Mali
Burkina : la Russie « disqualifiée » dans la lutte contre le jihadisme
Le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, le président de la transition, a déclaré que son pays ne compte pas sur l’aide militaire étrangère pour combattre le jihadisme.
Dans la guerre contre les jihadistes, le Burkina ne devrait placer ses espoirs que sur ses propres forces de défense et de sécurité. Telle est la position affirmée par l’actuel homme fort du pays. « Si les gens pensent que ce sont les Chinois, les Russes ou les Vietnamiens qui vont venir nous sauver, (ils se trompent). Ce sont de faux débats. C’est nous d’abord », a soutenu le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba.
Le président de la transition s’exprimait hier jeudi à Bobo-Dioulasso, dans le Sud-Ouest du pays, à 365 kilomètres de la capitale Ouagadougou lors d’une rencontre avec les militaires de cette ville de garnison. À travers cette déclaration, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba a répondu à une partie de ses compatriotes qui lui demandent de faire appel aux mercenaires russes pour contenir les assauts jihadistes devenus permanents. Car le Mali, confronté au péril jihadiste, s’est rapproché de la Russie via le groupe de sécurité privée Wagner.
En septembre 2021, le Premier ministre malien, Choguel Maïga, justifiait le recours « à d’autres voies et moyens pour mieux assurer la sécurité de manière autonome avec d’autres partenaires » par l’ « abandon en plein » de la France. Cependant, Bamako a toujours employé le terme « instructeurs » même si à l’occasion de plusieurs sorties médiatiques, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a reconnu que Wagner est présent au Mali sur une base commerciale.
En plus des Russes, dont la présence sur le théâtre des opérations est appréciée par l’opinion nationale selon une enquête réalisée par la fondation allemande, Friedrich Ebert, le Mali s’intéresse au modèle rwandais pour reprendre l’initiative sur le terrain. Une option qui n’emballe pas pour le moment Ouagadougou. Le chef de l’exécutif burkinabè est convaincu que « l’engagement du cœur va nous aider à gagner cette guerre.
C’est un idéal de patriotisme, de restauration et de sauvegarde de notre pays qui anime la transition ». Le 24 janvier dernier, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, à la tête du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), a renversé Roch Marc Christian Kaboré, le président réélu, pour insuffisance de résultats dans la lutte contre le jihadisme.
(source: journaldugabon.com)
Afrique de l’Ouest : la Cedeao maintient la pression sur les putschistes
La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a maintenu vendredi la pression sur la junte au pouvoir au Mali, où les sanctions restent en place, et en Guinée et au Burkina Faso, menacés de nouvelles sanctions. Jusqu’à présent, les quatre coups d’État qu’a connus la région depuis 2020 ont appelé des réponses différentes de la part de la communauté internationale et, en première ligne, de la Cedeao, dont les trois pays sont membres. Le Mali, le Burkina Faso et la Guinée, pays en proie à des crises politiques, mais aussi sécuritaires pour les deux premiers, ont tous trois été le théâtre de coups d’État militaires depuis août 2020. Le Mali a même vécu deux putsch.
La Cedeao affiche sa fermeté
L’enjeu de ce sommet qui se tenait à Accra, au Ghana, était d’importance et l’organisation a ainsi décidé de maintenir les lourdes sanctions économiques infligées au Mali le 9 janvier 2022, lorsque la junte a affiché son intention de se maintenir plusieurs années à la tête du pays, annonçant qu’elle n’organiserait pas d’élections fin février comme prévu initialement.
La Cedeao « invite les autorités de transition (du Mali) à adhérer au calendrier de 12 à 16 mois de transition recommandé » pour la durée de la transition avant le retour des civils au pouvoir.
Par ailleurs, l’organisation ouest-africaine a décidé vendredi de sanctionner la Guinée si elle ne présentait pas de « calendrier acceptable pour la transition » avant fin avril 2022, et le Burkina Faso s’il ne libérait pas l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré d’ici au 31 mars 2022, selon le communiqué final de la réunion des chefs d’État de la Cedeao.
L’organisation précise qu’en cas de non-respect de ses demandes elle imposera des sanctions contre les membres du gouvernement et du Conseil national de transition (CNT). Les autorités de transition du Burkina écoperont elles aussi de « sanctions individuelles » si elles n’obtempèrent pas.
Urgent/ Le Mali ne participera plus au Sommet de la CEDEAO: qui voulait piéger le Colonel Assimi Goïta ?
