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Six mois après le démantèlement du système d’aide internationale des Etats-Unis, des conséquences désastreuses en Afrique

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La brutalité avec laquelle l’administration Trump a saboté l’Agence pour le développement (Usaid) a provoqué une onde de choc dans les pays africains.

Un enfant dort en attendant de remplir des bidons d’eau, à Goma, dans la province du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo, où les coupes dans les programmes de l’Usaid ont créé des pénuries d’eau, le 16 juin 2024. ARLETTE BASHIZI/REUTERS

Il n’y a pas eu de retour en arrière. Malgré l’avalanche de protestations provoquée par l’annonce de la suspension de l’aide américaine, le 20 janvier, par un Donald Trump à peine installé à la Maison Blanche pour son second mandat, la décision, fondée sur la conviction que les milliards de dollars distribués ne sont que gaspillage, a été mise en œuvre sans les atermoiements dont le président américain fait preuve, par exemple, dans la conduite de sa guerre commerciale contre le reste du monde.

Le 10 mars, sans attendre l’échéance des quatre-vingt-dix jours de gel destinés à passer en revue l’utilisation des fonds engagés par l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (Usaid), Washington a confirmé l’abandon de 83 % des programmes et la fermeture de cette administration indépendante créée en 1961. L’agence a officiellement tiré le rideau le 1er juillet et le secrétaire d’Etat, Marco Rubio, a profité de l’événement pour lever les derniers doutes sur la détermination des Etats-Unis à rompre avec la politique menée jusqu’à présent par le premier donateur de l’aide publique au développement.

(source: lemonde.fr)

Aide internationale: les coupes américaines pourraient causer plus de 14 millions de morts

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Selon l’étude, la baisse de 83% du financement américain – chiffre annoncé par le gouvernement début 2025 – pourrait entraîner plus de 14 millions de décès supplémentaires d’ici à 2030. Jayla Whitfield-Anderson / REUTERS

Les chercheurs à l’origine d’une étude publiée dans «The Lancet» ont estimé que les programmes soutenus par l’USAID ont été liés à une diminution de 15% des décès, toutes causes confondues, dans le monde.

L’effondrement des financements américains dédiés à l’aide internationale, décidé par l’administration de Donald Trump, pourrait entraîner plus de 14 millions de morts supplémentaires d’ici 2030 parmi les plus vulnérables, dont un tiers d’enfants, selon une projection publiée mardi 1er juillet dans The Lancet. «Elles risquent d’interrompre brutalement, voire d’inverser, deux décennies de progrès pour la santé des populations vulnérables. Pour de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire, le choc qui en résulterait serait d’une ampleur comparable à celle d’une pandémie mondiale ou d’un conflit armé majeur», a commenté Davide Rasella, coauteur de l’étude et chercheur au Barcelona Institute for Global Health, cité dans un communiqué.

La publication de cette étude dans la prestigieuse revue médicale coïncide avec une conférence sur le financement du développement réunissant en Espagne des dirigeants du monde entier, les États-Unis figurant parmi les absents. Cette rencontre se tient dans un contexte particulièrement sombre pour l’aide au développement, touchée de plein fouet par la coupe massive du financement décidée par Donald Trump depuis son retour à la Maison blanche en janvier.

Une coupe de 83% du financement américain

En examinant les données de 133 pays, l’équipe internationale de chercheurs a estimé rétrospectivement que les programmes financés par l’USAID ont permis d’éviter 91 millions de décès dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire entre 2001 et 2021. Et, selon leur modélisation, la coupe de 83% du financement américain – chiffre annoncé par le gouvernement début 2025 – pourrait entraîner plus de 14 millions de décès supplémentaires d’ici à 2030, dont plus de 4,5 millions d’enfants de moins de cinq ans, soit environ 700.000 décès d’enfants supplémentaires par an.

