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Présidence de la Commission de l’Union africaine : Hery Rajaonarimampianina est-il engagé dans la course ?

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La course à la présidence de la Commission de l’Union africaine est ouverte. Pour cette fois, le continent s’est plié au principe de la Présidence tournante en confiant à l’Afrique de l’Est la responsabilité de présider sa destinée.

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Les chefs de l’Etat de l’organisation panafricaine seront donc appelés à choisir parmi les candidats avancés par l’Afrique de l’Est. Pour l’heure, deux potentiels candidats émergent du lot : Hery Rajaonarimampianina et le kenyan Raila Odinga.

Des indiscrétions dans le milieu diplomatique au niveau continental confient que l’ancien président de la République, Hery Rajaonarimampianina, est vivement sollicité par de hautes personnalités africaines et de la sphère diplomatique africaine. Ce choix résulte de son parcours en tant qu’ancien chef d’État ayant des expériences reconnues en matière de gouvernance et de développement économique et social. Ses expériences politiques font aussi sa réputation au même titre que ses rôles et initiatives pour l’Afrique. De ce fait, beaucoup de capitales africaines attendent et suivent avec intérêt que la candidature d’Hery Rajaonarimampianina soit actée par le gouvernement de Madagascar.

Silence

Depuis l’élection présidentielle malgache, en novembre dernier, qui a vu la victoire au premier tour d’Andry Rajoelina, Hery Rajaonarimampianina a préféré garder le silence. Et, même après la publication de plusieurs articles dans des journaux internationaux sur son éventuelle candidature à la présidence de la Commission de l’Union africaine, l’ancien président de la République reste toujours bouche cousue. Toutefois, nous avons réussi à joindre l’ancien chef de l’État et obtenir des réponses sur certaines questions autour de sa position dans la politique intérieure du pays, sa place dans le parti HVM et son éventuelle candidature à la présidence de la Commission de l’Union africaine.

Politique intérieure

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Raharaha Mbola Rajaonah: « fanenjehana hafahafa indray » hoy ny mpisolovavany Eric Rafidison

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Mbola Rajaonah : Poursuivi pour tentative d’évasion, selon son avocat

Mbola Rajaonah est emprisonné depuis 2019.

Une nouvelle affaire secoue le dossier judiciaire déjà chargé de l’opérateur économique Mbola Rajaonah. Cette fois-ci, selon son avocat, il est accusé de tentative d’évasion de la prison d’Imerintsiatosika en août 2022. Hier, le dossier a été présenté au parquet du tribunal d’Anosy, citant non seulement l’ancien grand manitou du régime HVM, mais également un chef d’établissement de la prison et des gardes pénitentiaires. Mbola Rajaonah est mis en détention préventive, dans ce nouveau dossier, en attendant son procès qui est prévu se tenir le 20 février prochain.

Selon les déclarations de l’avocat de Mbola Rajaonah, maître Eric Rafidison, les faits remontent à août 2022, date à laquelle cet opérateur économique aurait sollicité une sortie sous escorte pour des raisons familiales. La demande a été approuvée par le chef d’établissement de la prison d’Imerintsiatosika de l’époque, selon Eric Rafidison. Et Mbola Rajaonah a quitté la prison sous la surveillance de gardes pénitentiaires pour une période de trois jours, confirme-t-il. À son retour, toutes les procédures auraient été effectuées légalement, selon toujours l’avocat.

Ministre de la Justice

Cependant, les choses ont pris un tournant inattendu après la visite du ministre de la Justice de l’époque à la prison. L’avocat affirme que ce ministre a constaté l’absence de Mbola Rajaonah alors qu’il a bénéficié d’une sortie sous escorte autorisée. En réaction, selon l’avocat Eric Rafidison, le ministre aurait ordonné aux responsables de la prison de déposer une plainte pour tentative d’évasion. Mais la défense de Mbola Rajaonah persiste et signe que « la sortie de la prison en août 2022 s’est déroulée en toute légalité ».

Deux ans

Maître Eric Rafidison dénonce cette affaire comme une « manœuvre politique visant à prolonger l’emprisonnement » de son client. D’ailleurs, selon ce dernier, les condamnations prononcées par le pôle anti-corruption, entraînant une peine de cinq ans d’emprisonnement ferme, arrivent à expiration à la mi-février prochain. L’avocat soulève alors la question de la réapparition de cette affaire deux ans après les faits, s’interrogeant sur les motivations derrière cette résurgence juste avant l’expiration des condamnations de Mbola Rajaonah.

Cette nouvelle affaire s’ajoute à la saga judiciaire entourant l’ancien proche de Hery Rajaonarimampianina. Elle alimente les spéculations quant à son avenir judiciaire et suscite des interrogations dans le camp de Mbola Rajaonah sur les motivations politiques potentielles derrière ces développements.

(source: Rija R. – Midi M/kara)

Elections 2023 – Les états-majors politiques s’agitent

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L’arène politique connaît une légère effervescence depuis quelques semaines. Quelques écuries politiques commencent à se préparer en vue de la présidentielle.

Le député Siteny Randrianasoloniaiko (à droite) est un candidat potentiel à la présidentielle de 2023

Le début des échauffements. Au sein de l’arène politique, tous ont déjà en tête la prochaine joute électorale, particulièrement, l’élection présidentielle de 2023. À un peu plus de deux ans avant le jour J, des écuries et personnalités politiques investissent le terrain pour prendre un temps d’avance sur la concurrence.

