Cardinal Parolin

Le cardinal Parolin prône une réforme des organisations internationales

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Le cardinal Pietro Parolin le jeudi 27 mars. (ANSA)
Lors d’un événement organisé près de Rome le jeudi 27 mars, le cardinal Secrétaire d’État du Saint-Siège a cité les nombreuses guerres qui ensanglantent le monde, espérant que la paix puisse arriver par l’engagement actif des États. Considérant l’inadaptation des organismes internationaux au monde actuel, il a envisagé une réforme des organismes internationaux pour permettre le dialogue entre les États dans les nouvelles réalités du monde.

Vatican News

Des solutions «sans recours aux armes». C’est le souhait renouvelé par le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État du Saint-Siège lors de la troisième journée de la Chaire d’hospitalité, une conférence organisée à la Fraterna Domus de Sacrofano, près de Rome, et qui vise à promouvoir la culture de la solidarité et l’art de la rencontre et du dialogue.

Il a d’abord souhaité un prompt rétablissement au Pape François, avant de souligner que François «est bien connecté avec toute l’Église et avec tous les fidèles», aujourd’hui tout comme il y a cinq ans, lors de la prière sur la place Saint-Pierre en pleine pandémie de coronavirus, le 27 mars 2020.

«Désarmer les mots»

À propos de la situation internationale, le cardinal Parolin a repris les paroles de François qui demandait à «désarmer les mots». «Désarmer les mots pour éviter qu’ils ne deviennent ensuite des conflits et qu’ils ne se transforment en guerre», a précisé le Secrétaire d’État. «Cela vaut pour tout le monde. Et surtout aujourd’hui, alors que la situation est si tendue dans tous les domaines, il est bon d’utiliser peu de mots, de se taire autant que possible et, si l’on utilise des mots, que ce soient des mots sages, des mots qui peuvent aider à dialoguer, à se rencontrer et non à se diviser».

Une maxime qu’il a appliqué à l’Ukraine et la Russie dont les discussions pour un cessez-le-feu sont en cours. «Je pense que l’important est de négocier sans conditions préalables afin de trouver un point d’accord et d’arriver à une trêve, d’abord, et ensuite à de vraies négociations afin d’arriver à cette paix juste et durable que nous espérons tous et que, je pense, les parties elles-mêmes veulent atteindre», a-t-il assuré.

Concernant le conflit dans la bande de Gaza, le cardinal espère qu’une solution sera trouvée sans recourir aux armes. «Je crois, a-t-il remarqué, qu’il doit y avoir un grand sens de la retenue de part et d’autre, peut-être un sens qui n’a pas été exercé par le Hamas et les Israéliens».

L’escalade de la violence dans le monde Lire la suite »

Pope Francis meets with Vatican leaders at hospital

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Pope Francis met with Cardinal Pietro Parolin, the Vatican’s secretary of state, and Archbishop Edgar Peña Parra at the Gemelli hospital in Rome where he has been since Feb. 14. 

Le Pape appelle les banques à l’effacement des dettes

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Le Pape lors de l’audience avec les représentants d’instituts bancaires (VATICAN MEDIA Divisione Foto)

Le Pape lance un appel aux banques à effacer les dettes. François a rencontré ce lundi matin au Vatican les délégations de plusieurs instituts bancaires italiens, soulignant leur responsabilité envers la justice sociale. Ils sont nécessaires pour un développement humain intégral, à condition que la finance ne cède pas à la tentation du profit à tout prix.

Xavier Sartre – Cité du Vatican

«Les instituts bancaires ont de grandes responsabilités pour encourager les logiques inclusives et pour soutenir une économie de paix. Le Jubilé à nos portes nous rappelle la nécessité d’effacer les dettes. C’est la condition pour générer de l’espérance et un futur pour la vie de nombreuses personnes». Le Pape François a été très clair en s’adressant ce lundi matin aux représentants de plusieurs banques italiennes, invités à «semer de la confiance». Il s’agit aussi d’une question de «justice sociale» a poursuivi le Saint-Père, incitant à «éduquer la conscience» pour que le poids des jours soit équitablement réparti sur les épaules de chacun comme l’écrivait le père Mazzolari, prêtre italien du XXe siècle, connu pour son engagement social envers les plus déshérités.

