L’ancienne PCA fait un grand déballage par rapport à la mauvaise gestion au sein de la Compagnie nationale
Coup de tonnerre. Rinah Rakotomanga sort de son mutisme et fait un grand déballage sur la mauvaise gestion au sein de la Compagnie Madagascar Airlines. Un « ampamoaka » apparemment très calculé qui tombe pile au moment où le régime traverse une période difficile avec les élections législatives à venir, le retour en force du délestage, l’inflation et Christine Razanamahasoa qui en appelle à toutes les forces vives de la nation pour destituer le président Andry Rajoelina. « Je suis fidèle parmi les fidèles et loyale parmi les loyaux mais je ne peux me taire face à la situation funeste que vit notre fleuron national », déclare l’ancienne PCA. Rinah Rakotomanga, à travers une publication sur les réseaux sociaux, interpelle directement le chef de l’Etat par rapport à l’affaire Madagascar Airlines. « Excellence Monsieur le président de la République Andry Rajoelina, seriez vous serein, très à l’aise et fidèle à vos engagements sur le résultat et le bilan de 14 mois de travail du DG Vazaha en la personne de M. De Bailleul qu’on nous a imposé » ? D’après la constatation de l’ex-PCA, la « compagnie va de mal en pis depuis l’arrivée de ce DG ». Ce dernier toucherait des avantages faramineux, au détriment de la compagnie. Rinah Rakotomanga évoque « un contrat à 2 milliards d’ariary de salaire de ce DG avec plusieurs billets d’avion en business class pour lui et sa famille et des avantages en nature ». Des avantages qu’elle trouve « indécents si l’on se réfère à la situation actuelle de la société ». Elle accuse ouvertement l’actuel Directeur général de Madagascar Airlines d’être la cause de la destruction de ladite compagnie.
Thierry de Bailleul, directeur général de Madagascar Airlines.
Madagascar Airlines reprend sa place au sein de l’Association du transport aérien international (IATA). C’est ce qu’a annoncé hier Thierry de Bailleul, directeur général de la société.
Après une période d’absence, Madagascar Airlines a retrouvé sa position au sein de l’Association du transport aérien international (IATA), une annonce faite par Thierry de Bailleul. « Madagascar Airlines est désormais de nouveau un membre à part entière de l’IATA », a-t-il déclaré. Cette réintégration survient après des périodes de difficultés financières et d’image rencontrées par la compagnie. La réintégration coïncide avec le retour de Madagascar Airlines dans le Billing and Settlement Plan (BSP) et l’IATA Clearing House, où elle avait été exclue en 2018 et 2016 respectivement. Ces deux entités jouent un rôle crucial dans le secteur du transport aérien, en facilitant les transactions entre les compagnies aériennes et les agences de voyage.
Le BSP, une plateforme centrale de l’IATA, agit comme médiateur pour toutes les transactions de billets entre les compagnies aériennes et les agences de voyage. La non-participation de Madagascar Airlines à cette plateforme avait limité sa reconnaissance et son accessibilité sur le marché international.
Fluidité
Thierry de Bailleul explique que l’exclusion avait réduit la visibilité de la compagnie auprès de nombreuses agences de voyage qui ne pouvaient pas proposer ses vols.
« Désormais, avec notre réintégration, il est possible de réserver des vols vers des destinations comme Antananarivo ou Nosy Be à travers un large réseau d’agences de voyage affiliées au BSP, ce qui couvre 70 à 90 % du marché », ajoute-t-il. L’adhésion à l’IATA Clearing House permet également d’améliorer la fluidité des opérations, en facilitant l’émission de billets combinant des vols de Madagascar Airlines avec ceux d’autres transporteurs et en assurant une répartition équitable des recettes.
La suspension de l’IATA en 2015, due à des problèmes financiers et à des grèves répétées, avait contraint Madagascar Airlines à interrompre sa contribution au fonds de compensation de l’IATA. Avec la récente acquisition de son Certificat de Transport Aérien (CTA) et de sa licence d’exploitation, la compagnie prévoyait de rejoindre à nouveau le BSP mi-juin 2023. En 2022, une caution de cinq millions de dollars avait été requise par l’IATA pour faciliter ce retour.
