Lula da Silva

Gaza: l’ONU «a cessé de fonctionner», déclare le président brésilien Lula

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«Pour un dirigeant, marcher la tête haute est plus important qu’un prix Nobel», a aussi déclaré le président brésilien, dans un tacle adressé à Donald Trump.

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva s’exprime lors d’une conférence de presse à Sri Perdana à Putrajaya, Malaisie, le 25 octobre 2025. Vincent Thian / REUTERS

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a fustigé samedi les Nations unies et d’autres institutions multilatérales, affirmant qu’elles avaient «cessé de fonctionner» et n’avaient pas réussi à protéger les victimes de la guerre à Gaza. Lula s’exprimait après avoir rencontré le premier ministre malaisien Anwar Ibrahim, en prélude à un sommet de l’Association des Nations d’Asie du Sud-Est (Asean) à Kuala Lumpur, où le dirigeant brésilien devrait s’entretenir avec le président américain Donald Trump.

«Qui peut accepter le génocide qui se poursuit depuis si longtemps dans la bande de Gaza?» s’est interrogé Lula devant des journalistes après la rencontre bilatérale visant à renforcer les liens entre les deux pays. «Les institutions multilatérales qui ont été créées pour essayer d’empêcher ces choses de se produire ont cessé de fonctionner. Aujourd’hui, le Conseil de sécurité de l’ONU et l’ONU ne fonctionnent plus», a lancé Lula. Le président de gauche brésilien a également affirmé que «pour un dirigeant, marcher la tête haute est plus important qu’un prix Nobel», dans une critique implicite de Donald Trump.

Brève rencontre entre Trump et Lula en septembre

Donald Trump est attendu en Malaisie où il participera dimanche au sommet de l’Asean puis aura des discussions cruciales avec le numéro un chinois Xi Jinping au dernier jour de sa tournée asiatique, jeudi, en Corée du Sud. Mais le président américain devrait d’abord assister dimanche à la signature d’un accord de paix entre la Thaïlande et le Cambodge, qu’il a en partie contribué à négocier. La Maison Blanche a vivement critiqué ce mois-ci le Comité Nobel norvégien pour avoir décerné le prix de la paix à la dirigeante de l’opposition vénézuélienne Maria Corina Machado et ignoré Donald Trump. Depuis son retour au pouvoir pour un deuxième mandat en janvier, Donald Trump a maintes fois déclaré qu’il méritait le Nobel pour son rôle dans la résolution de nombreux conflits.

Les dirigeants américain et brésilien ont commencé à apaiser leurs différends après des mois de tensions liées au procès et à la condamnation de l’allié de Donald Trump, l’ancien président brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro. Donald Trump a instauré des droits de douane de 50% sur de nombreux produits brésiliens et imposé des sanctions à plusieurs hauts responsables, dont un juge de la Cour suprême, pour punir le Brésil de ce qu’il a qualifié de «chasse aux sorcières» contre Bolsonaro. Mais les relations entre Trump et Lula ont commencé à se réchauffer lorsque les deux dirigeants de 79 ans se sont brièvement rencontrés en marge de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre. Ils se sont ensuite parlé au téléphone le 6 octobre et ont évoqué pour la première fois la possibilité de se rencontrer lors du sommet de l’Asean.

(source: lefigaro.fr)

Au Brésil, les limites de la purge de Lula dans l’armée, après les émeutes du 8 janvier par les pro-Bolsonaro

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« Tous ceux qui ont participé aux actes putschistes seront punis », a assuré le président brésilien, le 18 janvier. Dans son camp, certains trouvent au contraire que le coup de balai du chef de l’Etat ne va pas assez loin.

Le président brésilien, Lula, s’adresse aux gouverneurs des Etats fédérés, à Brasilia, le 9 janvier 2023, au lendemain de la mise à sac des bâtiments institutionnels par des partisans de l’ex-président Jair Bolsonaro. MAURO PIMENTEL / AFP

C’était une réunion négociée de longue date et inscrite en rouge à l’agenda du chef de l’Etat brésilien. Ce vendredi 20 janvier, Luiz Inacio Lula da Silva a reçu au palais présidentiel du Planalto les principaux commandants de l’armée nationale. La rencontre, organisée moins de deux semaines après le saccage des institutions de Brasilia, dont les militaires sont accusés d’être en partie responsables, était des plus attendues.