[Lire aussi: Volet méconnu de l’histoire des Etats-Unis d’Amérique]

Car les programmes soutenus par l’USAID ont été liés à une diminution de 15% des décès, toutes causes confondues, ont calculé ces chercheurs. Pour les enfants de moins de cinq ans, la baisse des décès a été deux fois plus importante (32%). L’impact le plus fort de cette aide a été observé pour des maladies évitables. La mortalité due au VIH/SIDA a ainsi été réduite de 74%, celle du paludisme de 53% et celle des maladies tropicales négligées de 51% dans les pays bénéficiaires du niveau d’aide le plus élevé par rapport à ceux avec peu ou pas de financement de l’USAID, selon l’étude.

D’autres donateurs ont aussi annoncé des coupes

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La Cour suprême donne tort à Donald Trump

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Le président américain avait gelé l’aide étrangère américaine de l’USAID dès son arrivée au pouvoir. La Cour suprême lui a donné tort en le sommant de reprendre les versements.

USAID: – Un mal pour un bien

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L’ambassadrice des Etats-Unis à Madagascar Claire A. Pierangelo

Les bureaux de l’USAID ont été définitivement fermés suite à la décision du président américain Donald Trump de ne plus donner de l’argent au reste du monde alors que cela ne rapporte rien en retour pour les Américains. Suspendu pour quatre-vingt-dix jours au départ, il semble que le glas a définitivement sonné pour l’USAID. C’est ainsi tout un chapitre de la coopération américaine avec les pays pauvres qui vient d’être fermé. Une ère des relations diplomatiques, politiques et commerciales entre les pays vient de passer. Avec Trump, plus question de philanthropie, de sauvegarde de l’environnement, de souci pour le réchauffement climatique. C’est le nouveau American way of life, version milliardaire.

C’est une précieuse manne qui disparaît pour les pays pauvres qui vont devoir faire face, tous seuls à leurs problèmes. L’audit des actions de l’USAID montrera certainement que c’était un investissement à fonds perdus pour les États-Unis mais une aide versée dans des tonneaux des Danaïdes pour les pays bénéficiaires. Eh oui, les aides n’ont jamais aidé les petits pays à se passer des aides. Au contraire ils se sont complus dans le confort de l’assistanat, les délices de la mendicité. Autant les aides et les subventions non remboursables comme celles de l’USAID, que les financements des bailleurs de fonds n’ont pas permis au pays d’avancer d’un petit pas depuis presque un demi-siècle. Des financements octroyés généreusement sans aucune évaluation, des fonds donnés dont l’impact dans l’amélioration des conditions de vie de la population est rarement perceptible. Et on continue le cirque, on tourne là manège à n’en plus finir. On est pris dans un engrenage infernal et on ne peut plus s’en défaire.

Il n’y a pas que l’USAID et les bailleurs de fonds qui entretiennent cet état de dépendance éternelle, il y a également les divers organismes internationaux censés apporter leur soutien dans divers secteurs mais qui se trouvent également en face d’un cuisant échec de leur mission. Certes, ils ne sont là que pour aider et non pas pour tout faire, mais ils aiment bien célébrer 20, 30, 50 ans de coopération fructueuse avec le pays. Pour quels résultats ? Le désastre est complet.

Maintenant qu’on doit tout assumer, gageons que les choses iront mieux, que les budgets seront mieux gérés, que des priorités seront établies, que la corruption sera amoindrie faute d’argent à détourner. On touche du  bois. En tout cas, la suspension de l’USAID constitue un mal pour un bien. Elle nous octroie une vraie indépendance, une authentique souveraineté.

(Editorial: Sylvain Ranjalahy – lexpress.mg)

Décret de Trump – L’USAID suspend ses aides

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Le président des États-Unis, Donald Trump, a édicté une suspension immédiate des aides internationales américaines le 20 janvier.

Madagascar n’est pas épargné par la décision du président Trump de suspendre les aides étrangères des États-Unis. Pour la Grande Île, la conséquence directe est la suspension des aides de l’USAID. 

Il fallait s’y attendre. À l’instar d’autres pays dans le monde, notamment en Afrique, Madagascar subit de plein fouet les conséquences de la décision de Donald Trump, président des États-Unis, de suspendre les aides étrangères américaines.

Dans la Grande Île, la conséquence est que les aides via l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) sont donc suspendues. Contactée par e-mail, l’ambassade américaine explique que “conformément à ce décret, le secrétaire d’État Rubio a suspendu toute aide étrangère des États-Unis financée par ou à travers le Département d’État et l’USAID pour examen”. Une réponse qui reprend la première phrase d’un communiqué du Département d’État, publié le 26 janvier.

