue politique pour le renforcement du partenariat entre Madagascar et l’Union européenne, l’opportunité de faciliter la définition de priorités et de principes communs et le renforcement des liens d’amitié et de coopération entre l’UE et Madagascar.
Les grands programmes de reformes initiés par l’État Malagasy ont été abordés, à l’instar de la gouvernance, la sécurité, les droits de l’Homme, la situation économique et l’état de la coopération UE-Madagascar ». C’est ce qu’on peut lire en introduction dans le communiqué de l’UE à l’issue de la rencontre.
Lire entre les lignes
En parcourant le communiqué, on serait tenté de croire que tout va pour le mieux du monde dans ces relations et que chaque partie a bien rempli sa part de responsabilité ou du moins, ce que l’une a attendu de l’autre.
La lecture du paragraphe : « L’Union européenne a informé qu’elle souhaiterait effectuer une mission de suivi après la mission d’observation électorale qu’elle a déployée lors des élections présidentielles de 2018 et les recommandations de cette mission pour la consolidation des acquis et l’amélioration de la gouvernance électorale à Madagascar » invite toutefois à une certaine réflexion sur cette « bonne entente » apparente.
Fifanakalozan-kevitra politika faha-7: Madagasikara sy ny Vondrona Eoropeana
7e Dialogue politique entre l’Union Européenne et Madagascar.
Le budget alloué par l’Union européenne pour financer les actions du Gouvernement malgache se monte à 492 millions d’Euros. Cette somme est inscrite dans le Programme Indicatif Nationale du 11è Fonds Européen de Développement (FED).
D’après les explications de son Ambassadeur à Madagascar, Giovanni di Girolamo, « la totalité de ce budget est déjà engagée et débloquée ». Mise à part la mise en œuvre du PIN, la Délégation de l’Union européenne et le Gouvernement malgache ont également évoqué les questions des fonds régionaux et les lignes thématiques de l’UE. Aussi, 232 millions d’euros ont-ils été débloqués pour financer les travaux de réhabilitation des routes nationales RN6 et RN13.