grève Tambabe Jirama
JIRAMA – Le Président prêt à rencontrer les syndicats
Lors de l’inauguration d’un parc solaire à Sainte-Marie, hier, le chef de l’État s’est exprimé sur la grève menée par le collectif syndical de la Jirama. Il affirme être prêt à rencontrer, écouter et éclairer les esprits du personnel de la société nationale d’eau et d’électricité.

«Je suis prêt à vous écouter.» Ce sont les mots adressés par Andry Rajoelina, président de la République, au personnel de la Jirama. Lors de l’inauguration d’un parc solaire à Ambodifotatra, Sainte-Marie, hier, le chef de l’État a indiqué qu’il était disposé à rencontrer le collectif des syndicats de l’entreprise.
«Il y a probablement certains qui veulent implanter des virus dans vos têtes. Ne vous laissez pas contaminer. S’il y a des doutes, s’il y a des points d’inquiétude, je suis prêt à vous écouter et à apporter des explications sur le chemin que nous suivons», a déclaré le locataire d’Iavoloha. Il n’a toutefois pas précisé quand se tiendrait ce face-à-face. Il exige néanmoins que la rencontre se fasse de bonne foi. Le Président pointe du doigt d’éventuelles visées politiques derrière le mouvement syndical.
Le collectif syndical a engagé un bras de fer avec l’État mardi, en annonçant une grève générale du personnel dès le lendemain. Le mouvement a été effectivement lancé mercredi. Jeudi, une suspension de la grève a été décidée après une rencontre entre les représentants syndicaux et le ministre de l’Énergie et des Hydrocarbures.
Les contestations portent principalement sur le nouveau statut de la Jirama et son plan de redressement, que le collectif syndical considère comme une ouverture vers la « privatisation de la Jirama » et une possible « compression du personnel ».
Transition énergétique
En réponse aux syndicats, Olivier Jean Baptiste, ministre de l’Énergie et des Hydrocarbures, a assuré que « le nouveau statut de la Jirama ne parle ni de privatisation, ni de compression de personnel. Il y est question d’améliorations menant au redressement de la Jirama ». Le membre du gouvernement a soutenu que la réticence du personnel découle d’une incompréhension des tenants et aboutissants de ce nouveau statut.
Bien qu’ayant suspendu leur grève, les syndicats de la Jirama souhaitent toujours rencontrer le président de la République. Par sa déclaration d’hier, le chef de l’État accède ainsi à leur demande.