peine de mort

République Démocratique du Congo: la peine de mort requise contre Joseph Kabila

Publié le

RDC: la peine de mort est requise contre Joseph Kabila. L’ancien président de République démocratique du Congo jugé pour crime de guerre, trahison, et complicité présumée avec l’AFC/M23, a été reconnu coupable de ces chefs d’inculpation par le ministère public.

Aujourd’hui, l’Inde réhabilite la peine de mort

Publié le Mis à jour le

Onze condamnés à mort ont été exécutés aux États-Unis, depuis janvier 2024. Vingt-sept états sur cinquante y maintiennent la peine capitale dans leur arsenal répressif. Comme l’Inde, le Japon, l’Indonésie. La Chine, la Russie, Taïwan, Singapour. Aux États-Unis, pour les exécutions capitales, cinq états autorisent le peloton d’exécution, sept la chambre à gaz, huit la chaise électrique, et la plupart l’injection létale.

En 1945, les Nations Unies sont nées, pour ainsi dire, sur la «liquidation» des criminels de guerre condamnés à mort au procès de Nuremberg. Hitler, eût-il survécu au siège de Berlin, et à la capitulation de l’Allemagne nazie, aurait subi un sort plus atroce que celui de Mussolini, lynché par la foule, et pendu par les pieds piazzale Loreto, à Milan.

Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, nombre de criminels nazis ont été traqués par trois figures devenues emblématiques, l’Autrichien Simon Wiesenthal (rescapé des camps de concentration) et le couple franco-allemand Beate et Serge (fils d’un déporté) Klarsfeld, afin que les abominations de l’Holocauste ne restent pas impunies. Cette vengeance, parce qu’il n’y a pas d’autres mots plus authentiques pour désigner la démarche, leur a attiré, sinon la sympathie, au moins une certaine légitimité.

Adolf Eichman : capturé par le Mossad en Argentine en 1960, sera jugé en Israël et exécuté en 1962 ; Franz Stangl : l’ancien commandant du camp de Treblinka a été arrêté au Brésil en 1967, extradé en Allemagne, il y fut jugé mais «seulement» condamné à la perpétuité, l’Allemagne de l’Ouest ayant, dès 1949, banni la peine de mort ; Klaus Barbie, le «boucher de Lyon», avait été appréhendé en Bolivie pour être extradé en France : l’abolition de la peine de mort en 1981 lui valut quatre ans de prison à vie, de 1987 à 1991.

En Inde, on se souvient de l’émotion suscitée, jusqu’à l’international, par l’affaire du viol collectif, suivi du meurtre de Jyoti Singh, surnommée Nirbhaya, en décembre 2012, dans un bus circulant à Delhi. Cette affaire et d’autres ultérieures (affaire de Kathua en 2018, affaire de l’Hyderabad Vet en 2019, affaire Hathras en 2020) ont graduellement légitimé l’application ultime de la peine de mort pour la protection de la femme en Inde. Aujourd’hui, 3 septembre, le gouvernement indien fait ratifier pour le Bengale la loi dite «Aparajita Woman and Child Bill» qui punira de mort le viol.

Lire la suite »

L’Iran a exécuté au moins 834 personnes en 2023, chiffre sans précédent depuis 2015

Publié le

Pour la deuxième fois en vingt ans, les autorités iraniennes ont dépassé en 2023 le seuil record de 800 exécutions, alerte un rapport conjoint de plusieurs ONG. Celui-ci souligne que Téhéran se sert de la peine de mort comme d’un « outil de répression politique » après le soulèvement « Femme, vie, liberté » ayant suivi la mort de Mahsa Amini en 2022.

Une image obtenue par la télévision d’État iranienne Irinn le 7 janvier 2023 montre Mohammad Mahdi Karami et Seyyed Mohammad Hosseini, exécutés après avoir été accusés d’avoir tué un membre de la force paramilitaire Bassidj lors d’une manifestation. © AFP

Un chiffre « effroyable ». L’Iran a exécuté au moins 834 personnes en 2023, soit une augmentation « alarmante » de 43 % par rapport à 2022, selon le rapport annuel d’Iran Human Rights (IHRNGO) et d’Ensemble contre la peine de mort (ECPM). « C’est la seconde fois en vingt ans que le nombre d’exécutions dépasse le seuil de 800 par an », font valoir ces organisations, qui dénoncent un chiffre jamais atteint depuis 2015.

Cette année-là, les autorités iraniennes avaient procédé à l’exécution de 972 personnes, rappellent les ONG IHRNGO, basée en Norvège, et ECPM, basée à Paris.

« Le nombre d’exécutions a littéralement explosé en 2023 », souligne le document. Les exécutions en Iran – un des pays qui ont le plus recours à la peine de mort avec la Chine et l’Arabie saoudite – s’effectuent par pendaison.

Par ailleurs, au moins 22 femmes ont été exécutées en 2023, le nombre le plus élevé de ces dix dernières années, rapportent ces ONG. En Iran, pour une femme, l’adultère est passible de la peine de mort.

Lire la suite »

En RDC, le gouvernement envisage de rétablir la peine de mort pour les militaires

Publié le Mis à jour le

Cette annonce intervient alors que l’armée congolaise ne cesse de reculer face à l’offensive des rebelles du M23 dans l’est du pays.