Parallèlement, Madagascar Airlines s’attache à améliorer son image et sa fonctionnalité, investissant notamment trois millions de dollars dans la digitalisation. Sur le plan commercial, elle vise à dynamiser ses agences locales pour renforcer sa marque. La compagnie prévoit d’agrandir sa flotte avec six nouveaux ATR 72-500 dans les mois à venir, une mesure adoptée pour optimiser les coûts opérationnels et atteindre la rentabilité.
Thierry de Bailleul, Directeur général de Madagascar Airlines
Au-delà des péripéties qu’elle a vécues, Madagascar Airlines, avec l’appui financier de la Banque mondiale, peut éviter les trous d’air à répétition. Du moins, sur le papier.
Enfin une esquisse du montage financier du plan d’affaires de Madagascar Airlines. Baptisé Phoenix 2030, adopté par le Conseil des ministres durant la récente courte période intérimaire à la présidence de la République. Selon les révélations de Thierry de Bailleul, Directeur général de Madagascar Airlines dans une interview accordée au magazine lechotouristque.com, « la Banque mondiale est prête à remettre une vingtaine de millions sur la table. La Banque mondiale a vu l’évolution positive de la compagnie », annonce-t-il avec une note d’optimisme. Ce, après la venue de la Directrice des Opérations de la Banque mondiale pour les Comores, Madagascar, Maurice, le Mozambique, l’Afrique australe et orientale, Idah Z. Pswarayi-Riddihough, qui a discuté avec les ministres de tutelle Valéry Ramonjavelo, Transports et météorologie, et Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, Économie et finances, pour évoquer le cas délicat de Madagascar Airlines.
Thierry de Bailleul espère ainsi « qu’après les 25 millions de dollars déjà annoncés, afin de remettre à niveau les ATR, commander les Embraer régionaux et la transformation digitale », 20 millions de dollars supplémentaires devraient tomber dans l’escarcelle de Madagascar Airlines. Mais cela suffirait-il à combler le gouffre financier dans lequel cette compagnie s’enlisait depuis des années.
En difficulté
Dans la foulée de cette réunion avec la délégation de la Banque mondiale le 30 novembre, il a estimé que « le plan de relance aurait besoin de plus de 100 millions de dollars pour sa mise en œuvre ». Thierry de Bailleul évoque un besoin de 50 millions de dollars de plus sur un plus long terme. L’aide financière de la Banque mondiale se fera sous forme de prêt rétroactif avec une caution de l’État.
Tout en expliquant : « Quand j’arrive, en décembre 2022, la nouvelle compagnie est déjà en difficulté. Elle présente 15 millions de dollars de dettes et 25 millions de pertes opérationnelles. La raison est assez facile à identifier : la compagnie est en contrat Wet lease pour ses avions qui volent vers l’Europe. Le Wet lease est un contrat de location d’avion en plus duquel le loueur fournit un équipage complet, l’entretien et l’assurance de l’avion, de l’équipage, de la maintenance. C’est le contrat le plus cher en termes de location. Plus de 90% de nos pertes en provenaient. Par ailleurs, les vols domestiques étaient opérés en ATR. Mais à cause des problèmes financiers, le programme de maintenance ne pouvait plus être respecté donc très rapidement, il n’y a plus eu que 2 ou 3 ATR à voler. C’était un cercle vicieux ».
Pour briser cet engrenage, le plan est structuré en trois parties. La première, c’est l’arrêt du long-courrier. La seconde, c’est la restructuration de la flotte avec une remise en état des ATR pour le domestique. Et la troisième, l’acquisition de jets régionaux Embraer E1 pour pouvoir se recentrer sur le domestique et le régional. Après cela, si toutes ces phases se sont bien passées, on pourra envisager l’acquisition d’Airbus A330-200 pour relancer le long-courrier. Mais il faudra que le réseau domestique soit revenu à l’équilibre.
