Jirama

Délestages et pénuries d’eau : Mobilisations populaires attendues dans toutes les grandes villes ce jeudi

Publié le Mis à jour le

(©midi-madagasikara.mg)

La colère populaire ne faiblit pas. Face aux délestages électriques et aux coupures d’eau qui s’enchaînent, une grande mobilisation nationale est annoncée pour ce jeudi.

Les Malgaches n’en peuvent plus. Le ras-le-bol face aux coupures incessantes d’électricité et aux pénuries d’eau gagne du terrain, bien au-delà des quartiers de la capitale. À l’appel des « Conseillers municipaux de la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA)» une « journée de mobilisation nationale » est prévue ce jeudi, avec un rassemblement d’ampleur à « Ambohijatovo ». D’autres manifestations similaires sont également attendues dans les principales villes du pays. « Ce n’est pas qu’un problème municipal, c’est l’affaire de tout un peuple », martèlent les organisateurs. En effet, les scènes de protestation se multiplient. À Sabotsy Namehana et à Alasora, les manifestants ont bloqué la circulation avec des pneus en feu et des barrages improvisés. Même situation à Vontovorona, hier matin, où des étudiants sont descendus dans la rue après une nuit entière sans courant.

Pacifique

Conscients du climat tendu, les initiateurs du mouvement insistent sur le caractère pacifique de la mobilisation. « L’objectif n’est pas de s’en prendre à la JIRAMA ou à ses employés, eux aussi victimes du système, mais de faire entendre la voix des citoyens auprès des décideurs », ont précisé les membres de Firaisankina. Ils appellent à une discipline stricte pour éviter tout débordement ou récupération politique. Mais les tensions sont palpables. Hier, trois conseillers municipaux, Alban Rakotoarisoa alias Babà, Clémence Raharinirina et Lily Rafaralahy, se sont rendus au tribunal d’Anosy pour déposer plainte. Ils dénoncent une « interpellation arbitraire » survenue vendredi et parlent de « harcèlement physique et moral ». Une plainte contre X a été déposée. Une plainte est également dirigée contre le ministre délégué auprès de la Gendarmerie et le ministre de la Sécurité publique.

Autorisation  Lire la suite »

Energie: Projet Sahofika : signature de deux accords clés

Publié le Mis à jour le

(©madagascar-tribune.com)

Deux accords structurants ont été signés mardi au Palais d’État d’Iavoloha, marquant une avancée significative dans la mise en œuvre du projet hydroélectrique de Sahofika, l’un des projets énergétiques majeurs de Madagascar.

Le premier accord, un Share Purchase Agreement (SPA), officialise l’entrée de l’État malagasy, via le Fonds Souverain Malagasy, à hauteur de 49 % dans le capital de la société en charge du développement du projet. Le second, un avenant à la concession du projet Sahofika, ouvre la voie à son exécution effective.

La cérémonie de signature s’est déroulée en présence du président Andry Rajoelina et de Kevin Kariuki, vice-président de la Banque Africaine de Développement (BAD), en charge de l’Électricité, de l’Énergie, du Climat et de la Croissance verte.

Dans son discours, le président Rajoelina a souligné les défis liés à l’accès à l’électricité, rappelant que près de 70 % de la population malgache n’en bénéficie toujours pas. Il a également présenté le projet Sahofika comme un levier pour le développement économique et social du pays. Cette centrale, une fois opérationnelle, devrait alimenter le réseau interconnecté d’Antananarivo avec une électricité d’origine renouvelable, à moindre coût, et contribuer à la réduction des subventions publiques dans le secteur énergétique.

De son côté, la BAD a réaffirmé son soutien au projet. Kevin Kariuki a annoncé que l’institution financera l’intégralité de la dette liée au projet, garantira les paiements de la JIRAMA grâce à une garantie de risque partielle, et apportera un financement de 80 millions de dollars pour la construction des lignes de transmission vers la capitale.

Le projet Sahofika, dont le coût global est estimé à plus d’un milliard de dollars, prévoit une capacité de production d’environ 200 MW. Il s’inscrit dans une stratégie plus large de transition énergétique, incluant également le développement de parcs solaires pour une capacité additionnelle de 100 MW d’ici fin 2025, avec des investissements supplémentaires attendus jusqu’à 700 MW dans les années à venir.

Les autorités malgaches voient dans ces engagements une étape décisive vers une plus grande souveraineté énergétique, tout en soutenant les ambitions d’industrialisation et de croissance inclusive du pays.

(source: madagascar-tribune.com)

Carburant – Vérité des PRIX – Le FMI attend des garanties écrites

Publié le Mis à jour le

La réunion de travail entre l’Exécutif et les émissaires du FMI s’est déroulée au palais d’État d’Iavoloha, hier.