Une des formations politiques les plus actives dans les rangs de l’opposition, le parti «Tiako i Madagasikara» (TIM), a démarré une campagne de redynamisation de sa base, depuis quelque temps. Jusqu’ici, tout indique que Marc Ravalomanana, ancien Chef d’État, et président national du parti, sera à nouveau le porte-étendard du TIM à la prochaine élection présidentielle.

Afin d’augmenter les chances de son favori pour reconquérir le pouvoir, le TIM mobilise donc ses troupes. Une opération de redynamisation que le parti d’opposition démarre dans les districts d’Antananarivo et ses environs. Le TIM mise aussi sur la plateforme d’opposition RMDM pour élargir son envergure politique. Mainte­nant que l’état d’urgence sanitaire est levé, le RMDM projette de reprendre ses tournées dans les régions.

Sauf changement, le RMDM tiendra un meeting à Antsirabe, samedi. Un ancien parti au pouvoir et maintenant dans l’opposition, le «Hery vaovao ho ani’i Madagasi­kara» (HVM), tente également de bousculer l’arène politique, depuis quelques semaines, afin d’y faire revenir un de ses cadors. Outre les réactions et opinions sur la gestion des affaires étatiques par les tenants du pouvoir, les Bleus ont, également, repris les tournées politiques il y a peu.

Au début du mois d’août, le HVM a effectué une tournée politique dans les régions Atsinanana et Analanjirofo. Tout comme le TIM, les Bleus, eux aussi, ratissent large en misant sur une plateforme politique, le Groupe Panorama.

Déterminant

Dernièrement, c’est le parti «Asa vita no ifampitsarana» (AVI), qui a repris du service. Cette formation présidée par Norbert Lala Ratsirahonana, ancien Chef d’Etat, réputé proche de Andry Rajoelina, président de la République, a organisé des réunions politiques à Antsirabe et Moron­dava, dimanche et lundi. Là aussi, il a été question de redynamiser les troupes, «de raviver la flamme», en vue des élections de 2023.

Le parti de l’ancien Chef d’État Ratsirahonana baptise son réveil, «Ainga Vao Ifotony». Un terme qui sonne comme une nouvelle définition du sigle AVI. Le parti AVI fait est membre de la coalition présidentielle. Comme l’a souligné le député Jean Jacques Rabenirina, vice-président de l’Assemblée nationale, et membre du bureau politique de l’AVI, face à la presse, à Morondava, sa formation politique n’a pas eu de représentant au sein de l’Exécutif.

À Antsirabe, Norbert Lala Ratsirahonana a déclaré, «nous estimons que l’année 2023 approche à grand pas. Plusieurs échéances électorales sont prévues. (…) Il est encore difficile de dire si nous allons présenter notre propre candidat ou, à nouveau soutenir celui d’une formation politique. Nous commençons juste à réunir notre base. C’est à elle d’en décider».

À Morondava, Jean Jacques Rabenirina a soutenu, «le parti estime qu’il y a des choses acceptables et que l’on ne peut pas accepter dans la gestion des affaires nationales. Ces observations se basent sur les idéaux de l’AVI comme le respect de la démocratie et des droits de l’homme, la décentralisation effective, le développement équilibré de toutes les régions et l’État de droit. Le parti pose la question, ce qui se passe, actuellement, correspond-il à ses principes?».

Le partage des sièges au sein du pouvoir pourrait être un paramètre décisif sur les choix politiques de l’AVI, notamment, pour la présidentielle de 2023. Plus largement, ce point pourrait être déterminant pour la cohésion de la coalition présidentielle en vue de la prochaine course pour le palais d’État d’Iavo­loha. Pour en revenir au parti AVI, quelques-unes de ses figures, ne lâchent plus d’une semelle le député Siteny Randrianasoloniaiko.

Le retour au pays en fanfare du député de Toliara, après son élection comme président de l’Union africaine de Judo (UAJ), et surtout son accueil triomphal dans «sa ville», en juillet, a marqué les esprits. Depuis, les bruits affirmant son intention de s’aligner à la ligne de départ de la présidentielle de 2023 se font insistants. Depuis, Siteny Randrianasolo­niaiko, s’est entouré de plusieurs personnalités politiques et académiques de différentes régions et horizons.

Surfant sur des événements sportifs et culturels, le président de l’UAJ et ses alliés enchaînent les tournées. Jusqu’ici, cependant, Siteny Randrianasoloniaiko et ses proches taisent ses éventuelles ambitions politiques. Du côté du camp présidentiel, par ailleurs, tous sont en ordre de bataille pour porter le président Andry Rajoelina vers un second mandat.

Après plus d’un an à combattre la Covid-19 et à éviter que le pays ne s’embourbe dans la crise sanitaire, le Chef de l’État et ses collaborateurs s’activent pour accélérer la concrétisation de ses Velirano. Le camp présidentiel en est conscient. Le moment venu, le président de la République sera jugé sur la base de la réalisation de ses engagements qui devront mener à l’émergence du pays et les résultats de ses efforts pour améliorer le bien-être des ménages.

 

(source: l’Express de M/car)