RDC
Les ambitions de Joseph Kabila, de retour en RDC

Celui qui gouverna la République démocratique du Congo pendant 18 ans, Joseph Kabila, a fait le choix de la ville de Goma, sous contrôle rebelle, pour faire son retour en politique et mettre au défi son successeur Félix Tshisekedi, incapable d’imposer la paix dans l’Est. L’ancien président se présente comme un recours national. Quels sont ses objectifs?
Le décryptage de Bob Kabamba, professeur en sciences politiques à l’Université de Liège, en Belgique, spécialiste des Grands Lacs.
(source: vaticannews.va/fr)
RD Congo: problèmes de Joseph Kabila à Goma, et « accusations » contre le ministre de la Justice
Joseph Kabila continue de consulter à Goma, sous contrôle du M23, à l’Est de la RDC, et suscite des méfiances … L’Assemblée plénière de la RDC a autorisé l’ouverture d’une information judiciaire contre de ministre de la Justice Constant Mutamba; les faits sont graves.
Les sénateurs congolais ont levé l’immunité parlementaire de l’ancien président Joseph Kabila
Il est accusé par la Justice militaire de « complicité » avec le groupe armé M23.
Crise en RDC : Cinq facilitateurs nommés par la SADC pour la médiation
La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) ont tenu une réunion de haut niveau par vidéoconférence hier, 24 mars 2025, pour examiner la situation sécuritaire dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Madagascar a pris part à cette rencontre qui a abouti à la désignation de cinq facilitateurs chargés de la médiation de la crise entre la RDC et le Rwanda.
Ces facilitateurs sont des figures politiques de renom : Olusegun Obasanjo, ancien président du Nigeria ; Uhuru Kenyatta, ancien président du Kenya ; Kgalema Motlanthe, ancien président de l’Afrique du Sud ; Catherine Samba-Panza, ancienne présidente de la République Centrafricaine, et Sahle-Work Zewde, ancienne présidente de l’Éthiopie. Leur mission consistera à coordonner les efforts diplomatiques pour parvenir à une résolution pacifique du conflit.
Une séance d’information leur sera dispensée par la SADC, l’EAC et l’Union africaine afin de leur fournir les éléments clés relatifs à la gestion de cette crise. Leur rôle sera notamment d’assurer la mise en œuvre de la feuille de route adoptée lors de la réunion conjointe des chefs d’état-major de la défense, qui prévoit des mesures à court, moyen et long terme pour instaurer un cessez-le-feu et mettre fin aux hostilités.
Cette feuille de route avait déjà été entérinée le 17 mars 2024 à Harare, au Zimbabwe, lors de la réunion conjointe des ministres de la SADC et de l’EAC. Le sommet d’hier a réaffirmé l’urgence de son application et a enjoint toutes les parties prenantes, y compris la RDC et le Rwanda, à mettre en œuvre ces mesures sans délai.
La rencontre a vu la participation du président congolais, Félix Tshisekedi, et du président rwandais, Paul Kagame. Le chef d’État malgache, Andry Rajoelina, a également pris part aux discussions, marquant ainsi l’engagement de Madagascar dans la recherche d’une solution pacifique et durable pour l’est de la RDC.
(source: Rija R. – Midi M/kara)
Breaking News: Kagame face à une décision cruciale – L’ONU exige le retrait des RDF de RDC
Le 21 février 2025, le Conseil de sécurité de l’ONU a pris une décision historique en condamnant pour la première fois le Rwanda pour son soutien aux forces du M23 en République Démocratique du Congo (RDC). Cette résolution exige le retrait immédiat des troupes rwandaises déployées dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. L’ONU a marqué un tournant diplomatique majeur en prenant une position ferme, mettant la pression sur le président Paul Kagame, qui devra maintenant choisir entre obéir à la communauté internationale ou risquer une confrontation plus large.
Cette résolution survient alors que le M23, un groupe rebelle soutenu par le Rwanda, continue d’aggraver la situation sécuritaire dans l’est de la RDC. Le M23, principalement composé de Tutsis, cherche à défendre les intérêts de cette communauté dans la région. Le soutien du Rwanda à ce groupe rebelle a toujours été justifié par la nécessité de protéger ses frontières et de défendre les Tutsis, mais il a aussi été perçu comme une tentative de s’approprier les ressources naturelles et d’exercer une influence stratégique sur la RDC. Cela a alimenté des tensions diplomatiques et militaires dans toute la région.
