Ranavalona I

Ramanetaka devient Sultan de Mohéli

Publié le Mis à jour le

De Madagascar aux Comores : histoire d’une famille malgache (du royaume de Tananarive) qui fonda le sultanat de Moheli dans l’archipel des Comores.

➢ 1828, à Madagascar, mort du Roi Radama I.
➢ Pour garder le pouvoir, la reine Ranavalona I fait tuer les héritiers au trône.
➢ Pour éviter d’être tué, le dernier prétendant, Ramanétaka, s’enfuit aux Comores puis fonde les mois suivant le Sultanat de Mohéli.
➢ 1841, à la mort de Ramanétaka, sa fille de 5 ans, Djoumbé Fatima, devient l’héritière du trône, et son épouse Ravao devient régente.
➢ 1849, Djoumbé Fatima est couronnée Reine.
➢ 1851, la Reine Djoumbé Fatima crée l’Ordre de l’Etoile de Mohéli
➢ La Reine Djoumbé Fatima a eu durant sa vie plusieurs maris.
➢ Avec son dernier conjoint, le fils de l’Amiral Français Fleuriot de Langle, Emile, la reine a une fille, Salima Machemba.
➢ 1878, mort de la Reine Djoumbé Fatima.
Abderhamane, son fils devient Sultan mais il est assassiné en 1885. Il est remplacé par Marjani Aboudou Cheikh.
➢ 1886, l’île de Mohéli est placée de force sous protectorat de la France.
➢ 1888, à cause des injustices de Marjani, à la demande de la population de Mohéli, Salima Machamba est proclamée Reine de Mohéli.
➢ La Reine Salima Machamba étant mineure, un régent est nommé. Il s’agit de Mahmoud
➢ 1888, Mahmoud modifie les statuts de l’Ordre de l’Etoile de Mohéli.
➢ 1888, Le Gouverneur français pour les Comores interdit au régent Mahmoud de décerner l’Ordre l’Etoile de Mohéli.
➢ 1888/1889, à sa demande, le ministère des colonies français se fait envoyer par son représentant aux Comores, le Gouverneur Papinaud, les statuts des Ordres de l’Etoile de Grande Comore, de l’Etoile Royale d’Anjouan et de l’Etoile de Mohéli.
➢ 1889, la Reine Salima Machamba est exilée sur l’île de la Réunion et placée à l’internat du couvent Immaculée Conception de la ville de Saint Denis.
➢ 1896, les autorités françaises interdisent à la Reine Salima Machamba de revenir aux Comores
➢ 1898, le 21 avril, le Régent Mahmoud est, lui aussi, déporté avec sa famille à la Réunion.
➢ 1898, au mois de mai, seul les Ordres de l’Etoile de Grande Comore et de l’Etoile Royale d’Anjouan sont reconnus par la France. L’Ordre l’Etoile de Mohéli reste la propriété de la famille Royale de Mohéli mais la France maintient son interdiction d’attribution de médailles de cet Ordre.
➢ 1898, le 18 octobre, mort à la Réunion du Régent Mahmoud.
➢ 1898, en décembre, les autorités Françaises interdisent à la Reine Salima Machamba de revenir à Mohéli et la maintiennent en exil à la Réunion.
➢ 1901, mariage à la Réunion de la Reine Salima Machamba avec le Gendarme Camille PAULE.
➢ Juste après le mariage, sous pression du Ministère des Colonies de l’état français, la Reine Salima Machamba quitte l’Océan Indien pour s’installer avec son mari en France car l’accès au territoire des Comores lui a été formellement interdit par les autorités françaises.

17 Jolay 1896: faha-125 Taona nahafatesan-dRainilaiarivony

Publié le Mis à jour le

FOMBA FANAO SY KOLONTSAINA PÔLITIKA NAMOLAVOLA ANTSIKA ARA-TANTARA

Fakàna sy fiarovana Fitondrana: Antony nampateza an-dRAINILAIARIVONY

FAMINTINANA : Ho an’ireo tsy hahavaky manontolo dia hiresaka farany momba an-dRanavalona I sy ny famonoana olona isika eto, hampitovy kely izay niseho tany amin’ny firenena sasany.
Hiresaka koa momba an-dRainilaiarivony izay feno 125 taona anio 17 jolay 2021 no nahafatesany an-tsesitany tany Alzeria. Fomba fanao sy kolontsaina pôlitika moa no lohahevitra eto dia hijanona amin’izay isika fa amin’ny fotoana hafa ny resaka sisa (toekarena, sôsialy…).

 

TSIMIAMBOHOLAHY OMALY SY ANIO


Vohitra sy Tantara: Rainilaiarivony

Ilafy Une ville industrielle pendant le règne de Ranavalona I

Publié le Mis à jour le

Le Rova d’Ilafy ou le Palais construit pour Radama II

Ilafy est administrativement rattachée à la commune Ankadikely Ilafy. Elle se trouve à dix kilomètres au Nord d’Antananarivo, et anciennement dénommée Ambohitrakanga « colline des pintades », car c’était un endroit couvert de forêts où habitaient des pintades. Le site reçut par la suite le nom d’Ilafy (de « lafin-kavan’Andriana » ou parents par alliance) car la plupart des membres de la noblesse dont ceux d’Andriamasinavalona d’Ambohimanga, d’Andriambahoakafovoanitany d’Arivonimamo y retrouvaient des proches ou des relations. Dans les temps reculés, à Ambodidramanoa, à mi-hauteur de cette colline habitait un « vazimba » du nom d’Andriampirokana. Ce premier occupant ne s’opposait pas à la volonté de conquête de Ralambo et était admis à y habiter.