Une réunion de travail entre des membres de l’Exécutif, conduits par le président de la République, Andry Rajoelina, et la mission du FMI, s’est tenue hier à Iavoloha. Un rendez-vous inscrit dans le cadre de la 2e revue des programmes FEC et FRD.

Des garanties. À en croire les explications livrées à l’issue de la réunion entre les membres de l’Exécutif et la mission du Fonds monétaire international (FMI), c’est ce que réclame l’institution de Bretton Woods. Des garanties, en particulier sur la question de l’ajustement automatique du prix du carburant. L’institution financière exige que les dispositions y afférentes soient formalisées par décret.

Cette réunion s’inscrit dans la 2e revue de la mission d’évaluation du FMI, entamée le 2 avril et qui prendra fin ce lundi. Elle vise à faire le point sur l’avancement des réformes que l’État s’est engagé à mettre en œuvre dans le cadre des programmes de la Facilité élargie de crédit (FEC) et de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD). L’objectif est d’inscrire le dossier Madagascar à l’ordre du jour de la prochaine réunion du Conseil d’administration du FMI, prévue en juin.

C’est en effet à ce conseil le « Board » qu’il revient de donner le feu vert pour le décaissement des tranches d’aides budgétaires liées à ces programmes, sur la base du rapport d’évaluation établi par ses émissaires. Selon Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, ministre de l’Économie et des Finances, plusieurs conditions doivent encore être remplies pour convaincre le Conseil d’administration du FMI.

En tête de liste figure l’adoption d’un décret officialisant le mécanisme d’ajustement automatique des prix du carburant, ainsi qu’un arrêté précisant les modalités de calcul des prix à la pompe. Le FMI souhaite manifestement verrouiller cette mesure afin d’éviter toute volte-face des autorités en cas de conjoncture défavorable. L’ajustement automatique des prix à la pompe est une exigence sur laquelle l’institution s’est montrée inflexible depuis la mise en place des programmes FEC et FRD.

Réforme de la Jirama

Le retard dans l’application du principe de vérité des prix à la pompe a d’ailleurs retardé le décaissement d’une aide budgétaire issue de la précédente revue d’évaluation, qui s’est étalée d’octobre 2024 à janvier 2025. Lire la suite »

Huile lourde de la JIRAMA – La solution Madagascar Oil remise à plus tard

Publié le

Olivier Jean-Baptiste lance des piques contre Madagascar Oil.

Entre la Jirama et Madagascar Oil, le courant ne passera pas. Olivier Jean-Baptiste, ministre de l’Énergie, vient de rappeler que la collaboration entre les deux sociétés n’est pas pour demain. 

La hache de guerre déterrée entre la Jirama et Madagascar Oil. Jeudi soir, sur le plateau de la Télévision nationale, le ministre de l’Énergie et des Hydrocarbures, Olivier Jean-Baptiste, était convaincu « que Madagascar Oil n’a pas la capacité de garantir une livraison quotidienne et régulière d’huile lourde pour la Jirama ». Cette défaillance à l’utilisation et au recours de ce carburant produit à Tsimiroro a été évoquée et invoquée avec insistance par le ministre comme étant à l’origine du déficit de production d’électricité de la Jirama, en grande partie avec des centrales thermiques.

Olivier Jean-Baptiste n’a pas cherché loin pour enfoncer le clou. « Madagascar Oil n’est pas, pour le moment, en mesure d’acheminer quotidiennement depuis Tsimiroro vers la capitale les volumes nécessaires pour alimenter les centrales thermiques fonctionnant au fuel lourd, pour couvrir le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA). Ce besoin peut atteindre jusqu’à quinze camions semi-remorques de fuel lourd par jour », indique ce membre du gouvernement. Aussi, pour assurer les rotations nécessaires, Madagascar Oil devrait disposer d’un parc d’au moins une centaine de camions, expose-t-il.

Problématique

« Pourtant, cette compagnie pétrolière n’a à sa disposition qu’une dizaine de camions conteneurisés », souligne le ministre Olivier Jean-Baptiste. « Il faudrait aussi prendre en compte la longueur du trajet Antananarivo-Tsimiroro, plus de 400 kilomètres, dont 250 kilomètres de route en mauvais état », ajoute-t-il. Il déduit alors que le transport de ce fuel lourd de Madagascar Oil au niveau des centrales thermiques de la Jirama devient problématique au lieu d’être une solution viable et fiable.

