De son côté, Vanessa Taler, également de l’École de psychologie, s’intéresse à la manière dont les changements cérébraux affectent les fonctions langagières, en particulier dans le cas de maladies neurodégénératives, comme la maladie d’Alzheimer. Le langage est un sujet qui la passionne : « Le cerveau et la façon dont les changements cérébraux modifient le langage me fascinent. »
Dans le cadre de ses travaux, elle étudie notamment les effets possibles du bilinguisme sur le processus cognitif et le potentiel des tâches linguistiques dans la détection d’un déclin cognitif précoce. Par exemple, elle a mis en évidence certaines différences dans l’exécution de tâches de fluidité verbale chez les personnes âgées et celles atteintes de troubles cognitifs. Ces résultats permettent de mieux comprendre la progression de la neurodégénérescence.
En plus d’explorer l’apport potentiel du bilinguisme à la réserve cognitive (capacité à maintenir les fonctions cognitives), la chercheuse s’intéresse aussi au soutien social comme mécanisme potentiel de protection contre le déclin cognitif. La personne bilingue ayant subi des modifications cérébrales liées à une neurodégénérescence ou à une lésion cérébrale pourrait posséder une plus grande réserve cognitive grâce à l’apprentissage d’une langue seconde, car la gestion de ses deux langues, au fil du temps, a constitué une sorte d’« exercice mental ».
« La recherche a montré que le soutien social contribue au maintien des fonctions cognitives, affirme la professeure Taler. Ces résultats


