Tsahal

Dans sa guerre contre le Hamas, Israël dit avoir achevé la première phase de son offensive militaire

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L’armée israélienne affirme avoir « démantelé la structure militaire du Hamas dans le nord de la bande de Gaza »

AFP Après avoir démantelé le Hamas dans le nord de la bande de Gaza, Tsahal va se concentrer sur les camps de réfugiés du Sud, comme ici à Khan Yunes.

PROCHE-ORIENT – La phase 1 de la riposte est terminée. Alors qu’Israël va commémorer dimanche 7 janvier le quatrième mois de l’attaque terroriste menée sur son sol par le Hamas et alors que le risque d’embrasement à la frontière avec le Liban est maximal, l’armée israélienne a annoncé avoir « achevé le démantèlement de la structure militaire du Hamas dans le nord de la bande de Gaza ».

En conférence de presse samedi soir, le général Daniel Hagari a expliqué que Tsahal va désormais se concentrer désormais sur le démantèlement du mouvement islamiste palestinien « dans le centre et le sud de ce territoire ». « Nous allons faire ça autrement […] cela prend du temps, il n’y a pas de raccourcis dans la lutte contre le terrorisme », a déclaré le porte-parole de l’armée israélienne.

« On ne doit pas mettre un terme à la guerre avant que nous n’ayons atteint ces objectifs », a affirmé Benjamin Netanyahou dans un communiqué. Le Premier Ministre en cite trois : « éliminer le Hamas, ramener nos otages et faire en sorte que Gaza ne soit plus jamais une menace pour Israël ». Un porte-parole du ministère de la Défense estime que 163 Israéliens sont encore détenus par l’organisation terroriste. Parmi eux, trois Français sont toujours otages.

Dans le centre et le sud de la bande de Gaza « nous allons faire ça autrement » que dans le Nord, a déclaré le général Hagari sans s’étendre sur la méthode. Depuis le lancement de l’offensive, Israël a pilonné sans relâche le petit territoire enclavé. Un nouveau bilan donné par le Hamas fait état de 22 700 victimes, essentiellement des femmes et des enfants. Ces actions sont dénoncées par une partie de la communauté internationale, l’ONU appelant en vain à ce que l’aide humanitaire puisse venir en aide aux civils.

« Les camps de réfugiés du centre de la bande de Gaza sont bondés et pleins de terroristes », a-t-il affirmé en faisant référence à ceux de Nusseirat, Al-Bureij, Al-Maghazi, et Deir el-Balah. Dans le Sud, la grande agglomération de « Khan Younès a une ville souterraine de tunnels aux ramifications multiples. Cela prend du temps, il n’y a pas de raccourcis dans la lutte contre le terrorisme », a développé le militaire. Les autorités israéliennes ont en effet prévenu depuis quelques semaines que la guerre allait s’étendre encore de longs mois.

(source: huffingtonpost.fr)


Pour 360 000 réservistes israéliens, c’est un saut dans l’inconnu de la guerre

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Les Israéliens ayant fait leur service militaire, soit une grande partie de la population adulte juive, sont obligatoirement réservistes jusqu’à l’âge de 40 ans

Des réservistes de l’infanterie israélienne lors d’un entraînement aux armes légères dans le nord du plateau du Golan avant de se diriger vers la bande de Gaza, le 8 octobre 2023. (Crédit : Michael Giladi/Flash90)

« C’est surréaliste d’être là », explique un réserviste israélien, les tours de Gaza dans le viseur de son fusil, camouflé dans une position à 1,5 km du territoire palestinien. Cela fait 10 ans que ce graphiste de 30 ans n’avait pas approché la guerre.

Boucle d’oreille qui dépasse du casque recouvert de la toque de camouflage emblématique de l’uniforme israélien, Amir – qui ne donne pas son nom de famille, selon une consigne de l’armée – a fini son service militaire en 2014, juste après Tsouk Eitan, la dernière opération terrestre dans Gaza.