Il reste aussi la qualité de l’huile lourde, trop visqueuse pour être utilisée par les machines de la Jirama, estime encore le ministre. À son avis, le produit découlant des huiles lourdes de Tsimiroro nécessite encore des allégements avant de pouvoir être digéré par les moteurs utilisés par la Jirama. Des unités industrielles d’Antsirabe l’ont quand même adopté sans trop se plaindre d’éventuelles souillures.

En outre, les anciens dirigeants de cette compagnie pétrolière avaient aussi, auparavant, remis en question la capacité financière de la Jirama à s’acquitter les factures des marchandises qui lui seront livrées. Cela va la pénaliser sur les aspects comptables.

Comme proposition, cette firme pétrolière avait déjà avancé plusieurs options en 2022. Madagascar Oil a prévu le transport des produits par camion spécial off-road de Tsimiroro à Tsiroanomandidy où sera installée une station de transfert. Depuis cette localité s’effectuera ensuite le transbordement des produits vers les sites à approvisionner à l’aide de camions conventionnels.

Pour l’instant, la situation n’a pas évolué. Les déclarations d’Olivier Jean-Baptiste apparaissent comme une préparation psychologique des abonnés de la Jirama sur ce retour diurne du délestage dans la capitale et ses agglomérations.

(source: Eric Ranjalahy – lexpress.mg)

Moteurs thermiques – Christian Ntsay donne un coup d’éperon

Publié le

Le Premier ministre s’est lui-même rendu sur la RN2 pour donner un coup de fouet aux travaux de renforcement des ponts.

Sur instruction du Premier ministre, les moteurs du groupe thermique de 105 mégawatts, destinés au RIA, seront acheminés à Ambohimanambola, à partir du 2 décembre. D’ici là, les responsables doivent terminer le renforcement des ponts de la RN2.  

Au pas de charge. Ceux qui sont affectés au renforcement de treize ponts sur la Route nationale numéro 2 (RN2) doivent mettre les bouchées doubles. Les moteurs thermiques qui composent le groupe de 105 mégawatts, pour renforcer la production d’électricité dans le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA), seront acheminés vers le site de la Jirama, à Ambohimanambola, le 2 décembre.

Cette date du 2 décembre a été arrêtée durant une réunion conduite par Christian Ntsay, Premier ministre, lors d’une nouvelle descente à Toamasina, jeudi. Il s’agit du second déplacement du locataire de Mahazoarivo à Toamasina, ce mois-ci, et ayant pour but de donner un coup de fouet à la concrétisation des solutions à court et moyen terme à la crise énergétique dans le RIA. Il y était déjà, le 11 novembre, pour accélérer la sortie du port des équipements nécessaires à l’installation des centrales solaires, toujours destinées à renforcer l’approvisionnement du RIA.

«Le Premier ministre a donné comme instruction aux différents responsables de respecter le chronogramme établi. Il fera lui-même le suivi de la réalisation des travaux à faire», rapporte le communiqué de presse de la primature. Outre deux centrales solaires d’un total de 20 mégawatts, l’installation d’un groupe thermique de 105 mégawatts à Ambohimanambola est la solution à court terme avancée par l’État face à la crise énergétique que subissent les localités au sein du RIA, dont la capitale.

Suite à la première descente à Toamasina du chef du gouvernement, le 11 novembre, la quasi-totalité des équipements pour les deux centrales solaires serait déjà à Antananarivo.

Un ordre

Visiblement, il a fallu un nouveau coup d’éperon du locataire de Mahazoarivo pour que les responsables fassent vite dans l’acheminement des moteurs destinés au groupe thermique de 105 mégawatts. Le ministre des Travaux publics, celui des Transports et celui de l’Énergie ont été de ce second voyage à Toamasina.  Lire la suite »

Problèmes d’électricité Le président Rajoelina multiplie les annonces et les promesses

Publié le

(@madagascar-tribune.com)

Les messages du président de la République, Andry Rajoelina, sur les chaînes nationales dimanche soir ont principalement tourné autour de la résolution des problèmes de la société d’eau et d’électricité malgache (JIRAMA). Il a ainsi déclaré le lancement. dans quelques jours de la construction de la nouvelle centrale hydroélectrique de Ranomafana afin de renforcer la capacité électrique du réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA). Cette nouvelle centrale hydroélectrique devrait être opérationnelle dans un peu plus de trois ans et devrait permettre d’injecter 64 MW supplémentaires sur le RIA dans le futur.