Le Mali renonce finalement à envoyer une délégation à Accra pour le Sommet extraordinaire prévu demain vendredi 25 mars. Un changement de dernière minute intervenu dans le programme qui attend les participants a fait changer d’avis à la délégation malienne qui devait venir. A Bamako, on a semble-t-il, flairé un mauvais coup de la CEDEAO.
Le Mali ne participera pas au Sommet de la CEDEAO à Accra. C’est l’information que vient de livrer il y a quelques instants le chef de la délégation malienne. Le Ministre des Affaires Etrangères du Mali, l’ambassadeur Abdoulaye Diop est celui qui devait conduire la délégation malienne, en l’absence du Colonel Assimi Goïta. Le chef d’Etat malien avait prévu de suivre le Sommet extraordinaire par visioconférence.
Mais contre toute attente, les dirigeants de la CEDEAO changent les critères du Sommet. A en croire le ministre malien, en dernière minute des discussions ont porté sur le format sur lequel la rencontre devrait avoir lieu. « Suite aux consultations avec la CÉDEAO, il est retenu que le format du Sommet est un huis clos entre Chefs d’Etat.« , fait savoir le ministre Abdoulaye Diop. Qui en tire une conséquence de fait.
« Dès lors, la participation de la délégation ministérielle Malienne n’est plus nécessaire« , conclut le ministre malien des Affaires Etrangères.
Sécurité : les autorités de transition invitent la France à « retirer sans délai » les forces Barkhane et Takuba du Mali
Après l’annonce du retrait des troupes françaises et étrangères engagées dans Takuba du Mali, le gouvernement transition a mis 24h pour réagir.

Les autorités disent prendre « acte de la décision unilatérale des autorités françaises en violation des accords liant la France et le Mali et impliquant d’autres partenaires ». Dans le même communiqué, le gouvernement rappelle que les résultats obtenus par les austérités françaises n’ont pas été satisfaisants ni en 2013 avec l’opération Serval, ni en 2016 avec Barkhane.
Alors que les président français Emmanuel Macron parle de 4 à 6 mois pour un retrait des troupes, les utorités de transition par le biais de ce communiqué invitent la France à retirer sans délai les forces Barkhane et Takuba du territoire national, sous la supervision des autorités maliennes.
(source: journaldumali.com)
Mali : Emmanuel Macron organise un mini-sommet pour discuter de la présence militaire au Sahel
Paris tente actuellement de préparer les contours du futur dispositif militaire régional français.
Le retrait des soldats français au Mali sur la table. Le président français Emmanuel Macron va réunir mercredi soir un mini-sommet avec plusieurs dirigeants africains et européens, ont annoncé mardi l’Elysée et le porte-parole du gouvernement. A l’ordre du jour de cette réunion : la présence militaire au Sahel, en particulier au Mali, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, alors que Paris et ses partenaires européens pourraient annoncer leur retrait du Mali, sous pression de la junte au pouvoir à Bamako.
Des annonces « seront faites ensuite rapidement », a précisé Gabriel Attal. Le statu quo n’est « pas possible dans un contexte très dégradé au Mali, avec la prise de pouvoir par une junte, le refus d’appliquer un calendrier de retour à l’ordre démocratique qui avait pourtant été annoncé et le recours à une milice privée russe », a souligné le porte-parole du gouvernement à l’issue du Conseil des ministres.
La question du retrait des troupes reste « ouverte »
« Ce n’est pas un sujet franco-malien », « nous avons européanisé notre présence au Sahel avec l’appui d’une dizaine de pays européens qui sont venus nous rejoindre », « c’est dans ce travail de concertation avec tous ses partenaires que les décisions doivent être prises », a-t-il ajouté.
Sur un éventuel retrait du Mali, « la question est ouverte, elle n’est pas tranchée », a précisé l’Elysée. Mais tous les pays « sont préoccupés par la fuite en avant des autorités de transition maliennes » et expriment « un scepticisme de plus en plus grand pour maintenir leur engagement » dans le pays. Il y a toutefois « une volonté collective de rester engagé dans la durée au Sahel », dont les pays sont « demandeurs de davantage d’appui et de partenariat », selon la présidence.
Qui participera au sommet ?
