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International. Le président Ramaphosa a invité tous les dirigeants africains au sommet des Brics

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Anil Sooklal, ambassadeur itinérant pour l’Asie et les Brics au ministère sud-africain des Affaires étrangères et sherpa sud-africain des Brics, l’a déclaré lors d’un point de presse tenu ce jeudi à l’issue d’une réunion de deux jours des sherpas et sous-sherpas de l’association qui s’est tenue à Durban, dans le sud-est de l’Afrique du Sud.

« Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a décidé d’inviter tous les dirigeants africains dans le cadre de l’engagement des Brics », a-t-il déclaré dans un communiqué diffusé par la station de radio locale SABC. « Tous ont été invités à venir participer au dialogue avec les dirigeants des Brics. Cette année, l’Afrique du Sud assure la présidence des Brics et se concentre sur l’Afrique et la recherche de nouvelles formes de partenariat entre les États du continent et les Brics ». M. Sooklal a rappelé que la devise de la présidence sud-africaine est « Les Brics et l’Afrique: un partenariat pour une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif ». L’Union africaine, qui regroupe tous les pays du continent, compte 55 membres.

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Interview Exclusive [Pacte financier] – Emmanuel Macron sur France 24 et RFI

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Emmanuel Macron était l’invité exceptionnel de RFI, France 24 et franceinfo ce vendredi. À l’occasion du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial à Paris, le président de la République française a répondu aux questions de Mounia Daoudi (RFI), de Stéphane Ballong (France 24) et de Marc Fauvelle (franceinfo), appelant notamment à une « mobilisation » pour des taxations internationales.

La France propose une participation d’Emmanuel Macron au sommet des Brics en Afrique du Sud

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« C’est l’hôte qui détermine qui doit être invité », a souligné la ministre sud-africaine des affaires étrangères, précisant que la décision appartenait au président Cyril Ramaphosa.

Le président français, Emmanuel Macron, à Luanda, en Angola, le 4 mars 2023. LUDOVIC MARIN / AFP

Le président français, Emmanuel Macron, pourrait participer en août au sommet des Brics en Afrique du Sud, sa ministre des affaires étrangères ayant indiqué, mardi 20 juin, avoir fait connaître à Pretoria « la disponibilité et l’intérêt du président Macron ». Les Brics regroupent cinq pays : le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.

« J’ai fait état à mon homologue Mme Pandor […] de la disponibilité du président et de son intérêt à poursuivre le dialogue que la France entretient avec les Brics », a déclaré Catherine Colonna à la presse au terme d’une visite officielle en Afrique du Sud. La décision d’inviter M. Macron « doit être faite non pas par la France mais par les Brics et au premier rang d’entre eux l’Afrique du Sud, qui est la puissance invitante du sommet », a précisé la ministre.

La veille, lors d’une conférence de presse conjointe avec la cheffe de la diplomatie sud-africaine, Naledi Pandor, Mme Colonna avait précisé qu’une telle invitation devrait se faire « dans le plein respect du droit international », en référence à la possible venue au sommet de Vladimir Poutine. Le président russe est visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour le crime de guerre de « déportation » d’enfants ukrainiens dans le cadre de l’offensive de Moscou contre l’Ukraine.

Ce mandat d’arrêt gêne Pretoria, proche du Kremlin depuis l’époque de la lutte contre l’apartheid, mais membre de la CPI et censée arrêter M. Poutine s’il mettait un pied sur son sol. Pretoria refuse de condamner Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine, affirmant adopter une position neutre et vouloir favoriser le dialogue, ce qui irrite nombre de partenaires sur la scène internationale.

« La participation du président Macron, si elle devait avoir lieu, constituerait une première dans les pratiques adoptées jusqu’ici aux sommets des Brics », a pour sa part souligné lundi Mme Pandor. « C’est l’hôte qui détermine qui doit être invité », a-t-elle ajouté, précisant que la décision appartient au président sud-africain, Cyril Ramaphosa.