Sur un ton de propagande, le Chef de l’Etat a également annoncé Lire la suite »

Vahaolan’ny Délestage eto Antananarivo sy ny manodidina : Hisy « groupe » matanjaka ampiasaina avy hatrany

Publié le Mis à jour le

Copyright Image : © Anr

Nanome baiko ny amin’ny hampihenana ny Déléstage eto Antananarivo sy ny manodidina ny filoham-pirenena Andry Rajoelina. Nisy ny fidinana ifotony notanterahiny, teny amin’ny foiben’ny Jirama Ambohimanambola, androany 30 oktobra.

Mampitaraina ny maro ny fahatapahan-jiro lavareny eto Antananarivo sy ny manodidina, herinandro maromaro izay. Samy voa avokoa na ny olon-tsotra, na ireo mpiasatena, na ireo orinasa. Maro ireo tanàna efa nahitana fitokonana noho ny fitakiana ny fiverenan-jiro. Misy ireo olona mitaraina fa zara raha mandeha adiny roa isan’andro ny jiro. Izany indrindra no nahatongavan’ny filoham-pirenena teny Ambohimanambola.

Fifanakalozan-kevitra

30 miliara ariary isan-taona no alohan’ny fitondram-panjakana amin’ny Jirama. Tafiditra ao anatin’izany ny solika izay ampandehanana ireo « groupes » tokony ampiasain’io orinasa io. Tsy nihena mihitsy ny fanohanana ny Jirama, nefa mahagaga izao fahatapahan-jiro tsy mahazatra izao, na dia ao anatin’ny fotoan’ny haintany aza isika, hoy ny filoham-pirenena Andry Rajoelina. Nanome ohatra ny amin’ny fahatapahan-jiro nandritra ny tontolo andro teny Ivandry,

Lire la suite »

Interview – Les 4 « Vérité » de Fredy Rajaonera, doyen du conseil d’administration de la JIRAMA

Publié le Mis à jour le

Fredy Rajaonera, doyen du CA de la Jirama

Depuis que Solo Andriamanampisoa a été nommé ministre de l’Energie, poste qu’il a déjà cédé à Olivier Jean-Baptiste, la présidence du conseil d’administration de la JIRAMA est restée vacante. En tant que doyen des membres, Fredy Rajaonera partage ses avis sur cette situation ainsi que sur les défis énergétiques actuels.

La Vérité (+) : Sans président, qui dirige le conseil d’administration ? Est-ce vous en qualité de doyen ?

Fredy Rajaonera (=) : Diriger est un grand mot. J’anime les réunions du conseil et veille à ce que les décisions importantes soient partagées. Je n’ai jamais été nommé président du conseil. Lorsque l’ancien ministre de l’Energie a quitté le conseil, j’ai été désigné comme doyen. Mon rôle consiste principalement à animer les réunions, à respecter les procédures, à convoquer le conseil d’administration et à gérer les affaires courantes.

(+) : Le délestage et les coupures d’eau perdurent. Quelles mesures prenez-vous à ce sujet ?

(=) : Nous sommes tous navrés que ces problèmes persistent. Nous faisons de notre mieux, mais il faut admettre que, financièrement, la JIRAMA n’a pas les moyens nécessaires. En tant qu’opérateur économique, je constate que les recettes sont inférieures aux dépenses, ce qui complique notre situation financière. De plus, de nombreux gros clients, tant publics que privés, ont du mal à payer leurs factures. Actuellement, le kilowattheure est facturé à 525 ar, alors que l’ORE a recommandé de le porter à 1200 ar. Cette proposition est restée en suspens par crainte d’une explosion sociale en cas de réalignement des tarifs.

(+) : Comment les industriels appréhendent-ils ce problème de l’énergie ?

(=) : Les opérateurs souffrent de cette situation et le secteur privé a déjà fait de nombreuses concessions. Il faut cependant envisager des plans de redressement adéquats pour sauver la JIRAMA, comme le recours aux énergies renouvelables. Des programmes de panneaux solaires ont déjà été mis en place et résolvent partiellement les problèmes, mais ce n’est pas suffisant. Il y a également une mauvaise planification de l’utilisation et de l’approvisionnement en énergies fossiles, un point sur lequel il faut se pencher plus en détail. L’idéal étant surtout la concrétisation de tous les projets hydroélectriques afin d’accélérer le processus de redressement du secteur.

(+) : Le conseil d’administration est-il satisfait des réalisations de la direction ?

(=) : La direction n’est en place que depuis deux mois. Il faudra du temps pour que son expérience porte ses fruits sur le long terme. Un plan de redressement a déjà été présenté et nous avons des réunions mensuelles avec le directeur général. Depuis quelques semaines, nous constatons qu’il est très actif, parcourant les zones les plus problématiques du pays pour essayer de trouver des solutions et des alternatives.

(source: Hary Rakoto – laverite.mg)