Prix Nobel

TRUMP : la fin de la démocratie ? Joseph Stiglitz, prix Nobel

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« Est-ce que vous avez peur pour les intellectuels avec l’arrivée de Donald Trump au pouvoir? »« En tant qu’universitaire, j’ai très peur qu’il y ait une forme de  suppression de la liberté académique – cela se passe déjà en Floride, et dans de nombreux endroits! »


Elon Musk: pourquoi le ton monte en Europe?

Olaf Scholz et Emmanuel Macron critiquent l’ingérence d’Elon Musk dans les futures élections législatives en Allemagne. Il soutient activement le parti de l’extrême droite AfD.

Peter Higgs, le découvreur du Boson de Higgs, est mort à l’âge de 94 ans

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Le physicien britannique avait reçu le prix Nobel de physique en 2013 pour ses travaux sur la particule élémentaire qui donne leur masse à nombre d’autres.

JONATHAN NACKSTRAND / AFP Peter Higgs, ici recevant le prix Nobel de physique à l’hôtel de ville de Stockholm, en Suède, le 10 décembre 2013.

DÉCÈS – Le « boson de Higgs », c’était lui. Des travaux devenus célèbres qui lui ont valu le prix Nobel en 2013. Le physicien britannique Peter Higgs est mort lundi à l’âge de 94 ans, a annoncé ce mardi 9 avril l’université d’Édimbourg.

« Il s’est éteint paisiblement à son domicile le lundi 8 avril à la suite d’une courte maladie », a indiqué l’université, dont le scientifique a longtemps été professeur émérite, dans un communiqué.

Peter Higgs avait reçu le Nobel de physique en 2013 avec le Belge François Englert. Ils ont été récompensés pour avoir jeté les bases théoriques, dès 1964, qui allaient mener à la découverte du boson en 2012 au sein du laboratoire du CERN.

Le boson de Higgs est considéré par les physiciens comme la clef de voûte de la structure fondamentale de la matière, la particule élémentaire qui donne leur masse à nombre d’autres, conformément à la théorie dite du « Modèle standard ».

Dans les efforts de vulgarisation de cette découverte, le boson a été surnommé « particule de Dieu » parce qu’il est partout, tout en étant particulièrement insaisissable.

Il détestait les téléphones portables

Peter Higgs, qui disait détester les gadgets comme les téléphones portables, avait confié avoir appris qu’il avait reçu le Nobel dans la rue lorsqu’une ancienne voisine l’avait abordé pour le féliciter.

« Comment je me sens ? Et bien, évidemment je suis ravi et plutôt soulagé dans un sens que ce soit fini. Ça a mis du temps à arriver », avait-il déclaré.

« Peter Higgs était une personne remarquable – un scientifique vraiment doué dont la vision et l’imagination ont enrichi notre connaissance du monde qui nous entoure », a souligné Peter Mathieson, directeur de l’université d’Édimbourg, cité dans le communiqué.

« Son travail de pionnier a motivé des milliers de scientifiques, et son héritage continuera d’en inspirer beaucoup d’autres pour les générations à venir », a-t-il ajouté.

La directrice générale du CERN, Fabiola Gianotti, a salué la mémoire d’« une figure immensément inspirante pour les physiciens du monde entier, un homme d’une rare modestie, un grand professeur et quelqu’un qui expliquait la physique d’une manière très simple et pourtant profonde ».

(source: huffingtonpost.fr)

Daniel Kahneman, lauréat du Prix Nobel, redoute la refonte judiciaire en Israël

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Selon l’économiste, ces réformes marquent « la fin de la démocratie » : « Ce n’est pas l’Israël dans lequel je souhaite que mes petits-enfants grandissent »

Le psychologue américain et lauréat du prix Nobel 2002 en sciences économiques Daniel Kahneman, pendant un débat à la 5e Conférence présidentielle d’Israël au centre international des congrès de Jérusalem, le 20 juin 2013. (Crédit : Miriam Alster/FLASH90)

Le professeur Daniel Kahneman, lauréat du Prix Nobel, déclare dans un entretien publié mercredi dans The Marker que le plan de refonte judiciaire avancé par le nouveau gouvernement de la ligne dure du Premier ministre Benjamin Netanyahu marque « la fin de la démocratie israélienne », ajoutant qu’il transformera radicalement le pays.

