Crimée
Zelensky violemment attaqué par Trump pour sa position ferme sur la Crimée
Volodymyr Zelensky a réaffirmé mardi que l’Ukraine ne reconnaîtra par la souveraineté de la Russie sur la Crimée, annexée depuis 2014.

INTERNATIONAL – L’accalmie aura été de courte durée entre les deux hommes. Donald Trump s’en est de nouveau pris au président ukrainien Volodymyr Zelensky ce mercredi 23 avril. Dans un message publié sur sa plateforme Truth social, il l’accuse de mettre en péril l’accord de paix avec la Russie en tenant des propos « incendiaires » sur la Crimée.
Alors que des missiles russes ont frappé Kiev faisant au moins deux morts et 54 blessés dans la nuit de mercredi à jeudi, le locataire du Bureau ovale a aussi dit penser avoir un « accord avec la Russie » et attendre le feu vert de Zelensky.
Volodymyr Zelensky « peut avoir la paix ou il peut se battre encore trois ans avant de perdre tout le pays », a affirmé Donald Trump, pour qui « nous sommes très proches d’un accord ». « Mais cet homme qui n’a pas les cartes en main doit maintenant conclure », a-t-il poursuivi, alors que se tiennent en ce moment des discussions à Londres entre responsables américains, ukrainiens et européens.
« C’est notre territoire »
Selon le Washington Post, les États-Unis proposent de reconnaître la Crimée comme territoire russe, revendication majeure de Vladimir Poutine, dans le cadre d’un accord de paix.
La mobilisation des Tatars pour la libération de l’Ukraine
La nomination d’un Tatar de Crimée au ministère de la défense illustre le rôle éminent que joue cette minorité musulmane dans la mobilisation patriotique de l’Ukraine.

Le 6 septembre, le Parlement ukrainien a approuvé, par 338 voix contre 21, la nomination de Rustem Umerov comme ministre de la défense. Le fait qu’il soit le seul musulman à un tel poste sur le continent européen, désigné de surcroît par un président d’origine juive, illustre une fois encore le caractère profondément moderne du nationalisme ukrainien, qui transcende les appartenances communautaires.
La promotion d’un Tatar à de telles responsabilités éclaire également le rôle majeur que joue cette minorité dans la résistance de l’Ukraine à l’agression russe et dans sa mobilisation pour la libération de tous les territoires occupés, y compris la Crimée, annexée par le Kremlin en 2014. Comme le répète volontiers Volodymyr Zelensky, « tout a commencé en Crimée et tout finira en Crimée ».
Une très longue histoire
Catherine II conquiert, en 1774, la Crimée, dont le khan, soit le souverain, régnait sur la population tatare depuis la cité montagnarde de Bakhtchyssaraï. Les Tatars de Crimée jouissent, au sein de l’empire ottoman, d’une forme d’autonomie que la Russie, malgré ses engagements, abolit, en absorbant le khanat dès 1783 sous le nom de province de Tauride. Saint-Pétersbourg a beau encourager la colonisation russe, la population de Crimée reste encore aux quatre cinquièmes tatare en 1850.
Il faut la guerre de Crimée de 1853-1856, durant laquelle la France et la Grande-Bretagne s’engagent aux côtés des Ottomans, pour que la Russie, vaincue, se venge contre les Tatars, jugés – déjà – complices des Occidentaux. Le volontarisme colonisateur fait chuter à un tiers, en 1897, la proportion de Tatars dans la population de Crimée. L’effondrement de l’empire russe entraîne, en 1917, la proclamation d’une République populaire de Crimée par le qurultay (le parlement tatar), avec pour capitale Bakhtchyssaraï.
La Crimée comme l’Ukraine finissent par céder face à Lénine et à l’expansionnisme bolchevique. Mais c’est Staline qui porte le coup le plus terrible aux Tatars de Crimée en les accusant de collaboration avec les nazis et en décrétant, en 1944, leur déportation collective vers l’Asie centrale. La tragédie de ce sürgünlik (« exil »), dans lequel un quart à la moitié de la population tatare trouve la mort, hante jusqu’à aujourd’hui les survivants et leurs descendants. Et c’est dans une Crimée désormais rattachée à l’Ukraine soviétique que Gorbatchev autorise, à partir de 1989, le retour d’au moins deux cent cinquante mille Tatars exilés.
