Banky Foibe

Conjoncture – La Banque centrale fait l’état de la situation

Publié le

Un document précieux. La première évaluation de la Banque centrale de Madagascar/Banky Foiben’ny Madagascar (BFM) cette année sur l’évolution des principaux indicateurs économiques et financiers du pays est publiée.

BFM à Antaninarenina.

Cette évaluation est d’une importance particulière, car elle concerne le premier trimestre. Le pays venait à peine de sortir de la bataille électorale pour la magistrature suprême, et des incertitudes prévalaient encore quant à l’avenir politique du pays. Sa publication intervient à quelques mois de la présentation du Projet de loi de finances 2025 et peut être une source d’inspiration pour ses concepteurs.

Voici, par exemple, quelques indices à prendre en compte : sur le Marché interbancaire de devises (MID), des achats nets de 90,5 millions de dollars US ont été effectués. Durant cette même période, une appréciation nominale de l’ariary de 6,2 % vis-à-vis de l’euro et de 4,8 % par rapport au dollar US a été observée. Une réduction des réserves officielles de change de 36,7 millions de dollars US a été enregistrée, principalement en raison des importants paiements extérieurs de l’État, bien que la BFM ait réalisé des achats nets de devises sur le MID.

Tendance baissière

Le stock des réserves officielles de change s’est établi à 2 576,3 millions de dollars US à la fin mars 2024, ce qui équivaut à 5,7 mois de couverture des importations de biens et services non facteurs. Le niveau moyen de la liquidité bancaire s’élevait à 59,3 milliards d’ariary (3,6 % des réserves obligatoires, RO) à la fin mars 2024, contre 58,2 milliards d’ariary (4,7 % des RO) à la fin décembre 2023.  Lire la suite »

Fanamarihana ny faha 50 taonan’ny Banky Foiben’i Madagasikara

Publié le Mis à jour le

Miarahaba ny « Jobily Volamenan »‘ny faha 50 taonan’ny Banky Foiben’i Madagasikara


Réserve d’or nationale : un objectif de 4 tonnes par an

La Banque Centrale de Madagascar (BFM) se constitue une réserve d’or comme de nombreux pays. Elle ambitionne de conserver quatre tonnes d’or par an.
Andry Rajoelina l’a annoncé hier à Antaninarenina lors du lancement de la célébration de la 50è anniversaire de cette institution.

Le premier lingot d’or et la pièce de monnaie de 50 Ar en or pour marquer cet anniversaire, ont été présentés officiellement hier dans le cadre de ce jubilé.
Les pièces d’or de 50 Ar seront mises en vente suivant un prix indexé sur le cours de l’or au niveau international et selon des modalités pratiques définies par la BFM.

(…lire l’article)

Inflation à l’international – Madagascar devrait tirer son épingle du jeu selon la BFM

Publié le Mis à jour le

Malgré tout, le comité monétaire de la BFM (Banky Foiben’i Madagasikara) vient d’effectuer la revue trimestrielle de la politique monétaire, en fin de semaine dernière. La situation économique actuelle ainsi que les perspectives pour les mois à venir ont constitué les points focaux abordés. Ainsi, face à la récente hausse des prix du carburant qui a engendré une pression accrue sur les prix locaux, le comité monétaire de la BFM a décidé d’adopter quelques ajustements sur les taux de prêt et de dépôt de liquidité effectués par les banques primaires, en vue de contenir les anticipations d’inflation tout en préservant le potentiel de croissance par le financement de la production.

Le suivi rapproché de l’évolution de la situation économique nationale et internationale permettra d’ajuster à tout moment le niveau des instruments de politique monétaire, le cas échéant. En parallèle, les perspectives économiques annoncées par la BFM semblent rassurant, malgré tout le contexte d’inflation à l’international. Selon le rapport du comité, le contexte international occupera une place non négligeable dans la détermination de nos échanges et paiements extérieurs. Madagascar bénéficierait notamment de l’embellie au niveau des exportations de nickel et de cobalt, stimulées par la demande de batteries électriques.

Perspectives optimistes

Dans le même sens, le dynamisme des exportations des « entreprises franches » devrait se poursuivre. La situation sanitaire mondiale montre des signes d’amélioration, ce qui offrirait un renouveau pour le secteur voyage. En ce qui concerne les investissements directs étrangers (IDE), la croissance du secteur minier favoriserait de nouveaux flux d’investissements nécessaires à leur exploitation. D’ailleurs, les (IDE) ont enregistré une hausse de 30,3 %, notamment au profit du secteur minier.  En d’autres termes, cette croissance serait essentiellement tirée par le secteur secondaire (prévu croître de +8,7 %), et la reprise vigoureuse des activités touristiques (+11,7 % après -60,3 %). Le secteur agricole progresserait également de +3,8 %, contre +0,3 % en 2021. De même, le redressement de l’investissement public à 9,5 % du PIB (soit 4,3 points de mieux qu’en 2021) et l’amélioration des exportations nettes (passant de -10,2 à -9,3 % du PIB) étayeraient la croissance. Toutefois, la persistance de l’inflation et les incertitudes sur l’évolution des prix mondiaux de l’énergie et des denrées alimentaires risqueraient de mitiger ces perspectives. En effet, les contraintes et autres incertitudes, refrénant l’économie mondiale pendant le premier semestre de 2022, vont certainement persister sur la seconde moitié de l’année, voire jusqu’en 2023. Les perspectives mondiales établies par le FMI sont des plus pessimistes.

Hary Rakoto – laverite.mg