Dans son adresse, l’évêque de Rome a dressé le portrait d’un système bancaire et financier capable «d’inclure et de favoriser la durabilité» sans lequel il n’y a pas de développement humain intégral. Les retombées «concrètes» de l’économie et de la finance sur les territoires, les communautés civiles et religieuses, sur les familles sont «une bénédiction pour tout le monde» a-t-il affirmé, comparant la finance au système sanguin de l’économie. «La finance saine ne dégénère pas en comportements usuriers, en pure spéculation et en investissements qui abîment l’environnement et favorisent les guerres».

Le risque d’une finance non civilisée

Cet idéal est cependant battu en brèche dans notre monde globalisé dans lequel «la finance n’a plus un visage et s’est distanciée des gens. Quand l’unique critère est le profit, il n’y a que des conséquences négatives pour l’économie réelle.» Preuve en est, selon le Pape, les multinationales qui délocalisent, «la finance qui risque de se servir de critères usuriers quand elle favorise qui présente déjà des garanties et exclut qui est en difficulté». Autre risque, a estimé François, «la distance des territoires», qui poussent les gens à se sentir «abandonnés et instrumentalisés».

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Détournement d’aumône au Vatican: la promesse d’un procès retentissant

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Dix responsables seront jugés par le tribunal du Saint-Siège dès le 27 juillet au sujet du rôle supposé qu’ils auraient joué dans une affaire d’investissements douteux.

Le pape François a déjà engagé des réformes pour assainir la situation. | Isabella Bonotto / AFP

Samedi 3 juillet, la salle de presse du Saint-Siège signalait l’inculpation de dix personnes et quatre sociétés pour des faits graves: «extorsion», «corruption», «escroquerie», «blanchiment d’argent», «détournement de dons», «abus de pouvoir».

Fait sans précédent, l’acte d’accusation de près de 500 pages, couronnant deux ans d’enquête, cite des personnalités proches du pape François ou qui furent ses plus proches collaborateurs, dont le cardinal Angelo Becciu, déchu des droits et devoirs liés au cardinalat en septembre 2020. La première audience de ce procès se tiendra le 27 juillet prochain.

Le denier de Saint-Pierre investi dans l’immobilier

Tout commence en 2013, quelques semaines après l’élection du pape argentin. La secrétairerie d’État (administration similaire à celle du Premier ministre français) décide l’investissement de 200 millions de dollars (168,9 millions d’euros) dans Athena Capital Global Opportunities, un fonds régi par un intermédiaire italien, Raffaele Mincione.

Cet argent provient du denier de Saint-Pierre, organisme qui gère les dons remis au pape pour ses œuvres en faveur des pauvres. Il est convenu de placer 100 millions dans un immeuble détenu jadis par Harrod’s à Chelsea, quartier chic de Londres, et de répartir les 100 millions restants dans divers placements. La secrétairerie d’État est alors dirigée par le cardinal Parolin et son substitut aux affaires générales (équivalent du ministre de l’Intérieur), Angelo Becciu, un diplomate de carrière, en poste depuis 2011.

Le cardinal déchu Angelo Becciu, qui clame son innocence, est au cœur des accusations visant le Vatican. | Andreas Solaro / AFP

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Cardinal Parolin: la priorité n’est pas l’économie mais la personne

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Dans une interview au site http://www.ripartelitalia.it, le cardinal Secrétaire d’État revient sur la nécessité de lutter contre l’indifférence, la solitude et l’inimitié dans la réponse à donner à la crise économique et sociale engendrée par la pandémie.
Le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État du Saint-Siège.

L’Osservatore Romano

«La pandémie nous enseigne de façon dramatique que personne ne peut y arriver seul : une réponse partagée et coordonnée est nécessaire pour faire face au virus. Il en va de même pour guérir les maux de l’indifférence, de la solitude et de l’inimitié». Tels sont les propos du cardinal Secrétaire d’État Pietro Parolin dans une interview de Carlo Di Cicco publiée jeudi 27 août sur le site www.ripartelitalia.it, un think-tank créé pour encourager la reprise en Italie après la récession brutale liée à la pandémie de coronavirus.

«La priorité n’est pas l’économie en tant que telle, mais l’être humain, explique d’emblée le cardinal. Le Covid-19 n’a pas seulement provoqué une crise sanitaire mais a touché de nombreux aspects de la vie humaine : la famille, la politique, le travail, les affaires, le commerce, le tourisme, etc…« » La nature expansive et interconnectée de la pandémie nous rappelle constamment l’observation du Pape François selon laquelle «tout est connecté».

Veiller à l’intégrité de la personne

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