Guinée
Guinée: dissolution ou suspension de nombreux partis politiques
En Guinée, les autorités ont annoncé ce vendredi la dissolution d’une vingtaine de partis politiques parmi lesquels le parti de l’ancien président Alpha condé. Plusieurs autres ont aussi été suspendus. Une décision qui fait suite à une évaluation des partis politiques engagés par le pouvoir militaire. En octobre dernier, une cinquantaine avait déjà été suspendue.
L’opération vis à ramener le nombre de partis « autorisés » de 350 auparavant à une cinquantaine!
Afrique de l’Ouest : la Cedeao maintient la pression sur les putschistes
La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a maintenu vendredi la pression sur la junte au pouvoir au Mali, où les sanctions restent en place, et en Guinée et au Burkina Faso, menacés de nouvelles sanctions. Jusqu’à présent, les quatre coups d’État qu’a connus la région depuis 2020 ont appelé des réponses différentes de la part de la communauté internationale et, en première ligne, de la Cedeao, dont les trois pays sont membres. Le Mali, le Burkina Faso et la Guinée, pays en proie à des crises politiques, mais aussi sécuritaires pour les deux premiers, ont tous trois été le théâtre de coups d’État militaires depuis août 2020. Le Mali a même vécu deux putsch.
La Cedeao affiche sa fermeté
L’enjeu de ce sommet qui se tenait à Accra, au Ghana, était d’importance et l’organisation a ainsi décidé de maintenir les lourdes sanctions économiques infligées au Mali le 9 janvier 2022, lorsque la junte a affiché son intention de se maintenir plusieurs années à la tête du pays, annonçant qu’elle n’organiserait pas d’élections fin février comme prévu initialement.
La Cedeao « invite les autorités de transition (du Mali) à adhérer au calendrier de 12 à 16 mois de transition recommandé » pour la durée de la transition avant le retour des civils au pouvoir.
Par ailleurs, l’organisation ouest-africaine a décidé vendredi de sanctionner la Guinée si elle ne présentait pas de « calendrier acceptable pour la transition » avant fin avril 2022, et le Burkina Faso s’il ne libérait pas l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré d’ici au 31 mars 2022, selon le communiqué final de la réunion des chefs d’État de la Cedeao.
L’organisation précise qu’en cas de non-respect de ses demandes elle imposera des sanctions contre les membres du gouvernement et du Conseil national de transition (CNT). Les autorités de transition du Burkina écoperont elles aussi de « sanctions individuelles » si elles n’obtempèrent pas.
Guinée : la monogamie devient la règle mais suscite des critiques
La monogamie devient légalement le régime général du mariage dans ce pays majoritairement musulman. Mais la polygamie reste possible si la première épouse l’accepte expressément.

En seconde lecture, 71 des 73 députés présents ont voté en faveur d’une nouvelle version de l’article 281, qui affirme à présent que « le mariage est soumis au régime de la monogamie pour tous les citoyens guinéens ».
Toutefois, « le futur mari peut, au moment de la célébration du mariage, en présence de sa future épouse et avec l’accord explicite de celle-ci, déclarer qu’il opte pour la polygamie limitée à deux, trois ou quatre femmes au maximum », selon un texte qui fait écho à la situation au Sénégal voisin. A défaut, « le mariage est placé de manière irrévocable sous le régime de la monogamie ».
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Un ancien ministre de la communication, Alhoussein Makanéra Kaké, arguant qu’« il y a plus de femmes que d’hommes », a assuré à l’Agence France-Presse « préférer » voir sa fille « deuxième ou troisième épouse que de la voir vieillir sans homme ».