(source: Le Monde avec AFP)

Forum Globsec : ce qu’il faut retenir du discours d’Emmanuel Macron à Bratislava

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« Il n’y a qu’une seule Europe, ….. qui doit bâtir une seule paix, dans la durée ! Il faut donner des garanties de sécurité à l’Ukraine« .

«Vassalisation» de Moscou par Pékin : le Kremlin dénonce la «compréhension erronée» de Macron

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«Vassalisation» de Moscou par Pékin : le Kremlin dénonce la «compréhension erronée» de Macron

Le porte-parole du Kremlin a contesté ce lundi l’interprétation du partenariat entre les deux puissances livrée par le président français dans le journal L’Opinion.

Le Kremlin a dénoncé ce lundi la «compréhension erronée» des relations entre Moscou et Pékin de la part d’Emmanuel Macron, après que le président français eut estimé que la Russie entrait dans «une forme de vassalisation à l’égard de la Chine». «Cette approche est absolument fausse et résulte d’une compréhension absolument erronée de l’essence de ce qui se passe» entre les deux puissances, a fustigé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

«Nos relations avec la Chine sont de la nature d’un partenariat stratégique spécial», a-t-il assuré, se disant «catégoriquement en désaccord» avec la position défendue par Emmanuel Macron. Dans un entretien au journal français L’Opinion publié dimanche, le chef de l’État français avait estimé que «la Russie a d’ores et déjà perdu géopolitiquement» en menant une offensive militaire en Ukraine. «Elle a de facto commencé une forme de vassalisation à l’égard de la Chine», a-t-il appuyé.

«Prise en compte des intérêts mutuels»

Dmitri Peskov a de son côté affirmé lundi que la relation entre Moscou et Pékin relevait de la «prise en compte des intérêts mutuels, des avantages mutuels, d’une proximité sur leurs visions du monde, du rejet conjoint des tentatives de dicter (et) d’imposer l’opinion de quelqu’un d’autre sur le développement de nos pays».

Depuis près de 15 mois, la Chine n’a jamais publiquement condamné l’intervention militaire de Moscou en Ukraine, au contraire de la majorité des grandes puissances mondiales. Mi-mars, le président chinois Xi Jinping s’était même rendu à Moscou pour un sommet très remarqué avec son homologue russe, Vladimir Poutine, où les deux dirigeants avaient affiché leur union face aux Occidentaux.

La Chine a toutefois envoyé cette semaine un émissaire en Europe en vue d’«un règlement politique de la crise ukrainienne». En plus de se rendre en Russie, Pologne, France et Allemagne, Li Hui sera en Ukraine mardi et mercredi, selon Kiev.

(source: lefigaro.fr)

Des dirigeants européens critiquent l’expression « malheureuse » d’Emmanuel Macron sur les Etats-Unis

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Assumant pleinement des propos controversés sur Taïwan rendus publics dimanche, Emmanuel Macron a déclaré mercredi, depuis Amsterdam, qu’« être allié ne signifie pas être vassal ».

Boris Pistorius à Vilnius, en Lituanie, le 7 mars. TOBIAS SCHWARZ / AFP

Le voyage du président Emmanuel Macron à Pékin devait démontrer l’unité européenne face à la Chine et convaincre le président Xi Jinping d’aider à freiner l’agression russe de l’Ukraine, mais il aura surtout agacé les alliés de la France. Le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a déploré jeudi 13 avril l’attitude « à courte vue » des Européens sur la Chine, dans une claire allusion à la visite d’Emmanuel Macron.

« Ils se tournent, avec une vision à courte vue, vers la Chine afin de pouvoir vendre des produits européens au prix d’un énorme coût géopolitique, augmentant notre dépendance vis-à-vis de la Chine plutôt que de la réduire », a-t-il affirmé lors d’un discours à Washington. « Vous ne pouvez pas protéger l’Ukraine aujourd’hui et demain en disant que Taïwan n’est pas votre affaire », a-t-il ajouté devant le centre de recherche Atlantic Council, paraphrasant le président français sans toutefois le nommer. « Je crois, Dieu nous en préserve, que si l’Ukraine tombe, si l’Ukraine est conquise, le jour d’après la Chine pourrait attaquer – peut attaquer – Taïwan », a-t-il dit. Lire la suite »

