Cyril Ramaphosa

Ramaphosa à Rajoelina – “La SADC est entre de bonnes mains”

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Le président sud-africain a salué le leadership de son homologue malgache. Il a également souligné l’hospitalité de Madagascar, louant l’organisation « exemplaire » du Sommet de la SADC.

Le président Cyril Ramaphosa qualifie son séjour à Madagascar de “mémorable”.

Élogieux. Tel est le ton employé par Cyril Ramaphosa, président de l’Afrique du Sud, à l’égard d’Andry Rajoelina, président de la République, lors de son intervention en tant que futur président de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) pour le mandat 2025-2026.

Comme lors de chaque Sommet de la SADC, les États membres ont désigné le prochain président de l’organisation au cours d’une réunion à huis clos, avant la signature des instruments actant les décisions prises. Lors de la cérémonie de clôture du rendez-vous d’Antananarivo, le président sud-africain a prononcé un discours en tant que futur chef de file de l’organisation régionale. Il a saisi l’occasion pour « saluer le leadership » de son homologue malgache.

« En vous regardant œuvrer, nous avons pu constater que vous possédez les qualités essentielles d’un grand dirigeant. Nous savons que la SADC est entre de bonnes mains. Nous avons la certitude que, sous votre direction, la SADC continuera de progresser vers l’intégration régionale, la résilience économique et le développement durable », a affirmé le président Ramaphosa.

Hospitalité sincère

S’adressant à Andry Rajoelina, le président sud-africain a ajouté : « Votre accession à ce rôle prestigieux, lors de ce 45e Sommet de la SADC ici à Madagascar, marque véritablement une étape historique pour votre pays et reflète la confiance que vos pairs, chefs d’État, accordent à votre leadership. » Et de poursuivre : « Votre vision pour accélérer l’industrialisation, transformer l’agriculture et promouvoir une transition énergétique inclusive résonne profondément avec les aspirations de notre région. »

Cyril Ramaphosa a également indiqué avoir été « attentif » au discours d’acceptation du président malgache, qu’il a jugé porteur « d’une vision audacieuse et d’une ambition régionale affirmée ». Il s’est dit « impressionné » par la conduite des débats à huis clos par le locataire d’Iavoloha. « Vous nous avez impressionnés par votre capacité à mener les débats et à orienter nos échanges vers le consensus, y compris sur des questions difficiles où nos avis divergeaient. Vous avez su nous rassembler et nous vous en remercions sincèrement », a-t-il ajouté.

Le président sud-africain a également exprimé sa gratitude envers la population et l’État malgaches pour l’accueil réservé aux délégations et l’organisation du sommet. Il a dit avoir été particulièrement sensible à « l’hospitalité sincère » des Malgaches.

« Nous avons été touchés par les sourires et la chaleur du peuple malgache, que nous avons croisé le long des routes. Votre accueil a contribué à faire de ce sommet un véritable succès », a-t-il déclaré en réitérant ses remerciements.

Cyril Ramaphosa a conclu son intervention en qualifiant sa première visite à Madagascar de « mémorable» et en assurant qu’il reviendrait dans la Grande Île.

(source: Garry Fabrice  Ranaivoson – lexpress.mg)

Pour Cyril Ramaphosa, deux sièges à l’ONU pour l’Afrique, oui, mais avec droit de veto

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Le président sud-africain a salué vendredi 13 septembre le soutien des États-Unis à la création de deux sièges permanents au Conseil de sécurité de l’ONU pour des pays africains, mais il a estimé que leur refuser un droit de veto en feraient des « citoyens de seconde zone ».

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, pose à l’Union Buildings, à Pretoria, le 13 septembre 2024.

« Nous demandons et exigeons de participer sérieusement au Conseil de sécurité de l’ONU », a martelé Cyril Ramaphosa lors d’un point de presse ce vendredi 13 septembre. Le président sud-africain a d’abord salué le soutien des États-Unis à la création de deux sièges permanents au Conseil de sécurité de l’ONU pour des pays africains, mais refuser à l’Afrique le droit de veto « signifie que nous devenons encore une fois des citoyens de seconde zone », a-t-il lancé.

Dans le cadre d’une réforme hypothétique de cet organe clé des Nations unies, les États-Unis ont annoncé jeudi leur soutien à la création de ces deux sièges, mais sans droit de veto. Alors que le Conseil est largement paralysé, les Africains, qui réclament depuis longtemps deux membres permanents, veulent qu’ils soient sur un pied d’égalité.

Le fait qu’un continent d’1,3 milliard de personnes ne soit pas représenté au Conseil de sécurité amoindrit le rôle de l’ONU, a estimé le président sud-africain ce vendredi, ajoutant qu’« il n’est pas possible que l’Afrique ait une participation de seconde zone au Conseil de sécurité de l’ONU ».

Une injustice reconnue

Le Conseil de sécurité compte 15 membres : cinq permanents (États-Unis, Royaume-Uni, France, Chine, Russie) qui détiennent un droit de veto et dix élus pour deux ans qui représentent les différentes régions géographiques, dont trois pour l’Afrique.

Si la plupart des États membres de l’ONU reconnaissent l’injustice de la représentation au Conseil de sécurité largement héritée de l’après Seconde Guerre mondiale, la question de sa réforme est un véritable serpent de mer à l’aboutissement plus qu’incertain compte tenu des vues diverses sur la future composition et l’avenir du droit de veto.

