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Isabelle Delattre, convoquée par le MAE : Ambassadrice de l’Union européenne

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Isabelle Delattre connaît bien le dossier Madagascar même avant sa nomination en tant qu’ambassadrice de l’Union européenne dans le pays en 2022.

Les relations diplomatiques entre Madagascar et l’Union européenne vont-elles connaître un coup de froid après la convocation de l’ambassadrice de l’Union européenne, Isabelle Delattre, par la ministre des Affaires étrangères, jeudi dernier ? Cette rencontre, qui a duré plus d’une heure, fait suite aux déclarations publiques de l’ambassadrice, jugées controversées par le gouvernement.

L’ambassadrice de l’Union européenne, Isabelle Delattre, a été convoquée par la ministre des Affaires étrangères, Rafaravavitafika Rasata. Jeudi dernier, dans la matinée, cette diplomate s’est rendue au bureau de la cheffe de la diplomatie à Anosy pour répondre à sa convocation. La rencontre aurait duré plus d’une heure entre les deux personnalités. L’intervention d’Isabelle Delattre lors d’une conférence de presse le lundi 26 février dernier a été au centre des discussions.

Manque de suivi

Les propos de l’ambassadrice de l’Union européenne ont suscité de vives réactions au sein du gouvernement. La diplomate a critiqué ouvertement certaines politiques nationales, notamment la nouvelle disposition pénale relative à la castration des auteurs de viol, qualifiant cela de « violation de la Constitution malgache ». Elle a également exprimé des préoccupations quant à l’état des routes dans le pays et à l’insuffisance de moyens financiers pour leur entretien, ainsi que sur le manque de suivi des recommandations de l’Union européenne en matière électorale.

Avertissement

L’ambassadrice de l’Union européenne n’a pas mâché ses mots pour aborder ces réalités face à la presse. Puis, elle a visiblement touché la corde sensible du régime et s’est vite fait remonter les bretelles. Ses propos ont déclenché une réaction rapide de la part du gouvernement, qui a donc convoqué Isabelle Delattre pour clarifier ses déclarations. Cette démarche, bien que courante dans le cadre diplomatique, est interprétée comme un avertissement à l’égard de la diplomate en poste dans le pays.

France

Il convient de noter que cette convocation n’est pas sans précédent. En 2019, l’ancien ambassadeur de France, Christophe Bouchard, avait été également convoqué par le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Liva Tehindrazanarivelo, pour discuter des questions sensibles concernant les îles Éparses. Cependant, c’est la première fois qu’un ambassadeur de l’Union européenne subit une telle réaction sous le régime actuel.

Tension

Face à la réaction du gouvernement, les partisans du régime ont pris la défense de celui-ci, contredisant les déclarations de l’ambassadrice. Isabelle Delattre a essuyé des critiques de la part de certains hauts responsables, notamment des députés et ministres. Cette confrontation souligne les tensions entre Madagascar et l’Union européenne, mettant en lumière les divergences d’opinion sur des questions clés. Dans ce contexte de tension diplomatique, il reste à voir comment les relations entre Bruxelles et Antananarivo évolueront dans les prochaines semaines.

(source: Rija R – Midi M/kara)

Mobilisation de la diaspora : La France offre une enveloppe de 7 millions d’euros

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Les membres du staff du ministère des Affaires étrangères avec les représentants français dont l’ambassadeur Arnaud Guillois

La diaspora malgache est réputée être un vivier de talents et de compétences, comme chez certains pays africains. 

Depuis le précédent régime, l’Etat compte mobiliser cette ressource pour booster le développement dans le pays en faisant, parfois, appel à ces compatriotes qui vivent sous d’autres cieux. Une initiative qui a conduit au gouvernement actuel d’élaborer une « politique nationale d’engagement de la diaspora malagasy ». L’heure est actuellement à la mise en œuvre de ce document stratégique sous la houlette du ministère des Affaires étrangères qui a créé, depuis 2019, une direction spécialisée à la diaspora. Dans ce cadre, la France a répondu à l’appel du gouvernement malgache et débloque une enveloppe de 7 millions d’euros pour financer la mise en œuvre de cette politique sectorielle.