Macron appelle l’Europe à ne pas être « suiviste » des USA ou de la Chine sur la question de Taïwan

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Tollé occidental après le faux pas d’Emmanuel Macron sur Taïwan

Comme en 2019 avec sa phrase sur la «mort cérébrale » de l’Otan, Emmanuel Macron a déclenché, en revenant de Chine, une tempête chez ses alliés, qui l’accusent de rompre la solidarité transatlantique. En redoutant, devant des journalistes, que l’Europe se retrouve «entraînée dans des crises qui ne sont pas les siennes» comme à Taïwan, et se mette «à suivre la politique américaine, par une sorte de réflexe de panique», le président français, qui a toujours défendu pour le continent une «troisième voie» dans la région, jette un doute sur l’attitude de la France en cas de guerre chinoise à Taïwan.

Emmanuel Macron et son homologue chinois, Xi Jinping, vendredi, à Guangzhou, en Chine. YUE YUEWEI/Xinhua via AFP

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Diplomatie : pourquoi Macron se rendra aux Pays-Bas le 11 et 12 avril

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Le président de la République pousse pour un plan d’investissements massifs dans l’industrie verte en Europe. Pour ce faire, il sera accompagné de sept ministres. Une première depuis l’an 2000.

« Nous ne voulons pas dépendre des autres sur les sujets critiques », a insisté M. Macron dimanche dans Les Echos. « Le jour où vous n’avez plus le choix sur l’énergie, sur la manière de se défendre, sur les réseaux sociaux, sur l’intelligence artificielle parce qu’on n’a plus l’infrastructure sur ces sujets, vous sortez de l’histoire pour un moment ». (Crédits : JOHANNA GERON)

C’est une première depuis vingt-trois ans et la venue de Jacques Chirac: le président de la République française effectuera, les 11 et 12 avril, une visite d’Etat aux Pays-Bas destinée à sceller le rapprochement des deux pays au sein de l’Union européenne.

« C’est l’expression d’un rapprochement franco-néerlandais qu’il était temps de le reconnaître, le résultat d’une forme de tectonique européenne qu’on peut dater au moins de 2016 » avec le Brexit, relève la présidence française auprès de l’AFP.

Le couple présidentiel sera accueilli par le roi Willem-Alexander et son épouse Maxima, avec un cérémoniel accompagné d’une revue des troupes. Un dîner d’Etat sera aussi offert en leur honneur mardi soir au château royal. Le chef de l’Etat, revenu samedi de Chine, prononcera un discours sur la souveraineté économique et industrielle de l’UE mardi après-midi à l’institut de recherche Nexus à La Haye.

Un plan d’investissements massifs dans l’industrie verte en Europe

Emmanuel Macron pousse pour un plan d’investissements massifs dans l’industrie verte en Europe afin de répondre à celui lancé par Joe Biden. L’UE s’inquiète aussi d’une trop grande dépendance vis-à-vis de la Chine dans certains secteurs économiques stratégiques.

« Nous ne voulons pas dépendre des autres sur les sujets critiques », a insisté M. Macron dimanche dans Les Echos.
« Le jour où vous n’avez plus le choix sur l’énergie, sur la manière de se défendre, sur les réseaux sociaux, sur l’intelligence artificielle parce qu’on n’a plus l’infrastructure sur ces sujets, vous sortez de l’histoire pour un moment ».

Dans la foulée du discours, Paris et La Haye signeront mercredi un « pacte pour l’innovation », avec à la clé des coopérations dans les semi-conducteurs, la physique quantique et l’énergie. Le français STMicroeletronics et le néerlandais ASLM, deux poids-lourds européens des semi-conducteurs, ont déjà des projets communs.

Déjà, en octobre, les industriels de l’automobile des Hauts-de-France et quinze structures néerlandises (entreprises, organismes de formation, centres de R&D) ont signé un premier accord de coopération dans la mobilité électrique. Les deux territoires, distants d’à peine quelques centaines de kilomètres, possèdent certaines similitudes : chacune possède des filières à peu près équivalentes avec 400 entreprises automobiles employant 50.000 salariés au Pays-Bas contre 550 entreprises employant 56.000 salariés en Hauts-de-France.

