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TVA sur les crédits – Un rétropédalage qui sème la confusion

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(®laverite.mg)

L’annonce, faite discrètement le 26 juin en pleine semaine de festivités de l’indépendance, est passée inaperçue pour beaucoup…mais le lendemain, elle explose comme une bombe. A partir du 1er juillet, les intérêts bancaires, qu’ils soient liés à des crédits conso, professionnel ou immobilier devaient être soumis à une TVA de 20%. Une mesure issue de la Loi de finances 2025, avec effet rétroactif au 1er janvier. Une situation qui a eu pour résultat immédiat une flambée d’indignation chez les emprunteurs. Les particuliers et les TPME ont été les premiers à faire entendre leur colère.

« On est déjà étranglé par les taux d’intérêt, et maintenant on doit encore rajouter 20% de taxe ? C’est juste pas possible ! », peste un jeune entrepreneur dans la tech, à Tanjombato. Plus discrets, les grands groupes ont préféré attendre, espérant des négociations. L’onde de choc a été telle qu’hier, la Direction générale des impôts (DGI) a finalement publié une note demandant aux banques de suspendre toute communication au sujet de l’application de cette TVA. Le motif invoqué étant que les modalités d’application ne sont pas encore officiellement définies. Un rétropédalage qui n’a fait qu’alimenter la confusion. « On ne sait plus si on doit recalculer nos échéances ou pas. Nos clients nous demandent des réponses, mais on n’en a pas », lâche un conseiller clientèle d’une grande banque à Analakely.

Report d’échéances

Malgré le tollé, certains gardent espoir. L’Association professionnelle des banques (APB) tente de rassurer en rappelant qu’un dialogue est en cours avec le Gouvernement. Des pistes comme le report d’échéances, les réaménagements pour les plus vulnérables ou une entrée en vigueur progressive sont évoquées. De leur côté, le FIVMPAMA et le GEM ont déjà demandé à rencontrer les autorités pour éviter une casse sociale. « Ce genre de décision prise à la va-vite, c’est ce qui tue la confiance dans l’économie », déplore un membre du Cercle de réflexion des économistes de Madagascar. Mais au-delà des chiffres et des communiqués, ce sont surtout les emprunteurs lambda qui trinquent. Une mère de famille venue renouveler un prêt scolaire à Antanikatsaka soupire : « J’ai attendu six mois pour débloquer ce crédit. S’ils changent les règles maintenant, je laisse tomber. » Un sentiment partagé par de nombreux malagasy, qui voient dans cette énième turbulence fiscale un frein de plus à la concrétisation de leurs projets. Pourtant, certains veulent y croire. « Si c’est bien encadré et qu’on est accompagné, ça peut encore passer. Mais pas n’importe comment, pas sans dialogue », conclut un gérant de TPE à Andohatanjona. A condition, bien sûr, que les pouvoirs publics se décident enfin à parler d’une seule voix.

(source: laverite.mg)

Impôts locaux : Quid de la répartition des ressources entre l’État et les collectivités territoriales décentralisées ?

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((©)midi-madagasikara.mg)

Élections

L’opposition parlementaire a posé hier, par conférence de presse interposée, des questions …orales à l’Exécutif. Par rapport à la portion congrue de budget allouée à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dans le projet de Loi de Finances, elle demande si cela signifie qu’il n’y aura pas d’élections l’année prochaine alors que le mandat des sénateurs arrivera à expiration en 2025.

SADC – FEC

Et d’interroger également le pouvoir en place sur le montant du budget consacré à l’accueil du sommet des chefs d’État et de gouvernement membres de la SADC en 2025. Les députés de l’opposition demandent aussi si les rumeurs du report par le FMI du déblocage de la FEC sont fondées ou pas. Les élus de l’opposition qui ont voulu « donner la primeur au peuple par souci de redevabilité et de transparence », poseront probablement ces questions aux représentants du gouvernement à l’occasion de la séance plénière consacrée ce jour au vote de la Loi de Finances 2025.

Décentralisation

Une fois votée par la majorité parlementaire, la loi portant LFI 2025 sera soumise au contrôle de  la HCC qui se prononcera sur la conformité ou pas de ses dispositions à la Constitution.  Notamment sur le retour du prélèvement de l’Impôt Foncier sur le Terrain (IFT) et de l’Impôt Foncier sur la Propriété Bâtie (IFPB) à l’Etat central, alors que le Préambule de la Constitution consacre « la mise en œuvre de la décentralisation effective, par l’octroi de la plus large autonomie aux collectivités décentralisées tant au niveau des compétences que des moyens financiers ». L’article 146 alinéa 2 de garantir « la répartition des ressources entre l’Etat et les collectivités territoriales décentralisées ».

