Le retrait de l’armée israélienne de l’enclave palestinienne ? Par étapes et partiel. « Si le Hamas accepte votre plan, Monsieur le président, la première étape sera un retrait modeste, suivi de la libération de tous nos otages dans les soixante-douze heures », a expliqué M. Nétanyahou en insistant sur le terme « modeste ». « Le Hamas sera désarmé. Gaza sera démilitarisée. Israël conservera la responsabilité de la sécurité, y compris un périmètre de sécurité dans un avenir prévisible », a dit le premier ministre.
plan de paix de Trump
Gaza: Benyamin Nétanyahou, sous pression, accepte le plan de paix de Donald Trump tout en posant ses conditions
Le premier ministre israélien a insisté sur les limites qu’il a fixées au texte proposé par le président américain. Dans un pays déchiré par vingt-trois mois de guerre, l’accord a été accueilli positivement par l’opposition et les familles des otages du Hamas.

Quelles concessions Benyamin Nétanyahou a-t-il acceptées pour sortir de la guerre ? Et quelles conséquences pour Israël et son premier ministre ? Aux côtés de Donald Trump, lundi 29 septembre, à la Maison blanche, le chef du gouvernement israélien a dit approuver le plan de paix en 20 points du président américain.
« Je soutiens votre plan pour mettre fin à la guerre à Gaza, qui nous permet d’atteindre nos buts de guerre », a dit le chef du gouvernement devant son interlocuteur américain. Pour insister, ensuite, plus longuement, sur les nombreuses limites qu’il avait posées sur la plupart des points clés du plan « historique » vanté par M. Trump. Au point, parfois, de sembler amender le texte officiel rendu public par l’exécutif américain au même moment.
La réserve des évêques américains sur le plan de paix pour le Proche-Orient
A leur tour, les évêques américains expriment leur réserve sur le plan de paix pour le Proche-Orient présenté le 28 janvier dernier par le président Donald Trump. Une lettre signée par Mgr David Malloy, président de la commission Justice et paix, a été adressée en ce sens au secrétaire d’État Mike Pompeo.

La missive rappelle que les progrès tant espérés dans les négociations de paix ne peuvent s’affranchir de certains principes immuables, le plus important d’entre eux étant que «les Israéliens et les Palestiniens sont les seuls à pouvoir résoudre leurs différends et à s’entendre sur une solution négociée». Tout en reconnaissant le rôle significatif des États-Unis, l’épiscopat américain réaffirme que les négociations directes entre les deux parties demeurent la voie à privilégier, avec le concours de la communauté internationale.
Rappel de la position du Saint-Siège
La lettre réitère la position du Saint-Siège en faveur de la solution à deux États, du droit d’Israël «à vivre en paix et en sécurité à l’intérieur de frontières reconnues par la communauté internationale», et des aspirations légitimes du peuple palestinien, «qui doivent être reconnues, respectées et mises en œuvre».
La condition essentielle pour des «discussions fructueuses» est «que chacun des deux États reconnaisse et soutienne la légitimité de l’autre», souligne encore la lettre. Cela nécessite des «mesures concrètes de collaboration», avant même qu’un accord ne soit conclu. La mission des États-Unis devrait consister à soutenir ce processus porté par les deux principaux acteurs. Or, toutes ces conditions ne sont pas remplies par le plan Trump, observent les évêques.
Pour une paix stable et durable dans la région, il est nécessaire que les récriminations mutuelles sur les torts subis de part et d’autre laissent place à des initiatives visant à instaurer un climat de confiance mutuelle.
Garanties pour les communautés chrétiennes
Les évêques américains n’oublient pas la communauté chrétienne de Terre Sainte : «les dirigeants des deux nations –peut-on encore lire dans cette lettre- doivent garantir le droit de pratiquer et de professer sa foi aussi bien aux chrétiens locaux qu’aux pèlerins, ainsi que le libre accès aux Lieux Saints».
Cette critique du plan de paix, immédiatement rejeté par les dirigeants palestiniens, s’ajoute à celles exprimées ces dernières semaines, notamment par les patriarches et chefs des Églises de Jérusalem, l’Assemblée des Ordinaires catholiques de Terre Sainte, ou le patriarche d’Antioche des Maronites, le cardinal Béchara Raï. Parmi les points les plus contestés : l’affirmation de Jérusalem comme «capitale indivisible d’Israël», et l’annexion préconisée de colonies israéliennes en Cisjordanie et dans la vallée du Jourdain.
(source: vaticannews)
La Ligue arabe rejette le plan de paix américain pour le Proche-Orient
La ligue dénonce une proposition « injuste » et qui « ne respecte pas les droits fondamentaux du peuple palestinien ». Mahmoud Abbas a déclaré rompre les relations sécuritaires de l’Autorité palestinienne avec Israël et les Etats-Unis.

La Ligue arabe a annoncé, samedi 1er février, qu’elle rejetait le plan de paix annoncé plus tôt cette semaine par le président américain Donald Trump, affirmant qu’il était « injuste » envers les Palestiniens. L’organisation, réunie au Caire à la demande de l’Autorité palestinienne, a fait savoir dans un communiqué qu’elle « rejetait “l’accord du siècle” américano-israélien, étant donné qu’il ne respecte pas les droits fondamentaux et les aspirations du peuple palestinien ».
Elle a ajouté que les dirigeants arabes avaient promis « de ne pas […] coopérer avec l’administration américaine pour mettre ce plan en œuvre ». « Ce virage n’aide pas à trouver une juste solution et à mettre la paix en place », avait déclaré auparavant son secrétaire général, Ahmed Aboul Gheit, avant de demander à chaque partie de négocier afin de trouver « une solution acceptable pour chacun ».
Les responsables arabes ont également insisté sur la nécessité d’une solution à deux Etats, incluant la formation d’un Etat palestinien sur les frontières de 1967 avec pour capitale Jérusalem-Est, secteur palestinien de la ville occupé et annexé par Israël.
Abbas annonce la fin des relations sécuritaires avec Israël et Washington
Plus tôt samedi, le président palestinien, Mahmoud Abbas, avait annoncé la rupture de « toutes les relations », y compris sécuritaires, entre l’Autorité palestinienne d’une part et Israël et les Etats-Unis d’autre part. « Je n’accepterai jamais cette solution » américaine, largement alignée sur les exigences d’Israël, a affirmé le président de l’Autorité palestinienne lors de son discours. « Je ne veux pas que l’on se souvienne de moi comme celui qui a vendu Jérusalem. »
Les Palestiniens « ont le droit de continuer leur lutte légitime par des moyens pacifiques pour mettre fin à l’occupation », a-t-il ajouté. Il assure également avoir transmis le message au premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, et appelé l’Etat hébreu à « prendre ses responsabilités en tant que puissance occupante » des territoires palestiniens.