Il dit pudiquement en garder « des deuils, des traumatismes ».

« Etude, voyage, fête, amour, séparation, crises, premier boulot », énumère-t-il, toute une vie s’est écoulée depuis neuf ans. Malgré les exercices annuels de préparation auxquels il était convoqué, Amir dit ne pas avoir « réalisé » qu’il était de retour dans la guerre.

« Personne ne devrait se retrouver dans cette situation », dit l’ancien sniper, qui se considère comme plutôt de gauche et pacifiste.

« Je sais encore m’en servir mais j’espère ne pas avoir à le faire », souffle le soldat en montrant presque gêné son fusil Tavor.

Son peloton, une dizaine d’appelés qui ne se connaissent pas, revoient plus loin les bases du déplacement tactique camouflé au sol, notamment les communications silencieuses avec les doigts.

Des réservistes de Tsahal aident à garder un kibboutz près de la frontière syrienne dans le nord du plateau du Golan, le 8 octobre 2023. (Crédit : Michael Giladi/Flash90)

Du jour au lendemain dans la guerre

Les Israéliens ayant fait leur service militaire, soit une grande partie de la population adulte juive, sont obligatoirement réservistes jusqu’à l’âge de 40 ans. Dans l’unité d’Amir, comme dans de nombreuses unités, des volontaires plus âgés ont décidé de reprendre du service dès le début de la guerre, déclenchée le 7 octobre suite aux massacres sans précédent perpétrés par le groupe terroriste palestinien du Hamas contre des milliers d’Israéliens.

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Première apparition conjointe de Netanyahu et Gallant depuis le clash

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Selon Netanyahu, la politique doit rester « à l’extérieur des bases militaires » ; le ministre de la Défense, au sort incertain, a noté que « les balles ne font pas de différence »

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu (à gauche) et le ministre de la Défense Yoav Gallant lors d’un événement avant Pessah, sur une base aérienne, le 3 avril 2023. (Crédit : Amos Ben Gershom / GPO)

Le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et le ministre de la Défense, Yoav Gallant, ont donné l’impression lundi d’avoir mis leurs différends de côté. Ils sont en effet apparus ensemble lors de deux événements avant Pessah et ont appelé d’une même voix à un front israélien unique.

Le cabinet de Netanyahu avait annoncé dimanche dernier l’intention du Premier ministre de congédier Gallant, suite à l’appel lancé par ce dernier à mettre un terme à la réforme judiciaire. Le ministre avait par ailleurs fait savoir que les forces d’opposition « se sont frayé un chemin au sein de l’armée israélienne et des agences de sécurité », avec un impact sur leurs capacités opérationnelles.

En dépit de cette annonce, Netanyahu n’a pas formellement congédié son ministre, et son cabinet a précisé lundi que la procédure était retardée.

« Sans Tsahal et sans forces de l’ordre, il n’y a pas d’État d’Israël. Pour que l’État d’Israël existe, nous devons nous protéger les uns les autres, nous devons préserver nos capacités à nous défendre contre ceux qui veulent nous tuer », a déclaré Netanyahu depuis la base d’entraînement Mitkan Adam près de Modiin, lundi.

« Le plus important, c’est que la politique reste à l’extérieur des bases militaires et que nous demeurions unis pour défendre Israël. C’est la raison de notre présence ici-même », a-t-il ajouté.

Gallant a également délivré un message d’unité aux soldats : « Les balles de l’ennemi ne font pas de différences entre ceux qui viennent de la ville ou de la campagne, des montagnes ou des vallées. Nous sommes tous les mêmes sur le champ de bataille, nous devons donc montrer un front uni contre l’ennemi. »

« C’est particulièrement pertinent au moment-même où nous subissons des agressions que nous n’avions plus vues ces dernières années », a-t-il ajouté, sans donner plus de détails.