Non seulement les Tatars reconstituent leur Parlement sous la présidence de Moustafa Djemilev, mais ils pèsent, en 1991, dans le vote à 54 % de la Crimée en faveur de l’adhésion à l’Ukraine indépendante. Après l’invasion russe de 2014, les Tatars de Crimée se distinguent en boycottant massivement le référendum organisé par l’occupant pour justifier son annexion. Cet engagement patriotique vaut depuis lors aux Tatars de payer un lourd tribut à la résistance
(…suite dans lemonde.fr)
L’Ukraine et la Russie plaident leur cause dans l’annexion de la Crimée à la Cour internationale de justice de La Haye
En 2017, Kiev avait porté plainte contre Moscou pour violation de deux conventions internationales sur le terrorisme et sur les discriminations raciales.

Ukraine et Russie côte à côte face à seize juges de la Cour internationale de justice (CIJ) dans l’enceinte du palais de la Paix, à La Haye : la scène paraît irréelle. Et pourtant, les 6 et 8 juin, Kiev et Moscou se sont retrouvés pour plaider leur cause devant cette instance des Nations unies (ONU), chargée de régler les différends entre Etats.
En 2017, Kiev avait porté plainte contre Moscou, l’accusant de violer les conventions internationales sur la répression du financement du terrorisme et sur l’élimination de toutes les formes de discriminations raciales. Six ans plus tard, l’ambassadeur itinérant de l’Ukraine sur la justice internationale, Anton Korynevytch, s’est targué d’avoir eu « raison de sonner l’alarme et d’alerter le monde ». L’affaire dépasse l’objet des deux conventions internationales invoquées par Kiev. Elle « découle du refus de la Russie d’accepter nos choix. De vivre indépendamment des ordres de Moscou », a assené Anton Korynevytch.
Le début de la guerre actuelle remonte à 2014, a rappelé le diplomate, et à « l’occupation illégale » de la Crimée. Kiev accuse Moscou d’avoir conduit une « campagne d’éradication culturelle » contre les Tatars de Crimée et de vouloir aujourd’hui « russifier » les civils des territoires occupés. Elle l’accuse aussi d’avoir financé et soutenu le terrorisme des séparatistes prorusses de Donetsk et Louhansk. Bombes et lance-roquettes BM-21S « ne passent désormais plus discrètement la frontière, a expliqué le diplomate. Maintenant, la Russie fait ouvertement pleuvoir des milliers de missiles et de bombes sur les Ukrainiens. »
Le droit comme une arme
Puis il a invité les seize juges à se rappeler « ce qu’il s’est passé lorsque l’argent et les armes russes ont afflué dans le Donbass : le vol MH17 [vol commercial abattu en juillet 2014 au-dessus du Donbass, avec un missile fourni par la Russie aux séparatistes et faisant 298 victimes], Nova Kakhovka, Marioupol, Kramatorsk, Kharkiv ». L’Ukraine dénonce « une campagne d’intimidation et de terreur ». Dans la nuit qui a précédé l’intervention du diplomate, le 6 juin, le barrage de Kakhovka, dans la région de Kerson, a été détruit, faisant au moins six morts et des dégâts gigantesques. L’ambassadeur a dénoncé l’« acte d’un Etat terroriste ».
« Poutine a perdu tout espoir de conquérir la Crimée », estime le Général Vincent Desportes
Adrien Gindre recevait le Général Vincent Desportes, ancien directeur de l’Ecole de Guerre
Les 12 points de Kiev pour « dérussifier » la Crimée
Le plan en 12 points pour chasser Moscou : “Zelensky n’a pas d’autres choix, pour encourager l’effort de guerre de sa population, de galvaniser son peuple. Ce plan en fait partie.” Christine Ockrent
Crimée : Moscou accuse l’Ukraine d’avoir fait passer les drones qui ont attaqué sa flotte par le corridor destiné aux céréales

La Russie a annoncé ce samedi suspendre sa participation à l’accord assurant la poursuite des exportations de céréales ukrainiennes après une attaque de drones sur sa flotte en Crimée.
La Russie a déclaré dimanche avoir récupéré des débris des drones utilisés pour attaquer sa flotte la veille à Sébastopol en Crimée, assurant qu’ils avaient utilisé le corridor sécurisé dévolu au transport de céréales. «Les drones maritimes se déplaçaient dans la zone de sécurité du ‘corridor des céréales’», a déclaré le ministère russe de la Défense, ajoutant avoir «remonté» des débris de drones depuis la mer.
