Matteo Salvini

Comment Matteo Salvini est devenu l’homme fort de l’Italie

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Depuis juin 2018, ses positions virulentes contre l’immigration ont provoqué un bras de fer avec plusieurs pays européens. Portrait vidéo du ministre de l’intérieur italien, Matteo Salvini

Une grande partie de l’Europe l’a découvert au début du mois de juin 2018. Alors ministre de l’intérieur en Italie depuis quelques jours seulement, il refuse que le navire Aquarius, qui transporte 600 migrants, accoste dans un port du pays. Matteo Salvini, chef du parti d’extrême droite La Ligue depuis 2013, milite pourtant de longue date contre l’immigration. A 45 ans, grâce à ses sorties virulentes et à une communication habile, il a réussi à devenir l’élément le plus en vue du gouvernement italien. Voici son portrait, en vidéo.

Dégradation, à toute vitesse, des relations franco-italiennes

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«Le peuple italien mérite des dirigeants à la hauteur de son histoire». En France, le président Macron a ainsi répondu aux multiples provocations des deux hommes forts du gouvernement italien: Matteo Salvini, chef de la Ligue, le qualifiant «de très mauvais président» tandis que Luigi di Maio du Mouvement 5 étoiles manifestait son soutien aux gilets jaunes ce mardi en banlieue parisienne. Retour sur des mois d’échanges vif entre la France et l’Italie.
Le président français Emmanuel Macron (à g.) et le président du Conseil des ministres italien Giuseppe Conte (à dr.), lors d’un sommet de l’UE à Chypre le 29 janvier 2019 (AFP or licensors)

Entretien réalisé par Marie Duhamel – Cité du Vatican

Quand le complexe d’infériorité des uns rencontre le complexe de supériorité des autres. Alors que les Français restent fascinés par la chaleur et la débrouillardise de leurs voisins du Sud, terre privilégiée de leurs vacances, les Italiens regardent avec envie la France, son état fort et surtout fonctionnel, avec un léger ressentiment vis-à-vis de leur histoire commune : «Ils nous ont volé la Joconde et Nice»…Une vieille rengaine.

Mais les échanges entre les deux alliés européens se sont envenimés avec l’arrivée au pouvoir de la coalition italienne, composée du Mouvement 5 étoiles qui remporta les dernières élections législatives de mars 2018 avec 33% des votes contre 16% pour La Ligue, son partenaire d’extrême droite.

Le premier a avoir dégainé est le président français. Emmanuel Macron dénonçait en juin «le cynisme» et «l’irresponsabilité» du gouvernement italien après la fermeture des ports de la péninsule aux navires humanitaires. L’Italie, abandonnée par ses partenaires européens face à l’afflux de migrants arrivant sur ses côtes, n’a pas supporté qu’on lui fasse «la leçon». Le ministre italien de l’Intérieur a immédiatement exigé des excuses.

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Venezuela: la crise migratoire expliquée en chiffres

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Le Venezuela connaît une grave crise économique depuis 2014. Hyperinflation, pénuries, instabilité politique… Face à ces difficultés, des milliers de Vénézuéliens quittent chaque jour le pays, en bus, en voiture ou à pied. En quatre ans, 2,3 millions de personnes ont ainsi choisi l’exil. Cela représente 7 % de la population du pays. Selon l’agence des Nations unies pour les réfugiés, c’est l’un des mouvements de population les plus massifs de l’histoire de l’Amérique latine. Où vont tous ces migrants ? Quelles difficultés cela pose-t-il pour les pays frontaliers ? Explications en chiffres.


Migrants. Face à l’Europe, l’Italie passe aux menaces

Le 23, à la veille de la réunion européenne, Luigi Di Maio, vice-Premier ministre et chef du Mouvement 5 étoiles (M5S, populiste), a lancé un ultimatum :

« Si cette réunion ne débouche sur aucune solution concernant le ‘Diciotti’ et la répartition des migrants, le M5S et moi-même ne serons plus disposés à verser 20 milliards d’euros par an à l’Union européenne.”

Comme le constate La Stampa, cette déclaration était à la fois une menace à l’encontre de l’UE et une clarification de la ligne de son parti, allié au gouvernement de la Ligue (extrême droite), qui lui fait décidément beaucoup d’ombre.

“Maintenant ça suffit”

Mais pour La Repubblica, l’attitude du gouvernement vis-à-vis du cas Diciotti et de l’UE est gravissime. “Il n’existe aucune loi qui permette au chef de la Ligue [Matteo Salvini] de séquestrer non seulement des migrants – fussent-ils clandestins [comme il le proclame] – mais aussi l’équipage des gardes-côtes. Il s’agit d’un bateau italien, avec des militaires italiens, dans un port italien.”

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