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Istanbul: 89ème Assemblée générale d’Interpol pour élire son président

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Un homme accusé de torture va-t-il diriger l’organisation internationale de police criminelle ? Interpol se réunit à Istanbul lors de sa 89e assemblée générale pour élire son nouveau président. Le favori est le général Ahmed Naser Al-Raisi, inspecteur général du ministère de l’Intérieur des Émirats Arabes Unis, actuellement visé par plusieurs plaintes pour torture. Si le recours à Interpol a explosé depuis 20 ans, l’institution est devenue un outil des régimes autoritaires.

Interpol sous influence ? L’agence bientôt dirigée par un Émirati accusé de torture.

La justice turque donne son feu vert à la reconversion de la basilique Sainte-Sophie en mosquée

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Le Conseil d’État turc a ouvert la voie vendredi à la reconversion en mosquée de l’ex-basilique Sainte-Sophie d’Istanbul, en annulant un décret gouvernemental de 1934 qui avait transformé l’édifice en musée. Une décision soutenue par le président Recep Tayyip Erdogan et plusieurs associations conservatrices.

Le 24 novembre 1934, Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur de la jeune République turque, versait la basilique-mosquée de Sainte-Sophie au pot commun de l’humanité, en décrétant sa transformation en musée. Quatre-vingt-six ans plus tard, vendredi 10 juillet 2020, le président Recep Tayyip Erdogan a rendu le joyau d’Istanbul au culte musulman, pour le plus grand bonheur des franges les plus religieuses de son électorat et de ses alliés d’extrême droite.

Saisi par une association menant depuis une quinzaine d’années un combat pour le retour à l’islam de tous les lieux de culte musulmans déconsacrés pendant les premières décennies de la république laïque, le Conseil d’Etat a annoncé vendredi qu’il invalidait le décret signé par Atatürk au motif que Sainte-Sophie, devenue une mosquée après la prise de Constantinople par Mehmet le Conquérant, en 1453, ne pouvait pas être utilisée à d’autres fins que celle qui lui avait été assignée par le sultan.

Le statut de Sainte-Sophie au Conseil d’Etat turc

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Le plus haut tribunal administratif de Turquie doit rendre sa décision d’ici le 16 juillet quant au statut de la basilique Sainte-Sophie, joyau d’Istanbul, aux multiples étiquettes au cours de l’histoire.

Vue sur la basilique de Sainte-Sophie à Istanbul en Turquie.

Première basilique de l’histoire chrétienne consacrée à la «Sagesse divine» voulue par l’empereur Constantin en 330, mosquée en 1453 après la prise de Constantinople par les Ottomans, puis musée «pour offrir à l’humanité» souhaité par le père de la république turque, Mustafa Kemal Atatürk… les statuts de Sainte-Sophie ont été protéiformes et reflètent l’histoire du pays. Aujourd’hui, le président turc Recep Tayyip Erdogan veut modifier une nouvelle fois le statut de la basilique, pour en faire une mosquée. La demande de conversion a été déposée jeudi 2 juillet au Conseil d’État, qui devra rendre sa décision d’une quinzaine de jours.

Le bijou de l’architecture byzantine fait régulièrement l’objet de polémiques: depuis 2005, des associations ont saisi la justice à plusieurs reprises pour réclamer un retour du statut de mosquée, sans succès jusqu’à présent. Nostalgique de la puissance de l’Empire ottoman et soucieux de rallier un électorat conservateur, Recep Tayyip Erdogan n’a jamais caché son souhait de revenir à l’ancien statut. L’année dernière, il avait qualifié la transformation de Sainte-Sophie en musée de «très grosse erreur».

Sourate récité sous les voûtes 

Le 29 mai dernier, après plusieurs semaines de fermeture en raison de la crise sanitaire, l’État a tenu à célébrer l’anniversaire de la chute de Constantinople aux mains des Ottomans, «il est très important de célébrer le 567e anniversaire de la conquête à travers des prières à Hagia Sophia», avait commenté le président turc, alors qu’un imam a récité une sourate du coran sous les voûtes de la basilique, une première depuis 87 ans.

