Nécrologie

Nécrologie – René Rasata Rainiketamanga, un spécialiste de l’aviation malgache, rejoint les étoiles

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Antananarivo, 13 Novembre, 6h15 – Le monde de l’aéronautique malgache perd un grand homme. René Rasata Rainiketamanga, ancien directeur général de la compagnie aérienne malgache, Air Madagascar, de 1986 à 1991 est décédé à 86 ans.

Son nom était rattaché à celui d’Air Madagascar. Il faisait partie de ces dirigeants dont le personnel se souvient avec nostalgie, surtout que les ressources humaines étaient l’une de ses plus grandes préoccupations quand il était à la tête de la compagnie. Sous sa direction, Air Madagascar était parmi les meilleures d’Afrique.

Ingénieur de l’École nationale de l’aviation civile de Toulouse (Enac), René Rasata Rainiketamanga avait occupé le poste de représentant général de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar avant de prendre les commandes d’Air Madagascar.

Également diplômé en économie, René Rasata Rainiketamanga avait aussi mis son savoir au service de l’Etat. Il avait été directeur de cabinet du ministère des Finances de 1997 à 2002 quand celui-ci avait été dirigé par l’ancien Premier ministre Tantely Andrianarivo.

Pédagogue chevronné, René Rasata Rainiketamanga laisse de bons souvenirs à ceux auxquels il avait transmis et partagé son savoir. Il avait notamment été directeur de séminaire au Centre d’étude diplomatique et stratégique (CEDS).

(source: 2424.mg)

René Rasata-Rainiketamanga (1936-2024)

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« Je suis programmé pour servir ce pays”, avait-il boutade de dire. Même s’il allait être éternellement en réserve de la République. Le malentendu avec son contemporain Didier Ratsiraka, de Directeur Général d’Air Madagascar à Président de la République, presque cabotinage qu’il aimait raconter, en restera l’épisode caractéristique, d’une époque et d’un caractère, le sien, qui allait l’écarter du cercle des décideurs qui pourtant, comme lui, passèrent par le Collège Saint-Michel.

René Rasata-Rainiketamanga et sa blanche chevelure de pygargue altier semblait regarder le monde de haut. “Arbitre des élégances” comme dit de lui un vieil ami en commun, Guy Rajaonson. Procureur également des “mésélégances” suprêmes qui bafouent nos valeurs et attentent à ces principes auxquels on continuera de tenir longtemps après son départ.

Il me toisait d’ailleurs gentiment quand je fis sa connaissance autour d’un des déjeuners de la rédaction de la “Lettre Mensuelle de Jureco”. Assurément qu’il s’amusait de la fougue caricaturale de ce qui était encore ma jeunesse même si son verdict, qui n’allait plus changer au long des trois décennies suivantes, tomba rapidement : “Tu es déjà vieux avant l’âge”. Lire la suite »

Avis de décès de Jacques Tronchon

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Nous avons le regret de vous annoncer le décès du frère Jacques. Il nous a quittés le samedi 12 octobre 2024.

Un humanitaire amoureux de Madagascar s’en va, le frère Jacques Tronchon, historien et président fondateur de l’association Ankohonana Sahirana Arenina, l’Accueil des sans-abri (ASA), L’association annonce le décès de celui dont elle rappelle “la bienveillance, le dévouement et l’amour envers Madagascar”. Son influence et sa bienveillance resteront gravées dans l’histoire de l’ASA et dans le coeur de ceux qui l’ont côtoyé.

L’ASA perd en lui son fondateur. Selon son souhait il reposera à Ampasipotsy.

Maryse Mathieu, Jacques Tronchon, piliers de l’ASA

Sans lui, l’ASA n’aurait jamais pu devenir ce qu’elle est : un modèle de société, fondé sur des valeurs humanistes, chrétiennes et missionnaires. Nous sommes heureux de l’avoir rencontré et suivi : il nous a fait grandir !
Nous ne pouvons qu’affirmer notre reconnaissance !
Homme de défis il nous a montré la voie, a su rassembler, convaincre, écouter, diriger, l’Espérance et la Providence étant ses maîtres-mots.
Cette oeuvre exceptionnelle bâtie à plusieurs, pas à pas, pour que des familles reconstruisent leur vie, se relèvent, fières de leur terre et de leurs enfants, est d’une telle puissance qu’elle ne s’achèvera pas. Nous nous y engageons.
Au nom de tout le réseau ASA France nous adressons l’assurance de notre compassion, de notre amitié et de notre dévouement. »

Obsèques : Serge Rodin entouré des siens pour la dernière fois

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Un cérémonie d’adieu à Serge Henri Rodin digne d’un homme de lettres, un des professeurs de l’université d’Antananarivo les plus appréciés par ses élèves.

