ASEAN

Le Timor oriental rejoint l’Asean, devenant son onzième membre

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L’adhésion du pays à l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est pourrait accélérer son intégration régionale, mais il doit encore relever d’importants défis économiques et sociaux.

Le premier ministre malaisien, Anwar Ibrahim, le premier ministre timorais, Kay Rala Xanana Gusmao, et le premier ministre chinois, Li Qiang, lors de la cérémonie de signature de la déclaration sur l’adhésion de la République démocratique du Timor oriental à l’Asean, au 47ᵉ sommet de l’Asean et des sommets connexes, à Kuala Lumpur (Malaisie), le 26 octobre 2025. CHALINEE THIRASUPA/REUTERS

Le Timor oriental, ex-colonie portugaise indépendante depuis 2022 après vingt-quatre ans d’occupation indonésienne, a rejoint officiellement, dimanche 26 octobre, l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean), la principale organisation régionale.

Situé entre l’Australie et l’Indonésie, le pays insulaire en devient ainsi le onzième membre. C’est le plus jeune Etat de la région.

« Ce nouveau départ ouvre de vastes perspectives dans le commerce, l’investissement, l’éducation et l’économie numérique, s’est félicité Xanana Gusmao, le premier ministre du Timor oriental, lors d’un sommet de l’Asean dans la capitale malaisienne Kuala Lumpur. « C’est le début d’un nouveau chapitre porteur d’inspiration. »

Le président du Timor oriental, José Ramos-Horta, militait depuis longtemps en faveur d’une adhésion à l’Asean.

Pays où plus de 40 % des 1,4 million d’habitants vivent en dessous du seuil de pauvreté, selon la Banque mondiale, il présente des niveaux élevés d’inégalités, de malnutrition et de chômage. Il reste fortement dépendant de sa production d’hydrocarbures. Le Timor oriental est également confronté à des défis en matière d’infrastructures.

Une organisation régionale en mutation

En septembre, des milliers de manifestants avaient protesté dans la capitale, Dili, contre un projet visant à acheter des véhicules Toyota 4×4 Prado à chacun des 65 députés du pays. Les protestations s’étaient élargies pour inclure les avantages accordés aux députés, ex-présidents et ministres, notamment la retraite à vie.

Après ces manifestations, le Parlement avait adopté à l’unanimité une résolution annulant l’achat des véhicules et a également cédé face à la pression publique sur la question des pensions de retraite.

L’Asean a été créée en 1967 autour de cinq membres (Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour et Thaïlande) et s’est progressivement élargie à d’autres pays.

Cet élargissement a aussi entraîné des difficultés, car l’organisation regroupe des nations aux systèmes politiques (monarchies, démocraties et Etats dirigés par des partis communistes) et niveaux de développement différents.

(source: Le Monde avec AFP)

Taïwan : la Chine annonce la prolongation de ses exercices militaires autour de l’île, en dépit des critiques internationales

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Les manœuvres militaires lancées après la visite de Nancy Pelosi, les plus grandes jamais effectuées autour de Taïwan, devaient prendre fin dimanche. L’armée chinoise n’a pas précisé où se déroulaient les nouveaux exercices, ni s’ils étaient « à tir réel ».

Un homme lit un article de journal concernant les manœuvres militaires autour de Taïwan, à Pékin, le 8 août 2022. NOEL CELIS / AFP

Les manœuvres devaient s’achever dimanche, mais l’armée chinoise a annoncé lundi 8 août, qu’elle poursuivait ses exercices militaires près de Taïwan. « L’Armée populaire de libération (…) continue de mener des exercices pratiques interarmées dans l’espace maritime et aérien autour de Taïwan, en se concentrant sur des opérations conjointes anti-sous-marins et d’assaut en mer », a précisé le commandement du théâtre d’opération est. Il n’a pas précisé dans quelles zones se déroulent ces manœuvres, ni si elles sont « à tir réel ».

La Chine avait fait savoir qu’elle comptait effectuer de nouveaux exercices « à tir réel » jusqu’au 15 août dans la mer Jaune, qui sépare la Chine de la péninsule Coréenne.

L’armée chinoise proche du littoral taïwanais

Pékin a lancé les plus grandes manœuvres jamais effectuées autour de l’île après la visite à Taipei de la présidente de la Chambre des représentants des Etats-Unis, Nancy Pelosi, jeudi. L’armée chinoise a envoyé avions de chasse, navires de guerre, drones et missiles balistiques dans ce que les analystes considèrent comme une simulation de blocus et d’invasion de l’île.