Madagascar Airlines garde quand même une présence symbolique sur la ligne Paris-Antananarivo-Paris, par le partage d’un codeshare avec Corsair. Au moment où l’affluence des touristes gagne en ampleur, Madagascar Airlines, née de la fusion d’Air Madagascar et de sa filiale Tsaradia, avec un capital de départ de 5 000 dollars, devrait jouer des rôles importants.
La directrice des opérations de la Banque Mondiale est attendue à Madagascar la semaine du 27 novembre 2023. Une des raisons de sa visite étant le soutien de l’Institution de Bretton Woods à la compagnie aérienne Madagascar Airlines qui s’est doté récemment d’un nouveau plan de relance baptisé Phénix 2030.
Une réunion de préparation s’est tenue hier la ministre de l’Economie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinason, le ministre des Transports et de la Météorologie, Valéry Ramonjavelo, et les représentants de la Banque accompagné de leur expert du secteur aérien. Il a été convenu que Madagascar Airlines bénéficiera d’un financement de la Banque Mondiale mais que le gouvernement malgache fournira au préalable les fonds, et la Banque les remboursera ultérieurement sous forme de prêt.
Le conseil des ministres du 10 novembre dernier a validé la mise en place du nouveau plan d’affaires, baptisé « Phénix 2030 » de la compagnie Madagascar Airlines. L’objectif étant de relancer et faire revenir la compagnie, à la rentabilité d’ici 2 ans, avait annoncé Thierry Bailleul, directeur général de la compagnie.
La compagnie aérienne nationale avait établi, l’année dernière, un contrat avec Embraer pour la location de son avion nouvelle génération E190-E2, le contrat a été annulé suite entre autres aux reports à plusieurs reprises de l’arrivée des avions. Air-Cosmos, un magazine spécialisé dans l’aviation, révèle dans ses colonnes du 7 novembre dernier, que « l’adaptabilité de l’appareil aux besoins de la compagnie malgache était entre autres en cause. Techniquement les moteurs de ces appareils seraient considérés comme étant fragiles et présentent un taux de panne assez important ».
Les passagers de Madagascar Airlines pourront bientôt voler à bord d’un avion Embraer. Après la signature de la Letter of intent (LOI) en décembre de l’an dernier, une nouvelle étape vient d’être franchie en vue de cet objectif. La signature du purchase agreement a en effet eu lieu vendredi soir au Brésil. Le président du Conseil d’administration de la Compagnie Madagascar Airlines a fait le déplacement sur place pour cette signature. Cette étape vient valider une procédure qui a duré plusieurs mois.
Pour rappel, en décembre 2022, la compagnie malgache avait conclu une LOI pour la location de trois jets E190-E2 auprès du bailleur Azorra, avec des livraisons commençant cette année et se terminant en 2024. L’avion devrait desservir les liaisons intérieures et les archipels voisins tels que Maurice. La décision d’avoir les E2 dans la flotte de cette compagnie a été annoncée par le Président de Madagascar, Andry Rajoelina, en octobre 2022, à l’occasion du forum international des investissements à Ivato.
À l’époque, le Président a déclaré que le pays avait conclu un partenariat pour acquérir des avions Embraer et également négocié l’arrivée d’un Boeing 787-9 Dreamliner. Lors d’une tournée dans les pays africains l’année dernière, Embraer a emmené le E190-E2 pour une présentation à Antananarivo, la Capitale de Madagascar, en mars.
La compagnie aérienne nationale du pays, Madagascar Airlines s’attend à recevoir le premier Embraer de sa flotte d’ici peu. Entretemps, l’avionneur brésilien va débuter la formation du personnel navigant, selon des précisions. Pour ce qui est du Dreamliner acquis également en dry-lease, les pourparlers sont en cours, indique notre source.