La décision du président Trump a été officialisée par la Maison-Blanche le 20 janvier. L’homme fort américain enjoint “tous les responsables des départements et agences en charge des programmes d’aide au développement extérieur des États-Unis” à suspendre “immédiatement” les nouvelles obligations et les décaissements de fonds d’assistance au développement à destination des pays étrangers.   Lire la suite »

100 millions de dollars des Etats-Unis pour lutter contre le Kere dans le Sud

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L’ambassadeur des Etats-Unis à Madagascar, Michael Pelletier a annoncé lundi à Iavoloha, lors d’une rencontre avec Andry Rajoelina, trois projets financés par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Ces projets apportent un engagement supplémentaire de 100 millions de dollars de la part des Etats-Unis pour lutter contre l’insécurité alimentaire à Madagascar.

Ce financement devrait fournir des solutions à long terme à l’insécurité alimentaire dans les zones les plus touchées par ce fléau dans le pays.

Ces trois projets apporteront une aide alimentaire immédiate et des solutions à long terme face l’insécurité alimentaire dans le Sud et le Sud-Est de Madagascar. Le projet « Firangà » apportera une aide d’urgence à plus de 167.000 personnes dans les régions d’Atsimo Andrefana et Androy et le traitement de la malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans. Le projet « Maharo », à hauteur de 45 millions, étalé sur cinq ans, répondra aux besoins nutritionnels à long terme de plus de 279.000 personnes vulnérables dans ces deux régions.

Le troisième projet dénommé « Fiovana », avec un financement à hauteur de 45 millions de dollars sur cinq ans vise à réduire l’insécurité alimentaire chez plus de 428.000 personnes dans les régions Vatovavy et Fitovinany et Atsimo Atsinanana

Ces projets seront mis en œuvre par le Catholic Relief Services (CRS) et l’Adventist Development and Relief Agency (ADRA), en étroite collaboration avec le programme d’actions et les efforts de développement à long terme du gouvernement malgache.

« Nous sommes des frères qui cheminent à travers bois … Vous pouvez toujours compter sur les États-Unis d’Amérique, comme nous savons que nous pouvons compter sur Madagascar », a lancé le diplomate qui revient juste d’un voyage dans les régions affectées du sud et n’a pas manqué de faire part de ses impressions sur les défis qu’on y rencontre.

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USA – Madagascar: 2,7 millions USD de l’USAID pour le sud

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Comme pour répondre au New-York Times qui a demandé au président Donald Trump de venir dans le Sud de Madagascar pour constater de visu les conséquences néfastes et mortelles du changement climatique, voici que l’ambassadeur des Etats-Unis, Robert Yamate, accompagné par le premier responsable de l’USAID à Madagascar, Michelle Godette, annonce une contribution financière de 2,7 millions USD dans la lutte contre le « kere » dans le Sud de Madagascar et pour le renforcement des capacités de résilience des populations qui en sont victimes.

La cérémonie de dons s’est déroulé au palais de Mahazoarivo où le Premier ministre Olivier Mahafaly a expliqué que cette aide résulte certes de l’état d’urgence lancé par le gouvernement. Mais il faut aussi tient compte du développement durable, fait-il comprendre en ce sens que les besoins doivent couvrir l’adduction d’eau potable et autres infrastructures ; il a cité entre autres, le domaine agricole et les routes.

Près d’un million de personnes désespérées n’ont pas assez, voire rien à manger dans le Sud de l’île. « En ce moment, nous nous acheminons vers le milieu de la période de soudure et c’est la période durant laquelle la population souffre le plus et durant laquelle toutes les parties prenantes doivent agir » selon l’ambassadeur américain. Robert Yamate souligne l’importance d’une « déclaration formelle d’urgence venant de Madagascar qui peut ouvrir plus d’options pour la communauté internationale pour réagir et pour fournir davantage d’aide ».

A noter que cela fait 32 ans que l’USAID travaille à Madagascar et aide le peuple malgache à réaliser ses objectifs de développement.