« J’ai le sentiment d’être dans un pays qui m’est étranger. Je suis totalement sous le choc. Pour moi, la fin de la démocratie, ce n’est pas rien. C’est la fin d’un rêve », explique-t-il dans l’interview.

« Je veux croire qu’il y a encore de l’espoir mais… ce n’est plus l’Israël que je connais, ce n’est pas le pays dans lequel j’ai grandi. Ce n’est pas l’Israël où je souhaite que mes enfants et mes petits-enfants grandissent », ajoute-t-il.

Le psychologue et économiste israélien qui, en 2002, avait remporté le Prix Nobel en Sciences économiques, a été l’un des signataires – il y en a eu plusieurs centaines – d’une « lettre d’urgence » qui a été publiée mercredi, avertissant que la refonte judiciaire, une enveloppe de réformes à la portée considérable, pourrait avoir de graves implications pour l’économie.

« Je demande à tout le monde s’il y a des raisons de garder espoir mais je n’ai rien entendu de prometteur… J’espère vivement que le pire n’arrivera pas », poursuit Kahneman dans l’interview.

Cet expert en prise de décision estime que les manifestations citoyennes massives contre le gouvernement sont susceptibles d’avoir un impact, ainsi que les pressions internationales.

« Les pressions publiques entraînent parfois des résultats et de la durabilité. Mais les pressions publiques au sein d’Israël ne seront pas toutes seules – les pressions à l’international vont aussi se renforcer. Certains s’en fichent au sein du gouvernement, mais l’État d’Israël est en train de se mettre au ban, de son propre fait, du monde auquel il appartient. Et ce n’est pas rien », note-t-il.

Le président américain Barack Obama donne la médaille présidentielle de la liberté à Daniel Kahneman au cours d’une cérémonie dans la East Room de la Maison Blanche à Washington, le 20 novembre 2013. (Crédit: AP Photo/ Evan Vucci)

« Concernant les manifestations – je suppose qu’elles ne vont pas s’apaiser. Le danger est tellement grand que les Israéliens ne vont pas garder le silence », dit-il.

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Marie Curie – Au delà du Mythe

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Seule femme à avoir obtenu deux Prix Nobel dont un avec son mari, elle a bouleversé notre conception du monde. À travers ses mots et ses écrits, le portrait intime d’une scientifique exceptionnelle.

De sa naissance à Varsovie en 1867 jusqu’à son entrée au Panthéon en 1995, la vie et l’œuvre de Marie Curie ont valeur de légende scientifique. Arrivée à Paris en 1891, Maria Sklodowska s’inscrit à la Sorbonne où ses brillants résultats ne tardent pas à la faire remarquer. Pierre Curie, qui affirmait que « les femmes de génie sont rares », tombe sous son charme et la convainc de poursuivre ses travaux en France.

En 1903, leurs découvertes communes sur les radiations sont récompensées par l’obtention du prix Nobel de physique (partagé avec Henri Becquerel). Le couple sort de l’anonymat, mais la fatalité les rattrape : en 1906, Pierre meurt dans un accident de la circulation. Anéantie par cette perte, la scientifique se réfugie dans la recherche, avec le succès que l’on sait : elle reçoit le prix Nobel de chimie pour ses travaux sur le polonium et le radium en 1911.

