Nosy Sakatia
Accaparement des terres Îles autour de Nosy be : une pétition en ligne pour défendre les droits des habitants

Une pétition en ligne, lancée ce week-end par le collectif TANY pour la défense des terres malgaches, a recueilli plus de 600 signatures en moins de trois heures. Intitulée « Sauvons les enfants des îles du nord de Madagascar pour le respect des droits fondamentaux », elle attire l’attention sur la situation préoccupante de plusieurs communautés insulaires confrontées à des projets de développement touristique que quelques familles richissimes et des entreprises envisagent de mettre en place dans la zone.
Selon le Collectif, des habitants de Nosy Mitsio, Nosy Sakatia, Nosy Be, Nosy Iranja et Nosy Faly, vivent depuis plusieurs années sous la menace d’expulsions. Les projets envisagés, principalement axés sur le tourisme de luxe, suscitent de vives inquiétudes chez les populations locales, qui dénoncent un manque d’information et de concertation. Le Collectif TANY pointe du doigt une « opacité inacceptable » autour des démarches engagées par les autorités et les investisseurs.
Le cas de Nosy Mitsio est particulièrement mis en avant : les procédures d’acquisition de titres fonciers y seraient suspendues depuis 5 ans. Par ailleurs, 6 défenseurs des terres auraient été placés en garde à vue pendant plusieurs jours avant d’être relâchés. À Nosy Sakatia, des tensions persistent autour d’un bail emphytéotique contesté, tandis que sur d’autres îles, les habitants expriment leur crainte face à des changements en cours et à des pressions présumées. A Nosy Be, de nombreuses communautés sont menacées d’expulsions par de richissimes et puissants opérateurs économiques. A Nosy Iranja et Nosy Faly, des changements inquiétants commencent à apparaître.
Le Collectif estime que ces situations représentent des atteintes aux droits fonciers, sociaux et culturels des communautés, en contradiction avec les engagements internationaux pris par Madagascar, notamment en matière de droits humains et de développement durable. Dans sa pétition, il interpelle directement les autorités et appelle à un moratoire sur les projets concernés.
Pour signer la pétition : https://secure.avaaz.org/community_petitions/fr/mr_andry_rajoelina_president_de_la_republique_de_m_sauvons_les_enfants_des_iles_du_nord_de_madagascar_pour_le_respect_des_droits_fondamentaux/
(source: madagascar-tribune.com)
Foncier Le gouvernement dément les rumeurs sur la vente des îles autour de Nosy Be
Le ministère chargé de l’Aménagement du Territoire (MADT) a démenti la mise en vente des îles autour de Nosy Be à des investisseurs émiratis face aux rumeurs qui enflent sur réseaux sociaux.
« Ces allégations relèvent purement et simplement du mensonge » déclare le MADT. « À ce jour, aucune demande de cession de ces îles n’a été enregistrée, et aucun bail n’a été signé au nom de l’État malagasy en faveur des Émiratis », selon les explications du MADT.
Le 18 décembre 2024, le média en ligne Africa Intelligence a affirmé qu’une négociation devrait avoir lieu entre les dirigeants malgaches et un groupe d’immobilier émiratis concernant la mise en place d’un complexe hôtelier de luxe à Nosy Mitsio. Une partie des citoyens malgaches n’a appris l’existence de ce bel archipel de Nosy Mitsio qu’en 2020, grâce à la diffusion par des organisations de la société civile d’une lettre ouverte au Président de la République, lui demandant pourquoi les habitants du plus grand des îlots, qui porte le nom de Nosy Mitsio, n’étaient pas autorisés à effectuer la moindre démarche relative à l’obtention de titres fonciers sur leurs terrains, contrairement à leurs autres compatriotes malagasy.
« TOMBON6TSOAM-BAHOAKA NO AROVANA »
Le 25 janvier dernier, plusieurs organisations de la société civile ont également lancé une alerte concernant le danger encouru par les îles autour de Sakatia, à Nosy Be. Ils ont déclaré que depuis 2016, une société affirme avoir effectué un contrat de bail d’une durée de 40 ans avec l’Etat pour la petite île de Sakatia. La population locale l’aurait empêché de s’installer sur l’île. L’affaire a été portée devant le tribunal et la population aurait remporté le procès, mais cette société aurait dépêché ses hommes et des forces de l’ordre sur place, ces derniers temps, dans l’espoir de s’y installer.
(source; madagascar-tribune.com)