Sous le feu des critiques, le général Julio Cesar de Arruda, l’amiral Marcos Sampaio Olsen et le lieutenant-brigadier Marcelo Kanitz Damasceno, respectivement chefs de l’armée de terre, de la marine et de l’armée de l’air, ont affiché des mines graves. L’ambiance n’était pourtant pas au règlement de comptes, mais plutôt à la réconciliation. Les émeutes du 8 janvier n’ont officiellement pas été abordées lors de la réunion. « Nous avons parlé de la capacité de création d’emplois que le Brésil possède dans l’industrie de la défense », a assuré, face à la presse, le ministre de la défense, José Mucio.

Ces derniers jours, les révélations compromettantes se sont pourtant accumulées sur le rôle pour le moins trouble de l’armée dans la mise à sac des palais de Brasilia. En cause, il y a d’abord la passivité, voire la connivence des « vert olive » (le surnom des militaires brésiliens) face aux campements d’extrême droite, installés des semaines durant devant les casernes. Mais, aussi et surtout, leur action le jour même des événements.

(source: lemonde.fr)

Le président brésilien Lula a décidé de limoger le chef de l’armée, Julio César de Arruda ce samedi 21 janvier, ont annoncé à l’AFP des sources au sein des forces armées.

Limiter l’usage des armes, protéger l’Amazonie, bloquer les privatisations : les premières décisions du président brésilien Lula

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Tout juste investi, le nouveau chef d’Etat de gauche a signé de nombreux décrets allant à contre-courant de la politique de son prédécesseur d’extrême droite Jair Bolsonaro.

Le nouveau président brésilien Lula, à Brasilia, le 2 janvier 2023. EVARISTO SA / AFP

A peine vingt-quatre heures après sa cérémonie d’investiture dans la capitale, le nouveau président du Brésil Luiz Inacio Lula da Silva, dit Lula, a commencé à mettre en œuvre ses principales promesses de campagne.

L’icône de la gauche de 77 ans entend marquer rapidement de son empreinte son troisième mandat – il a déjà dirigé le pays de 2003 à 2011 – en prenant le contrepied du gouvernement de son prédécesseur d’extrême droite Jair Bolsonaro qui a quitté le pays et manqué l’intronisation de son rival, dimanche.

Par le biais d’un décret publié lundi 2 janvier au Journal officiel, Lula a ainsi pris des mesures pour limiter l’usage des armes. Il a suspendu pour deux mois les nouveaux enregistrements d’armes et de munitions pour les chasseurs, collectionneurs et tireurs sportifs (regroupés sous le sigle CAC). Cette catégorie a vu son arsenal tripler sous les quatre années de mandat de Bolsonaro, pour atteindre un million d’armes enregistrées. Le nouveau président a aussi créé un groupe de travail chargé de proposer un nouveau règlement pour le « Statut du désarmement » – en vigueur depuis 2003 et son premier gouvernement de l’époque – qui vise à désarmer les civils.

« Le décret sur le contrôle des armes cherche à clore la période irresponsable du “tout est permis”, incompatible avec la Constitution », a assuré sur Twitter Flavio Dino, ministre de la justice et de la sécurité publique, qui a également prévu un « recensement général des armes existantes au Brésil ».

« L’achat d’une arme à feu est exceptionnel et n’est pas la même chose que d’acheter des tomates au coin de la rue », a justifié M. Dino.

La relance du Fonds pour l’Amazonie
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Brésil : l’ancien président Lula da Silva est sorti de prison

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Un retour sous les vivas. L’ex-président brésilien Lula a été libéré vendredi 8 novembre, accueilli par une véritable marée rouge de militants de gauche à sa sortie de prison à Curitiba (sud), après plus d’un an et demi d’incarcération. Il a été libéré au lendemain d’un arrêt de la Cour suprême.

Portant une veste sombre, Luiz Inacio Lula da Silva, 74 ans, est sorti à pied, souriant aux côtés de sa compagne, la sociologue Rosangela da Silva, embrassant chaleureusement des sympathisants et saluant la foule d’un poing levé.

Direction Sao Paulo

« Je veux continuer à lutter pour améliorer la vie du peuple brésilien », a lancé l’ancien président devant le siège de la police fédérale de Curitiba, où il a été incarcéré plus d’un an et demi pour corruption.

« Le peuple a de plus en plus faim, il est au chômage, le peuple travaille pour Uber ou livre des pizzas », a lancé Lula, qui avait pu, au cours de ses deux mandats (2003-2010) extraire près de 30 millions de Brésiliens de la pauvreté dans une période de forte croissance économique.

Vous avez apporté « la démocratie dont j’avais besoin pour résister aux canailles du côté pourri de l’Etat brésilien, de la justice brésilienne, qui a tout fait pour criminaliser la gauche », a poursuivi l’ancien chef d’Etat.