Coupe budgétaire

Les parlementaires de l’opposition estiment que le fait de confier de nouveau le prélèvement de ces impôts locaux à l’État, est « un retour en arrière ». Et d’ajouter même que « c’est une coupe budgétaire préméditée contre les futurs maires de l’opposition qui ont des chances d’être élus dans les grandes villes ». Reste à attendre la décision de la HCC qui aura à considérer la LFI 2025 sous l’angle juridique et non politique.

(source: R.O – Midi M/ikara)

 

Hajo Andrianainarivelo : « Une LFI reflétant la mauvaise gestion de l’État »

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Hajo Andrianainarivelo, président national du parti MMM, propose la révision des budgets pour les secteurs qui ont des impacts directs sur le quotidien des Malgaches.

Après les organisations de la société civile, c’était au tour du parti Malagasy Miara-Miainga d’interpeller sur l’importance de l’adoption du projet de Loi de finances initiale 2025. 

Alors que le pays est en pleine période électorale, avec la campagne pour les municipales qui donne son coup d’envoi ce jour, le parti Malagasy Miara-Miainga (MMM) de l’ancien Vice-Premier ministre Hajo Andrianainarivelo craint que des sujets concernant les quotidiens des Malgaches en général, définis dans le projet de Loi de finances Initiale présentée hier à l’Assemblée nationale, soient mis de côté. Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue hier, à Ankerana, Hajo Andrianainarivelo a exhorté les parlementaires à prendre au sérieux leur responsabilité dans l’adoption de la LFI mais à ne pas seulement lever la main. Ce projet de Loi de Finance initiale 2025 reflète, selon ses explications, la mauvaise gestion de l’État. « Les dirigeants misent beaucoup sur le paraître et oublient souvent les priorités », a-t-il souligné.

Dépenses folles

« Dans la situation où se trouve le pays, les dirigeants continuent à confondre ce qui est priorité de ce qui ne l’est pas », a soutenu le leader de la plateforme de l’opposition Kôlekitifa an’ny Malagasy. Alors que les problèmes de pénurie d’eau et de délestage électrique restent encore d’actualité, les dirigeants, selon ses explications, font des dépenses folles dans des projets qui n’ont pas d’impact direct dans le quotidien des Malgaches. En effet, des sommes colossales, 611 milliards Ar.,  sont allouées à la construction de l’autoroute Antananarivo-Toamasina. En tout cas, le parti Malagasy Miara-Miainga a toujours demandé à ce que les projets qui ne font qu’alourdir les dépenses de l’État, comme le projet autoroute qui est financé à 100% par l’État malgache, soient suspendus. Il propose néanmoins la poursuite de l’appel à manifestation d’intérêt déjà lancé afin que ce projet soit fait dans le cadre de Partenariat Public-Privé (PPP).

Révision du budget

Le MMM ne veut pas rester seulement dans les critiques. Dans ses explications, Hajo Andrianainarivelo a apporté des solutions afin que la LFI 2025 ait un impact direct sur le quotidien des Malgaches, évitant ainsi des dépenses faramineuses. Lire la suite »

Futur Premier ministre : Marine Tondelier s’étonne du silence de la Macronie après la concession de Jean-Luc Mélenchon

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Samedi, le fondateur de LFI a demandé au camp présidentiel s’il serait prêt à laisser travailler un gouvernement du Nouveau Front populaire sans ministre insoumis.

Sur RTL, Marine Tondelier a déploré que la Macronie ne réponde pas à la proposition de Jean-Luc Mélenchon de permettre la formation d’un gouvernement du Nouveau Front populaire autour de Lucie Castets, mais sans ministre LFI puisque ce dernier point pose problème.

POLITIQUE – Elle entend les mouches voler. À la veille de la reprise des consultations menées par Emmanuel Macron auprès des différents responsables politiques en vue de la nomination d’un Premier ministre, la cheffe de file des Écologistes Marine Tondelier a mis la pression, ce dimanche 25 août, sur le camp présidentiel.

Et pour cause. La veille, le fondateur de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a émis une suggestion à même, selon lui, de permettre la nomination d’un chef de gouvernement, six semaines après les législatives anticipées qui ont vu le Nouveau Front populaire arriver en tête. L’Insoumis a ainsi demandé aux chefs des partis soutenant Emmanuel Macron (Renaissance, Horizons et le MoDem) s’ils censureraient un gouvernement NFP ne comprenant aucun ministre de LFI, eux dont la présence est présentée comme une ligne rouge par les intéressés.

De la « panique » en Macronie ?