Ilafy fait partie des douze collines sacrées de l’Imerina. Elle est l’une des trois fameuses collines d’Avaradrano. En plus, elle était le lieu d’intronisation d’Andriamambelomasina et une part du territoire de Ravololondralambo, le lieu où avait grandi Andrianjafy. Du temps du royaume Malagasy, cette colline était toujours rattachée à Ambohimanga, et était habitée majoritairement par les « Hovas » ou les bourgeois car c’était à Antsampandrano, et dans ses environs qu’habitaient la majorité des nobles dont les Andriambodilova. Ilafy était la capitale des Tsimiamboholahy qui est un groupe statutaire composé d’Andriamanarefo, d’Andriantefana et d’Andriamanazary. Elle était également le lieu de villégiature de Radama II durant son court règne 1861-1863, et le lieu où s’étaient déroulés diverses cérémonies. La colline sacrée d’Ilafy est essentiellement liée au souvenir du Roi Radama II. Sa mère, la Reine Ranavalona I marquait son attachement à ce site grâce à son profond amour au plus bel homme qu’elle avait connu et qui était le bourgeois de Namehana en la personne d’Andriamihaja, le chef de l’armée à l’époque où Rainiharo était Premier ministre. Andriamihaja était le père de Radama II. Les hommes d’Ilafy constituaient les premiers soldats qui formaient la première armée malgache. Les « Omby Volavita », ou les Zébus royaux destinés aux douze collines pour les sacrifices lors du « Fandroana », y étaient élevés.

Une malédiction

A la fin du XVIIIe siècle, Ilafy fut la seigneurie d’Andrianjafy qui fut mis à mort par les partisans du roi Andrianampoinimerina. Les Tsimiamboholahy avaient juré fidélité au roi Andrianjafy. Mais ce dernier se fit rapidement détester à cause de ses brutalités sur la gouvernance. La population se mit à le haïr depuis qu’il a commencé à tramer des complots contre le futur roi Andrianampoinimerina (Imbosalama) dont il chercha à se débarrasser par tous les moyens afin que son fils Ralaitokana monte sur le trône, ce qui était tout à fait contraire au souhait du bien-aimé roi Andriambelomasina. Ainsi, les Andriamanarefo finissaient par le repousser jusqu’à le mettre à mort à Antsahafady à Ambohimanga. Andrianampoinimerina, à partir de cette époque, était devenu le seul et unique Grand Roi d’Avaradrano puis de l’Imerina. Moins d’un siècle plus tard, le Roi Radama II y établit une maison de plaisir. Il aimait fréquenter le site en compagnie des jeunes aristocrates, les « Menamaso ». Il subit le même sort qu’Andrianjafy à la suite d’un complot. Dès lors, une malédiction sembla planer sur Ilafy. Après son assassinat du 11 mai 1863, le Roi Radama II fut enterré au sommet de la colline, près de l’actuelle école.

Le coin sacré du musée où est actuellement présenté quelques ustensiles ayant appartenu au Roi Radama II

Ilafy était une ville industrielle pendant le règne de Ranavalona I. Il vit, dès 1829, s’installer la première véritable industrie malgache sous l’impulsion de deux français, à savoir, Droit et Laborde. C’est à Ilafy en 1832 que naquit la première industrie de Madagascar. Jean Laborde a installé à 1,5 km au nord d’Ilafy la première manufacture de fusils de chasse et de munitions en Imerina pour le royaume de Madagascar en 1833. En 1837, Jean Laborde fut obligé d’abandonner l’usine d’Ilafy pour s’installer à Mantasoa.

« Chanceux comme le raisin d’Ilafy »

Selon Rakotoarisoa Joseph Emmanuel, un vieil homme qui connaît mieux le site, si Namehana était célèbre pour son orange, Ilafy, pour sa part, était connu grâce à son raisin. Le dicton « Mananjara ohatra ny voalobok’Ilafy » ou littéralement « Chanceux comme le raisin d’Ilafy » vient de ce fait. Les raisins d’Ilafy figuraient parmi les prémices destinées au Roi d’Analamanga. L’un des premiers marchés créés par Andrianampoinimerina fut localisé à Ilafy où étaient formées par ailleurs, les troupes de guerre de ce souverain, troupes recrutées parmi les Hovas. L’une des écoles primaires protestantes du quartier faisait partie des douze premières qui ont existé à Madagascar.

On peut encore y admirer le palais de bois construit par Jean Laborde pour Radama II ainsi que la place publique et l’emplacement des tombeaux princiers. Le tourisme pourrait s’améliorer grâce au Rova d’Ilafy et aux infrastructures d’accueil dont six hôtels, deux centres d’accueil et trois centres de loisirs. De plus, un centre de recherche sur l’énergie solaire y est implanté.

(Recueillis par Feno R madagascar-tribune.com)