Co-financement

L’initiative a donné naissance au projet « Tantsoroka ho an’ny Diaspora »  ou TADY qui entend contribuer « à créer les conditions favorables à la mobilisation de la diaspora pour le développement socio-économique de Madagascar », a-t-on indiqué. L’aide financière fournie par la France sera dédiée entièrement à ce projet qui veut établir « un dispositif d’assistance technique soutenant la montée en compétences et la modernisation des services du ministère des Affaires étrangères au niveau central ».  Dans le cadre de ce projet, de jeunes volontaires issus de la diaspora seront mobilisés pour des missions d’intérêt général sur l’ensemble du territoire malgache et des experts hautement qualifiés seront aussi déployés auprès de services centraux et des acteurs du secteur privé. Le renforcement du réseau diplomatique et consulaire dans les territoires d’implantation de la diaspora malgache est également un objectif du projet.  TADY compte aussi faciliter un co-financement qui permettra de concrétiser des partenariats associant acteurs de la diaspora et acteurs locaux autour de projets d’investissements productifs.

IRD

« La République de Madagascar sera le bénéficiaire final du projet », a indiqué, hier, le communiqué conjoint du ministère des Affaires étrangères et de l’Agence française de développement. Mais la gestion du financement est confiée, en revanche, à des structures françaises, notamment Expertise France, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ainsi que l’Institut de recherches pour le développement (IRD). « L’exécution financière et l’appui technique du projet sont assurés par Expertise France, qui en assure la maîtrise d’ouvrage technique. Expertise France rétrocède une partie du financement à l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour la mise en œuvre du sous-projet « Loharano » (plateforme de volontariat), ainsi qu’à l’Institut de Recherches pour le Développement (IRD) pour la mise en œuvre de l’intégralité du volet Recherches », a souligné ce communiqué.

(source: Rija R. – Midi M/kara)

MAE: « Nous ne pouvons pas récupérer les îles Eparses avec la guerre »

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Le ministre des Affaires étrangères, Richard Randriamandrato, a annoncé hier que Madagascar ne peut pas venir avec des bateaux de guerre et des canons pour récupérer les îles Eparses. Le chef de la diplomatie malgache souhaite y aller par la voie diplomatique et compte essentiellement sur le soutien des pays au sein des Nations Unies pour récupérer ces îles.

« Nous n’avons pas les moyens militaires comme la Russie pour débarquer sur ces îles ou pour s’en prendre à la France, afin de réclamer la restitution de ces îles  », a martelé le ministre des Affaires étrangères.

Cela fait pourtant plusieurs dizaine d’années que Madagascar a souhaité récupérer ces îles et le président Rajoelina a doublé les efforts pour obtenir auprès de l’actuel président français une avancé consistant à mettre en place les parties prenantes autour d’une table pour décider de la manière à gérer ces îles. Une deuxième réunion d’un comité dit « mixte » franco-malgache est par ailleurs attendue dans les prochaines semaines dans ce sens.

(source: madagascar-tribune)

Iles Eparses – Plaidoyer pour une cogestion bilatérale

Engagées le 18 novembre 2019, les premières négociations au sein de la commission franco-malgache ont seulement permis d’acter, comme on pouvait s’y attendre, les profondes divergences de vues sur un sujet complexe, pour ne pas dire explosif. Le Gouvernement d’Antananarivo souhaite purement et simplement obtenir une restitution des îles Eparses, sans conditions. De son côté, le Gouvernement de Paris brandit la thèse classique de la souveraineté française originaire, effective et exclusive sur ces quatre territoires. Autant dire que les positions des deux parties ne sont absolument pas compatibles. On ne sait même pas si les discussions – interrompues par la crise sanitaire de la Covid-19 – pourront reprendre en 2022.

