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Madagascar : présidentielle sous tension, boycott de l’opposition

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Le président sortant Andry Rajoelina a appelé les Malgaches à voter en force jeudi au premier tour de la présidentielle, dénonçant les appels au boycott du scrutin par une grande majorité de l’opposition.

Les enjeux de cette élection sont énormes

NDLR: Christiane Rafidinarivo est Docteure Habilitée à Diriger des Recherches en Science Politique, Université de la Réunion et Docteure en Science Politique, Université de Toulouse. Elle est diplômée de l’Institut d’Administration de l’Entreprise et de l’Institut d’Etudes Politiques de Toulouse, section Economie-Finances.

Formations : IEP devient une école internationale et s’associe avec ESC Clermont

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L’Institut d’Étude Politique (IEP) sort des sentiers battus et devient une école internationale. L’Institut fondé par Davida Rajaona étend ses activités et opère dorénavant avec l’ESC Clermont, une grande école française.

Le président du Sénat, Herimanana Razafimahefa visitant le stand de l’IEP Altitude Group lors de l’ouverture de la FIM.

Les visiteurs de la Foire Internationale de Madagascar ont en tout cas pu découvrir cette nouvelle orientation qui n’a pour autant pas laissé de côté sa vocation de formateur en science politique.

Délocalisée

« Notre avantage réside dans le fait que nous pouvons donner à nos étudiants une formation internationale sans qu’ils aient besoin d’aller à l’extérieur ». Il s’agit en effet d’une formation délocalisée puisque les cours sont assurés à distance par des enseignants internationaux issus notamment de l’ESC Clermont Business School. D’ailleurs, sur la forme, IEP est devenu IEP Altitude Group et dispense à travers son réseau professionnel, des formations pour l’obtention d’un Bachelor for Business Administration (BBA), d’un Master International Business (MIB) ainsi que d’un Doctorate of Business Administration. IEP Altitude regroupe en son sein l’Institut d’Etudes Politiques de Madagascar, l’Altitude Business School, Latitude Communication Journalisme Madagascar et Aptitude Executive Education Madagascar. « Les formations dispensées par IEP Altitude Group se distinguent par leur variété », toujours selon Davida Rajaona. Il s’agit, par ailleurs, de formations à la fois initiales et professionnelles. Aptitude Executive Education, par exemple, est le département de la formation professionnelle de l’IEPAG et propose un panel de formations adaptées aux professionnels du secteur public et du secteur privé. L’Ecole pratique un diagnostic des besoins et propose des formations sur mesure sur différents domaines comme le management public, la gestion de projet, le développement professionnel, le leadership, le management stratégique, le commerce marketing et vente, la comptabilité, l’audit et les finances, l’administration et les ressources humaines…

Innovation et digital

Tendance aux technologies de l’information et de la communication oblige, IPAG a mis en place Altitude Business School qui est une école de management et d’entrepreneuriat tournée vers l’innovation, le digital, et l’entrepreneuriat vert et social. « Nous nous engageons à former des managers et des entrepreneurs visionnaires, innovants et performants en proposant une formation théorique et pratique, et en accompagnant les étudiants dans la réalisation de leur projet et leur insertion professionnelle ». Il s’agit, en somme, de programmes internationaux assurés à Madagascar en partenariat avec des instituts internationaux de renommée. Et disposant du label américain AACSB (Association to Advance Collegiate Schools of Business), une accréditation qui récompense les écoles de commerce pour leur qualité.

R.Edmond – Midi M/kara

Affaire Duhamel : le directeur de Sciences-Po Paris démissionne

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Frédéric Mion a présenté sa démission, mardi soir. Le directeur de Sciences-Po Paris était contesté depuis une série de révélations déclenchées par l’affaire Duhamel, politologue accusé d’avoir violé son beau-fils. Il avait nié être au courant avant de reconnaître avoir été alerté dès 2018.

Frédéric Mion, le directeur de Sciences-Po, lors d’un discours à Paris le 11 janvier 2018. © Partick Kovarik, AFP

Sous pression depuis le déclenchement de l’affaire Duhamel début janvier, le directeur de Sciences-Po Paris, Frédéric Mion, a présenté  sa démission, mardi 9 février, après une série de révélations qui ont accru la défiance à son encontre au sein de la prestigieuse institution.