Un soldat congolais à Kanyaruchinya, au nord de Goma, dans l’est de la RDC, le 15 novembre 2022. ALEXIS HUGUET / AFP

Alors que les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) sont en difficulté face à la nouvelle offensive du Mouvement du 23-Mars (M23) dans l’Est, le gouvernement envisage de lever le moratoire sur la peine de mort pour les militaires. L’annonce a été faite par Jean-Pierre Bemba, le vice-premier ministre chargé de la défense nationale, qui a expliqué avoir soumis une recommandation « lorsqu’il s’agit de cas de trahison au sein des FARDC » lors d’un conseil supérieur de la défense présidé par le président Félix Tshisekedi, le 5 février. La question a été soumise quatre jours plus tard au conseil des ministres par la ministre de la justice, Rose Mutombo. C’est désormais au chef de l’Etat de trancher.

La peine n’est plus appliquée depuis 2003, mais des condamnations à mort continuent d’être prononcées. En 2022, elles concernaient 800 prisonniers congolais, dont 163 avaient été condamnés dans l’année. « Pour les autorités congolaises, le maintien de cette peine s’est justifié jusqu’à présent par le très haut niveau d’insécurité dans l’est du pays », explique Bob Kabamba, chercheur sur l’Afrique centrale à l’Université de Liège.

S’il ne s’agit pas encore de la levée effective du moratoire, le simple fait qu’elle soit évoquée par le gouvernement inquiète les organisations des droits humains. « Cette mesure revient à soutenir qu’en période de conflit, les droits humains n’ont que peu de valeur », déplore Clément Boursin, responsable Afrique subsaharienne au sein de l’ONG Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT-France). Selon Pierre Boisselet, directeur des recherches sur la violence au sein de l’institut congolais Ebuteli, il s’agit avant tout d’un message « qui s’adresse à l’armée congolaise ». Au sein de l’état-major, « il y a des suspicions concernant des officiers qui traitent avec l’ennemi, voire qui lui donnent des ordres favorables », poursuit-il.

Un des objectifs serait de mettre en garde les soldats contre des attitudes jugées peu patriotes, comme des officiers qui battent en retraite lorsque le rapport de force ne leur semble pas favorable. Néanmoins, rien n’assure que le rétablissement de la peine de mort permette de résoudre le problème au sein d’une armée mal équipée, mal entraînée, avec des soldats qui peinent parfois à recevoir leur solde tant la corruption est généralisée. « Il y a surtout un risque que cela dérape sur des règlements de comptes et que cela fragilise encore plus l’unité de cette armée », estime Pierre Boisselet.

Impasse

Ce débat intervient alors que Félix Tshisekedi, qui a été réélu en décembre avec 73 % des voix, ne parvient pas à tenir sa promesse faite il y a cinq ans : mettre fin à la guerre dans l’Est, en proie aux conflits armés depuis un quart de siècle. « Entre 2018 et 2023, Félix Tshisekedi a échoué à obtenir les résultats promis. Le conflit, qui lui était largement antérieur, s’est même aggravé et étendu », constate Bob Kabamba.

Depuis le 7 février, la reprise des combats par le M23, soutenu selon les experts des Nations unies par le Rwanda voisin, souligne l’impasse dans laquelle sont plongées les autorités. Les FARDC ne cessent de reculer, malgré le déploiement de militaires burundais et l’arrivée des premiers contingents sud-africains dans le cadre de la mission d’Afrique australe en RDC (SAMIRDC), qui remplacent ceux de la force est-africaine, considérés trop passifs par Kinshasa. Désormais, Goma, la capitale du Nord-Kivu, est menacée ; les accès sud, ouest et nord de la ville ont été pris par la rébellion. Lire la suite »

Premières exécutions de condamnés à mort au Japon depuis 2019

Publié le

Trois hommes ont subi la peine capitale, mardi. L’un d’eux était l’auteur de meurtres sur des membres de sa famille et des voisins en 2004, les deux autres ont commis un double meurtre en 2003.

Le Japon a exécuté, mardi 21 décembre, pour la première fois depuis deux ans, trois condamnés à mort, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) une responsable du ministère de la justice. Il s’agit d’un homme de 65 ans condamné pour le meurtre au marteau et au couteau de sept membres de sa famille et de voisins en 2004, et de deux hommes de 54 et 44 ans condamnés pour un double meurtre commis en 2003.

La dernière exécution au Japon remontait à décembre 2019, celle d’un Chinois reconnu coupable des meurtres de quatre membres d’une même famille dans le sud-ouest du pays en 2003. Le Japon avait exécuté trois condamnés en 2019 et quinze en 2018, dont treize membres de la secte Aum, impliquée dans un attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo en 1995.

Cent condamnés attendent une éventuelle exécution

Le soutien de la population nippone à la peine capitale reste fort malgré les critiques venues de l’étranger, en particulier des organisations de défense des droits de l’homme.

« Le maintien ou non de la peine de mort est une question cruciale qui concerne les fondements du système de justice pénale japonais », a commenté, mardi, le secrétaire général adjoint du gouvernement Seiji Kihara, lors d’un point presse. « Alors que des crimes atroces ne cessent d’être commis, la peine de mort doit être imposée à ceux qui ont perpétré des actes d’une gravité et d’une atrocité telles qu’elle est inévitable », a-t-il ajouté.

Lire la suite »