A l’aune du droit international public positif, c’est pourtant une évidence : les îles Eparses appartiennent à Madagascar. Il faut ici rappeler que le différend franco-malgache porte sur des « confettis » de l’ancien Empire colonial français dispersés dans le canal de Mozambique et administrativement rattachés, par la loi du 21 février 2007, aux Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). Au plan juridique, ce différend est le procès du décret français du 1er avril 1960. Un faisceau d’indices démontre en effet que les îlots revendiqués par Madagascar à partir de 1972 ont été des dépendances du Royaume souverain de Madagascar jusqu’à son annexion par la France, le 6 août 1896. Il apparaît aussi que ces territoires ont tous été, par la suite, des dépendances administratives de la Grande île et ce, jusqu’à l’entrée en vigueur du fameux décret du 1er avril 1960. En réalisant le démembrement de l’Etat autonome de Madagascar sans consultation préalable du peuple malgache ou de ses représentants élus et au mépris du principe coutumier de l’intangibilité des frontières coloniales reconnu par la Cour de La Haye, l’acte règlementaire français du 1er avril 1960 déroge aux principes généraux de la succession d’États. De surcroît, on peut douter de la thèse française selon laquelle l’Etat autonome de Madagascar aurait acquiescé au démembrement de son territoire : ce démembrement lui a plutôt été imposé par la France à la veille de sa résurrection en tant qu’Etat souverain, le 26 juin 1960. Lire la suite »

L’e-Visa pour Madagascar enfin effectif !

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L’E-Visa Madagascar sera disponible à partir du mois d’octobre. Les demandeurs peuvent obtenir leur visa dans un délai de 72 heures après la soumission.

Pour le Visa électronique (e-Visa), les demandeurs ont la possibilité de se rendre dans une ambassade ou un Consulat de Madagascar dans leur pays d’origine.

 

Lancement officiel des activités du Centre d’Etudes et d’Analyses Stratégiques

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Le ministère des Affaires étrangères a officiellement lancé, le jeudi 18 juillet 2019, les activités du Centre d’études et d’analyses stratégiques (CEAS), un département technique rattaché directement au secrétariat général dudit Ministère. Ce Centre constitue un outil d’aide à la prise de décision, d’une part, et, d’autre part, il est appelé à mener des réflexions stratégiques et des études approfondies sur les problématiques internationaux.

A travers cette initiative, l’objectif est de promouvoir la politique étrangère dès la préparation de la décision jusqu’ à sa mise en œuvre à l’international et aussi au niveau national, conformément à la vision du président de la République, Andry Rajoelina et à l’Emergence de Madagascar. Comme l’a souligné le Ministre des Affaires étrangères, lors de son allocution : « Sa mise en place s’inscrit dans un grand chantier de réformes engagées par le Gouvernement afin de permettre au dispositif diplomatique malagasy de contribuer de façon effective au développement socioéconomique de Madagascar, et à terme, à l’amélioration des conditions de vie de la population malagasy ».

En effet, le Centre contribue à la préparation des décisions en matière de politique étrangère. A ce titre, il entreprend également des études et des recherches sur des questions internationales ainsi que sur les voies et moyens permettant un fonctionnement optimal du Ministère des Affaires étrangères. « Nous avons l’ambition de faire du CEAS un think tank de référence, jouissant d’une reconnaissance au-delà de nos frontières. Nous avons l’ambition d’en faire un pôle d’excellence en matière de diplomatie et de politique étrangère », a d’ailleurs souligné le Ministre.

Il sied de noter que le Centre est composé de cadres issus du ministère des Affaires étrangères et coordonné par l’ancien Secrétaire général dudit Ministère, Eric Ratsimbazafy.

Docteur Harimanana Raniriharinosy

La cérémonie d’aujourd’hui a vu la contribution d’éminents intervenants. Ainsi le Professeur et Ambassadeur Kishan Rana de la « DiploFoundation » a traité le thème de la « Diplomatie du 21e siècle » ; le Professeur Maharavo Jean, Directeur Général de la Recherche Scientifique auprès du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, « Les enjeux socio-économique, écologique et politique du milieu marin » ; le Professeur Ranjeva Raymond, Président de l’Académie Malagasy, ancien Juge international et Vice-Président de la CIJ, « Droit international et la diplomatie » ; et le Docteur Raniriharinosy Harimanana, Maître de Conférences à l’Université d’Antananarivo a analysé « L’évolution récente de la Géopolitique de l’Océan Indien et ses implications sur les pays riverains dont Madagascar ».

(source: diplomatie.gov.mg)