Le gouvernement congolais, dirigé par Félix Tshisekedi, accuse le Rwanda de déstabiliser la RDC pour des raisons géopolitiques. Le soutien rwandais au M23 est vu comme une menace directe à la stabilité du pays, déjà miné par de nombreuses rébellions internes. Avec cette nouvelle résolution de l’ONU, la communauté internationale prend position en faveur de la RDC, offrant un soutien diplomatique crucial pour Tshisekedi et soulignant l’importance de la paix dans cette région instable.
Cependant, la décision de l’ONU met Kagame dans une position difficile. En tant que leader pragmatique et stratège, Kagame pourrait choisir de retirer ses troupes pour éviter une intensification du conflit, notamment pour préserver les relations avec des puissances internationales comme les États-Unis et l’Union Européenne. Toutefois, il pourrait aussi refuser de se conformer à la pression, ce qui risquerait d’isoler le Rwanda et de détériorer ses relations avec ses voisins ainsi que sa position sur la scène internationale.
Les implications de cette crise ne se limitent pas aux relations entre le Rwanda et la RDC. Si Kagame persiste dans son soutien au M23, il pourrait se retrouver dans une situation similaire à celle de Charles Taylor, l’ex-président libérien, qui a été jugé coupable de crimes de guerre après avoir soutenu des rebelles en Sierra Leone. Ce parallèle historique montre les risques encourus par Kagame si la communauté internationale intensifie ses sanctions et son intervention contre son régime.
La résolution de l’ONU représente donc un moment décisif pour l’avenir de la région des Grands Lacs. Les décisions prises dans les jours à venir détermineront non seulement l’avenir de la RDC et du Rwanda, mais aussi la stabilité de l’Afrique centrale dans son ensemble. Kagame devra faire face à des choix difficiles qui auront des répercussions sur son avenir politique et sur les relations de son pays avec le reste du monde.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné pour la première fois explicitement le Rwanda pour son soutien au M23
Rwanda en Crise: Kagame et Kabarebé Accablés par Sanctions et Révélations Explosives
Le Rwanda traverse actuellement une crise majeure, alors que le régime de Paul Kagame se trouve de plus en plus isolé sur la scène internationale, pris au piège de sanctions économiques et d’accusations graves. Ce climat de tensions est alimenté par des révélations explosives concernant les actions de hauts responsables rwandais, dont James Kabarebé, considéré comme un proche allié de Kagame. Ce dernier, en plus de son soutien à la rébellion du M23 en République Démocratique du Congo (RDC), est également accusé d’être impliqué dans des réseaux de gestion opaque des ressources minières, enrichissant à la fois le gouvernement rwandais et le groupe rebelle.
Les sanctions imposées par Washington sur des figures clés du régime, dont Kabarebé, marquent un tournant dans la situation politique du Rwanda. Ces mesures visent à punir le soutien militaire apporté aux rebelles et à dénoncer les pratiques corruptrices liées à l’exploitation des ressources naturelles. Elles s’inscrivent dans une pression internationale croissante contre un gouvernement dont la politique autoritaire et ses pratiques de manipulation géopolitique suscitent de plus en plus de critiques. Le passé militaire de Kabarebé, notamment durant les conflits des années 90 et 2000, refait surface, ajoutant de l’ampleur à l’accusation de soutien aux violences régionales.
Le rôle de Kabarebé, ancienne figure de proue de l’armée rwandaise, est aujourd’hui perçu comme symbolique d’un régime qui continue de chercher à maintenir son pouvoir par des moyens contestés. Ce système, bien qu’ayant prétendu offrir stabilité et modernité, dissimule des stratégies de domination fondées sur la violence et la corruption. Les révélations sur la gestion des mines de la RDC et leur lien avec le M23 exposent une réalité sinistre où les enjeux financiers et militaires se confondent, laissant une empreinte durable sur la crédibilité de Kigali.