Des adieux sobres à Serge Henri Rodin se sont tenus samedi en mi–journée, rassemblant les sommités universitaires, les artistes, les étudiants, les collègues et la famille du défunt. Michel Razafiarivony, Hemerson Andrianetrazafy et d’autres encore y ont été aperçus. « Il nous a beaucoup apporté, en tant que professeur mais aussi en tant qu’aîné », souligne un ancien étudiant du parcours « médiation culturelle » de la faculté des Lettres et Sciences Humaines (FLSH) de l’université d’Antananarivo. Les honneurs martiaux lui ont aussi été rendus, le docteur habilité à diriger des recherches (HDR) a déjà été élevé à la dignité de Grand-croix 2e classe de l’Ordre National. Après la messe de requiem à l’église catholique de Faravohitra. La dépouille de Serge Henri Rodin a été emmenée à sa dernière demeure à Ambodiafontsy Ampitatafika. « Un grand monsieur s’en est allé », ajoute une étudiante de la FLSH. Un enseignant chercheur qui ne laissait jamais indifférent en revendiquant ses origines « vazimba », en mettant en avant la diversité culturelle pour en tirer tous ses avantages…

(source: Maminirina Rado – Midi M/kara)

Disparition : Serge Henri Rodin, père de la critique littéraire contemporaine

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Le décès de Serge Henri Rodin, enseignant-chercheur, académicien, artiste, auteur, rêveur… a surpris le macrocosme scientifique et culturel hier.

Un des grands noms de la science et de l’art malgache vient de disparaître, une voix unique dans l’étude de la culture populaire malgache. Serge Henri Rodin est parti à jamais hier, un décès qui a surpris ses anciens étudiant(e)s, ses pairs, le milieu artistique tananarivien…

Le timbre vocal, posé, enveloppant et cristallin, de Serge Henri Rodin décédé hier à l’âge de 75 ans ans a accompagné le parcours des milliers d’étudiant(e)s de l’université d’Antananarivo, notamment ceux de la faculté des Lettres et Sciences Humaines (Flsh). La voix idéale pour raconter une vie. Une voix d’ouverture d’esprit, de dévouement immodéré à la jeunesse universitaire, ce ne sont pas de vains mots, à la culture et l’« interculturel » malgache, à la littérature, au jazz… Ce membre de l’Académie malgache de Tsimbazaza a emmené l’art national sur des sentiers parfois occultés. Épluchant autant les tapages rythmés des chanteurs pour bal de collège que l’ostentation assumée des musiques dites savantes. Décortiquant livres, traditions orales, films, tableaux… Avec une justesse et une simplicité intellectuelle dans ses ouvrages scientifiques sur ces sujets. Déjà en 1969, il publiait au bulletin du club de l’Unesco « L’ensclèrosement ». Puis s’ensuivirent des dizaines d’autres. Dès 1976, une année après son intégration à la faculté, il s’intéresse à la culture des petites gens avec « Chansons populaires de Madagascar », en collaboration avec Bertram Schulz et le soutien de l’Infp/Goethe Institut, juste avant le pré-bouillonnement de la culture contemporaine malgache. La culture populaire, il en a fait son cheval de bataille. « Ambondrona, ses textes n’évoquent jamais la violence. Les femmes recherchent la sécurité », analysait-il. « Les ‘’je t’aime’’, ‘’je prendrai la lune et les étoiles pour toi’’, les ‘’je demanderai ta main auprès de tes parents’’, tout cela a déjà été chanté depuis la nuit des temps », s’amusait-t-il lors d’une discussion dans les locaux de l’Admc-Craam à Ankatso. Pour dire qu’au-delà de l’éternel recommencement, il y a une trajectoire partagée, des vécus communs… La beauté de l’art se trouverait donc dans ces destins parallèles des Malgaches. Ses funérailles se dérouleront samedi, après avoir quitté le domicile familial à Soamanandrariny à midi, une messe de requiem aura lieu à l’église catholique de Faravohitra. Ensuite, le professeur Serge Henri Rodin rejoindra sa dernière demeure à Ambodiafotsy.

(source: Maminirina Rado _ Midi M/kara)


Maneho ny fiaraha-miory sy mirary fiononana feno ho ab’by Fianakaviany

Richard Ramanambintana, l’ex-PDS d’Antananarivo, est décédé

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Triste nouvelle. L’ancien Président de délégation spéciale (PDS) d’Antananarivo Renivohitra, Richard Ramanambitana est décédé. C’est son successeur, Harilala Ramanantsoa, qui l’a annoncé sur les réseaux sociaux hier soir. « C’est avec regret que nous annonçons la disparition de l’ancien Président de la Délégation spéciale (PDS) de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) Richard Ramanambintana ».

Le regretté Richard Ramanambintana a dû démissionner de ses fonctions vers la fin du mois d’août pour des raisons de santé. Le ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire l’a remplacé par Harilala Ramanantsoa, et l’a fait savoir dans un communiqué en date du 26 août. Cette démission fait suite à une longue absence de l’ex-sénateur à la mairie d’Antananarivo sans qu’aucune explication n’ait été donnée.

Les médias locaux qui ont appris sa longue absence se sont acharnés contre lui, et la CUA qui est particulièrement critiquée par son manque de communication sur le sujet. Des bribes d’information selon lesquelles la maladie mais ni la Commune urbaine d’Antananarivo, ni l’entourage du PDS n’ont confirmé l’information. La nature de cette maladie n’a jamais été révélée d’ailleurs.

Richard Ramanambintana était arrivé à la tête de la Commune urbaine d’Antanananarivo au mois de mars, en tant que PDS, succédant à Naina Andriantsitohaina, le maire élu en 2019 et qui a finalement été nommé ministre de l’Aménagement du Territoire au début de l’année.

(source: madagascar-tribune.com)


Maneho ny fiaraha-miory sy mirary fiononana feno ho an’ny Fianakaviany.