Le ministre de la Défense Yoav Gallant, à gauche, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu, au centre, lors d’une cérémonie militaire, le 3 avril 2023. (Crédit : Ariel Hermoni/Ministère de la Défense)

L’annonce du Premier ministre, dimanche dernier, avait provoqué des manifestations spontanées de grande ampleur, à Tel Aviv et dans tout le pays, qui s’étaient poursuivies jusqu’aux premières heures, lundi matin.

Les manifestations avaient encore pris de l’ampleur lundi dernier, lorsque le syndicat de la Histadrout avait déposé un préavis de grève, causant l’annulation des départs de vols depuis l’aéroport Ben Gurion.

Netanyahu avait réagi lundi soir en annonçant une pause dans la procédure législative, pour donner une chance aux négociations en vue d’un consensus.

Dans sa déclaration de lundi, le cabinet du Premier ministre a fait savoir que le limogeage de Gallant était retardé pour des motifs de sécurité.

Selon certaines sources d’information, Netanyahu attendrait des excuses et un nouvel engagement inconditionnel de la part de Gallant. Lire la suite »

Tsahal : l’Iran se rapproche de l’arme nucléaire, mais nous allons les contrer

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Le général de division Haliva explique que Téhéran cherche à défier la supériorité militaire d’Israël ; Washington et Jérusalem réfléchissent au moyen de contrer les plans du pays.

Le chef du renseignement militaire Aharon Haliva, à droite, présente les grades à un nouvel officier de renseignement lors d’une cérémonie le 13 octobre 2021. (Forces de défense israéliennes)

Le nouveau chef du renseignement militaire a averti mercredi soir que l’Iran enrichissait ses substances nucléaires plus rapidement que jamais auparavant et a déclaré que l’armée israélienne « continuerait à le contraindre ».

Le général de division Aharon Haliva, qui a pris ses fonctions en début de semaine, a déclaré que Téhéran avait recours au « sabotage et au terrorisme dans les pays du Moyen-Orient » afin de contester la supériorité militaire d’Israël dans la région.

« L’Iran s’efforce d’étendre et de créer son programme nucléaire, en enrichissant à un rythme plus rapide et à des quantités plus importantes que jamais auparavant », a déclaré M. Haliva lors d’une cérémonie de remise de diplômes aux officiers du renseignement militaire.

Le chef d’État-major Aviv Kohavi s’exprime lors d’une cérémonie sur la base de la marine israélienne de Haïfa, le 2 septembre 2021. (Crédit : Armée israélienne)

« Nous continuerons à limiter les démarches de l’Iran, à le faire reculer, à endommager ses capacités et à préserver la puissance d’Israël », a ajouté le chef du renseignement.

Haliva s’exprimait alors qu’Israël et les États-Unis envisagent de plus en plus de prendre des mesures contre l’Iran et son programme nucléaire, les pourparlers indirects en cours entre Washington et Téhéran pour relancer l’accord sur le nucléaire iranien de 2015 étant largement au point mort ces derniers mois.

Les responsables de la défense israélienne, y compris le chef d’état-major de Tsahal Aviv Kohavi, ont ordonné la préparation d’une frappe militaire afin de stopper le programme nucléaire iranien si les négociations échouent. Ces dernières semaines, les responsables américains ont également brandi de plus en plus la menace d’ »autres options » pour mettre un terme aux ambitions nucléaires de Téhéran.

« Les opérations visant à détruire les capacités iraniennes se poursuivront, dans n’importe quelle arène et à tout moment, et les plans opérationnels contre le programme nucléaire iranien continueront d’être développés et améliorés », a déclaré Kohavi en début de semaine lors de la cérémonie marquant l’entrée en fonction de Haliva.

Les pourparlers entre l’Iran et les puissances mondiales sur la limitation du programme nucléaire iranien en échange d’un allègement des sanctions sont au point mort depuis juin.

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