Du côté de la physique quantique, qui permet de démultiplier la puissance de calcul des ordinateurs, les Vingt-Sept prévoient d’investir sept milliards d’euros, « ce qui est supérieur à ce que font à la fois les Américains et la Chine« , souligne l’Elysée. « Mais aucun des pays européens tout seul ne réussira, on a besoin de collaboration, on a besoin des forces de chacun des acteurs« , insiste Paris.

Macron accompagné de sept ministres
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Emmanuel Macron reçu par Xi Jinping : déclarations conjointes des deux présidents

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Emmanuel Macron a été accueilli, jeudi 6 avril, à Pékin par son homologue Xi Jinping, pour une rencontre en tête-à-tête où doit être abordé le conflit en Ukraine.

Emmanuel Macron ne parvient pas à convaincre Xi Jinping de faire un geste sur l’Ukraine

Jeudi, les deux dirigeants ont scellé leurs retrouvailles, après trois années de pandémie. La France espère éviter que Pékin ne tombe dans « le camp de la guerre » et fournisse des armes à la Russie; la Chine ne se départ pas de sa bienveillance à l’égard de Moscou.

La berline noire d’Emmanuel Macron s’est arrêtée au pied des marches du Grand Palais du peuple, à Pékin, devant un Xi Jinping enjoué. Ce jeudi 6 avril, face à la place Tiananmen déserte et sous haute surveillance, les deux dirigeants scellent leurs retrouvailles dans le faste réservé aux visites d’Etat, après trois années de pandémie de Covid-19 qui ont coupé la Chine du reste du monde. « Rien ne vaut les contacts humains », résume le président français après avoir passé en revue les troupes chinoises, tandis que résonnent vingt et un coups de canon sur fond de Marseillaise et d’hymne national chinois.

A quelque 8 000 kilomètres du tumulte de la crise sociale qui secoue la France, Emmanuel Macron espérait œuvrer pour la paix en Ukraine en faisant de son homologue chinois, sinon un médiateur, du moins une voix modératrice auprès de Moscou, dont l’agression, a-t-il rappelé, a « mis fin à des décennies de paix en Europe ». Après les vaines tentatives françaises auprès de Vladimir Poutine, la Chine, qui revendique une « amitié sans limite » avec la Russie, pourrait, pensait-il, avoir plus de succès avec l’hôte du Kremlin. « Je sais pouvoir compter sur vous pour ramener la Russie à la raison et tout le monde à la table des négociations », a lancé le chef de l’Etat français à Xi Jinping au début de leur tête-à-tête.

« Douche froide »

Mais ce « chemin de paix » qu’espère tracer Emmanuel Macron s’apparente pour l’heure à une impasse. Malgré les poignées de mains franches entre les deux hommes, Xi Jinping se contente de petits pas. Le chef du Parti communiste chinois n’a pas rompu sa bienveillance affichée à l’égard de Moscou et s’en tient à des déclarations de principe sur les armes chimiques et le recours au feu nucléaire ; il plaide de façon évasive pour « une reprise des discussions de paix le plus tôt possible ». Après sa visite en grande pompe à Moscou, le 21 mars, M. Xi serait prêt, selon les diplomates français, à parler au président ukrainien, Volodymyr Zelensky, mais seulement « quand les conditions seront réunies ».

(source: lemonde.fr)

France: Les interrogations de la Cour des comptes sur le budget des armées

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Le Haut conseil des finances publiques a relevé des «incertitudes» sur une partie des 413 milliards d’euros alloués aux armées

Le financement de la loi de programmation militaire interroge la Cour des comptes. stock.adobe.com

Les formules sont techniques et parfois complexes à déchiffrer. Mais dans l’avis du Haut conseil des finances publiques sur la loi de programmation militaire (LPM) présentée mardi en conseil des ministres, les interrogations transparaissent. Le président de la Cour des comptes Pierre Moscovici les a relayées mercredi lors d’une audition conjointe devant les commissions des finances et de la défense de l’Assemblée nationale, une première du genre. Avec des précautions de langage, il a relevé les «incertitudes» contenues dans la LPM et les «contraintes» qu’elle fait peser sur les autres dépenses de l’État. S’il ne s’agit pas de réserves sur la sincérité, les mises en garde sont claires.