Cent ans plus tard, celle qui a révolutionné notre conception du monde et de la matière incarne toujours un modèle. Mais qui était-elle vraiment ? Alors que son histoire demeure étrangement méconnue en France, ce documentaire revient sur les étapes importantes qui ont marqué la carrière et la vie de Marie Curie en s’appuyant sur ses nombreux écrits, issus de sa correspondance, de son journal intime, de son autobiographie et des multiples carnets qu’elle a rédigés. Associés aux interventions de sa petite-fille notamment, Hélène Langevin-Joliot, et à des images d’archives inédites d’une richesse exceptionnelle, ces témoignages dessinent les contours d’un être de chair et d’émotions. Derrière le mythe, apparaît alors une femme bien réelle, aussi discrète que combative. Réalisation: Michel Vuillermet Année: 2011

Nobel de la paix: le prix 2021 attribué à deux journalistes

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Le prix Nobel de la paix a été attribué ce vendredi 8 octobre à la journaliste philippine Maria Ressa et au journaliste russe Dimitri Muratov pour «leur combat courageux pour la liberté d’expression». Les deux lauréats, âgés de respectivement 58 et 59 ans, sont les premiers à recevoir le prix au nom de la liberté d’information en tant que telle.
La journaliste philippine Maria Ressa (à g.) et le journaliste russe Dimitri Muratov (à dr.), récompensés par le Prix Nobel de la paix (AFP or licensors)

La nouvelle est vécue comme un «choc», pour Maria Ressa, une des deux destinataires du prix Nobel de la paix 2021. «Je suis sans voix… un immense merci. Un monde sans faits signifie un monde sans vérité et sans confiance», a réagi la journaliste depuis Manille, juste après avoir été informée de la nouvelle. La philippine de 58 ans, également de nationalité américaine, est à la tête du média d’investigation Rappler qu’elle a cofondé en 2012. «Depuis des années, a déclaré le jury du prix Nobel, Maria Ressa utilise la liberté d’expression pour exposer les abus de pouvoir et l’autoritarisme croissant dans son pays natal» dirigé par Rodrigo Duterte.

Avec les équipes de Rappler, Maria Ressa a notamment aidé à mettre en lumière la campagne antidrogue «controversée et meurtrière» menée par le régime du président Rodrigo Duterte dès 2016, a fait valoir le comité Nobel. Maria Ressa a ainsi été condamnée en juin 2021 pour diffamation, et risque jusqu’à six ans d’emprisonnement.

Lutter pour la liberté d’expression

De son côté, le journaliste Dimitri Muratov, âgé de 59 ans, est l’un des fondateurs et actuel rédacteur en chef du journal russe Novaïa Gazeta, créé en1995. Le journalisme factuel et l’intégrité professionnelle du journal en ont fait «une source importante d’informations sur les aspects censurés de la société russe, rarement mentionnés par les autres médias», a indiqué le comité Nobel.

Alors que six de ses journalistes ont été tués, dont Anna Politkovskaya en 2006, Dimitri Muratov a toujours refusé d’abandonner la ligne indépendante de son journal, et défendu «le droit des journalistes à écrire ce qu’ils veulent, sur ce qu’ils veulent, tant qu’ils respectent les normes professionnelles et éthiques du journalisme.» Le jury Nobel salue ainsi son engagement pour la défense de la liberté d’expression «dans des conditions de plus en plus difficiles» en Russie ces dernières décennies. Dmitri Muratov a annoncé dédier son prix Nobel au journal, ainsi qu’à ses collaborateurs assassinés pour leur travail et leurs enquêtes.

Deux incarnations de «l’idéal de la liberté de la presse»

La liberté de la presse, jamais sacrée jusqu’à présent, figurait parmi les idéaux favoris pour le prix Nobel de cette année. Les 329 candidatures en lice ont été tenues secrètes jusqu’au dernier instant.

Maria Ressa et Dimitri Muratov deviennent ainsi «les représentants de tous les journalistes qui défendent cet idéal dans un monde où la démocratie et la liberté de la presse sont confrontées à des conditions de plus en plus défavorables», a déclaré, à Oslo, la présidente du comité Nobel, Berit Reiss-Andersen.

L’ONG Reporters Sans Frontières a accueilli avec «joie» l’attribution du prix, vécue comme «un signe puissant (et) un appel à l’action».

Le prix Nobel de la paix – une médaille d’or, un diplôme et une somme de 10 millions de couronnes suédoises (près de 980.000 euros) – devra être physiquement remis aux lauréats le 10 décembre prochain à Oslo, si les conditions sanitaires le permettent.