Le ministère de la défense taïwanais a dénombré dimanche soixante-six avions et quatorze navires opérant dans le détroit qui sépare la Chine continentale de Taïwan, dont vingt-deux ont traversé la ligne médiane qui coupe en deux cet espace maritime.

Pour prouver à quel point elle s’était approchée des côtes taïwanaises, l’armée chinoise a diffusé ce week-end une photo prise selon elle à partir d’un de ses navires de guerre, où l’on voit un bâtiment de la marine taïwanaise à quelques centaines de mètres seulement. Ce cliché pourrait être le plus proche du littoral taïwanais jamais pris par les forces de Chine continentale. La Chine a aussi envoyé un drone survoler l’île taïwanaise de Kinmen, située à une dizaine de kilomètres de la ville chinoise de Xiamen, obligeant l’armée taïwanaise à tirer des fusées éclairantes, selon les autorités locales.

Le ministère des transports taïwanais avait signalé dimanche midi le retour à la normale de six des sept « zones temporaires de danger » que la Chine avait demandé aux compagnies aériennes d’éviter. « Les vols et les navigations concernés peuvent reprendre progressivement », avait-il précisé.

« Disproportion totale » selon les Etats-Unis
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Autour de Taïwan, la Chine entame ses manœuvres militaires, des missiles tirés

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Des manœuvres militaires autour de l’île qui ont immédiatement été condamnés de manière (presque) unanime sur la scène internationale.

HECTOR RETAMAL / AFP Des hélicoptères militaires chinois survolent l’île de Pingtan, l’un des points les plus proches de la Chine continentale depuis Taïwan, dans la province du Fujian, le 4 août 2022.

INTERNATIONAL – Moins de 24 heures après le départ de Nancy Pelosi de Taïwan, la Chine a mis ses menaces à exécution autour de l’île qu’elle revendique. Comme annoncé par la télévision publique chinoise (CCTV), ce jeudi 4 août, les exercices militaires promis par Pékin ont débuté avec de « multiples » tirs de missiles balistiques.

Une démarche belliqueuse qui cherche à simuler un blocus de Taïwan et qui a été globalement condamnée, notamment par l’Union européenne lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Asean.

De menaçantes manœuvres militaires à l’œuvre jusqu’à dimanche midi

« Les exercices commencent », a indiqué CCTV dans un message posté sur le réseau social Weibo, alors que les premiers tirs de missiles balistiques en direction du détroit de Taïwan ont été observés par des journalistes de l’AFP sur place. Les reporters ont vu plusieurs projectiles tirés à proximité d’installations militaires s’envoler dans le ciel vers la mer, suivis de panaches de fumée blanche depuis Pingtan, une île chinoise située près d’une des zones.

« Le ministère de la Défense nationale a déclaré que le Parti communiste chinois avait tiré de multiples missiles balistiques Dongfeng dans les eaux environnantes du nord-est et du sud-ouest de Taïwan à partir de 13H56 environ (05H56) », a déclaré le ministère de la Défense dans un bref communiqué. Des « actions irrationnelles qui minent la paix régionale », a-t-il ajouté.

L’armée taïwanaise n’a pas confirmé l’endroit précis où les missiles ont atterri ni s’ils ont survolé l’île. Quant à l’Armée populaire de libération de la république de Chine, elle a également confirmé ses tirs de missiles, décrivant « un assaut de puissance de feu de missiles conventionnels multirégionaux et multi-modèles sur des eaux prédéterminées au large de la partie orientale de l’île de Taïwan ».

« Tous les missiles ont atteint la cible avec précision, testant ainsi la précision des frappes », a ajouté le colonel Shi.

Ces exercices ont lieu dans toute une série de zones encerclant Taïwan, parfois à seulement 20 kilomètres des côtes taïwanaises. Une réponse jugée « nécessaire et légitime » par la Chine après le passage de la démocrate américaine, alors même que cette dernière n’est pas restée plus d’une journée sur place.

Pékin a ainsi lancé à partir de ce jeudi midi (04 h 00 GMT) de vastes manœuvres militaires dans six zones autour de Taïwan, au niveau de routes commerciales très fréquentées. L’armada militaire déployée par la Chine pour ses exercices doit rester en place jusqu’à dimanche midi (4 h 00 GMT), a précisé CCTV dans ce même message sur les réseaux sociaux.

LAURENCE CHU / AFP
Carte de Taiwan et des eaux environnantes, localisant les zones des exercices militaires chinois prévus entre le 4 et le 7 août

« Pendant cette période, les navires et aéronefs concernés ne doivent pas pénétrer dans les eaux et les espaces aériens concernés ». À Pingtan, des hélicoptères militaires ont survolé le ciel en direction du détroit de Taïwan, ont constaté des journalistes de l’AFP.