L’isolement de Kagame se renforce à mesure que les sanctions économiques s’accumulent et que les critiques internationales se multiplient. Washington, l’Union Européenne, et les autorités congolaises intensifient leurs pressions, exigeant des actions concrètes et des réformes pour freiner l’exploitation abusive des ressources naturelles et mettre fin aux soutiens aux groupes rebelles. Malgré ces accusations, Kagame continue de défendre son régime et son influence régionale, insistant sur la nécessité de maintenir l’ordre et la stabilité au sein de l’Afrique centrale.
Dans ce contexte de pression croissante, la situation au Rwanda devient de plus en plus instable. Les sanctions financières, bien que non paralysantes à court terme, envoient un signal fort aux partenaires internationaux du Rwanda. La gestion de l’économie rwandaise se trouve également sous le coup de ces sanctions, qui risquent de freiner les investissements et de détériorer les conditions de vie de la population. Si le régime de Kagame persiste dans ses pratiques autoritaires et dans son déni des accusations, il s’expose à des conséquences géopolitiques graves pouvant déstabiliser l’ensemble de la région des Grands Lacs.
La crise actuelle soulève de nombreuses questions sur la durabilité du régime et sur les transformations politiques nécessaires. Pour le Rwanda, l’avenir semble incertain, avec des tensions internes qui pourraient remettre en cause l’ordre établi. Si le régime n’effectue pas les réformes nécessaires, il risque de se retrouver dans une position encore plus fragile, où les pressions extérieures et les dissidences internes pourraient accélérer son déclin. En définitive, cette crise pourrait être le prélude à une transformation radicale, tant pour le Rwanda que pour l’ensemble de la région centrale africaine
RD Congo : M23 à Goma, et à la cité de Nyabibwe – Nouvelles de l’Afrique, C. Ramaphosa, maïs transgénique
Le M23 a organisé son premier rassemblement depuis la prise de Goma. Plusieurs milliers d’habitants, convoqués, ont entendu Corneille Naanga, le chef de la branche politique du M23, qui a une nouvelle fois affirmé vouloir « marcher sur Kinshasa ». Le M23 a aussi installé une partie de son administration dans le Nord-Kivu, en nommant un gouverneur et des administrateurs de territoires. Kinshasa a émis un mandat d’arrêt international contre Corneille Naanga, accusé de crime de guerre.
Le Chef de l’Etat du Burundi partage un plan de paix pour l’Est de la RDC et la Région en egeneral.
Mnangagwa Opens Emergency SADC Meeting on DRC Crisis
Agression rwandaise : Christophe Lutundula (ancien vice-Premier ministre et MAE de la RDC) dévoile des vérités cachées
M23 Rebels Are Advancing Towards Bukavu: Reports | Congo Crisis
Hundreds of people gathered in Congo’s Bukavu on Jan 30 to fight against M23 rebels, who have been advancing in the territory after capturing the country’s eastern city of Goma.
Conférence de presse entre Emmanuel Macron et Félix Tshisekedi
Emmanuel Macron exhorte le Rwanda à « cesser tout soutien » aux rebelles congolais du M23 et à « retirer ses forces » de la RDC
Emmanuel Macron a exhorté, mardi 30 avril, le Rwanda à « cesser tout soutien » aux rebelles congolais du Mouvement du 23 mars (M23) dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) et à « retirer ses forces » du pays. « La France ne transigera jamais sur l’intégrité territoriale et la souveraineté de la République démocratique du Congo », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse commune avec son homologue congolais, Félix Tshisekedi, en visite à Paris.
Le chef de l’Etat français a évoqué un « engagement » du président congolais à « mettre fin aux agissements des [Forces démocratiques de libération du Rwanda, FDLR] », des rebelles hutu rwandais dont la présence depuis trente ans dans l’est de la RDC est dénoncée par le Rwanda.
« Nous sommes avec plusieurs autres alliés à vos côtés, vous le savez, pour mettre en œuvre cette avancée », a ajouté Emmanuel Macron. Cet engagement a « de la valeur vis-à-vis des Rwandais, que je me fais fort de convaincre d’un retrait en parallèle de leurs forces, qui n’ont rien à faire sur le sol congolais », a énoncé le président de la République en s’engageant à appeler le président rwandais, Paul Kagame, « dans les prochains jours ». « Si on arrive à réenclencher un tel processus, la confiance se crée », a-t-il estimé.