Claire Riobé – Cité du Vatican

Aung San Suu Kyi inculpée pour corruption en Birmanie

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L’ancienne chef de facto du gouvernement civil est notamment accusée d’avoir perçu « 600 000 dollars et plusieurs kilos d’or » de pots-de-vin.

Interpellée au matin du 1er février, la lauréate du prix Nobel de la paix 1991 est déjà confrontée à de nombreuses inculpations. YE AUNG THU / AFP

« Ces accusations sont absurdes », a dénoncé l’un de ses avocats. L’ex-dirigeante birmane Aung San Suu Kyi, renversée par un coup d’Etat militaire, a été inculpée pour corruption, a rapporté, jeudi 10 juin, le journal officiel The Global New Light of Myanmar. L’ancienne chef de facto du gouvernement civil est notamment accusée d’avoir perçu « 600 000 dollars et plusieurs kilos d’or » de pots-de-vin. Elle est aussi poursuivie pour l’exploitation abusive de terres pour la Fondation Daw Khin Kyi, qu’elle présidait.

Aung San Suu Kyi « a été reconnue coupable d’avoir commis des actes de corruption en utilisant sa position. Elle a donc été inculpée en vertu de l’article 55 de la loi anticorruption », précise le journal. « Le but est de la tenir à l’écart de la scène [politique] du pays et de salir son image », a déclaré l’un de ses avocats, Khin Maung Zaw.

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Père Pedro Opeka proposé pour le prix Nobel de la paix

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Le Pape François et père Pedro Opeka, le 8 septembre 2019 à Antananarivo, Madagascar. (AFP or licensors)
Le Premier ministre slovène, Janez Janša, a proposé la candidature du père Pedro Opeka, missionnaire lazariste à Madagascar, né en Argentine d’une famille d’origine slovène, de la communauté d’Akamasoa, la «Cité de l’amitié», qu’il a fondée à Madagascar, pour le prix Nobel de la paix 2021.

Pour le Premier ministre slovène, père Pedro Opeka et sa communauté d’Akamasoa à Antananarivo, où le Pape François s’était rendu le 8 septembre 2019 lors du voyage apostolique au Mozambique, à Madagascar et à l’île Maurice, poursuivent les objectifs des Nations Unies, en travaillant pour le développement de la société et l’humanitaire.

«Un projet de paix global»

Depuis 1989, les efforts humanitaires du missionnaire et de ses collaborateurs à Madagascar sont devenus un projet de paix global dans la lutte contre la pauvreté, la marginalisation et l’injustice, afin de permettre aux pauvres du monde entier de vivre une vie digne, lit-on sur le portail du gouvernement de la République de Slovénie.

Janez Janša a également rappelé ce que l’ancien président de Madagascar, Hery Rajaonarimampianina, avait dit en 2014 à propos du père Opeka, décrit comme «un phare vivant d’espérance et de foi dans la lutte contre la pauvreté».

18 villages pour sans-abris

Le Lazariste a mené de nombreux combats contre la pauvreté, donnant de l’espoir à ceux qui vivent en marge de la société, leur offrant de nouvelles opportunités pour une vie plus digne.

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L’Économie de François : pour une conversion du système financier

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2020.11.120 The Economy of Francesco

Marie Duhamel – Cité du Vatican

Comment réduire durablement une pauvreté endémique? Comment offrir aux plus démunis de quoi se nourrir, ou un travail digne? Comment changer le modèle économique actuel pour éviter de nourrir encore les inégalités dans un monde à bout de souffle? Ce vendredi, quelques-uns des 2 000 jeunes et experts qui se sont engagés ces derniers mois à travailler en ligne sur l’économie selon François, ont abordé ces différentes questions lors de six ateliers organisés de manière simultanée en visioconférence.

Les monts-de-piété

Des interventions très denses et techniques entrecoupées d’intermèdes de méditation sur la vie de saint François. Choqué par les inégalités qui l’entourent dans la ville prospère ville d’Assise au XIIIe siècle, le jeune homme aisé décide d’abandonner les richesses de sa famille pour se faire pauvre. D’autres suivirent son exemple.