Ont été invités à l’Elysée les présidents des pays du G5 Sahel : le Niger, le Tchad et la Mauritanie, à l’exception du Mali et du Burkina Faso, suspendus des instances de l’Union africaine à la suite de coups d’Etat. Seront également présents les dirigeants des pays d’Afrique de l’Ouest, en particulier ceux bordant le golfe de Guinée (Côte d’Ivoire, Ghana, Togo et Bénin), confrontés à une menace terroriste grandissante.
Du côté européen, l’Elysée accueillera les présidents du Conseil européen Charles Michel et de la Commission Ursula Von der Leyen, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, ainsi que les dirigeants des pays participant ou soutenant les différentes opérations sur le terrain comme Takuba (forces spéciales), EUTM (formation militaire) ou la mission de l’ONU Minusma. Le chef du gouvernement italien Mario Draghi sera présent, mais pas le chancelier allemand Olaf Scholz.
(source: 20minutes.fr)
Au Sahel, un convoi de l’armée française face à la colère populaire
Une centaine de soldats ont été pris pour cible au Niger et au Burkina Faso, signe d’un sentiment antifrançais et du ressentiment lié à la dégradation de la situation sécuritaire.

Ils sont arrivés dimanche 28 novembre à Gao, au Mali, certainement plus fatigués que d’ordinaire mais surtout plus instruits sur les difficultés de la France au Sahel et confus sur le sens de leur mission. En deux semaines d’un voyage qui les a vus traverser la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Niger et le Mali, la centaine de soldats de l’opération « Barkhane » chargés d’escorter un banal convoi de ravitaillement ont pu mesurer à quel point ils étaient tout à la fois étrangers dans cette région et parties prenantes à ses problèmes. Objets de fantasmes nourris par les réseaux sociaux, et de ressentiments profonds face à leur incapacité à enrayer une dégradation de la situation sécuritaire sur place.
A Téra, petite ville de l’ouest du Niger, samedi matin, les invectives, les cris « A bas la France ! », les barrages de pneus, de bois, de morceaux de béton qui depuis plusieurs jours jalonnaient leur périple ont tourné à l’incident tragique. Après des jets de pierres qui ont blessé deux chauffeurs civils du convoi, des manifestants, parmi le millier dénombré, ont tenté de monter sur des camions et d’en incendier certains, selon le récit de l’état-major des armées. « Des tirs au sol » ont alors été effectués, reconnaît tout au plus l’armée française qui n’endosse jusqu’ici la responsabilité d’aucun mort ni blessé.
Enquête
Le ministre nigérien de l’intérieur, Alkache Alhada, avait le jour de l’événement fait savoir qu’une enquête avait été ouverte puisque, « dans sa tentative de se dégager, elle [sans indiquer s’il s’agissait de la force « Barkhane » ou de l’escorte de gendarmes locaux] a fait usage de la force, malheureusement on déplore la mort de deux personnes et dix-huit blessés, dont onze graves ». Un troisième homme a depuis succombé à ses blessures, relatent plusieurs sources à Niamey, où le ministre a été remplacé lundi à l’issue d’un remaniement « prévu avant ces violences », assure un proche de Mohamed Bazoum, le chef de l’Etat et sûrement le meilleur avocat de Paris au Sahel.
La Russie prépare le lever de rideau
La Russie avance à grands pas dans la mise en place des accords de Genève de juin dernier. Elle fait rentrer à nouveau la Syrie dans le concert des nations, se prépare à expulser la Turquie, à réconcilier Israël et l’Iran, prend pied en Afrique et distribue des armes absolues en Asie. Les États-Unis ne sont plus les maîtres du monde. Ceux qui ne suivent pas les bouleversements actuels seront les perdants de la nouvelle ère en préparation.

L’application des conclusions du sommet USA-Russie de Genève (dit « Yalta II »), du 16 juin 2021, se poursuit. Il semble que les concessions faites par Washington à Moscou soient beaucoup plus importantes que l’on a cru. Le président Vladimir Poutine poursuit la remise en ordre du monde non seulement au Moyen-Orient élargi, mais aussi en Afrique et en Asie. Des changement substantiels sont déjà observables en quatre mois. Selon la tradition russe, rien n’est annoncé, mais tout sera révélé en bloc lorsque les choses seront devenues irréversibles.