Sauf que depuis, « je n’ai entendu aucune réponse depuis 24 heures, je pense que ça panique un peu dans le camp macroniste », a regretté Marine Tondelier au micro de RTL. Et de relancer ses interlocuteurs : « Je me tourne vers le camp macroniste : vous nous disiez que c’était soi-disant eux (LFI, ndlr) le problème, que nous répondez-vous maintenant ? »

Car en réalité, pour la patronne des Écologistes qui s’exprimait dans Le Grand Jury, le chef de l’État et les députés qui le soutiennent se retrouvent dans une impasse. « Emmanuel Macron a fait son Gaulois réfractaire, il a fait le pari de l’effritement », a-t-elle encore analysé, expliquant que la Macronie comptait sur une implosion de l’alliance de gauche pour reprendre la main. « Ceux qui veulent nous diviser veulent nous affaiblir : ils ont une majorité tellement plus faible que la nôtre qu’ils ont besoin de nous diviser. »

Une zizanie qui ne prend guère. L’alliance de gauche fait ainsi bloc autour de la personne de Lucie Castets et de son programme, et rappelle sans relâche qu’elle demeure le camp qui a rallié le plus de suffrages le 7 juillet dernier. Ce qui fait dire à Marine Tondelier (et que Jean-Luc Mélenchon sous-entendait également) que la Macronie, en réalité, cherche par tous les moyens d’éviter de nommer un Premier ministre de gauche, allant ainsi à l’encontre des usages.

« Un prétexte pour nier le résultat des élections »

« La balle est dans le camp des soutiens d’Emmanuel Macron, a encore insisté la responsable des Verts ce dimanche sur RTL. Jean-Luc Mélenchon leur dit : “LFI, c’était ça votre problème ? Il n’y a plus de problème.

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Assemblée nationale – La loi des Finances passe sans amendement

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(Crédit: lexpress.mg)

Comme une lettre à la poste ! Après les travaux de commission de deux jours, les parlementaires de la Chambre basse sont passés au vote d’adoption du projet de loi des Finances 2024, hier, en séance plénière dans les locaux de l’Assemblée nationale à Tsimbazaza. Aucun amendement n’a été apporté aux vingt-deux articles, l’exposé des motifs ainsi que l’équilibre général contenus dans le document de projet de loi.  Soixante-trois des soixante-quatre députés présents dans la salle ont tous levé la main pour l’adoption du texte. Seul le député de Tana IV, Paul Bert Rahasimanana a levé la main pour ne pas donner son avis sur le sujet.

Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, ministre de l’Économie et des finances, et les techniciens du ministère ont  aussi été présents pour les éclaircissements nécessaires. Le député Marco Tsaradia, rapporteur de la commission finance a fait le rapport des travaux de commission sur le PLFI de la veille en déclarant que le projet de loi a été voté par les membres de la commission et peut passer en séance plénière pour être débattu. Lors de son allocution, le député de Madagascar a lu les questions-réponses de ses paires concernant les modalités de la loi de prévision.

Contestations

Cela étant, la député et présidente de la commission évaluation des politiques publiques, Eleonore Johasy, a pris la parole pour donner son avis sur le sujet mais au milieu de son allocution, les députés IRD ont haussé le ton pour dire que le discours de la secrétaire national du parti « Tsara tahafina » était trop long. Mais elle n’a pas pris en compte les remarques et a continué son discours. Selon elle, le temps d’analyse du document texte n’a pas été suffisant car les parlementaires n’ont eu que quelques jours pour le faire alors que la loi précise qu’ils ont trente jours pour analyser le projet de loi. De son côté, la député Hanitra Razafimanantsoa a fustigé le PLFI en déclarant que son contenu est irréaliste et incohérent. C’est la raison pour laquelle elle a choisi de ne pas voter, selon toujours ses propos.

Peu de temps avant le vote, la député élue à Vangaindrano, suivie par les quelques parlementaires de l’opposition présents, est sortie de la salle prématurément. À l’exception du député Keron Idealson qui est resté jusqu’au bout et à la surprise générale a voté pour l’adoption du projet de loi. « Il n’y a rien à expliquer, la loi de finances est cruciale pour le pays. Donc, je préfère mettre de côté mon appartenance politique », a-t-il soutenu à la sortie de la salle de réunion. Il a quand même tenu à mettre les points sur les «i» à propos du fait qu’il est toujours avec l’opposition et n’est pas revenu au sein du groupe parlementaire IRD. Dans la foulée, il était présent à Andohanimandroseza au QG du candidat Siteny Randrianasoloniaiko avec les membres du collectif des candidats.

(source: Ravo Andriantsalama – lexpress.mg)