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Ouzbékistan

Quel est le rôle de l’Organisation de coopération de Shanghai ?

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Le 22e sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) se tient les 15 et 16 septembre à Samarcande, en Ouzbékistan.

Le 22e sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) se tient les 15 et 16 septembre à Samarcande, en Ouzbékistan.

Plusieurs dirigeants internationaux sont réunis à Samarcande, en Ouzbékistan, dans le cadre du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai. Visant à contrebalancer l’influence occidentale, cette organisation joue un rôle diplomatique important, dans un contexte de tensions internationales. Décryptage.

Le 22e sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) s’est tenu les 15 et 16 septembre à Samarcande, en Ouzbékistan. Les dirigeants de 14 pays ont pris part à la rencontre. Outre ceux des États-membres de l’alliance, deux invités étaient particulièrement attendus : le président turc Recep Tayyip Erdogan, et son homologue azerbaïdjanais, Ilham Aliev.

L’OCS, c’est quoi ? 

  • L’Organisation de coopération de Shanghai a été créée en 2001 avec la Russie, la Chine et quatre anciennes républiques soviétique d’Asie centrale : le Kazakhstan, le Kirghizistan, l’Ouzbékistan et le Tadjikistan.
  • En 2016, l’organisation s’est élargie pour inclure l’Inde et le Pakistan.
  • En 2021, c’est au tour de l’Iran d’intégrer l’alliance.
  • À l’origine, l’OCS est créée pour des raisons économiques et sécuritaires régionales.
  • Aujourd’hui, la Chine et la Russie ont fait de l’OCS la vitrine de leur partenariat et servent d’outil d’opposition à la présence des États-Unis en Asie.

En terme géographique, l’OCS est la plus grande organisation régionale de la planète. Elle couvre 34 millions de km2 par ses pays membres et la population des pays membres dépasse les 3 milliards d’individus. Visant à contrebalancer l’influence occidentale, l’OCS se retrouve au cœur de plusieurs conflits internationaux.

Ainsi, ce sommet était particulièrement scruté. Quels sont les pays membres de l’alliance impliqués dans des conflits ? Cette alliance peut-elle être une alternative à l’Occident ?

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Moscou en perte d’influence auprès des pays d’Asie centrale

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Lors d’une réunion des dirigeants des Etats membres de l’Organisation du traité de sécurité collective au Kremlin, à Moscou, le 16 mai 2022. ALEXANDER NEMENOV / AP

Ni soutien ni condamnation : telle est la position adoptée par les cinq pays d’Asie centrale (Kazakhstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Kirghizistan et Turkménistan) à l’égard de l’ancien suzerain russe et de la guerre qu’il mène en Ukraine. Fin mai, les services de sécurité du Kirghizistan (GKNB) ont porté plainte contre un ressortissant kirghiz combattant dans les rangs des forces ukrainiennes. Le mois précédent, ces mêmes services avaient averti leurs citoyens de s’abstenir d’exhiber la lettre Z, symbole de l’offensive russe, sous peine de poursuites judiciaires.

Aucun chef d’Etat des cinq pays d’Asie centrale ne s’est affiché, cette année, aux côtés de Vladimir Poutine, lors du défilé du 9 mai, sur la place Rouge, célébrant la victoire sur le nazisme. Le Kazakhstan est allé jusqu’à annuler la parade militaire à domicile, pour la première fois depuis l’indépendance, en 1991.

A la place du traditionnel pèlerinage à Moscou, le président kazakh, Kassym-Jomart Tokaïev, s’est rendu en Turquie pour signer des accords de coopération militaire (dont la construction d’une usine de drones d’attaque ANKA au Kazakhstan) et de développement de corridors logistiques (marchandises et hydrocarbures) contournant le territoire russe. Ce geste a ulcéré en Russie, inspirant une série de déclarations agressives, comme un appel à « dénazifier le Kazakhstan » venant d’un député du Parlement de Moscou.

Au-delà des symboles, les chancelleries d’Asie centrale ont toutes refusé de suivre Moscou dans sa reconnaissance, aux dépens de la souveraineté territoriale de l’Ukraine, de l’indépendance des deux républiques autoproclamées de Donetsk et de Louhansk.

« Les pays d’Asie centrale entretiennent de bonnes relations avec l’Ukraine. Ils sont peinés par ce qui se passe », note Michaël Levystone, chercheur à l’Institut français des relations internationales (IFRI) et spécialiste de cette région. Les deux régimes les plus autoritaires, le Tadjikistan et le Turkménistan, maintiennent une chape de plomb sur le sujet.

En revanche, le Kirghizistan s’est montré défiant envers Moscou,

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