Les Anglo-Saxons ont accepté leur défaite
Début septembre 2021, les États-Unis ont laissé entendre qu’ils autorisaient le Hezbollah à violer les lois US d’embargo de la Syrie et de l’Iran et à se procurer du fuel iranien via la Syrie. Puis, la Jordanie a rouvert sa frontière avec la Syrie. Enfin, la presse anglo-saxonne a débuté une série d’articles visant à dédouaner le président Bachar el-Assad des crimes dont on l’accusait et à le réhabiliter. Tout a commencé avec un article de The Observer, l’édition du dimanche de The Guardian, titrant « Le paria Assad vendu à l’Ouest comme clé de la paix au Proche-Orient » [1].
De fil en aiguille, Newsweek a carrément affiché le président syrien en couverture sous le tire : « Il est de retour », suivi du sous-titre : « Dans un triomphe sur les États-Unis, le leader syrien Bachar el-Assad réclame une place sur la scène mondiale » [2]. La version informatique de l’hebdomadaire enfonce même le clou avec la légende d’une photographie parlant de l’attaque chimique « présumée » de la Ghoutta, là où les présidents US et français, Barack Obama et François Hollande, avaient accusé nommément le « régime criminel » d’avoir franchi « la ligne rouge ». Adieu donc la rhétorique décennale du « Bachar doit partir ! ».
La défaite militaire que le président Joe Biden avait admise à Genève en juin est désormais assimilée par la presse anglo-saxonne. Le reste de l’Occident ne pourra que suivre.
Le rétablissement de la Syrie sur la scène internationale est en cours : Interpol a pris des mesures correctrices pour mettre fin à sa mise à l’écart, le roi Abdallah II de Jordanie et le cheikh Mohamed ben Zayed des Émirats arabes unis ont fait savoir qu’ils s’étaient entretenus avec le président Assad. Le Haut-commissaire de l’Onu pour les Réfugiés, Filippo Grandi, s’est discrètement rendu à Damas pour discuter, enfin, du retour des expatriés. Les Occidentaux s’y étaient opposés durant une décennie et payaient grassement les pays qui les hébergeaient pour ne surtout pas les laisser retourner chez eux.

La Turquie victime de son double-jeu
Le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, a présenté à son parlement la reconduction de la mission de son armée pour combattre les terroristes kurdes du PKK en Iraq et en Syrie ; deux pays qu’il occupe illégalement.
Il joue un double jeu : membre de l’Otan, il négocie des armes avec Washington (80 avions de combat F-16 et 60 kits de modernisation de sa flotte), mais il en négocie d’autres avec Moscou auquel il a déjà acheté des S-400 ; un jeu risqué qui touche à sa fin. Washington et Moscou apportent des armes en Syrie et pourraient s’être unis pour remettre Ankara à sa place comme ils le firent, en 1956, avec Londres, Tel-Aviv et Paris lors de l’expédition de Suez. Contrairement aux apparences, la Russie sait qu’elle ne parviendra pas à séparer la Turquie des USA. Elle se bat contre l’armée turque en Libye et en Syrie, se souvient de l’engagement personnel du président Erdoğan en Tchétchénie, et plus généralement de l’opposition entre la Russie et les Ottomans.
L’armée syrienne a clos à son avantage la bataille de Deraa (sud de la Syrie), permettant à la Jordanie de rouvrir sa frontière. Les jihadistes y ont préféré déposer les armes que de se réfugier à Idleb, sous protection de l’armée turque. Désormais, les troupes syriennes se massent devant le gouvernorat d’Idleb occupé (nord du pays), prêtes à libérer leur territoire.
La presse occidentale n’a pas donné d’information sur cette terrible bataille, étant entendu que Deraa n’aurait pas pu être libérée sans le discret retrait d’Israël et des États-Unis. La population, qui a beaucoup souffert, semble pour le moment haïr aussi bien ses compatriotes que ses alliés d’hier qui l’ont abandonnée.
La Turquie se met progressivement tous ses partenaires à dos. Elle rivalise avec les États-Unis et la France en Afrique. Son armée se bat en Libye. Elle dispose d’une base militaire en Somalie, accueille des militaires maliens en formation sur son sol, vend de l’armement à l’Éthiopie et au Burkina, et a signé un accord de coopération avec le Niger (sans parler de sa base militaire au Qatar et de son engagement en Azerbaïdjan).
