Mongolie

Mongolie: Alice Ranorojaona-Pèlerin exporte la « Jorothérapie »

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Première Malgache à prendre la parole à l’Académie des sciences de Mongolie, la chercheuse et médecin Alice Ranorojaona-Pèlerin a marqué un moment fort de la célébration des relations diplomatiques entre la France et la Mongolie, en septembre dernier. Invitée par l’Alliance française d’Oulan-Bator, elle y a présenté sa méthode de guérison unique baptisée « Jorothérapie », une approche qui relie la science, la culture et la spiritualité.

Médecin à la retraite et spécialiste en an­thro­pologie, Alice Ranorojaona réside à l’étranger en tenant un cabinet qui prend des soins palliatifs. Sa « Jorothérapie » ou « Jorote­rapia », est issue des mots malgaches « joro » qui signifie debout, « tera » qui vient du mot « teraka» ou naître, et « pia » qui est une douleur post-accouchement. Elle sy­m­bolise donc la renaissance après la souffrance. « C’est une manière de guérir à travers son histoire et sa culture », explique-t-elle. S’inspirant de son long périple à pied à travers Madagascar en 2008, Alice Ranorojaona souligne que cette méthode repose sur l’idée que les blessures du corps et de l’esprit puisent souvent leur origine dans la mémoire familiale et collective.
Devant un public mongol curieux et réceptif, la chercheuse a suscité un grand intérêt. « Les Mongoles étaient fascinés par la Jorothérapie, car nous partageons une proximité culturelle. Eux aussi, ils entretiennent, entre autres, un lien spirituel avec les ancêtres », confie-t-elle. Cette dimension invisible et universelle de la relation avec les aïeux, mêlée à la rigueur scientifique, fait de sa méthode un pont entre les cultures et les savoirs et élève sa méthode à une dimension universelle. Avec son mari photographe, Joël, ils ont assurés une exposition de nus artistiques où elle a orchestré ses légendes en donnant un scénario exceptionnel aux images.

Le bien-être et la paix intérieure

La Jorothérapie se veut un accompagnement global : physique, psychique, culturel et spirituel. Elle s’adresse aussi bien aux malades en fin de vie qu’aux personnes marquées par des récidives, des deuils non faits ou des souffrances inexpliquées. « Beaucoup pensent être victimes de malédictions, alors qu’il s’agit souvent de traumatismes transmis à travers les générations », souligne-t-elle. L’objectif est d’aider le patient à « clôturer » le deuil du passé pour mieux renaître à sa propre vie, et surtout avoir sa paix intérieure qui est important pour son bien-être.
Lors de son passage à Madagascar, Alice Ranoro­jaona avait prévu d’animer une conférence à l’Institut français de Madagascar (IFM)Analakely, mais cela a été annulée en raison de la crise sociopolitique. Une occasion manquée donc, mais qu’elle espère reporter. En attendant, son périple à travers le monde continue. Après la Mongolie, elle sera invitée en Malaisie au mois de mai de l’année prochaine pour partager ses expériences avec les Malaisiens, lesquels partagent des liens plus étroits avec notre culture. « Ce serait intéressant de découvrir et d’échanger pour connaître davantage notre culture et notre histoire », conclut-elle.

(source: Holy Danielle – newsmada.com)

Conférence de presse du pape François de retour de Mongolie

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Mongolie, relations avec la Chine, prochains voyages, Russie, Laudato Si’, Synode 2023… À l’issue de son voyage apostolique à Oulan-Bator, le pape François a répondu aux questions des journalistes dans la conférence de presse donnée dans l’avion de retour vers Rome.

POINT UMPORTANT – Traduction libre de l’un des messages du Pape aux Jeunes: « Prenez en charge (« assumez ») votre héritage [la Culture], mais attention: la Culture transformée en idéologies [politiques] devient poison ! Nous devons faire la distinction entre doctrine (religion) et idéologie (politique). »

00:00 : Quel était le but principal de votre visite en Mongolie ? A-t-il été atteint ? Jargalsaikhan Dambadarjaa (The Defacto Gazete)

02:43 : La Mongolie peut-elle être une plateforme de dialogue entre l’Europe et l’Asie ? Ulambadrakh Markhaakhuu (ULS Suld Tv)

05:26 : Comment sont les relations avec la Chine ? Et quelles nouvelles de la mission du cardinal Zuppi sur l’Ukraine? Cristina Cabrejas (EFE)

08:02 : Pourriez-vous visitez le Vietnam avec lequel les relations ont progressé ? Quels autres voyages sont programmés ? Gerard O’Connell (America Magazine)

10:55 : Votre récent message aux jeunes catholiques russes sur la « grande Russie » a fait débat. Que pensez-vous de l’impérialisme Russe ? Fausto Gasparroni (ANSA)

15:43 : Pourquoi la mise à jour de votre encyclique Laudato Si’ ? Êtes-vous solidaire avec les jeunes activistes de « La dernière génération », qui manifestent ? Robert Messner (DPA)

17:32 : Comment préserver le Synode des pressions idéologiques ? Les échanges de l’assemblée synodale en octobre seront-ils secrets ? Etienne Loraillere (KTO TV)

21:36 : Que pensez-vous des positions critiques envers le synode, comme celles du cardinal Burke ? Antonio PELAYO (Vida Nueva)

23:27 : Durant de précédents synodes, les interventions des participants ont été triées avant d’être publiées. N’y a-t-elle pas une possibilité d’être plus ouvert envers les journalistes ? Cindy WOODEN (CNS)

25:03 : Vous êtes le Pape des périphéries… Que peut-on faire pour que les périphéries, les banlieues, fassent vraiment partie d’un pays ? Vincenzo Romeo (RAI TG 2)



Entretien: «Les paroles du Pape en Mongolie ont frappé même les non-catholiques»