Contrairement aux affirmations de certaines mauvaises langues, le ciel commence à se dégager pour cette nouvelle compagnie malgache, malgré quelques perturbations notamment à cause du coût du carburant, beaucoup trop cher comparé à La Réunion ou à Maurice. Faut-il en effet souligner que 70% des charges de la compagnie seraient liées au carburant et au leasing. Une réduction de moitié de ces charges permettrait à la compagnie de rentrer dans ses frais. Il est également intéressant de noter que contrairement à certains chiffres qui circulent, les pertes par vol avec le taux de remplissage n’est pas atteint à 85%, sont de 60 000 dollars.
Le logo de Madagascar Airlines constitué du Ravinala et de l’Ankoay, avec le vert comme couleur dominante, une touche de doré, de rouge et d’argent.
Madagascar Airlines peut définitivement prendre son envol. Dans un communiqué publié tard dans la soirée, hier, elle annonce qu’elle a obtenu les actes nécessaires lui attribuant officiellement le statut de Compagnie nationale.
C’est fait. “Madagascar Airlines obtient son certificat de transporteur aérien ainsi que sa licence d’exploitation et devient officiellement Compagnie nationale malgache”, annonce d’entrée un communiqué de presse de la compagnie publié, hier, peu après 22 heures. Toujours selon ce communiqué, ces documents ont été obtenus de l’Aviation civile de Madagascar, hier même, “après avoir franchi les cinq phases obligatoires en matière de réglementation, de sécurité et de sûreté lancées depuis près d’un an”. L’allure et les mots du communiqué de presse témoignent de l’euphorie palpable chez les responsables de celle est désormais la nouvelle Compagnie aérienne qui portera la bannière malgache. “Grâce à ces certifications de reconnaissance internationale, Madagascar Airlines desservira avec assurance et fierté les huit principaux aéroports nationaux de la Grande île en plus des lignes régionales et européennes déjà acquises”, ajoute la missive d’un ton jubilatoire. Elle affirme aussi que Madagascar Airlines compte reconquérir le marché asiatique dans les prochains mois, “et dix nouveaux ciels dans les prochaines années”.
Cette nouvelle compagnie nationale est née de la fusion entre Air Madagascar et Tsaradia. Comme l’a soutenu Thierry de Bailleul, son directeur général, lors de sa présentation officielle au palais d’État d’Iavo- loha, en décembre, l’objectif est de faire de cette Compagnie “un phoenix”, du transport aérien. La première étape est d’éviter que ne se reproduisent les tribulations qui ont conduit à la faillite d’Air Madagascar. Rinah Rakotomanga, Présidente du conseil d’administration (PCA), de Madagascar Airlines, parle “d’excellence opérationnelle avec une régularité certaine, une ponctualité assurée et une rentabilité pérenne”, comme clés de la réussite de la nouvelle compagnie nationale.
Étoffer la flotte
Sur la question des finances, elle avance que la Compagnie compte ouvrir son capital au secteur privé national, en plus de l’augmentation des destinations à desservir comme indiqué dans le communiqué de presse. Selon sa PCA, pour redonner ses lettres de noblesse à l’aviation malgache, “la redynamisation, le nouvel élan et l’innovation sont un passage obligé pour nous. On va s’appuyer sur les expériences d’ici et d’ailleurs à la recherche de l’excellence opérationnelle. Mais tout se fait progressivement car dans l’aérien tout peut arriver. Pour nous c’est security first, autant pour les passagers que pour la Compagnie”. Elle affirme que depuis la prise en main de l’exploitation d’Air Madagascar et Tsaradia par Madagascar Airlines, la régularité des vols “est de 80%, la ponctualité de 90% sauf quelques irrégularités liées aux appareils et le taux de remplissage des vols nationaux comme internationaux est de 70%”.
Pour booster le taux de remplissage, Madagascar Airlines entamera également les négociations avec les équipes de “l’International air transport association” (IATA), aujourd’hui. Des négociations afin de réintégrer “l’IATA clearing house” (ICH), et le “Billing and settlement plan” (BSP), deux entités inhérentes à l’IATA. Air Madagascar a été suspendue de l’ICH depuis 2016 et a quitté le BSP depuis 2018. L’ICH et le BSP fournissent en effet des services de régulation et d’organisation pour les transactions financières entre les partenaires agréés de l’IATA, à savoir les compagnies aériennes, les agences de voyages et voyagistes. Lire la suite »
Thierry de Bailleul, le nouveau DG de Madagascar Airlines a une longue expérience dans l’industrie du transport aérien.
