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Syrie, vers une nouvelle guerre ?

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Quatre mois après la chute de Bachar al-Assad, la terreur se répand dans les villes et villages de Syrie. Les actes de vengeance entre communautés se multiplient, faisant redouter le retour d’une guerre civile.

Assassinat de Samuel Paty : le parquet antiterroriste demande que 14 personnes soient jugées

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Le parquet a réclamé le renvoi devant le tribunal pour enfants pour cinq collégiens pour association de malfaiteurs.

ALAIN JOCARD / AFP Assassinat de Samuel Paty : le parquet antiterroriste demande que 14 personnes soient jugées

JUSTICE – Le parquet national antiterroriste (Pnat) demande que 14 personnes soient jugées après l’assassinat le 16 octobre 2020 de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie décapité par un islamiste radicalisé tué dans la foulée par la police, a appris l’AFP ce vendredi 7 avril, de source proche du dossier.

Le 16 octobre 2020, l’enseignant de 47 ans avait été poignardé puis décapité près de son collège à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) par Abdoullakh Anzorov, réfugié russe d’origine tchétchène. L’homme de 18 ans, radicalisé, lui reprochait d’avoir montré en classe des caricatures de Mahomet. Dans un message audio en russe, il avait revendiqué son geste en se félicitant d’avoir « vengé le prophète ».

Pour cet acte qui avait suscité un immense émoi en France et à l’étranger, le Pnat demande un procès aux assises et que soit retenue l’infraction la plus grave, complicité d’assassinat terroriste, seulement pour deux amis de l’assaillant.

Azim E. et Naïm B. l’ont accompagné pour acheter un couteau. Le second était allé avec lui jusqu’au collège de Conflans-Sainte-Honorine.

Brahim Chnina, père d’une collégienne visée par une exclusion pour indiscipline et qui prétendait avoir assisté au cours, et le sulfureux militant islamiste Abdelhakim Sefrioui, auteurs de vidéos sur les réseaux sociaux qui avaient attisé la polémique, avaient été mis en examen pour complicité, tout comme Priscilla M., trentenaire convertie à l’islam, en lien sur Twitter avec l’assassin les jours précédant l’attaque.

Mais pour ces trois personnes, comme pour trois autres adultes, le Pnat demande finalement un procès, également aux assises, pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, selon la source proche du dossier.

Le ministère public demande par ailleurs un procès devant le tribunal pour enfants pour cinq collégiens pour association de malfaiteurs en vue de préparer des violences aggravées, un délit.

Le Pnat requiert que la collégienne à l’origine de l’affaire comparaisse également devant ce tribunal pour dénonciation calomnieuse, toujours selon la source proche du dossier.

Clôturées début octobre, les investigations ont ensuite été réouvertes quelques semaines, le temps selon une source proche du dossier de vérifier l’emploi du temps de proches d’Abdoullakh Anzorov.

Il appartient désormais aux juges d’instruction antiterroristes de prendre une décision finale sur un renvoi en procès de ces personnes.

(source: huffingtonpost.fr)

Au Pakistan, les islamistes pèsent encore sur le sort d’Asia Bibi, acquittée pour blasphème

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Après trois jours de manifestations, ils ont obtenu de pouvoir faire appel de la décision de justice et d’empêcher la jeune femme de quitter le pays.

Les islamistes du Pakistan l’ont emporté. Après trois jours de manifestations contre la décision de la Cour suprême d’acquitter la chrétienne Asia Bibi, le gouvernement pakistanais a accepté, vendredi 2 novembre, d’engager une procédure visant à l’empêcher de sortir du pays.

L’accord passé entre les deux parties, composé de cinq points, prévoit aussi que le gouvernement ne s’oppose pas au dépôt d’une requête en révision du jugement de la Cour suprême.

La femme de 52 ans, mère de cinq enfants, était incarcérée depuis sa condamnation à mort en 2010 pour blasphème. Sa famille espérait partir avec elle à l’étranger pour sa sécurité, avant que les islamistes ne fassent plier le gouvernement. Asia Bibi est toujours en prison, selon son avocat Saif ul-Mulook, cité par l’AFP, et elle ne peut pas quitter le pays avant l’examen de la requête. Son avocat lui-même a quitté le pays samedi, déclarant craindre pour sa vie après des menaces.


Asia Bibi, maintenue en détention malgré avoir été acquittée il y a une semaine après huit ans passés dans les couloirs de la mort pour blasphème, a été libérée mercredi 7 novembre.

«Elle a été libérée. On m’a dit qu’elle était dans un avion mais personne ne sait où elle va atterrir», a écrit l’avocat d’Asia Bibi, Me ul-Mulook, dans un message à l’AFP. L’ordre de libération est parvenu mercredi à la prison de Multan (centre), où elle était détenue.