L’affaire Osman Kavala, du nom de cet homme d’affaire de gauche devenu l’homme de George Soros en Turquie, arrêté en 2017, augure mal. Une dizaine d’États —dont les États-Unis, la France et l’Allemagne— a fait circuler sur les réseaux sociaux une lettre exigeant la libération immédiate du prévenu accusé d’être impliqué dans la tentative de coup d’État militaire du 15 juillet 2016. Le 22 octobre, le président Erdoğan a réagi en apostrophant les ambassadeurs concernés avec son arrogance habituelle : « Est-ce à vous de donner une leçon à la Turquie ? Pour qui vous prenez-vous ? ».
La position personnelle du président Erdoğan semble de plus en plus délicate. Un vent de fronde souffle dans son propre parti politique. Il pourrait être remercié par les siens si les choses tournaient mal pour son pays à Idleb.

Le Liban entre lendemain radieux et guerre civile
Le président Joe Biden semble décidé à laisser le Liban à la Russie et à exploiter les réserves de gaz et de pétrole à cheval entre le Liban et Israël. Il a envoyé son conseiller de longue date, l’Israélo-US Amos Hochstein, faire la navette entre Beyrouth et Tel-Aviv. Sa présence atteste l’extrême importance du sujet. Cet officier de Tsahal fut conseiller de Joe Biden lorsqu’il était vice-président des États-Unis. À l’époque, en 2015, il avait déjà géré ce dossier et était presque parvenu à un accord. Il peut réussir, dans la mesure où cet homme d’affaires amoral connaît aussi bien le dossier politique que les contraintes techniques de l’exploitation des hydrocarbures. Il pousse à une exploitation des réserves sans résoudre l’épineuse question des frontières. Les deux pays pourraient exploiter ensemble et se répartir les bénéfices par convention préalable.
Au Liban, les leaders des groupes confessionnels tentent toutes les manœuvres possibles pour conserver leur pouvoir finissant, quitte à détruire l’avenir du pays.
La France dénonce des propos « indécents » sur un abandon du Mali
Ses accusations reviennent à “s’essuyer les pieds sur le sang des soldats français”, a déploré la ministre des Armées.

INTERNATIONAL – La France a fermement rejeté ce lundi 27 septembre les accusations “inacceptables” et “indécentes” d’“abandon” du Mali portées par le Premier ministre malien à la tribune de l’ONU, qui reviennent à “s’essuyer les pieds sur le sang des soldats français”, dont un est mort vendredi.
“Il n’y a pas de désengagement français, je tiens à commencer par rétablir des contre-vérités (…) Quand on a 5000 soldats et qu’on se désengage de trois emprises, et qu’on a l’intention d’en laisser encore plusieurs milliers, lorsqu’on déploie au Sahel des blindés dernier cri (…) ce n’est pas l’attitude normale d’un pays qui a l’intention de s’en aller”, a fait valoir la ministre des Armées Florence Parly lors d’une conférence devant des étudiants de Sciences-Po Paris.
Le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga a accusé samedi à l’ONU la France d’un “abandon en plein vol” avec la réorganisation de sa présence militaire au Sahel, et ainsi défendu la décision de Bamako d’engager des discussions avec la société paramilitaire privée russe Wagner.
“C’est beaucoup d’hypocrisie, c’est beaucoup de mauvaise foi, beaucoup d’indécence surtout parce que ces propos ont été tenus le samedi 25 septembre, or le vendredi 24 septembre un 52e militaire français a donné sa vie pour combattre le terrorisme au Sahel”, s’est indignée Florence Parly.
“Consultations avec les autorités sahéliennes et maliennes”
Coup d’Etat au Mali: Déclaration du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP)
Arrêté mardi par des soldats mutins, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a annoncé dans la nuit qu’il démissionnait et qu’il dissolvait le gouvernement et l’Assemblée nationale.
Déclaration en direct de la démission du président Ibrahim Boubacar Keita
« Je ne souhaite qu’aucun sang soit versé »
S’adressant d’une voix grave, il a déclaré avoir œuvré depuis son élection en 2013 à redresser le pays et à « donner corps et vie » à l’armée malienne, confrontée depuis des années aux violences djihadistes. Puis il a évoqué les « manifestations diverses » qui depuis plusieurs mois ont réclamé son départ, faisant des victimes, estimant que « le pire en a résulté ».
La CEDEAO adopte des mesures contre les putschistes
Cette prise de pouvoir intervient dans un contexte de crise socio- politique difficile. En effet, la CEDEAO rappelle qu’elle a engagé un processus de médiation depuis plus de deux mois en vue de trouver une solution à cette crise.