Madagascar compte revenir sur le devant de la scène du transport aérien régional avec l’Embraer A90 E2. Une cérémonie qui s’est tenue, hier, à Iavoloha marque, pour le grand public, le décollage de Madagascar Airlines.
En faire un phénix de l’aviation aérienne. C’est en ces mots que Thierry De Bailleul, nouveau directeur général de Madagascar Airlines, résume sa mission. Redresser la compagnie aérienne nationale et la replacer sous les projecteurs du transport aérien régional, dans un premier temps, sont ses principaux défis.
Le nouveau directeur général de Madagascar Airlines a été présenté officiellement, hier, par Rinah Rakotomanga, présidente du Conseil d’administration (PCA), de la compagnie, durant une cérémonie au palais d’État d’Iavoloha. Un événement pour la signature d’un contrat de partenariat tripartite entre l’État malgache, l’entreprise aéronautique Embraer et l’entreprise Azorra. Elle porte sur une location longue durée d’un Embraer 190 E2. Un nouvel appareil qui débarque en mars prochain. Deux autres sont attendus en 2024.
“Cette cérémonie symbolise et témoigne de notre engagement et de notre volonté de relancer notre compagnie nationale”, note Andry Rajoelina, président de la République. Redonner des ailes à la compagnie aérienne nationale est “un défi personnel”, que s’est lancé le chef de l’État. Un défi qu’il a réitéré durant le forum national des investissements, en octobre. Comme indiqué par Rinah Rakotomanga, la signature du contrat d’hier est l’aboutissement des efforts de redressement déployés depuis le début du mandat présidentiel.
Le Président indique que Air Madagascar s’est retrouvée en défaut à cause d’une mauvaise gestion. Elle a croulé sous des dettes allant de 110 millions à 120 millions de dollars, affirme-t-il. Un changement de stratégie pour mettre un terme aux activités à perte s’est imposé, à l’entendre. Il y a eu l’étape de la mise sous redressement judiciaire donc. Après quoi Air Madagascar et Tsaradia ont été jointes pour donner Madagascar Airlines.
La nomination du nouveau directeur général et l’acquisition du nouvel appareil devraient donc permettre à la compagnie aérienne nationale de renaître de ses cendres et reprendre son envol tel un phénix. Avec une capacité de quatre vingt-seize places, l’Embraer 190 E2 fera la liaison des lignes intérieures que sont Antananarivo – Nosy Be, Antananarivo – Antsiranana et Antananarivo – Tolagnaro en moins d’une heure, selon les explications.
Le débat est clos
Le nouvel appareil attendu l’année prochaine effectuera également des vols régionaux pour joindre Maurice, Comores, ou l’Éthiopie. L’Embraer desservira également la ligne Toliara – Johannesburg. La liaison aérienne entre Madagascar et l’Afrique du Sud serait en effet en passe d’être rouverte selon les explications d’hier. La destination Dubaï est également dans les plans de vol de l’Embraer 190 E2.
L’appareil fait, visiblement, l’unanimité. “Je suis persuadé qu’il fera l’affaire”, assure Rolland Ranjatoelina, ministre des Transports et de la météorologie, en tablant que cet avion permet d’augmenter le nombre de vols. Une formule qui serait la plus rentable explique-t-il. La cérémonie d’hier a, également, été l’occasion de clôturer les disputes autour de l’appellation Madagascar Airlines ou Air Madagascar.