« Si les forces taïwanaises viennent volontairement au contact de (l’armée chinoise) et viennent à tirer accidentellement un coup de feu, (l’armée chinoise) répliquera avec vigueur et ce sera à la partie taïwanaise d’en assumer toutes les conséquences », a indiqué à l’AFP une source militaire anonyme au sein de l’armée chinoise.

  • Taïwan ne veut pas la guerre mais s’y « prépare »

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RCEP: Signature du plus grand accord de libre-échange au monde

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Les dirigeants de 15 pays de la région Asie-Pacifique viennent de signer le plus grand accord de libre-échange au monde – le Partenariat économique global régional, ou RCEP (Regional Comprehensive Economic Partnership). Il implique la Chine, la Corée du Sud, le Japon, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les dix pays membres de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est, ou ASEAN.

L’accord concerne environ un tiers de la population et du PIB mondiaux. Une cérémonie de signature a eu lieu plus tôt dans la journée, lors d’un sommet des dirigeants de l’ASEAN. Les dirigeants ont déclaré que le RCEP jouerait un rôle important dans le renforcement de la résilience de la région, et ce, de manière inclusive et durable.

Les négociations du RCEP connaissent une avancée majeure (PM chinois)

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Les négociations sur le Partenariat économique régional global (RCEP) ont fait un grand pas en avant, selon les participants au 22e sommet des dirigeants ASEAN-Chine-Japon-Corée du Sud (10+3), qui s’est tenu lundi dans la capitale thaïlandaise, Bangkok.

A cette occasion, le Premier ministre chinois Li Keqiang a noté que 15 Etats parties au futur RCEP avaient achevé toutes les négociations sur le texte du RCEP et pratiquement toutes les négociations sur l’accès aux marchés.

C’est une avancée majeure dans la construction d’une zone de libre-échange en Asie de l’Est, qui compte la plus grande population au monde, des membres très divers et le plus fort potentiel de développement, a-t-il noté.

Cette dernière percée en date, a ajouté M. Li, va certainement favoriser le processus d’intégration économique régionale, préserver le libre-échange et renforcer la confiance sur les marchés.

« Sur cette base, nous sommes disposés à accélérer les négociations sur la zone de libre-échange Chine-Japon-Corée du Sud et à nous rapprocher de l’objectif de la création d’une Communauté économique de l’Asie de l’Est », a indiqué le Premier ministre chinois.

Les dirigeants présents à Bangkok ont salué cette avancée majeure dans les négociations du RCEP et se sont engagés à conclure un accord en 2020 afin de favoriser la libéralisation et la facilitation du commerce et des investissements dans la région.

Initié en 2012 par l’Association des nations d’Asie du Sud-Est, le RCEP est un projet d’accord de libre-échange régional aujourd’hui négocié entre les dix Etats membres de l’ASEAN et ses six partenaires, à savoir la Chine, le Japon, la Corée du Sud, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Inde.

(Xinhua)


India opts to stay out of the Chinese led RCEP

Despite India concerns, Thailand Prime Minister Prayuth Chan-o-cha announced on Monday that the 10-member ASEAN bloc – Myanmar Brunei, Cambodia, Philippines, Indonesia, Laos, Malaysia, Singapore, Thailand and Vietnam – was ready to sign the deal.

India on Monday decided to stay out of the Regional Comprehensive Economic Partnership (RCEP), saying that the proposed mega trade deal did not fully reflect « the basic spirit and the agreed guiding principles of the agreement. »

Prime Minister of India, Narendra Modi

Indian Prime Minister Narendra Modi said: « The RCEP does not address satisfactorily India’s outstanding issues and concerns. In such as a situation, it is not possible for India to join the RCEP Agreement. Standing for greater regional integration, India has been pro-actively and constructively engaged in the RCEP negotiations since its inception. But during the last seven years, many things, including the global economic and trade scenarios, have changed. »

Talking about the Indian farmers’ concern over India signing the world’s largest trade pact, Modi stated that when he looked at the RCEP agreement with respect to the interests of all Indians, he did not get a positive answer.

« Our farmers and traders have stakes in such decisions. Equally important are the workers and consumers. When I measure the RCEP agreement with respect to the interests of all Indians, I do not get a positive answer. Therefore, my conscience does not permit me to join the RCEP, » the Prime Minister added.

New Delhi (Sputnik)