Après ce premier bain de foule à Curitiba, Lula doit se rendre près de Sao Paulo, au syndicat des métallurgistes de Sao Bernardo do Campo, où il était resté retranché avec ses partisans avant de se rendre aux autorités pour commencer à purger sa peine en avril 2018.

(francetvinfo)

Au Brésil, Lula condamné à 12 ans de prison en appel

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Les trois juges de la cour d’appel ont confirmé la condamnation de l’ancien président pour corruption et blanchiment d’argent et ont alourdi sa peine.

Le premier des trois juges à rendre son verdict a accablé l’ancien chef de l’Etat – AFP.

Luiz Inácio Lula da Silva vient d’essuyer un sérieux revers. Alors que le procès était déjà en cours, il affirmait avoir « la conscience tranquille » et prévoyait une victoire au tribunal sur un score de 3 à 0 en sa faveur. Quelques heures plus tard, les trois magistrats de la cour d’appel de Porto Alegre lui ont pourtant infligé une sévère défaite sur ce score cinglant de 3 à 0. Pire encore, la peine de Lula a été alourdie : au lieu des  9 ans et demi infligés en première instance , le héraut de la gauche latino-américaine est désormais condamné à 12 ans et un mois de prison pour corruption et blanchiment d’argent. Lula est accusé d’avoir reçu des avantages en nature (un appartement en bord de mer) dans le cadre du  scandale Petrobras , l’entreprise pétrolière publique.

Mais selon le juge Gebran Neto, le système de corruption mis en place sous l’administration Lula (2003-2010) dépasse de loin le cadre de Petrobras et risque de remettre en cause « la stabilité démocratique » du pays en raison de ses conséquences sur le système politique. « Ce n’est pas seulement le patrimoine de Petrobras qui est en jeu, ce qui est en jeu c’est l’état démocratique de droit et la République elle-même… C’est pour cela que je décide d’alourdir la peine », a-t-il indiqué.

Ses deux autres collègues ont également proféré des accusations très dures à l’égard de l’ancien chef de l’Etat. « Le président s’est porté garant d’une organisation criminelle », a assuré Leandro Paulsen. Au delà de l’appartement en bord de mer dont il aurait été le bénéficiaire occulte, « c’est la question de la participation de Lula dans le système de corruption ‘Lava Jato’ (lavage express) qui devient évident », a affirmé le magistrat.

«Renforcer » sa candidature à la présidence

La décision de la justice a été accueillie avec joie par les manifestants « anti-Lula » rassemblés à São Paulo sur l’avenue Paulista, alors que l’ancien chef de l’Etat était épaulé par ses partisans au siège du syndicat des métallurgistes en banlieue.

Les partisans de Lula prenaient ensuite la direction de la place de la République pour un nouveau meeting en solidarité à leur chef de file. Et dès jeudi, le parti des Travailleurs (PY) va « renforcer  la candidature de Lula à la présidence » en présence de Lula lui-même et de sa successeure, Dilma Rousseff, en vue du scrutin d’octobre.

Alors que la présidente du PT, Gleisi Hoffmann, appelait ses militants à « radicaliser » leurs actions, les avocats de Lula devraient intenter un nouveau recours pour éviter que leur client soit placé en détention, mais les juristes affirment que le vote unanime des magistrats contre lui vont limiter leur rayon d’action après le rejet de cette procédure d’appel.

Thierry Ogier

Brésil: l’ancien président Lula condamné à neuf ans et demi de prison

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L’ex-Président du Brési Lula da Silva

L’ancien président brésilien Luis Inacio « Lula » da Silva a été condamné mercredi à neuf ans et demi de prison dans la première des cinq affaires de corruption le concernant, mais restera en liberté jusqu’à son procès en appel, selon un document judiciaire.

Le juge Sergio Moro l’a reconnu coupable d’avoir accepté 3,7 millions de reals de la part de l’entreprise d’ingénierie OAS qui, selon le parquet, lui ont permis de rénover un appartement de la station balnéaire de Guaruja en remerciement de son intervention pour l’attribution de contrats avec la compagnie pétrolière publique Petrobras. L’ancien président envisage de se représenter à la prochaine élection présidentielle.

(Avec Reuters)

L’altermondialisme, 10 ans après

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FOCUS – Pour son anniversaire, le Forum social mondial (FSM) sest offert un séminaire à Porto Alegre, la ville brésilienne qui la vu naître. Pendant cinq jours, les grands acteurs du FSM ont été invités à dresser le bilan de cette décennie de rencontres.