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L’Union européenne prend de nouvelles sanctions contre le groupe Wagner pour ses exactions en Afrique

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Entrée du PMC Wagner Center, associé au fondateur du groupe militaire privé Wagner à Saint-Pétersbourg, le 4 novembre 2022. Olga MALTSEVA / AFP

Le groupe de mercenaires russes est à nouveau épinglé pour ses violations des droits humains en Centrafrique, au Soudan et au Mali.

L’Union européenne a annoncé samedi de nouvelles sanctions contre le groupe russe Wagner pour ses «violations des droits humains» en Centrafrique, au Soudan et au Mali. Onze personnes – neuf en Afrique et deux en Ukraine – et sept entités liées au groupe ont été ajoutées à la liste du bloc européen imposant des gels d’avoirs et des interdictions de voyager.

Déjà fin 2021, le groupe Wagner lui-même, qui combat activement avec l’armée russe en Ukraine, avait été sanctionné par l’Union européenne en 2021 pour ses «actions de déstabilisation» menées en Ukraine et dans plusieurs pays d’Afrique. Les sanctions consistaient en une interdiction de visas pour les personnes et le gel des avoirs dans l’UE.

«Menace pour les populations»

Ces nouvelles sanctions ont été décidées «au vu de la dimension internationale et de la gravité des activités du groupe, ainsi que de son impact déstabilisateur sur les pays où il est actif», a écrit le Conseil européen dans un communiqué. «Les activités du groupe Wagner sont une menace pour les populations des pays où ils opèrent et pour l’Union européenne», a déclaré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrel.

Le Conseil européen a précisé que huit membres de Wagner et les sept entités visées par ces nouvelles sanctions relevaient du régime mondial de sanctions en matière de droits humains de l’UE pour les activités du groupe en Centrafrique et au Soudan.

Un neuvième membre de Wagner a quant à lui été frappé par un régime de sanctions de l’UE qui s’applique spécifiquement au Mali. Il s’agit du chef des forces de Wagner dans ce pays où des combattants du groupe «ont été impliqués dans des actes de violence et de multiples violations des droits de l’homme, y compris des exécutions extrajudiciaires».

Minerais et diamants

Plusieurs personnes mises sous sanctions par l’UE en Centrafrique sont des membres de premier plan de Wagner, dont «le conseiller à la sécurité» du président Faustin Archange Touadera et le porte-parole du groupe dans le pays. Wagner s’est implanté en Centrafrique à l’invitation du président pour réprimer une rébellion.

Des sociétés aurifères et diamantaires liées à Wagner en Centrafrique et au Soudan sont aussi visées par les sanctions européennes. Une station de radio centrafricaine, Lengo Sengo, est également sous le coup d’une procédure «pour s’être livrée à des opérations d’influence en ligne au nom de la Russie et du groupe Wagner dans le but de manipuler l’opinion publique».

(source: lefigaro.fr)

 

Conseil de sécurité : Berlin et Paris pour un siège permanent de l’Afrique

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La ministre allemande des affaires étrangères soutient l’idée de « deux sièges permanents au Conseil de sécurité » pour l’Afrique.


Les cheffes de la diplomatie française et allemande étaient jeudi en visite à Addis Abeba pour soutenir le processus de paix au Tigré, plus de deux mois après l’accord qui a mis fin au conflit dans cette région du nord de l’Éthiopie. Les deux ministres ont jugé « positif » le bilan depuis que la fin des hostilités.

 

Afrique, 1960 : quatre visages de l’indépendance

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Il y a soixante ans, la plupart des colonies françaises d’Afrique subsaharienne accédaient à la souveraineté internationale. Entre le 1er janvier et le 31 décembre 1960, 17 pays, dont 14 sous administration française, acquièrent leur indépendance. Léopold Sédar Senghor désigne 1960 comme « l’année magique » et d’autres saluent une décolonisation pacifique.

D’autres, par contre, dénoncent de nos jours une « décolonisation inachevée » sous multiples formes.


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L’île Maurice récupère l’Archipel des Chagos par jugement de la Cour Internationale de Justice (CIJ)

 

Les Etats-Unis envisagent de se retirer militairement d’Afrique de l’Ouest

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Selon le « New York Times », le Pentagone réfléchit à réorienter ses forces vers de nouvelles priorités : Chine et Russie. Une telle décision ne devrait pas intervenir avant janvier.

Image: Deutsch Welle

Les Etats-Unis envisagent de réduire considérablement leur présence militaire en Afrique de l’Ouest, voire même d’y retirer complètement leurs troupes engagées dans la lutte antiterroriste, rapporte mardi le New York Times, citant des responsables américains.

Selon le quotidien new-yorkais, la question est pour l’heure discutée en interne au ministère de la défense, dans le cadre d’un redéploiement général des troupes américaines, et aucune décision ne sera prise avant janvier. Interrogé par l’Agence France-presse sur ces informations, le Pentagone n’a pas immédiatement donné suite.

Le ministre de la défense, Mark Esper, veut revoir le dispositif américain à travers le monde en se désengageant de ses missions de contre-terrorisme pour mieux se focaliser sur ses deux priorités, la Chine et la Russie.

Entre 6 000 et 7 000 soldats présents

La première étape de cette réduction des opérations extérieures concernerait l’Afrique, où les Etats-Unis comptent entre 6 000 et 7 000 soldats dans l’ouest du continent mais aussi à l’est, notamment en Somalie.

Un retrait américain d’Afrique de l’Ouest constituerait un coup dur pour les forces françaises qui combattent des groupes djihadistes au Mali, au Niger et au Burkina Faso, relève le New York Times. Le soutien de Washington à ces opérations, en matière notamment de renseignement et de logistique, coûte environ 45 millions de dollars au Pentagone chaque année, ajoute le New York Times.

Les Français et les pays du Sahel font face actuellement à une flambée des violences djihadistes qui s’est traduite par la mort de 71 soldats nigériens lors de l’attaque du camp d’Inates, le 10 décembre. Quelques jours plus tôt, 13 soldats français avaient trouvé la mort dans un accident d’hélicoptères au Mali, dans une zone de combats.

(source: Le Monde)

Qu’est-ce que la TICAD ?

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La TICAD est l’acronyme de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Tokyo International Conference on African Development). Ella a été inaugurée en 1993 afin de promouvoir un dialogue politique de haut niveau entre les dirigeants africains et leurs partenaires dans le domaine du développement. Les réunions sont organisées sous la houlette du Japon et co-organisées par les Nations Unies, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), la Banque mondiale et la Commission de l’Union africaine (CUA).

Avec la TICAD, le Japon occupe une place centrale dans la promotion d’un dialogue international pour le développement de l’Afrique. Les approches innovantes de la TICAD incluent : les concepts d’appropriation africaine et de partenariat international, la promotion de la participation des organisations internationales, des pays donateurs, du secteur privé et des organisations de la société civile, et enfin la mise en place de mécanismes de suivi pour mesurer l’avancement des programmes et des projets.

Les TICAD ont eu lieu au Japon, tous les cinq ans jusqu’en 2013. Depuis lors, ce sommet est organisé tous les trois ans, à tour de rôle en Afrique et au Japon. Il est à noter que la TICAD VI s’est tenue à Nairobi, au Kenya, en 2016, marquant la première édition de la TICAD sur le sol africain. Cette initiative répond à la volonté grandissante de l’Afrique de prendre en main son programme de développement. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe, accompagné de 77 figures importantes du monde des affaires et de la communauté universitaires, a démontré les engagements fermes pris par les secteurs public et privé du Japon.