À la tribune, depuis le palais du Monte Frumentario, un ancien hôpital reconvertit sur l’impulsion de l’Église en une banque prêtant du blé et des semences, des jeunes narrent tour à tour l’expérience de frères mineurs qui au XVe siècle créèrent, inspirés par saint François, les Monts-de-piété, des banques prêtant gratuitement ou à très faibles taux d’intérêt aux plus démunis «pour libérer les pauvres». Avec «ces institutions à but non-lucratif», ils voulaient lutter contre le phénomène d’usure, dévastateur, et réduire les inégalités. «La gratuité donne sa juste valeur à l’argent» explique un jeune. «Quand un pauvre est dans la ville, c’est toute la ville qui est malade», poursuit un autre.

Récompensé en 2006 par le prix Nobel de la Paix pour avoir fondé en 1976 la Grameen Bank, la première institution de microcrédit au monde, Muhammad Yunus, aujourd’hui à la tête d’un think-tank pour éradiquer la pauvreté, a répondu pendant une heure aux interrogations de plusieurs jeunes engagés au sein de The Economy of Francesco. Le débat portait sur la manière dont la finance pourrait «être un chemin vers une écologie intégrale»

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Le Nobel de chimie 2019 récompense les travaux sur les batteries au lithium

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Le prix Nobel de chimie a été remis mercredi à John Goodenough, Stanley Whittingham et Akira Yoshino pour leurs travaux sur le développement des batteries lithium-ion.

Croquis des trois chimistes récompensés John Goodenough, Stanley Whittingham and Akira Yoshino. Nobel Media

Les noms des récipiendaires du prix Nobel de chimie 2019 ont été dévoilés. Mercredi 9 octobre, l’Américain John Goodenough, le Britannique Stanley Whittingham et le Japonais Akira Yoshino ont été récompensés par l’Académie royale des sciences de Suède pour leurs travaux sur le développement des batteries lithium-ion.

« Les batteries lithium-ion ont révolutionné nos vies et sont utilisées partout, des téléphones mobiles aux ordinateurs portables et aux véhicules électriques », souligne l’Académie suédoise.

« Par leur travail, les lauréats du prix Nobel de chimie cette année ont jeté les fondations d’une société sans fil et libérée des combustibles fossiles. »

John Goodenough, né en 1922 à Iéna, en Allemagne, a fait carrière à l’université du Texas d’Austin, aux États-Unis. Il devient à 97 ans le plus vieux lauréat du Nobel de l’Histoire. Stanley Whittingham, né en 1941 au Royaume-Uni, est rattaché à la Binghamton University de l’État de New York. Akira Yoshino, né à Suita, au Japon, en 1948, travaille pour les universités de Tokyo et de Meijo, à Nagoya.

Un prix sur fond d’urgence climatique

Dans le sillage des crises pétrolières des années 1970, Stanley Whittingham se met en quête de sources d’énergie non fossiles. C’est ainsi qu’il découvre une méthode pour produire de l’énergie à partir du lithium, un métal si léger qu’il flotte sur l’eau. John Goodenough fait ensuite le pari d’augmenter les propriétés de l’innovation si l’énergie est produite à partir d’oxyde métallique en lieu et place du disulfure. En 1980, il démontre que la combinaison d’oxyde de cobalt et d’ions de lithium peut produire jusqu’à quatre volts. À partir de ces découvertes, Akira Yoshino crée la première batterie commerciale, en 1985.

« Je pense que le changement climatique est un défi très grave pour l’humanité et les batteries au lithium-ion peuvent stocker de l’électricité », a réagi Akira Yoshino, professeur à l’université Meijo de Nagoya au Japon, interviewé après l’annonce de son prix.

Tirée par une demande en hausse, la production mondiale n’a cessé de croître ces dernières années : de 74 % en 2017, puis de 23 % en 2018 à 85 000 tonnes de lithium, selon le rapport annuel du Service géologique des États-Unis (USGS).

En 2018, l’Australie a été le premier producteur mondial de lithium (51 000 tonnes), suivie du Chili (16.000), de la Chine (8 000) et de l’Argentine (6 200).

Avec Reuters