La loi de programmation militaire 2024 2030, que le gouvernement souhaiterait voir adoptée avant le 14 juillet par le Parlement, est le résultat d’une architecture financière complexe. Elle prévoit 400 milliards d’euros de crédits étalés sur sept ans auxquels doivent s’ajouter 13,3 milliards de recettes extrabudgétaires. Pour le Haut conseil des finances publiques, la trajectoire des crédits de la LPM est «compatible» avec celle des finances publiques, telle qu’elle figurait dans le projet de loi de septembre 2022, pour les années 2024 et 2025. Pour maîtriser ses dépenses dans le temps, et notamment tenir son objectif de réduction du déficit, l’État s’engage sur l’évolution de son budget global.

«Incertitude»

Pour les années 2026 et 2027, la Cour «n’a pas pu s’assurer directement» de la compatibilité avec les comptes publics. Elle accorde la bonne foi au gouvernement même si les augmentations budgétaires les plus conséquentes, de 4,3 milliards d’euros par an, sont prévues à partir de 2028, après la prochaine élection présidentielle.

Les soupçons portent ailleurs : sur les 13,3 milliards d’euros supplémentaires inscrits dans la LPM. Leur financement serait assuré par des ressources extrabudgétaires, comme des cessions immobilières, une solidarité interministérielle et la mobilisation des «marges frictionnelles» qui résultent de l’exécution des budgets. Pour le Haut conseil, il est «peu réaliste» que ces 13 milliards résultent de cessions immobilières : la totalité des montants récoltés par ces cessions en 2022 ne s’élève qu’à 101 millions d’euros… «Le Gouvernement n’a pas fourni d’éléments permettant de vérifier si les 13,3 milliards d’euros de dépenses supplémentaires prévues dans le PLPM étaient bien pris en compte dans la trajectoire de dépenses» du projet de loi de programmation des finances publiques, relève les magistrats de la Cour des comptes en s’interrogeant sur l’impact de cette « incertitude ».

Ces recettes «ne sont pas incertaines», a rétorqué le ministre des Armées Sébastien Lecornu lors d’une autre audition à l’Assemblée, en réfutant une estimation «au doigt mouillé». Il a promis de fournir des détails. Pour les armées, des ajustements potentiels à venir ne seraient pas sans conséquences. «Il n’y a rien de trop» dans la LPM, a convenu le ministre.

Marges financières réduites

Si la LPM est ambitieuse pour répondre aux défis sécuritaires, elle pèsera lourdement sur les comptes de la France, plus endettée que ses voisins. Les efforts annoncés pour la défense, mais aussi la sécurité intérieure ou la recherche, qui ont fait l’objet de lois de programmation, supposent «une diminution en volume des autres dépenses de l’État» pour respecter ses engagements financiers, a relevé Pierre Moscovici. Le Haut conseil a évalué cette baisse à 1,4% sur les autres champs de l’action publique. Cette équation politiquement explosive est compliquée par l’inflation. Le président de la Cour des Comptes a rappelé que de son point de vue l’hypothèse retenue par le gouvernement était «plutôt faible». Si le scénario est pire que prévu, les marges financières en seront encore réduites.

La nécessité du réarmement, que peu de responsables politiques contestent, risque d’obliger à des choix de priorité politique. «Les efforts en matière militaire ne devraient pas rentrer en concurrence avec les autres efforts par exemple en matière de santé, d’éducation ou de préservation de l’environnement», a prévenu le président de la commission des finances Eric Coquerel (LFI). «Je pointe le problème», a-t-il indiqué sans lancer de polémique. Pour l’instant.

(source: lefigaro.fr)