Ce départ intervient alors que les étudiants de l’Institut d’études politiques (IEP) du Quartier Latin ont reproché à leur directeur d’avoir nié être au courant des agissements d’Olivier Duhamel, président démissionnaire de la Fondation nationale des Sciences politiques (FNSP) qui chapeaute Sciences-Po. Le politologue est accusé par sa belle-fille Camille Kouchner d’avoir violé son frère jumeau quand il était adolescent.

Après avoir fait part de sa stupeur au moment de ces révélations, Frédéric Mion avait ensuite admis auprès du Monde avoir été alerté en 2018 par l’ex-ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, des accusations d’inceste visant Olivier Duhamel, provoquant des appels à démission.

Il a ensuite expliqué avoir contacté un proche d’Olivier Duhamel qui lui aurait certifié que les rumeurs étaient sans fondement.

Le ministère de l’Enseignement supérieur avait annoncé, mi-janvier, le lancement d’une inspection pour établir les « responsabilités » et d' »éventuelles failles » au sein de l’école sur cette affaire.

Si le rapport provisoire « confirme qu’aucun système de silence concerté ou de complaisance n’a existé au sein de notre établissement », il « pointe toutefois de ma part des erreurs de jugement dans le traitement des allégations dont j’avais eu communication en 2018, ainsi que des incohérences dans la manière dont je me suis exprimé sur le déroulement de cette affaire après qu’elle a éclaté », écrit Frédéric Mion dans un message adressé mardi soir à la communauté éducative et aux étudiants de Sciences-Po. De nouvelles révélations ont peut-être précipité sa décision.

En janvier, le préfet d’Ile-de-France, Marc Guillaume, avait aussi annoncé démissionner des fonctions occupées dans « des établissements » où il avait « travaillé avec Olivier Duhamel », dont Sciences-Po, tout en assurant qu’il ignorait « totalement » les accusations d’inceste visant le constitutionnaliste.

La parole se libère à Sciences-Po

Mardi, des articles de presse ont indiqué que Marc Guillaume, interrogé en début de semaine dernière par les enquêteurs de la mission d’inspection, avait bien été alerté par Frédéric Mion d’accusations à l’encontre du politologue, ce que niait le directeur de Sciences-Po.

Courant janvier, Frédéric Mion faisait comprendre à des journalistes qu’il prendrait la décision de démissionner seulement si le rapport d’enquête le mettait directement en cause.

Selon son entourage, il aurait initialement songé à partir dès que les accusations d’inceste sont sorties dans la presse, mais il en aurait été dissuadé par plusieurs membres de son équipe de direction, qui selon des éléments recueillis par l’AFP lui a alors soufflé : « impossible de laisser la maison sans directeur dans cette conjoncture-là ».

S’il se sentait plutôt soutenu en interne, depuis le début de l’affaire des centaines d’étudiants, professeurs et salariés de Sciences-Po réclamaient sa démission, après ses différents « mensonges ».

« Je ressens beaucoup de soulagement après six semaines de mobilisation et de découverte des dessous de l’affaire Mion-Duhamel », a réagi auprès de l’AFP Luka, un membre du collectif « Mion démission ». « Sciences-Po va pouvoir devenir un espace plus safe pour la libération de la parole des victimes de violence sexuelle ».

Cette démission intervient au moment où des messages d’étudiantes se disant victimes ou témoins de comportements et violences sexistes, y compris des viols, dans plusieurs autres IEP de France se multiplient sous le mot-dièse #sciencesporcs.

Une enquête préliminaire a été ouverte pour viol à Toulouse, deux pour agressions sexuelles à Grenoble et un signalement à la justice a été fait à Strasbourg.

 

À 51 ans, Frédéric Mion était directeur de Sciences-Po Paris depuis 2013. Il avait été reconduit en 2018 à la tête de l’institution pour un nouveau mandat de cinq ans.

Sorti major de l’École nationale d’administration (ENA), il est, comme son prédécesseur Richard Descoings, issu du Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative française.

Depuis son arrivée à la tête de l’IEP parisien, il avait engagé plusieurs réformes, dont une récemment du  concours d’entrée visant à diversifier les profils des candidats.

Avec AFP