La reconversion de Sainte-Sophie en mosquée ne devrait pas empêcher les touristes du monde entier et de toutes les croyances de s’y rendre, mais modifier le statut d’un lieu aussi emblématique pourrait susciter des tensions. De nombreux pays ont d’ailleurs réagi après l’annonce de Recep Tayyip Erdogan, les États-Unis notamment ont appelé à ne pas toucher au statut de Sainte-Sophie. La France quant à elle a affirmé qu’elle serait attentive «à la préservation de l’intégrité de ce joyau du patrimoine universel», qui doit selon elle «rester ouvert à tous».

La Grèce, dont les relations avec la Turquie sont en dent de scie, a dit surveiller de près le devenir du patrimoine byzantin en Turquie.

(Marine Henriot, avec agences – Cité du Vatican)

Camouflet pour Erdogan à Istanbul

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Selon les résultats partiels, Ekrem Imamoglu a obtenu 54% des voix contre 45% pour le candidat de Recep Tayyip Erdogan.

Le candidat de l’opposition Ekrem Imamoglu a réédité dimanche 23 juin 2019 sa victoire aux municipales d’Istanbul. (BULENT KILIC / AFP)

Le candidat de l’opposition Ekrem Imamoglu a réédité dimanche sa victoire aux municipales d’Istanbul après l’annulation du premier scrutin, infligeant au président Recep Tayyip Erdogan son pire revers électoral en 17 ans et provoquant des scènes de liesse dans la capitale économique turque.

Selon les résultats partiels publiés par l’agence étatique Anadolu après dépouillement de plus de 99% des bulletins, Ekrem Imamoglu a obtenu 54% des voix contre 45% pour le candidat de Recep Tayyip Erdogan, l’ancien Premier ministre Binali Yildirim.

Cette élection s’est déroulée près de trois mois après les municipales du 31 mars, gagnées à Istanbul par Ekrem Imamoglu avec seulement 13.000 voix d’avance sur Binali Yildirim. Dimanche il a obtenu près de 800.000 voix de plus que son rival, selon les résultats provisoires.

(… lire l’intégralité)

Ekrem Imamoglu : « Ce n’est pas une victoire, mais un nouveau départ pour la Turquie »

Mort du dissident saoudien Jamal Khashoggi « admise » par Trump

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Selon la presse turque, le journaliste saoudien Jamal Khashoggi aurait été torturé et « décapité » dans le consulat de son pays à Istanbul. Les médias officiels saoudiens viennent, après tergiversations, de reconnaitre la mort du journaliste dissident résidant aux Etats-Unis.  L' »affaire » embarrasse au plus haut point le président Donald Trump et la Maison Blanche à cause des incidences sur les liens stratégiques avec la Maison des Saoud dans la Péninsule arabique et ailleurs dans le monde.

Les conflits d’intérêt de Donald Trump

 

Aéroport Ataturk d’Istanbul: 47 morts et 239 blessés!

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Le gouvernorat d’Istanbul fait état de 44 personnes tuées et de 239 blessées selon un dernier bilan, dont 130 toujours traités dans les hôpitaux de la ville. Parmi les morts figurent 19 ressortissants étrangers.

Le premier ministre turc Binali Yildirim a expliqué que les assaillants étaient arrivés à l’aéroport à bord d’un taxi. La nuit de mardi vers 22 heures locales, trois kamikazes ont ouvert le feu dans l’un des terminaux avec des fusils-mitrailleurs contre des passagers et des policiers en faction avant de se faire exploser. Les témoignages des personnes présentes laissent penser que deux d’entre eux se trouvaient dans le hall des arrivées et le troisième dans celui des départs.

Contrairement à l’aéroport de Bruxelles, fermé au trafic durant une semaine, lors d’une attaque similaire deux mois plus tôt,  les vols ont repris vers 3 heures du matin ce mercredi. Mais malgré tout, et selon les tableaux d’affichage un tiers des vols étaient annulés et de nombreux autres retardés.