“C’est vrai que j’ai beaucoup de peine à penser que Air Madagascar est en train de disparaître, mais c’est ça l’avenir. Il faut croire en l’avenir et aujourd’hui, je crois en l’avenir”, lance le membre du gouvernement en conclusion de son discours. Il s’est visiblement résigné à l’idée. Le fait qu’il n’a pas mentionné la PCA de la compagnie dans les mentions protocolaires de son allocution indique, toutefois, qu’il y a toujours un malaise entre les deux personnalités.
Rinah Rakotomanga quant à elle se veut rassurante en soutenant que “Air Madagascar n’est pas perdue”. Selon ses explications, Air Madagascar deviendra un holding qui regroupera trois entités dont Madagascar Airlines. C’est le président de la République, lui-même, par ailleurs, qui a mis un terme aux débats en déclarant, “(…) quand on parle de Madagascar Airlines, on ne peut enlever Madagascar. (…) Concentrons-nous sur ce qui nous rassemble et éloignons-nous de ce qui nous divise. Il s’agit de notre compagnie nationale”. Le chef de l’État a aussi appelé tous les acteurs du secteur aérien à travailler ensemble et à mettre un terme aux querelles intestines. “Il ne faut qu’on s’enlise dans des tensions internes. Nous avons besoin de cohésion, de travailler ensemble. Alors tous ceux qui veulent le bien de la compagnie, vous montez dans l’avion. Ceux qui ne le veulent pas, descendez”, soutient-il.
Madagascar Airlines: voatendry ny Tale Jeneraly vahiny vaovao- Voasoritra niaraka tamin’ny Filoha Rajoelina hatreto ny paika hanavotana ny Air Madagascar afaka 5 taona.
Le ministre des Transports, Rolland Ranjatoelina s’engage à apurer et à réaménager les 80 millions USD de dettes d’Air Madagascar pour que le syndic et Madagascar Airlines, n’aient plus leur raison d’être.
Cette compagnie aérienne ne dispose pas de certificat de transport aérien, selon le ministre des Transports et de la Météorologie, Rolland Ranjatoelina.
« Le limogeage des deux Administrateurs de la compagnie aérienne nationale Air Madagascar, en la personne de Rinah Rakotomanga et de Mamy Rakotondraibe, l’ancien DG de la CNAPS, en tant que représentants de mon département ministériel, a bel et bien reçu l’aval du président de la République. Et ce n’est pas tout ! Le Chef de l’Etat m’a même ordonné de mener une enquête afin de poursuivre en justice tous ceux qui ont contribué à la ruine de cette entreprise. Les trois nouveaux administrateurs pour les remplacer sont déjà identifiés. On n’attend plus que la décision du président Andry Rajoelina, à son retour. Celui-ci a remis 5 millions USD, un fonds prêté par la BOA pour soutenir la compagnie. Un fonds perdu dans un entonnoir, m’a-t-il raconté ». Le ministre des Transports et de la Météorologie, Rolland Ranjatoelina, l’a révélé lors de sa rencontre avec le personnel d’Air Madagascar, samedi dernier. Parlant de Madagascar Airlines qui a été créée le 10 novembre 2021, suite à la déclaration de cessation de paiement d’Air Madagascar, il a également fait savoir que des anomalies ont eu lieu concernant le processus de mise en location gérance de la compagnie nationale et de Tsaradia à son profit.
Somme modique
Son équipe a dû mener de nombreuses investigations pour les découvrir étant donné qu’aucun document officiel concernant la situation de la compagnie aérienne, n’a été remis au ministre de tutelle, malgré les réclamations à maintes reprises auprès des responsables concernés. Il en ressort entre autres que les quatre actionnaires de Madagascar Airlines sont MGH avec une part d’action de 79,9%, Air Madagascar et Tsaradia avec une part d’action de 10% chacune et une tierce personne au nom de Mamy Rakotondraibe ne détenant que 0,1% des actions. En revanche, dans son business plan, ces parts d’actions sont de 55% pour MGH, 20% chacune pour Air Madagascar et Tsaradia et 5% pour cette tierce personne. « Je suis convaincu dès le départ que ces administrateurs limogés veulent à tout prix nuire à la compagnie Air Madagascar en vue de la céder à une somme modique.