Cette réforme nécessiterait l’adoption puis la ratification de deux- tiers des 193 États membres, dont les cinq membres permanents du Conseil. Un des points les plus délicats est l’avenir du droit de veto des membres permanents.

Lors d’une conférence de presse jeudi, l’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, a clairement indiqué que les États-Unis ne soutenaient pas l’extension du droit de veto pour de nouveaux membres, ni son abolition pour les membres actuels.

(source: jeune afrique (avec AFP))


Fikambanana Nosy Malagasy: vela-kevitra mampifandray ny voambolana sy ny Tantara

Un obscur cambriolage pourrait contraindre le président sud-africain à la démission

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Le président sud-africain Cyril Ramaphosa , le 22 juillet 2022, à Durban (Afrique du Sud). RAJESH JANTILAL / AFP

Le président, qui a mis un terme aux tumultueuses années Zuma en Afrique du Sud pourrait-il démissionner à cause d’une histoire de dollars dérobés dans un canapé ? « Toutes les options sont sur la table », a confirmé Vincent Magwenya, le porte-parole du chef de l’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa, jeudi 1er décembre, au terme d’une folle journée de rumeurs. La veille, le président déjà donné vainqueur de l’élection à la présidence de l’ANC, le parti au pouvoir, qui doit se dérouler dans quinze jours, a vu son avenir politique s’assombrir brutalement avec la publication du rapport d’une commission indépendante mandatée par le Parlement ouvrant la voie à une procédure de destitution.

Englué dans une mystérieuse affaire de cambriolage passé sous silence dont il feint d’ignorer la gravité depuis des mois, Cyril Ramaphosa est soupçonné d’avoir violé la Constitution ainsi qu’une loi contre la corruption. Alors que les appels à la démission se multiplient, le président sud-africain a fait savoir, par la voie de son porte-parole, qu’il consultait largement au sein de son parti afin de déterminer « la meilleure des options, non pas pour lui, mais pour l’intérêt du pays ». Jeudi, la rumeur d’une démission imminente de ce réformateur élu sur la promesse d’en finir avec la corruption endémique qui a marqué le mandat de son prédécesseur, Jacob Zuma, a provoqué une baisse du cours du rand, la monnaie sud-africaine.

L’affaire, qui vient de s’accélérer, débute en juin quand Arthur Fraser, ancien chef des services de renseignement sud-africains et vieil allié de Jacob Zuma, pousse la porte d’un commissariat pour porter plainte contre le chef de l’Etat. Il accuse Cyril Ramaphosa d’avoir dissimulé le vol « d’au moins quatre millions de dollars » « cachés » dans un canapé, dans l’une de ses fermes, deux ans plus tôt. L’ancien espion assure également qu’une équipe serait clandestinement partie à la poursuite des cambrioleurs jusqu’en Namibie et que ceux-ci auraient été « kidnappés » puis payés en échange de leur silence. Il émet enfin des doutes sur la provenance des sommes dérobées.

L’histoire paraît invraisemblable jusqu’à ce que la présidence reconnaisse l’existence du cambriolage. Elle nie les accusations d’Arthur Fraser et assure que les sommes dérobées, bien en deçà du montant évoqué par l’ancien espion, proviendraient de la vente de buffles. Car Cyril Ramaphosa ne l’a jamais caché, il est un gentleman-farmer animé d’une passion pour le bétail rare, donc chère. Il assure la justice de sa coopération et refuse de commenter plus en avant une « enquête en cours ». Les mois suivants, il engrange, comme si de rien n’était, les soutiens de l’ANC à travers le pays à l’approche de la conférence qui doit renouveler la présidence du parti, du 16 au 20 décembre.

Violences au Parlement sénégalais.

(…lire l’article)

Le vice-président Ramaphosa succède à Jacob Zuma à la tête de l’ANC

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Il a été élu lundi 18 décembre à la tête du Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis 1994, à la place du très contesté président Jacob Zuma, à deux ans d’élections cruciales pour l’avenir du parti et du pays.

M. Ramaphosa a remporté 2 440 voix, contre 2 261 à sa seule rivale, l’ancienne présidente de l’Union africaine (UA) et ex-épouse de M. Zuma, Nkosazana Dlamin Zuma, selon les résultats proclamés devant la conférence de l’ANC réunie à Johannesburg.

Longtemps « dauphin malchanceux » de Mandela, Ramaphosa sait attendre son heure.

Soutenu par les milieux d’affaires et les centres urbains, le vice-président, militant anti-apartheid de la première heure, semblait se préparer au poste depuis sa tendre enfance.

Négociateur aux côtés de Mandela

Ancien syndicaliste féroce, négociateur de la transition démocratique aux côtés de Nelson Mandela, il était le dauphin préféré de l’icône sud-africaine, avant d’être doublé dans les années 1990 par Thabo Mbeki.

Cet échec l’avait conduit à quitter l’ANC et la vie politique un temps, pour mieux y revenir. Un détour par le secteur privé l’a rendu millionnaire — en 2015, sa fortune était estimée à 378 millions d’euros par le magazine Forbes

Miraculeusement épargné par les scandales qui touchent le chef de l’Etat, le vice-président, érigé en chef des frondeurs, ne retenait plus les coups contre M. Zuma. « Notre mouvement va mal, le pays va mal. Nous avons beaucoup de ressources, mais plusieurs mauvaises personnes sont à des postes clés », avait-il notamment déclaré.

Figure rassurante, Cyril Ramaphosa semblait le plus à même de rassembler et de faire revenir les déçus de l’ANC dans l’escarcelle du parti.

(Le Monde)