Certains de ces drones avaient «des modules de navigation fabriqués au Canada» et un drone pourrait avoir été lancé «depuis l’un des navires civils affrétés par Kiev ou ses maîtres occidentaux pour l’exportation de produits agricoles depuis les ports maritimes de l’Ukraine».
L’Ukraine dénonce un «fauxprétexte»
En réaction à cette attaque, qu’elle impute à l’Ukraine et à la Grande-Bretagne, la Russie a annoncé samedi suspendre sa participation à l’accord assurant la poursuite des exportations de céréales ukrainiennes, vitales pour l’approvisionnement alimentaire mondial. L’Ukraine a dénoncé un «fauxprétexte» et appelé à faire pression pour que la Russie «s’engage à nouveau à respecter ses obligations» pour cet accord conclu en juillet sous égide de l’ONU et de la Turquie, le seul entre Moscou et Kiev depuis le début du conflit.
Conséquence directe : les exportations de céréales depuis les ports ukrainiens sont à nouveau «impossibles» en raison du blocus russe, a déploré dimanche le ministre ukrainien de l’Infrastructure. Selon le ministre Oleksandre Koubrakov, un navire chargé de 40 tonnes de céréales aurait dû partir d’Ukraine dimanche pour l’Éthiopie, «mais à cause du blocus du couloir céréalier par la Russie, les exportations sont impossibles», a-t-il indiqué sur Twitter.
Malgré cela, les inspections des cargos chargés de céréales ukrainiennes vont se poursuivre «aujourd’hui et demain» à Istanbul, a annoncé dimanche le ministère turc de la Défense. «Il est prévu de poursuivre l’inspection des navires chargés de céréales qui patientent à Istanbul aujourd’hui et demain», a indiqué le ministère dans un communiqué.
Inquiétude à l’ONU et l’UE
Dimanche, l’UE a «exhorté la Russie à revenir sur sa décision», dans un tweet publié par le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. Cette décision «met en danger la principale voie d’exportation de céréales et engrais dont on a besoin pour répondre à la crise alimentaire mondiale provoquée par la guerre» en Ukraine, a-t-il insisté. Lire la suite »
Moscou suspend son projet de référendum sur l’annexion du Sud de l’Ukraine
Moscou suspend son projet de référendum sur l’annexion du Sud de l’Ukraine. Ce dernier devait avoir lieu le 11 septembre.
Russia suffered a great defeat in Kherson! Ukraine regained the zero-point!
Russie : le drone Orion effectue en Crimée un premier essai d’attaque aérienne sur cible
L’armée russe a effectué le premier engagement sur une cible aérienne par un drone Orion dans le ciel de Crimée. Armé de différents types de missiles guidés, ce drone peut atteindre des vitesses allant jusqu’à 200 km/h et voler jusqu’à 7 500 mètres.
Le ministère russe de la Défense a annoncé le 20 décembre que l’armée russe avait effectué le premier engagement sur une cible aérienne par un drone Orion dans le ciel de Crimée. Ce drone peut atteindre des vitesses allant jusqu’à 200 km/h, effectuer des missions de renseignement à une altitude allant jusqu’à 7 500 mètres, exécuter des missions d’attaque et demeurer dans le ciel jusqu’à 24 heures. Il est armé de différents types de missiles guidés.
(source; francais.rt.com)
La Russie autorisée à revenir à l’Assemblée du Conseil de l’Europe
Strasbourg, 24 juin 2019 (AFP) – L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a voté dans la nuit de lundi à mardi un texte rendant possible le retour de la Russie dans cette instance, ce qui devrait mettre un terme à cinq ans de crise institutionnelle avec Moscou.
Au terme de quatre heures de débat houleux, suivies de presque cinq heures de vote sur des amendements, 118 parlementaires des Etats membres du Conseil de l’Europe ont finalement accepté, au grand dam de l’Ukraine, que la Russie puisse dès mardi présenter une délégation.
Ce vote devrait permettre à la Russie de participer mercredi à l’élection du secrétaire général de l’organisation paneuropéenne de défense des droits de l’Homme. Quelque 62 parlementaires ont voté contre le texte et dix se sont abstenus. Lire la suite »